Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 69
Temps de recherche: 0.0599s

sacré-profane

La messe accomplit des mystères ineffables qu’aucun homme ne peut comprendre parfaitement. Ce caractère mystérieux trouve son expression dans l’emploi d’une langue mystérieuse, qui n’est pas immédiatement comprise par tous. [...]

La langue vernaculaire, au contraire, donne l’impression superficielle d’une compréhension qui, en réalité, n’existe pas. Les gens s’imaginent comprendre la messe, parce qu’elle est célébrée dans leur langue maternelle. En fait, ils ne savent généralement rien de l’essence du saint sacrifice.

Auteur: Gaudron Matthias

Info: Dans "Catéchisme catholique de la crise dans l'Église", éditions du Sel, 2014, page 203

[ cérémonie chrétienne ] [ familiarité trompeuse ] [ rite ] [ latin ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

message non verbal

Lorsqu’elle avait l’usage de la parole, il lui arrivait de fixer son interlocuteur au lieu de lui parler. Comme si elle croyait que son regard était capable de traduire parfaitement ce qu’elle voulait dire. Elle saluait, remerciait et s’excusait avec les yeux et non par la parole. Elle pensait qu’aucun contact n’était aussi immédiat ni aussi intuitif que le regard. Il s’agissait pour elle de la seule façon de communiquer sans établir un contact direct.

Auteur: Han Kang

Info: Leçons de grec

[ rencontre visuelle ] [ signe ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

civilisation de loisirs

Au départ, ce constat : notre monde se caractérise par une "disponibilité mentale" de ses habitants qu’aucune autre société n’a connue. Depuis un siècle, la durée du temps que nous pouvons chaque jour consacrer à nous instruire, nous distraire ou réfléchir a été multipliée par huit. Ce trésor inestimable, qu’en faisons-nous ? Nous le dilapidons allègrement en millions d’heures consacrées au porno, aux jeux, à quantité de satisfactions immédiates addictives… au détriment d’élaborations plus durables et, à terme, plus utiles.

Auteur: Bronner Gérald

Info:

[ temps libre ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

décapitation

Lorsque je vis la tête se séparer du tronc et l’un et l’autre tomber séparément dans le panier, je compris, non avec mon intelligence mais avec toute mon être qu’aucune justification de l’ordre existant et du progrès ne peut légitimer cet acte et que même si tous les hommes du monde, quelles que soient les théories sur lesquelles ils s’appuient, trouvaient, depuis la création du monde que c’est nécessaire, je sais que ce n’est pas nécessaire, que c’est mal.

Auteur: Chestov Lév Léon

Info: L'homme pris au piège Pouchkine - Tolstoï - Tchekov. Tolstoï, celui qui édifie et détruit des mondes, p.29

[ guillotine ] [ répulsion ] [ aversion ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

aqua simplex

Ainsi l’eau nous apparaîtra comme un être total : elle a un corps, une âme, une voix. Plus qu’aucun autre élément peut-être, l’eau est une réalité poétique complète. Une poétique de l’eau, malgré la variété de ses spectacles, est assurée d’une unité. L’eau doit suggérer au poète une obligation nouvelle : l’unité d’élément. Faute de cette unité d’élément, l’imagination matérielle n’est pas satisfaite et l’imagination formelle n’est pas suffisante pour lier les traits disparates. L’œuvre manque de vie parce qu’elle manque de substance.

Auteur: Bachelard Gaston

Info: L’eau et les rêves. Essai sur l’imagination de la matière. VI

[ analogie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

remplissage

Trois matins de suite, le public australien avait dévoré en même temps que des œufs au bacon les détails savoureux du Mystère des Collégiennes, comme on l’appelait dans la presse. Bien qu’aucune information supplémentaire n’eût été découverte, ni rien qui ressemblât à un indice – de sorte que la situation restait inchangée depuis la déclaration qu’avait faite Ben Hussey le samedi soir, concernant la disparition des jeunes filles et de leur maîtresse -, il fallait donner sa pâture au public.

Auteur: Lindsay Joan

Info: Pique-nique à Hanging Rock, P. 91

[ médias ] [ sensationnel ] [ délayage ]

 

Commentaires: 0

monades miroirs

Je pense qu’on peut démontrer qu’aucune chose n’existe jamais qu’il ne soit possible (du moins à un esprit omniscient) d’assigner la raison suffisante pourquoi elle est plutôt que de n’être pas, et pourquoi elle est telle plutôt qu’autrement. Celui qui nie cela détruit la distinction entre l’être lui-même et le non-être. La chose, quelle qu’elle soit, aura assurément tous les réquisits pour exister ; or, tous les réquisits pour exister pris ensemble sont la raison suffisante d’exister ; donc tout ce qui existe a une raison suffisante.

Auteur: Leibniz Gottfried Wilhelm

Info: Confessio Philosophi / La Profession de foi du philosophe, texte, traduction et notes, nouvelle édition revue et augmentée, Vrin, Paris, 2004, p. 35

[ entités autonomes ] [ cosmos instanciateur ] [ harmonie préétablie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

homme-animal

Un moineau, coupant le soleil en biais, vint se poser sur le rebord de la fenêtre et me regarda, la tête penchée. Son œil était rond et brillant. Il me regardait d’abord avec un œil, puis, flic ! il me regardait avec l’autre, et sa gorge palpitait plus rapide qu’aucune pulsation. L’heure se mit à sonner. Le moineau cessa de changer d’œil, et m’observa fixement avec le même tant que l’horloge sonna. On aurait dit qu’il l’écoutait aussi. Ensuite, il s’envola de la fenêtre et disparut.

Auteur: Faulkner William

Info: Le bruit et la fureur, p 105

[ tuchè ] [ inquiétante étrangeté ] [ rencontre ] [ instant fugitif ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par miguel

misanthropie

Un quatuor vient de monter dans le train
(Des Américains, cela s’entend),
Et je me persuade qu’ils entretiennent des relations professionnelles.

Leur conversation, pourtant, abonde en éléments privés,
Ce qui me plonge dans une surprise mêlée d’inquiétude
Car je n’imagine pas que ces deux hommes
(Normaux et même, si l’on veut, désirables)

Puissent imaginer de coucher avec ces deux femmes
Replètes et hideuses, satisfaites cependant, et dynamiques,
Inutiles et cependant joyeuses

Et je n’imagine à vrai dire pas du tout qu’aucun homme
Puisse avoir envie d’unir sa chair
A ces mystères d’humanité inutile.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Configuration du dernier rivage

[ poème ]

 

Commentaires: 0

intraduisible

Les Japonais ont un mot si subtil et compliqué pour désigner la tristesse qu’aucune traduction ne lui rend justice.
Setsunai est habituellement traduit par triste, mais il écrit plutôt un sentiment de tristesse et de solitude si fort que vous pouvez le sentir physiquement dans votre poitrine, comme si vous étiez oppressé, comme si vous ne pouviez plus respirer : une tristesse physique et tangible. Il y aussi ce mot, yarusenai, qui désigne une peine ou une douleur si intense que vous ne pouvez pas vous en débarrasser, qu’il est impossible d’en faire le deuil.

Auteur: Adelstein Jake

Info: Tokyo vice

[ mélancolie ]

 

Commentaires: 0