Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 60
Temps de recherche: 0.0631s

souffrance

Nuit atroce. Je n’en reviens pas de constater à quel point la douleur morale peut ressembler à la douleur physique. En fait, c’est une douleur physique. Dans un cas comme dans l’autre, cela procède par pulsions lentes, suivies de détentes brusques et de recommencements. C’est comme une crampe, une lourdeur, un doux écrasement. Cela gonfle, grossit, s’amoncelle jusqu’au cri, puis s’effondre d’un coup et reprend aussitôt. J’ai à la lettre la sensation du cœur brisé ; du cœur qui part en petits morceaux, qui glisse, qui fond, qui se détache. Je me tords et j’étouffe.

Auteur: Gripari Pierre

Info: Dans "La vie, la mort et la résurrection de Socrate-Marie-Gripotard", éditions de la Table Ronde, 1968, pages 155-156

[ viscérale ] [ description ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

trickster

Personnage qui figure la transgression comme élément structurel du fonctionnement. Imite de façon ridicule et imbécile les gestes du créateur. Souvent considéré comme à l’origine de la mort. Fonctionne comme un élément habituel du système social. Permet, par délégation sur sa personne, aux pulsions d’émerger. Volonté de ridiculiser les puissants. Dit tout haut que tout ordre doit admettre le contrordre pour avoir droit de cité. Ne peut avoir sa place que dans une société primitive car au service d’aucun puissant. Amène les chefs à se comporter de façon irrationnelle. Rappelle l’existence d’un monde à l’envers.

Auteur: Enriquez Eugène

Info: De la horde à l'Etat. Compilé par Colimasson

[ définition ]

 

Commentaires: 0

pulsion

Assis à une table, à la même terrasse de café, à Tokyo : je viens de sentir quelque chose de mort. J'ai regardé autour de moi ; j'ai commandé un café... Soudain je compris que l'odeur me montait du coeur. J'avais oui, quelque chose de mort dans le coeur. J'essayai d'en trouver la nature à la force de l'odeur. Je sus que la chose n'était ni lion, ni mouton, ni même chien. Après recours à la logique déductive, j'en vins à la conclusion : il s'agissait d'une souris. J'avais une souris morte dans le coeur.

Auteur: Brautigan Richard

Info: Tokyo Montana Express, 10/18

[ spleen ]

 

Commentaires: 0

meurtrier

Tous les instincts que l'on trouve chez un homme se retrouvent chez tous les hommes. La force de l'émotion n'est peut-être pas aussi puissante, les barrières contre la possession pas aussi insurmontables, l'envie de satisfaire le désir moins vive. Chez certains, les inhibitions et les pulsions peuvent être neutralisées par d'autres tendances. Mais chez tout être, les émotions primaires sont là. Tous les hommes ressentent l'émotion de tuer ; lorsqu'ils n'aiment pas du tout quelqu'un, ils souhaitent involontairement sa mort. Je n'ai jamais tué personne, mais j'ai lu certains avis de décès avec une grande satisfaction.

Auteur: Darrow Clarence

Info: L'histoire de ma vie

[ potentiel ]

 

Commentaires: 0

susceptibilité

Cette pulsion de mort, je l'avais vue à l'oeuvre un million de fois, déjà. Elle germait dans les orgueils bafoués, déclenchait les bagarres de rue, attisait la colère des émeutiers ; elle rendait fou les maris jaloux, mettait des couteaux dans les mains des cigarières rivales, poussait le souteneur à cogner plus fort que nécessaire, par plaisir ; elle mouvait jusqu'aux marmots querelleurs et cruels, apprentis bourreaux se plaisant à tourmenter le petit, le moche ou l'esseulé. Je détestais leurs rires d'enfants dans ces moments-là. J'y entendais les adultes qu'ils seraient demain : futurs bagarreurs, futurs émeutiers, futurs époux jaloux...

Auteur: Albert Rafaël

Info: Les extraordinaires et fantastiques enquêtes de Sylvo Sylvain, Tome 1, Rue Farfadet

[ haine ] [ déclic ] [ sensibilité ] [ rancune ] [ rage ]

 

Commentaires: 0

autodestruction

Il est parfois plus facile de mourir que de vivre. Le suicide est toujours une tentative de vie et non de mort. Se tuer, c'est se libérer de ce qui empêche l'individu de vivre "normalement". Ce qui échappe toujours à l'entendement général, on dirait ! On croit que le suicidaire veut mourir et blesser son entourage implicitement, en libérant la place que lui-même n'a pas eue : une place neutre. Aujourd'hui, on camisole un suicidaire chimiquement, mais pas pour son bien. Pour sa famille et pour que le corps médical ne se retrouve pas avec un cadavre sur les bras. On en revient toujours à la même question. Et le patient ?

