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hommes-par-femme

Qu'est-ce qui fait que les hommes peuvent commander leurs sentiments au commutateur? Comme s'ils avaient plusieurs " Moi " bien distincts, tels des pièces détachées sans aucun lien fondamental entre elles autre que le fait d'habiter le même corps. L'un de ces moi déborde de tendresse; il est vulnérable, quémandeur, affamé. Un autre regorge d'une rage qui se fait jour à la plus légère provocation. Un autre encore, emballé dans une chemise, un costume, une cravate, parfois même un gilet, piaffe, prêt à l'action. Corps et esprit en uniforme.

Auteur: French Marilyn

Info: Toilettes pour dames

[ étranges ]

 

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intraduisible

bayengo : arriviste amoral

Tout part d’une légende. Dans la mythologie bambara du Mali. Banyengo était un homme qui avait décidé de faire un pacte avec les esprits pour devenir riche. Mais les esprits avaient posé une condition pour exaucer son vœu : s’ils offraient quelque chose à Banyengo, un autre obtiendrait le double. La chose ne plut pas au quémandeur, alors il demanda à perdre un œil afin de voir son prochain perdre les deux yeux.

“Le Banyengo met sa virtuosité dans la petitesse. Plutôt que de voir réussir une personne, il préfère provoquer sa chute, même si cela provoque la sienne”, explique le réalisateur Alioune Ifra Ndiaye dans son livre On ne naît pas Banyengo, on le devient (éditions La Sahélienne, août 2016).

C’est lui qui a fait entrer le mot dans le langage populaire grâce à un court-métrage de fiction diffusé en 2006 par la télévision nationale du Mali. Aujourd’hui, le terme est largement utilisé dans la presse et dans les conversations pour désigner les politiciens sans éthique et néfastes à la société. “Ils ne voient que leurs propres intérêts. Le peuple, qu’il crève !” écrivait en novembre dernier le chroniqueur Bob dans Le Pays de Bamako, dans un article intitulé Les Banyengo de la République”.

Auteur: Internet

Info: https://www.courrierinternational.com. 26.12.2016

[ pacte faustien ] [ schadenfreude ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vote

Ô bon électeur, inexprimable imbécile, pauvre hère, si, au lieu de te laisser prendre aux rengaines absurdes que te débitent, chaque matin, pour un sou, les journaux grands ou petits, bleus ou noirs, blancs ou rouges, et qui sont payés pour avoir ta peau ; si, au lieu de croire aux chimériques flatteries dont on caresse ta vanité, dont on entoure ta lamentable souveraineté en guenilles, si, au lieu de t’arrêter, éternel badaud, devant les lourdes duperies des programmes ; si tu lisais parfois, au coin du feu, Schopenhauer et Max Nordau, deux philosophes qui en savent long sur tes maîtres et sur toi, peut-être apprendrais-tu des choses étonnantes et utiles. Peut-être aussi, après les avoir lus, serais-tu moins empressé à revêtir ton air grave et ta belle redingote, à courir ensuite vers les urnes homicides où, quelque nom que tu mettes, tu mets d’avance le nom de ton plus mortel ennemi. Ils te diraient, en connaisseurs d’humanité, que la politique est un abominable mensonge, que tout y est à l’envers du bon sens, de la justice et du droit, et que tu n’as rien à y voir, toi dont le compte est réglé au grand livre des destinées humaines.

Rêve après cela, si tu veux, des paradis de lumières et de parfums, des fraternités impossibles, des bonheurs irréels. C’est bon de rêver, et cela calme la souffrance. Mais ne mêle jamais l’homme à ton rêve, car là où est l’homme, là est la douleur, la haine et le meurtre. Surtout, souviens-toi que l’homme qui sollicite tes suffrages est, de ce fait, un malhonnête homme, parce qu’en échange de la situation et de la fortune où tu le pousses, il te promet un tas de choses merveilleuses qu’il ne te donnera pas et qu’il n’est pas d’ailleurs, en son pouvoir de te donner. L’homme que tu élèves ne représente ni ta misère, ni tes aspirations, ni rien de toi ; il ne représente que ses propres passions et ses propres intérêts, lesquels sont contraires aux tiens. Pour te réconforter et ranimer des espérances qui seraient vite déçues, ne va pas t’imaginer que le spectacle navrant auquel tu assistes aujourd’hui est particulier à une époque ou à un régime, et que cela passera. Toutes les époques se valent, et aussi tous les régimes, c’est-à-dire qu’ils ne valent rien. Donc, rentre chez toi, bonhomme, et fais la grève du suffrage universel. Tu n’as rien à y perdre, je t’en réponds ; et cela pourra t’amuser quelque temps. Sur le seuil de ta porte, fermée aux quémandeurs d’aumônes politiques, tu regarderas défiler la bagarre, en fumant silencieusement ta pipe.

Et s’il existe, en un endroit ignoré, un honnête homme capable de te gouverner et de t’aimer, ne le regrette pas. Il serait trop jaloux de sa dignité pour se mêler à la lutte fangeuse des partis, trop fier pour tenir de toi un mandat que tu n’accordes jamais qu’à l’audace cynique, à l’insulte et au mensonge.

Je te l’ai dit, bonhomme, rentre chez toi et fais la grève.

Auteur: Mirbeau Octave

Info: 1888

[ imposture ] [ critique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson