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objectif

La psychanalyse évite toute intervention, tant physique que morale. Son intention n’est pas d’introduire en l’homme une chose nouvelle, foi ou médicament, mais d’extraire de lui quelque chose qui s’y trouve. Seule la connaissance active de soi amène la guérison dans le sens psychanalytique ; c’est seulement quand le malade est ramené à lui-même, à sa personnalité et non pas à une banale foi guérisseuse, qu’il devient seigneur et maître de sa maladie. L’opération, ainsi, ne se fait pas du dehors, mais s’accomplit entièrement dans l’élément psychique du patient.

Auteur: Zweig Stefan

Info: Dans "Freud", page 109

[ autonomie psychique ] [ définie ]

 

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vigilance accrue

Quand on s'accroche à la vie, on s'implique beaucoup plus fortement que si on se contente d'agripper son parapluie. Si vous êtes suspendu à l'arête d'un toit, avec un vide de dix étages sous vos pieds, vous mobiliserez spontanément des forces supplémentaires pour tenir le coup. Si bien que souvent toute la question est de savoir si les gens ont vraiment conscience de la situation, ou non; quand ils prennent conscience de l'enjeu, ils jettent toutes leurs forces disponibles dans la bataille. Voyez-vous, l'unique renfort pour vous, c'est de bien comprendre la situation en pleine conscience.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "L'analyse des visions"

[ énergie psychique ] [ action ]

 

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agir

A vrai dire, ce qui englobe la totalité de l’expérience humaine ne relève pas de l’intellect, mais du vouloir dans le sens premier du mot. L’intellect peut poser toutes sortes de questions – et c’est même son droit le plus strict -, mais c’est trop lui demander que d’en attendre une réponse définitive, car ce n’est pas dans sa nature. La réponse gît profondément ensevelie dans le fondement même de notre être. Le faire éclater en plein jour requiert la plus fondamentale secousse de la volonté. Cela accompli, les portes de la perception s’ouvrent et une nouvelle vision se présente, jusqu’à ce jour jamais imaginée. L’intellect propose mais ce n’est pas lui qui dispose.

Auteur: Suzuki Daisetz Téitaro

Info: Dans "Bouddhisme Zen et psychanalyse", page 55

[ vie psychique ] [ superposition des grilles de lecture ] [ fonctionnement opératoire ] [ bouger ]

 

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souffrance psychique

Je cessai d’avoir mal, mais si lentement
Que je ne vis pas s’en aller le tourment –
Et ne compris qu’en regardant en arrière –
Que quelque chose – avait voilé la Route –

Et quand ce mal changea, je ne saurais dire,
Car je l’avais porté, jour après jour,
Et usé comme la robe d’Enfant –
Que j’accrochais, le soir, à la Patère.

Mais non le Chagrin – blotti comme Aiguilles –
Que plantent doucement les dames
Dans les Joues de Coussinets –
Pour les garder en place –

Ni ce qui le consola, je n’ai pu le déceler –
Sinon que là où la Jungle régnait –
C’est mieux – presque la Paix –

Auteur: Dickinson Emily

Info: Cahier 14, 584, traduction Claire Malroux

[ adoucissement de la peine ] [ marquage psychique ] [ mélancolie ] [ poème ]

 

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transformation des pensées

[...] le rêve freudien est un accomplissement de désir endogène, qui prend juste prétexte des restes diurnes pour se tisser. Le rêve selon [Wilfred R.] Bion, retravaillé à la lueur sinistre de la pulsion de mort, est d'une tout autre nature. Les restes diurnes, à l'exact opposé de l'opinion de Freud, n'y sont pas des accidents circonstanciels, ce sont plutôt ces stimuli qui forcent l'appareil à dormir (autrement dit à régresser) à d'abord les digérer et les assimiler - sous forme de rêve. Chez Bion, le désir et la satisfaction hallucinatoire du désir sont pour ainsi dire pris dans la boucle plus large et plus explicative de ce processus où le dehors est rendu supportable au-dedans par le rêve.

Auteur: Castel Pierre-Henri

Info: Dans "La pulsion de mort vient du futur", http://pierrehenri.castel.free.fr/Articles/Pulsiondemortfutur.html

[ pression interne ] [ organisation psychique ]

 

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réunification

Comme le temps n’existe pas alors (ce n’est pas par hasard que nous disons qu’une chose s’est "passée comme un rêve") nous sommes au moment du rêve simultanément ce que nous étions jadis et ce que nous sommes maintenant, l’enfant et l’adolescent, l’homme d’hier et celui d’aujourd’hui, le Moi total, la somme non seulement de notre vie, tandis qu’éveillés nous ne percevons que notre Moi présent. Toute vie est donc double. En bas, dans l’inconscient, nous sommes notre totalité, le Jadis et l’Aujourd’hui, l’homme primitif et le civilisé, mélange confus de sentiments, restes archaïques d’un Moi plus vaste lié à la nature, - en haut, à la lumière claire et tranchante, rien que le Moi conscient qui existe dans le temps.

Auteur: Zweig Stefan

Info: Dans "Freud", page 94

[ topique psychique ]

 

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instinctif

Mes concepts ne sont pas philosophiques et abstraits, mais empiriques ou biologiques. Le concept sur lequel l’erreur est générale est celui d’archétype ; il renvoie à certains faits biologiques, et c’est tout sauf une idée hypostasiée. "Archétype" est pratiquement synonyme du concept biologique de pattern of behaviour. Mais comme ce concept renvoie avant tout à des phénomènes extérieurs, j’ai choisi pour le "pattern psychique" le terme d’archétype.

Nous ne savons pas si le tisserin a la vision d’une image intérieure lorsqu’il se conforme, en construisant son nid, à une structure formelle reçue d’une antique hérédité, mais tout ce que nous savons d’expérience nous assure qu’aucun tisserin n’a jamais inventé lui-même son nid. Tout se passe comme si l’image du nid à construire naissait avec l’oiseau.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans une lettre en 1954 dans le tome 3 (p.219) de sa Correspondance

[ préformé ] [ structure psychique ] [ flou terminologique ]

 

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introversion collective

Le monde avait un sens pour l’homme du Moyen Age. Il savait que Dieu avait créé le monde et l’avait créé lui-même dans un dessein bien défini : le ciel ou l’enfer. Le sens était donné. Le monde dans lequel nous vivons tous aujourd’hui est un asile d’aliénés, c’est le sentiment de beaucoup. Certains d’entre eux me le disent. Toute cette énergie qui est à l’origine de la floraison de la vie émotionnelle de l’homme du Moyen Age et dont on trouve l’expression dans la grande peinture et la statuaire religieuses, ainsi que dans la construction des cathédrales, cette énergie s’est affadie, mais elle n’est pas perdue ; car une loi veut que l’énergie ne se perde jamais. Mais qu’est-elle devenue ? Où est-elle passée ? La réponse est : dans l’inconscient humain. On peut dire qu’elle est descendue d’un étage.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Extrait de l’article du Hearst’s International Cosmopolitan d’avril 1934, publié dans "Jung parle ; rencontres et interviews"

[ questions ] [ absurdité ] [ transformation psychique ]

 
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anima-animus

Par ces termes, il [C. G. Jung] entend un système de fonctions agissant de manière à compenser la personnalité extérieure ; c’est en quelque sorte une personnalité interne présentant des qualités qui échappent à la personnalité extérieure, consciente et manifeste. Ce sont ces qualités féminines chez l’homme, masculines chez la femme qui, normalement et dans une certaine mesure, sont toujours présentes mais ne trouvent pas leur place chez un être tourné vers l’extérieur parce qu’elles gênent l’adaptation à son milieu ou à l’idéal établi.
Cependant, le caractère de ces figures n’est pas seulement déterminé par les tendances qui sont celles de l’autre sexe, mais il est aussi conditionné par les expériences que chacun fait au cours de sa vie avec ses partenaires de même sexe ainsi que par la représentation collective innée que l’homme porte en lui de la femme, et la femme de l’homme. Ces trois facteurs se condensent dans un ensemble qui n’est pas seulement une image ou une expérience vécue, mais plutôt une sorte d’entité dont le fonctionnement s’intègre difficilement aux autres fonctions psychiques. Cette entité suit en effet ses propres lois et intervient dans la vie comme un élément étranger, tantôt utile, tantôt dérangeant voire destructeur.

Auteur: Emma Jung

Info: Dans "Anima et Animus", pages 66-67

[ archétypes ] [ androgynie psychique ] [ complexes psychologiques ]

 

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plastination

La nécrophilie est rare, compliquée à satisfaire et plutôt répugnante. Alors que le procédé technique mis au point par notre "artiste" [Gunter von Hagens] autorise en toute impunité et pour les meilleurs motifs, dans la convivialité, une jouissance scopique de la mort, franchissement de ce qui était hier aussi bien interdit qu’impossible. L’authenticité, dans cette affaire, est le bon argument de vente. L’exposition, en effet, n’est pas celle de représentations, mais d’une présentation de l’objet même : il est la limite de ce qui, à la vue, peut être offert. Même exhibé, en effet, le sexe n’est jamais que représentation de l’instance psychique – le phallus, dans la conceptualisation de Lacan – qu’il évoque mais dont se dérobe toute saisie. Le cadavre, en revanche, en est ici la présentification aboutie et enfin manipulable, rendue ici permise par l’honorabilité et les alibis de la procédure. Thanatos n’a jamais été que la limite d’Eros, le réel auquel inéluctablement celui-ci mène et qui, au terme de la répétition des représentations désirables qu’il agence, offre le seul corps "authentique" qui s’expose à la saisie, au moment où celle-ci vient à défaillir. Faute de pouvoir jouir de l’authenticité du sexe, comment ne pas être fasciné par le réel de la mort, qui en est le couronnement ?

Auteur: Melman Charles

Info: Article paru dans Art Press, numéro spécial "Représenter l’horreur", mai 2001, à propos de l'exposition "Les mondes du corps, regards dans le corps humain" au Musée de la technique et du travail à Mannheim

[ fascination ] [ perversion ] [ nouvelle économie psychique ]

 
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