Auteur: Barron Jac

Info: Trilogie des Pulsions, tome 1, Les cicatrices

 

Commentaires: 0

intimité dévoilée

Dans la cuisine une femme d'une cinquantaine d'année gisait sur le sol, la gorge tranchée. Elle était morte depuis au moins une semaine. Mon casque mémorisait le son et les images mais il ne pouvait enregistrer l'odeur animale. La procédure correcte aurait consisté à commenter la scène mais je n'ai pas dit un mot. Pourquoi ? Appelons ça un besoin résiduel d'indépendance. Ils ne vont pas tarder à enregistrer nos ondes cérébrales, nos battements de coeur et allez savoir quoi d'autre. Le tout susceptible d'être produit devant un tribunal. - Détective Segel, nous avons la preuve que vous avez eu une érection quand l'accusé à ouvert le feu. Pensez vous qu'il s'agissait là d'une réaction "appropriée ?"

Auteur: Egan Greg

Info: Axiomatique, La caresse, p. 89

[ big brother ] [ pulsion ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

révisionnisme néo-freudien

La notion reichienne de la répression sexuelle reste indifférenciée ; il néglige la dynamique historique des instincts sexuels et de leur fusion avec les pulsions destructrices. Reich rejette l’hypothèse freudienne de l’instinct de mort et toute la dimension révélée dans la métapsychologie des dernières années de Freud. Par conséquent, la libération sexuelle en-soi devient pour Reich une panacée à tous les maux individuels et sociaux. Le problème de la sublimation est sous-estimé ; Reich ne fait aucune distinction essentielle entre la sublimation répressive et la sublimation non-répressive et le progrès dans la liberté apparaît comme une simple libération de la sexualité. Les vues critiques qui sont contenues dans les premiers écrits de Reich ne se développèrent plus. 

Auteur: Marcuse Herbert

Info: A propos de Wilhelm Reich, dans "Eros et civilisation", trad. de l'anglais par Jean-Guy Nény et Boris Fraenkel, éditions de Minuit, Paris, 1963, page 208

[ psychanalyse ] [ critique ] [ résumé ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

bêtise

Il se peut que la pulsion de mort, ou quelque chose qui y ressemble, soit secrètement présente en chacun de nous. Au tournant du millénaire, nombre de gens instruits ont raconté et publié d'innombrables sottises sur toutes sortes de calamités possibles. Ça ne valait pas mieux que la numérologie primitive : en fait, c'était même pire, dans la mesure où 2000 n'avait de sens que pour le calendrier grégorien, et que même les plus farouches défenseurs de l'histoire biblique reconnaissent aujourd'hui que si d'aventure Jésus est né ce n'est certainement pas le jour de Noël de l'an 0. Il ne s'agissait donc que d'un compteur pour idiots, en quête de frisson bon marché de la catastrophe imminente.

Auteur: Hitchens Christopher

Info: Dieu n'est pas grand : Comment la religion empoisonne tout de

[ superstition ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

pulsion de mort

[…] le développement du progrès semble être lié à l’intensification de la servitude. Dans tout l’univers de la civilisation industrielle, la domination de l’homme par l’homme croît en étendue et en efficacité. Cette tendance n’apparaît pas comme un recul accidentel et passager sur le chemin du progrès. Les camps de concentration, les génocides, les guerres mondiales et les bombes atomiques ne sont pas des rechutes dans la barbarie, mais les résultats effrénés des conquêtes modernes de la technique et de la domination. L’asservissement et la destruction de l’homme par l’homme les plus efficaces, s’installent au plus haut niveau de la civilisation, au moment où les réalisations matérielles et intellectuelles de l’humanité semblent permettre la création d’un monde réellement libre.

Auteur: Marcuse Herbert

Info: Dans "Eros et civilisation", trad. de l'anglais par Jean-Guy Nény et Boris Fraenkel, éditions de Minuit, Paris, 1963, pages 15-16

[ paradoxe ] [ cercle vicieux ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel