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question

Je ne suis rien, c'est évident, mais, comme pendant longtemps j'ai voulu être quelque chose, cette volonté, je n'arrive pas à l'étouffer : elle existe puisqu'elle a existé, elle me travaille et me domine, bien que je la rejette. J'ai beau la reléguer dans mon passé, elle se rebiffe et me harcèle : n'ayant jamais été satisfaite, elle s'est maintenue intacte, et n'entend pas se plier à mes injonctions. Pris entre ma volonté et moi, que puis-je faire?

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: De l'inconvénient d'être né, Folio essais, p.179

[ fluide vital ] [ force de vie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dieu

Comment pourrai-je toujours exprimer Cette Vérité ?
Comment puis-je dire: "Il n'est pas ceci, ni cela "
Si je dis qu'il est en moi, le monde est incrédule,
Si je dis qu'il est au-dehors de moi, c'est mentir.
Il rend le monde intérieur et extérieur comme un tout indivisible:
Le visible et l'invisible sont ses marchepieds.
Il n'est ni manifeste, ni cache.
Il n'est ni révélé, ni non révélé.
Il n'y a rien en vérité qui puisse exprimer ce qu'il est.

Auteur: Kabir

Info: Le grand livre de la sagesse, édition le cherche midi, p.194

[ indicible ] [ unicité ]

 

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homme-animal

Pourquoi la souffrance d'une bête me bouleverse-t-elle ainsi ? Pourquoi ne puis-je supporter l'idée qu'une bête souffre, au point de me relever la nuit, l'hiver, pour m'assurer que mon chat a bien sa tasse d'eau ? [..] Pour moi, je crois bien que ma charité pour les bêtes est faite de ce qu'elles ne peuvent parler, expliquer leurs besoins, indiquer leurs maux. Une créature qui souffre et qui n'a aucune moyen de nous faire entendre comment et pourquoi elle souffre, n'est-ce pas affreux, n'est-ce pas angoissant ?

Auteur: Zola Emile

Info: Le Figaro 1896

[ empathie ]

 

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prison dorée

Comment puis-je libérer quelqu'un qui n'a pas le cran de se lever seul et de déclarer sa propre liberté ? Je pense que c'est un mensonge - les gens prétendent qu'ils veulent être libres - tout le monde insiste sur le fait que la liberté est ce qu'ils veulent le plus, la chose la plus sacrée et la plus précieuse. Mais c'est de la connerie ! Les gens sont terrifiés à l'idée d'être libérés - ils tiennent à leurs chaînes. Ils combattent tous ceux qui essaient de briser ces chaînes. C'est leur sécurité.

Auteur: Morrison Jim

Info:

[ angoisse ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

dialogue

Grossebaf : Fais-nous peur !
Goudurix : P... plaît-il ?
Grossebaf : Fais-nous peur, j'ai dit ! Nous sommes venus de loin pour connaître la peur, alors fais-nous peur !!
Goudurix : Mais c'est un malentendu ! C'est vous qui me faites peur !
Grossebaf : Moi, je te fais peur ? Comment puis-je faire quelque chose que j'ignore ? Alors comme ça, en ce moment, tu as peur ?
Goudurix : Ben oui, j'ai des sueurs froides, la tête vide, l'estomac noué...
Batdaf : Il a la grippe. La peur, c'est la grippe.
Grossebaf : Tu as déjà vu la grippe faire voler par Odin !

Auteur: Goscinny René

Info: Astérix, tome 9 : Astérix et les Normands

[ incompréhension ] [ humour ] [ absurde ]

 

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nature

Une brume immobile s'étaient levée de la terre humide et répandue comme un lac blanc sur les prés, et, à mesure qu'il descendait des hauteurs pour s'enfoncer dans cette fine couche vaporeuse, il vit disparaître ses pieds, ses jambes et sa taille alors que sa poitrine et sa tête demeuraient à la surface. Au bord de l'eau, les cimes des saules taillés en têtards surnageaient sur une étendue de néant, le soleil levant brillait de mille feux sur les particules dansantes, et les fils d'un millier de toiles d'araignées se balançaient et resplendissaient. Comment puis-je en toute conscience, se demanda-t-il, quitter ce paradis terrestre pour Londres ?

