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humour

Blinght : J'ai une amie institutrice qui vient de m'en raconter une pas mal ! Pouiii : vas-y, je suis tout ouïe pour te lire ! Blinght : Elle a donné comme punition à un élève de sa classe d'écrire 50 fois "je ne bavarderai pas en classe". Pouiii : Et ? Blinght : le lendemain elle reçoit la punition qui n'a pas été faite à la main mais imprimée avec un mot signé du père : "Bonjour, je confirme par la présente que Léo a bien accompli la punition. Toutes ces phrases ont été tapées lettre par lettre sur mon ordinateur, ce qui lui a permis d'apprendre le positionnement des touches sur un clavier et de joindre l'utile au désagréable. Enfin, ce n'est qu'une fois la punition finie que je lui ai montré l'existence de la fonction "copier/ coller". Je suis sûr que cela lui a été grandement bénéfique, tant du point de vue de l'apprentissage que de la capacité à comprendre que la vie est rude, surtout quand il embête des personnes pouvant avoir une forte capacité de nuisance, comme par exemple la maîtresse de l'école et son père. Cordialement, " Pouiii : Et moi qui croyais être un bon troll...

Auteur: Internet

Info:

[ pédagogie ] [ éducation ] [ dialogue-web ] [ père-fils ]

 

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colonialisme

Vous êtes déjà si misérables que vous ne pouvez le devenir plus. Quel genre d'hommes doivent être les Européens? Quelle espèce de créatures choisissent-ils d'être, forcés de faire le bien et n'ayant pour éviter le mal d'autre inspiration que la peur de la punition? (...) L'homme n'est pas seulement celui qui marche debout sur ses jambes, qui sait la lecture et l'écriture et montrer mille exemples de son industrie...
En vérité mon cher frère, je te plains du plus profond de mon âme. Suis mon conseil et devient Huron. Je vois clairement la profonde différence entre ma condition et la tienne. Je suis le maître de ma condition. Je suis le maître de mon corps, j'ai l'entière disposition de moi-même, je fais ce qui me plaît, je suis le premier et le dernier de ma nation, je ne crains absolument aucun homme, je dépends seulement du Grand Esprit.
Il n'en est pas de même pour toi. Ton corps aussi bien que ton âme sont condamnés à dépendre de ton grand capitaine, ton vice-roi dispose de toi. Tu n'as pas la liberté de faire ce que tu as dans l'esprit. Tu as peur des voleurs, des assassins, des faux-témoins, etc. Et tu dépends d'une infinité de personne dont la place est située au-dessus de la tienne. N'est-ce pas vrai ?

Auteur: Kondiarionk

Info: chef Huron s'adressant au baron de Lahontan, lieutenant français en Terre-Neuve, sagesse amérindienne

[ usa ]

 

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hors-la-loi

A nos yeux, il est désormais hors de doute que les criminels, auxquels s’adresse la législation pénale, sont rongés par un sentiment de culpabilité inconscient fort puissant. Celui-ci n’est donc pas la conséquence du crime, mais bien au contraire son mobile. Ce n’est que lorsqu’il atteint un paroxysme que l’homme se livre à des actes criminels. Le crime est ressenti comme un soulagement affectif car il permet de rattacher le sentiment de culpabilité inconscient à quelque chose de réel et de concret. Il sert à trouver un accommodement avec le sentiment de culpabilité devenu insupportable. En d’autres termes, il fournit une gratification substitutive aux motions proscrites et il justifie et soulage à la fois le sentiment de culpabilité inconscient. Cette tension interne trouve pour ainsi dire en lui un piton où s’accrocher.

Les conclusions des recherches de Freud jettent les bases d’une interprétation psychologique nouvelle du châtiment, d’une théorie psychanalytique du droit criminel. Le châtiment sert à satisfaire le besoin de punition inconscient qui a poussé l’individu à commettre un acte interdit. Nous savons que ce sentiment de culpabilité préexistant plonge ses racines dans le complexe d’Œdipe. Compte tenu de la double fonction du châtiment, nous pouvons ajouter que celui-ci satisfait aussi le besoin de punition collectif par le biais d’une identification inconsciente de la société avec le criminel.

