Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 33
Temps de recherche: 0.039s

dégout

En sortant de la chambre de Louis XV, mort dans un étal de décomposition affreuse, Leduc de Villequier, premier gentilhomme de la chambre d'année, enjoignit à M. Andouillé, premier chirurgien du roi, d'ouvrir le corps et de l'embaumer. Le premier chirurgien devait nécessairement en mourir. "Je suis prêt, répliqua Andouillé ; mais pendant que j'opérerai vous tiendrez la tête : votre charge vous l'ordonne." Le duc s'en alla sans mot dire, et le corps ne fut ni ouvert ni embaumé.

Auteur: Campan Madame

Info: Mémoires

[ cadavre ] [ puanteur ]

 

Commentaires: 0

océan

La mer était calme, paisible, chaque ride à la surface de l'eau semblait avoir été choisie et posée là avec délicatesse. Devant nous, à l'horizon, s'étiraient les silhouettes ocre et imprécises des îles. Au-dessus de la digue un groupe de bécasses battait des ailes et faisaient des loopings en guise d'adieu. Dans les trépidations, la fumée et les puanteurs de gazole, au sein d'un nuage de vacarme, nous avons fait route vers les brisants, accompagnés du teuf-teuf du moteur, en créant des remous.

Auteur: Valens Anton

Info: Poisson

[ bateau ]

 

Commentaires: 0

camp de concentration

- Viens, je vais te montrer où est ta mère !

Je sautais à terre et je la suivis en courant à l’extérieur, jusque devant l’entrée de la baraque.

- Tu vois cette fumée ? me demanda-t-elle en m’indiquant un endroit au-delà des nombreux blocs.

- Oui.

- Tu sens cette puanteur de chair humaine ?

- Mais…

- Ta mère était grosse ?

- Un peu…

- Alors elle est devenue du savon comme la mienne !




Auteur: Bruck Edith

Info: Le Pain perdu, p 53

[ distanciation ] [ pragmatisme ] [ déniaisement ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

flatulence

Quijano baissa sa vitre. "Putain, t’y es pas allé de main morte, mon salaud."
Cho sourit. Les pets l’avaient toujours fait rire. Ils mettaient les gens de bonne humeur. Mais pourquoi gênaient-ils autant de monde ? C’était une fonction naturelle d’un corps en pleine santé. En quoi était-ce tabou ? La faute en revenait sans doute à l’Église. Le christianisme était fondé sur la notion que l’homme avait été conçu à l’image de Dieu. Dieu pétait-il comme un âne ? Jésus lâchait-il des caisses ? Quelle odeur avait le gaz céleste ? Un pot pourri divin ou une puanteur sulfurique de volcan ?

Auteur: Haskell Smith Mark

Info: Défonce

[ transgression ]

 

Commentaires: 0

pénitencier

Sinistres pontons ! Si, pendant tout le XIXe siècle, les marins français ont gardé si forte la haine de l’Anglais, c’est par mémoire des pontons. Les pontons sont de vieux navires sans mâture, mouillés ou embossés dans la rade de Portsmouth, à plusieurs milles de la terre. Les marins n’aiment déjà pas être en rade. La vie des prisonniers, enfermés dans l’entrepont, est atroce. Le jour, les sabords sont ouverts, et l’on s’achète fort cher – si l’on a de l’argent - une place auprès d’eux ; la nuit, ils sont fermés, on étouffe dans la puanteur.

Auteur: Merrien Jean

Info: Corsaires et flibustiers,p. 307-308

[ batellerie ] [ souffrance ] [ maritime ]

 

Commentaires: 0

dénonciation

Au bout du petit matin, l'échouage hétéroclite, les puanteurs exacerbées de la corruption, les sodomies monstrueuses de l'hostie et du victimaire, les coltis infranchissables du préjugé et de la sottise, les prostitutions, les hypocrisies, les lubricités, les trahisons, les mensonges, les faux, les concussions --- l'essoufflement des lâchetés insuffisantes, l'enthousiasme sans ahan aux poussis surnuméraires, les avidités, les hystéries, les perversions, les arlequinades de la misère, les estropiements, les prurits, les urticaires, les hamacs tièdes de la dégénérescence. Ici la parade des risibles et scrofuleux bubons, les poutures de microbes très étranges, le poisons sans alexitère connu, les sanies de plaies bien antiques, les fermentations imprévisibles d'espèces putrescibles.

Auteur: Césaire Aimé

Info: Cahier d'un retour au pays natal

[ logorrhée ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Bandini

colonialisme

L'extermination des Pequots voilà ce qui mena à la première célébration du Thanksgiving américain. Le lendemain du Mystic massacre, le gouverneur William Bradford décréta "une journée d'actions de grâce dans toutes nos églises pour célébrer notre victoire sur les Pequots". Comme il l'écrira plus tard dans Of Plymouth Plantation, son journal, "c'était un spectacle affreux que de les voir rôtir sur le gril en même temps que des torrents de sang venaient en éteindre les feux, et le tout dégageait une puanteur et des effluves atroces. Mais la victoire semblait un sacrifice bien doux."
C'est cela, et non la fête de 1621, qui constitua la première proclamation de Thanksgiving en Amérique.

Auteur: Whitmer Benjamin

Info: In Revue America, N°4 : De la violence en Amérique par Stephen King de François Busnel

[ barbarie ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

agonie

La masse centrale du Bitlong ondulait faiblement. Des boursouflures maladives palpitaient sur son corps qui tentait désespéramment de s’accrocher à la vie déclinante. Des mouches s’affairaient en grands essaims luisants noirs et bleus autour de la chair pourrissante. Une odeur lourde de matière organique en putréfaction entourait d’ailleurs le Bitlong d’une puanteur fétide. Une mare de liquide saumâtre se formait sous le grand corps d’où suintait le pus goutte à goutte.

À travers le protoplasme jaune de la créature on pouvait voir le noyau solide de tissus nerveux pulser sous la souffrance en mouvements intenses qui envoyaient des ondes en vagues sous le tissu inerte. La myéline des nerfs dégénérait à vue d’œil en granules calcifiés. Vieillesse, dégradation… et souffrance. 

Auteur: Dick Philip K.

Info: In, Le Livre d'or de la science-fiction : "Payer l'imprimeur !" (Pay for the printer)

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

passion

Alexandre entra dans ma vie comme une boule de feu par la fenêtre d'un couvent. Il portait une veste framboise, un noeud papillon noir et des bretelles brodées d'oiseaux. Je marchais rue de Crussol quand sa beauté m'empêcha de passer. La nuit tombait mais nos sourires étaient si jeunes que nous nous reconnûmes comme si nous avions couché ensemble au paradis. Chacun ayant flairé en l'autre la part divine qui lui manquait, nous détonâmes comme la poudre. La première fois, dans le couloir à l'odeur d'ammoniaque de la ménagerie, le gitan me roula un baiser de tigre royal. Sa veste rouge avait la divine puanteur des bêtes.
Au second rendez-vous, il ôta de sa main pensive aux ongles rongés le diamant multicolore qu'il portait et me le donna.

Auteur: Dattas Lydie

Info: La foudre

[ coup de foudre ]

 

Commentaires: 0

végétarien

En aucune façon, l'homme n'a la constitution d'un carnivore. Chasse et voracité ne lui sont pas naturelles. L'homme n'a ni les dents acérées ni les griffes pour tuer et déchiqueter sa proie. Au contraire, ses mains sont faites pour cueillir des fruits, des baies et des légumes, et ses dents sont appropriées pour les mâcher. (...) Tout ce dont nous avons besoin pour nous nourrir, nous restaurer et nous régaler est abondamment pourvu dans le magasin inépuisable de la Nature. Quelle vision agréable, plaisante et innocente qu' une table frugalement servie, et quelle différence avec un repas composé de chair animale fumante et massacrée. En résumé, nos vergers offrent tous les délices imaginables, tandis que les abattoirs et les boucheries sont pleins de sang coagulé, et d'une abominable puanteur.

Auteur: Ray John

Info:

 

Commentaires: 0