Auteur: Nicholson Christopher

Info: Hiver, p 30

[ mégapole ] [ matin ]

 

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perdu

Si la seule intuition de l'individuel est juste, le fait que des causes du même genre aient des effets du même genre est une proposition difficile à soutenir. Un même corps peut être froid ou chaud, doux ou amer, humide ou sec, dans un lieu - et pas dans un autre. Comment puis-je découvrir le lieu universel qui met de l'ordre dans les choses, si je ne puis bouger le petit doigt sans créer une infinité de nouveaux états, puisque avec un tel mouvement toutes les relations de position entre mon doigt et tous les autres objets changent ? Les relations sont les manières dont mon esprit perçoit le rapport entre les états singuliers, mais quelle garantie peut-on avoir que cette manière est universelle et stable?

Auteur: Eco Umberto

Info: Le nom de la Rose, p.212 Éd. France Loisirs

 

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politesse

Le vouvoiement entre époux est devenu aujourd’hui une sorte de curiosité ethnographique, et Dieu sait pourtant les services de toutes sortes qu’il rend. Je le pratique depuis trente-cinq ans que je suis marié. C’est un jeu divertissant, dont on ne se lasse jamais. Même dans le langage le plus routinier, l’oreille est toujours agréablement surprise. Les scènes dites de ménage, fussent-elles conduites avec vigueur, s’en trouvent haussées à du joli théâtre. On a envie de s’applaudir et de souper ensemble au champagne après le spectacle. Toutes les femmes qui ont compté dans ma vie, je les ai toujours voussoyées, et réciproquement, pour l’honneur de l’amour en quelque sorte. Puis-je espérer, sans trop, y croire, que, tombant sur cette chronique, un jeune couple s’en trouvera convaincu, au moins curieux de tenter l’expérience ?

Auteur: Raspail Jean

Info: Du tutoiement et du vouvoiement

[ amusement langagier ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

pensée-de-femme

Tant d'événements se sont déroulés en si peu d'heures. Ma vie se métamorphose plus vite que moi. De vieilles pelures s'entassent à mes pieds, leur peau morte me laisse indifférente, mais je n'ose regarder de quoi je suis faite maintenant. Donnez-moi un châle pour m'envelopper. Des tas de questions idiotes me viennent à l'esprit. Ainsi qu'à l'automne où j'ai eu mes règles, je me demande si je peux faire du vélo encore, me rouler en culotte dans la boue, parler aux poules et entourer le tronc des arbres quand j'ai trop de peine ? Dois-je renoncer à quelque chose, et si oui, qu'est-ce ? Autre chose de nouveau remplace-t-il cette perte ? Si j'ai faim des mondes que je découvre, seront-ils ordinaires, simplement magnifiés par le travail dans la chambre photographique de Jane-Esther ? Mon regard s'est-il profondément modifié, et puis-je avoir confiance en cette modification ?

Auteur: Cassim Shaïne

Info: Une saison avec Jane Esther

[ puberté ] [ menstruation ] [ métamorphose ]

 

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physionomie

À force d'indifférence et d'insensibilité, il arrive qu'un visage rejoigne la grandeur minérale d'un paysage. Comme certains paysans d'Espagne arrivent à ressembler aux oliviers de leurs terres, ainsi les visage de Giotto, dépouillés des ombres dérisoires où l'âme se manifeste, finissent par rejoindre la Toscane elle-même dans la seule leçon dont elle est prodigue : un exercice de la passion au détriment de l'émotion, un mélange d'ascèse et de jouissance, une résonance commune à la terre et à l'homme, par quoi l'homme comme la terre, se définit à mi-chemin entre la misère et l'amour. Il n'y a pas tellement de vérités dont le coeur soit assuré. Et je savais bien l'évidence de celle-ci, certain soir où l'ombre commençait à noyer les vignes et les oliviers de la campagne de Florence d'une grande tristesse muette. Mais la tristesse dans ce pays n'est jamais qu'un commentaire de la beauté. Et dans le train qui filait à travers le soir, je sentais quelque chose se dénouer en moi. Puis-je douter aujourd'hui qu'avec le visage de la tristesse, cela s'appelait cependant du bonheur ?

Auteur: Camus Albert

Info: Noces, Le désert

[ toscane ] [ décor ]

 

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Ajouté à la BD par miguel