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révolution

Maintenant que nous savons que les riches sont des larrons,
si notre père, notre mère n'en peuvent purger la terre,
nous quand nous aurons grandi,
nous en ferons du hachis.

Auteur: Michel Louise

Info:

 

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clope

La cigarette, compagne du taulard jusqu'au bout et, jadis, jusqu'à l'exécution capitale. Le désir de téter autre chose que son pouce. De pouvoir pleurer en se piquant les yeux à la fumée ou, alibi, s'étrangler de toussotements en se raclant la gorge pour se purger de larmes.

Auteur: Benotman Abdel-Hafed

Info: Garde à vie, p. 31

[ fumer ] [ prison ]

 

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christianisme

On dira qu'une différenciation majeure du protestantisme par rapport aux coutumes du catholicisme source consiste en l'abandon de la confession.

Ce qui a pour résultat que le protestant "garde pour lui" hontes et autres problèmes de conscience alors que le croyant lambda de l'église de Rome continue de les purger en s'épanchant à leurs sujets auprès du curé local.

Auteur: Mg

Info: En 1989

[ réformé ] [ verbe thérapie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

perdu

... les ténèbres ne se retirent pas, mais deviennent encore plus lourdes lorsque je pense au peu de ce que nous pouvons retenir, comment tout s'effondre sans cesse dans l'oubli de toute vie éteinte, comment le monde est, comme s'il était en train de se purger, en cela l'histoire d'innombrables lieux et objets qui n'ont eux-mêmes ni pouvoir ni mémoire, n'est jamais entendue, jamais décrite ou transmise.

Auteur: Sebald WG

Info: Austerlitz

[ effacement ] [ disparition ]

 

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anorexie

J’ai si froid la nuit… je voudrais dormir sans fin. Qu’un rêve m’emporte. Mais je me réveille et je dois tout recommencer. Me nourrir pour survivre alors que chaque bouchée est un supplice. Du poison dans ma gorge. Je veux être vide… légère… la nourriture me remplit. Ce poids dans mon estomac me répugne. Il faut purger ses entrailles. Réduire cette charge qui me pèse. Devenir si frêle… et s’envoler.

Auteur: Debeurme Ludovic

Info: Lucille

[ troubles du comportement alimentaire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dictature

Les étudiants et intellectuels nord-coréens ne se risquent pas à s'organiser en opposition comme le firent leurs homologues des autres pays communistes. Pas de printemps de Prague ou de place Tian'anmen. Le niveau de répression est tel, en Corée du Nord, qu'aucune résistance n'a jamais germé. Toute activité dirigée contre le gouvernement entraîne des conséquences sinistres à l'encontre du protestataire, mais aussi de sa famille plus ou moins proche. Dans un régime qui cherche à purger le sang impur sur trois générations, la punition s'étend aux parents, grands-parents, frères, soeurs, nièces, neveux et cousins. "Beaucoup de gens pensent que, quitte à se sacrifier, autant donner sa vie pour chasser ce régime totalitaire. Mais vous n'êtes pas le seul puni. Et votre famille vivra un enfer", m'a confié un transfuge.

Auteur: Demick Barbara

Info: Vies ordinaires en Corée du nord

[ terreur ] [ terrorisme d'Etat ]

 

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relatif

La lecture est un processus créatif autour duquel le lecteur donne un sens au texte lu, complètent les lacunes qui existent même dans les romans les plus construits. Il n'y a pas deux lectures identiques de Guerre et Paix. Une bonne histoire est comme le fleuve d'Héraclite dans lequel on ne se baigne jamais deux fois. Un livre est différent à chaque lecture, qu'il s'agisse du même lecteur ou de deux lecteurs différents. On y met son caractère, son tempérament, son corps, sa vision, sa personnalité, la composition de son cerveau, sa sensibilité, sa culture, sa raison, son âge, son humeur. La qualité de l'éclairage compte aussi, tout comme le lieu de lecture : dans le balancement monotone d'un train, pendant des vacances de rêve aux Seychelles, dans un café bruyant, dans un hôpital en convalescence après une maladie grave, en prison pour purger une longue peine, au lit après avoir baisé, au lit avant de baiser. Le moindre changement de ces composantes induit une autre lecture, une nouvelle interprétation, une compréhension originale et singulière, particulière à un individu à un moment donné.

Auteur: Barbash Benni

Info: La vie en cinquante minutes

[ miroir ] [ lire ]

 

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interdictions

La Ville de Paris, qui n’a que de bonnes idées, s’apprête à proposer aux douze mille cafés, hôtels et restaurants de la capitale d’adopter le label "Établissement sans tabac". Proposer, c’est adopter. Soixante et un pour cent des personnes qui ne fréquentent jamais ni bars ni restaurants viennent de déclarer qu’elles s’y rendraient si elles ne risquaient pas d’y apercevoir un rond de fumée à l’horizon. C’est tout à fait comme si, du temps où les maisons closes existaient encore, on avait exigé que les prostituées en soient bannies afin que l’on puisse s’y rendre en famille, le dimanche, avec la grand-mère et les enfants en bas âge. [...] Purger l’homme de l’humain, toujours instable et dangereux, remplacer le concret incontrôlable par de l’abstrait programmé n’est plus un rêve mais un travail de chaque instant ; et d’autant plus drôle qu’il y a des sanctions à la clé : en même temps que le label "Établissement sans tabac", la Ville de Paris va en effet proposer des "stickers" comportant un numéro de téléphone que l’on pourra appeler si par hasard, dans ces établissements sans tabac, on a repéré un mégot écrasé, ou même peut-être entendu chuchoter le mot "cigarette". Ainsi, à la joie de respirer sans entraves, s’ajoutera le plaisir de dénoncer sans frein.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 4", Les Belles Lettres, Paris, 2010, page 1746