Auteur: Reik Theodor

Info: Dans "Le besoin d'avouer", traduit de l'américain par Sylvie Laroche et Massimo Giacometti, Payot, Paris, 1973, page 254

[ délinquants ] [ psychanalyse ] [ origine ] [ explication ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

besoin de punition

Qu’il me soit plus facile de prendre la parole, quand cette parole a pour but de dire "non" à l’injustice que de prendre la parole pour dire "oui" à la justesse tient à ceci : dire "non" à l’injustice, même si c’est là un acte moral louable, n’est pas l’équivalent du fait de dire "oui" à la justice.

Répondre "oui" à ce qu’a de juste la révélation de la dette symbolique par le signifiant sidérant implique de pouvoir soutenir ce que je ne comprends pas : le non-savoir dans lequel je suis sur la façon d’acquitter cette dette. 

Ce "oui" implique ainsi de résister à la tentation de substituer à la possibilité de soutenir ce non-savoir la possibilité de m’en acquitter en m’engageant dans la voie de la culpabilité surmoïque : voie où je pourrai cesser d’ignorer ce dont je suis coupable. L’expérience analytique nous apprend, à cet égard, que le sujet, pour échapper à la question du non-savoir, ne demande qu’à assumer le fait d’être réellement accusé, pour peu qu’il sache exactement de quel chef d’accusation il est coupable : il n’est pas exceptionnel de voir un sujet commettre une faute réelle pour être mis en rapport avec une loi qui cesse de se manifester comme questionnante pour devenir purement sanctionnante, énonçant clairement quel est le délit et de quel prix il doit être payé.

Auteur: Didier-Weill Alain

Info: "Les trois temps de la loi", éditions du Seuil, 1995, page 188. En langue allemande Bejahung (affirmation au sens de " confirmation ", se distingue de Behauptung (affirmation au sens de "assertion ")

[ ignorance ] [ refoulement ] [ Bejahung ] [ subjectivation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

dépression

Aristote associe en effet exposé scientifique et références mythiques en liant la mélancolie à l’écume spermatique et à l’érotisme et en se référant explicitement à Dionysos et à Aphrodite (953b31-32)[Problemata]. La mélancolie qu’il évoque n’est pas une maladie du philosophe, mais sa nature même, son éthos. [...] Avec Aristote, la mélancolie, équilibrée par le génie, est coextensive à l’inquiétude de l’homme dans l’Être. On a pu y voir l’annonce de l’angoisse heideggerienne comme Stimmung de la pensée. Schelling y découvrait, de manière similaire, l’ "essence de la liberté humaine", l’indice de la "sympathie de l’homme avec la nature". Ainsi le philosophe serait-il "mélancolique par surabondance d’humanité".

Cette vision de la mélancolie, comme état limite et comme exceptionnalité révélatrice de la véritable nature de l’Être, subit une profonde mutation au Moyen Age. D’une part, la pensée médiévale revient aux cosmologies de l’Antiquité tardive et lie le mélancolique à Saturne, planète de l’esprit et de la pensée. La Mélancolie (1514) de Dürer saura magistralement transposer dans l’art plastique ces spéculations théoriques qui trouvaient leur apogée chez Marsile Ficin. La théologie chrétienne, d’autre part, fait de la tristesse un péché. [...] Avoir un "cœur morne" signifie avoir perdu Dieu, et les mélancoliques forment "une secte des chétifs fâcheux à Dieu et à ses ennemis" : leur punition est de n’avoir "point d’espérance de mort" [Dante, La divine comédie].

Auteur: Kristeva Julia

Info: Dans "Soleil noir", éditions Gallimard, 1987, pages 17-18

[ historique ] [ littérature ] [ religion ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

déformation historique

[…] le mythe dans la Genèse est probablement la misérable défiguration tendancieuse d’un apprenti prêtre, qui, comme nous le savons aujourd’hui, a condensé en un récit deux sources différentes, d’une manière tout à fait imbécile (comme en rêve). Il n’est pas impossible que les deux arbres sacrés viennent de ce que dans chacun des écrits qui lui ont servi de sources il a trouvé un arbre. La création d’Eve a quelque chose de tout à fait particulier et singulier. – Rank m’a dernièrement rendu attentif au fait que dans le mythe cela aurait facilement pu s’énoncer inversement. Alors la chose serait claire ; Eve serait la mère dont naît Adam, et nous nous trouverions devant l’inceste maternel qui nous est familier, dont la punition, etc. Tout aussi étrange est ce trait que la femme donne à l’homme quelque chose de fécondant (une grenade) à manger. En revanche, inversé, cela est à nouveau quelque chose de connu. Que l’homme donne à la femme un fruit à manger, c’est une vieille cérémonie de mariage […]. Dans de telles circonstances, je défends la proposition que les formes manifestes des motifs mythologiques ne sont pas directement utilisables pour la comparaison avec nos résultats ΨA, mais que seules le sont leurs formes latentes, originelles, auxquelles il faut les ramener par une comparaison historique, afin d’écarter les défigurations qu’elles ont subies au cours du développement des mythes. 

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans la "Correspondance Jung-Freud, tome 2 : 1910-1914", trad. de l'allemand et de l'anglais par Ruth Fivaz-Silbermann, éd. Gallimard, 1975, lettre du 17 décembre 1911

[ utilisation psychanalytique ] [ péché originel ] [ femmes-hommes ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

processus défensif

[...] nous nous apercevons [...] que nous avons à combattre dans l’analyse cinq sortes de résistances, provenant de trois directions, le moi, le ça et le surmoi, le moi étant la source de trois formes de résistance différant par leur dynamique. La première de ces trois résistances du moi est la résistance de refoulement [...]. Il faut en distinguer la résistance de transfert, qui est de même nature, mais qui provoque, dans l’analyse, des manifestations différentes et bien plus nettes, car elle parvient à établir une relation avec la situation analytique ou même avec la personne de l’analyste, de sorte qu’elle anime d’une vigueur nouvelle un refoulement qui n’aurait dû être que remémoré. Une autre résistance du moi [...] est celle qui provient du bénéfice de la maladie, et se fonde sur l’intégration du symptôme dans le moi. Elle correspond au fait que le moi se dresse contre la renonciation à une satisfaction ou à un soulagement. La quatrième sorte de résistance – celle du ça – est celle que nous venons de rendre responsable de la nécessité de la perlaboration. La cinquième résistance, celle du surmoi, est celle que nous avons reconnue la dernière ; c’est la plus obscure, mais non pas toujours la plus faible ; elle semble prendre racine dans le sentiment de culpabilité ou le besoin de punition s’opposant à tout succès, et par conséquent aussi à la guérison par l’analyse.

Auteur: Freud Sigmund

Info: "Inhibition, symptôme et angoisse", traduit de l’allemand par Michel Tort, Presses Universitaires de France, 1973, pages 88-89

[ défense ] [ psychanalyse ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

entendement

Vos prenez soin de votre cerveau car il est unique, c'est quelque chose d'extraordinaire. Nulle machine, nul ordinateur ne peuvent lui être comparés. Il est si vaste, si complexe, ses capacités sont immenses, aussi subtiles qu'efficaces. C'est l'entrepôt de l'expérience, du savoir et de la mémoire. Toute pensée jaillit du cerveau. On lui doit la malfaisance, la confusion, les souffrances, les guerres, la corruption, les illusions, les idéaux, la douleur et la misère, ainsi que les majestueuses cathédrales, les exquises mosquées et les temples sacrés. Ses capacités, tant passées qu'actuelles, sont stupéfiantes. Pourtant il est un domaine dans lequel il est apparemment impuissant : il ne parvient pas à modifier radicalement son comportement dans sa relation à un autre cerveau, à un autre être. Ce comportement, ni punition ni récompense ne semblent pouvoir le modifier et le savoir ne paraît pas non plus capable de transformer sa conduite. Le "moi" et le "vous" demeurent. Le cerveau ne comprend jamais que le moi est le vous, que l'observateur est observé. Son amour porte en germe sa dégénérescence, son plaisir débouche sur la douleur, les dieux de ses idéaux le détruisent. Sa liberté est sa propre prison. Le cerveau a été éduqué, conditionné, à la vie dans cette prison. Il ne cherche qu'à la rendre plus confortable, plus agréable. Votre cerveau est unique, prenez-en soin, ne le laissez pas se détériorer. Il est si facile de l'empoisonner.


Auteur: Krishnamurti Jiddu

Info: Journal

[ cervelle ] [ espace raisonnant ] [ illusion ] [ je ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

abus de pouvoir

La vie militaire consiste en ce que l'un a de l'autorité sur l'autre. Le malheur, c'est que chacun a beaucoup trop d'autorité : un caporal peut tourmenter jusqu'à la folie un simple soldat, comme un lieutenant un caporal, et un capitaine un lieutenant. Et, par le fait que chacun connaît son autorité, il s'habitue à en abuser. Prends la chose la plus simple. Nous venons de l'exercice et nous sommes crevés de fatigue : voici qu'on nous commande de chanter. Il en résulte un chant très peu animé, car chacun est content d'avoir encore tout juste assez de force pour traîner son barda. Et alors la compagnie fait demi-tour et, comme punition, doit exécuter une heure d'exercice supplémentaire. Au retour, l'ordre de chanter est renouvelé : on chante pour de bon. À quoi ça rime-t-il ? Le commandant de compagnie en a fait à sa tête parce qu'il a de l'autorité. Personne ne le critiquera, au contraire il passera pour énergique. D'ailleurs, ce n'est là qu'une babiole ; il y a des procédés bien plus catégoriques pour vous en faire baver. Maintenant, je vous le demande : un civil aura beau être ce qu'il voudra, quelle est la profession dans laquelle il pourra se permettre des choses pareilles sans qu'on lui casse la figure ? Cela n'est possible que dans la vie militaire. Vous voyez bien à présent : cette autorité monte à la tête des gens. Et d'autant plus que, dans le civil, ils ont moins à dire !

Auteur: Remarque Erich Maria

Info: À l'ouest rien de nouveau, Chapitre III

[ armée ] [ grisante domination ] [ impunité ] [ verticalité hiérarchique ] [ bêtise ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

abrutissement

[...] contrairement à une opinion répandue même chez les gens cultivés, les prophéties de Huxley et Orwell sont très différentes l'une de l'autre. Orwell nous avertit du risque que nous courons d'être écrasés par une force oppressive externe. Huxley, dans sa vision, n'a nul besoin de faire intervenir un Big Brother pour expliquer que les gens seront dépossédés de leur autonomie, de leur maturité, de leur histoire. Il sait que les gens en viendront à aimer leur oppression, à adorer les technologies qui détruisent leur capacité de penser. Orwell craignait ceux qui interdiraient les livres. Huxley redoutait qu'il n'y ait même plus besoin d'interdire les livres car plus personne n'aurait envie d'en lire. Orwell craignait ceux qui nous priveraient de l'information. Huxley redoutait qu'on ne nous en abreuve au point que nous en soyons réduits à la passivité et à l'égoïsme. Orwell craignait qu'on ne nous cache la vérité. Huxley redoutait que la vérité ne soit noyée dans un océan d'insignifiances. Orwell craignait que notre culture ne soit prisonnière. Huxley redoutait que notre culture ne devienne triviale, seulement préoccupée de fadaises. Car, comme le faisait remarquer Huxley dans "Brave new world revisited", les défenseurs des libertés et de la raison, qui sont toujours en alerte pour s'opposer à la tyrannie, "ne tiennent pas compte de cet appétit quasi insatiable de l'homme pour les distractions". Dans "1984", ajoutait Huxley, le contrôle sur les gens s'exerce en leur infligeant des punitions ; dans "Le meilleur des mondes", il s'exerce en leur infligeant du plaisir. En bref, Orwell craignait que ce que nous haïssons ne nous détruise ; Huxley redoutait que cette destruction ne nous vienne plutôt de ce que nous aimons.

Auteur: Postman Neil

Info: Se distraire à en mourir, Le thème de cet ouvrage, repose sur l'idée que Huxley avait vu plus juste qu'Orwell

[ oppression ] [ comparaison ] [ homo festivus ] [ dualité ]

 

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