[ totalitarisme du bien ] [ maternification ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

historique

Selon Girard, c’est le judéo-christianisme qui nous a appris à repérer le mécanisme sacrificiel par lequel les sociétés conjurent la violence mimétique en la polarisant sur une victime émissaire. La Bible hébraïque et les Evangiles révèlent ce qui doit demeurer caché pour que le procédé jouisse de sa pleine efficacité : la victime qu’on élimine est innocente de la gangrène sociale dont on la rend responsable. […]
En retirant aux sociétés humaines l’usage libre et innocent d’un moyen aussi efficace pour se purger de la violence mimétique qui menace périodiquement de les emporter, le judéo-christianisme a davantage fragilisé ces sociétés qu’il ne les a renforcées. […]
Contre le déchaînement de la violence mimétique, les sociétés modernes, interdites de rites sacrificiels – ou plutôt, très contraintes sur ce chapitre – ont dû recourir à d’autres instruments de régulation sociale. Entre autres, la production de masse, chargée de calme momentanément – très momentanément – l’envie ; l’apparition d’une instruction obligatoire prolongée, dont une des fonctions est d’inculquer à tous les enfants les principes de la vie commune ; la place croissante prise par le droit, saisi de tous les conflits et appelé à les trancher avant qu’ils puissent s’étendre ou prendre de dangereuses proportions ; le développement de la police, veillant au respect des lois et arrêtant les contrevenants, ainsi que la multiplication des prisons maintenant ces derniers à l’écart. Sans parler d’une multitude d’autres instances régulatrices comme les hôpitaux psychiatriques, l’industrie pharmaceutique pourvoyeuse de neuroleptiques, l’industrie des loisirs charge d’épuiser les surplus d’énergie en dérivatifs inoffensifs.

Auteur: Rey Olivier

Info: Dans "Une folle solitude", pages 34 à 36

[ contention ] [ vie en société ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

transdisciplinarité

"Mais si vous ne parlez ni des choses-en-soi ni des humains-entre-eux, c’est que vous ne parlez que du discours, que de la représentation, que du langage, que des textes." Tel est le troisième malentendu. Ceux qui mettent entre parenthèses le référent extérieur — la nature des choses -  et le locuteur (1) — le contexte pragmatique ou social (2) — ne peuvent en effet parler que des effets de sens et des jeux de langage. Pourtant, lorsque MacKenzie scrute l’évolution de la centrale à inertie, il parle bien d’agencements qui peuvent nous tuer tous ; lorsque Callon suit à la trace les articles scientifiques, c’est de stratégie industrielle qu’il parle en même temps que de rhétorique (Callon, Law et al., 1986) ; lorsque Hughes analyse les carnets de notes d’Edison, le monde intérieur de Menlo Park sera bientôt le monde extérieur de l’Amérique entière ; lorsque je décris la domestication des microbes par Pasteur, c’est la société du XIXe que je mobilise et pas seulement la sémiotique des textes d’un grand homme ; lorsque je décris l’invention-découverte des peptides du cerveau, je parle bien des peptides eux-mêmes et non pas simplement de leur représentation au laboratoire du professeur Guillemin. Pourtant, il s’agit bien de rhétorique, de stratégie textuelle, d’écriture, de mise en scène, de sémiotique, mais d’une forme nouvelle qui embraie à la fois sur la nature des choses et sur le contexte social, sans se réduire pourtant ni à l’une ni à l’autre.

Notre vie intellectuelle est décidément bien mal faite. L’épistémologie, les sciences sociales, les sciences du texte ont chacune pignon sur rue, mais à condition d’être distinctes. Si les êtres que vous suivez traversent les trois, vous n’êtes plus compris. Offrez aux disciplines établies quelque beau réseau sociotechnique, quelques belles traductions, les premières extrairont les concepts et en arracheront toutes les racines qui pourraient les relier au social ou à la rhétorique ; les deuxièmes exciseront la dimension sociale et politique et la purifieront de tout objet ; les troisièmes, enfin, garderont le discours mais le purgeront de toute adhérence indue à la réalité — horresco referens — et aux jeux de pouvoir. Le trou de l’ozone au-dessus de nos têtes, la loi morale dans notre cœur, le texte autonome peuvent, séparément, intéresser nos critiques. Mais qu’une fine navette ait attaché le ciel, l’industrie, les textes, les âmes et la loi morale, voilà qui demeure insu, indu, inouï.

Auteur: Latour Bruno

Info: Nous n'avons jamais été modernes. Essai d'anthropologie symétrique. P 8

[ pluridisciplinarité ] [ incompréhensible complexité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel