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compromission inconsciente

2015 me fit comprendre ce qu’avait été la collaboration, car je pus observer à quel point le confort intellectuel copulant avec l’instinct de survie pousse les esprits les plus brillants vers la complaisance et la lâcheté.

Auteur: Riss Laurent Sourisseau

Info: Une minute quarante-neuf secondes, p 183. Témoignage post-attentat islamiste contre Charlie Hebdo

[ irrespect responsable ]

 

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femmes-hommes

À chaque fois que Karen réfléchissait sur la tournure qu’avait prise sa vie, elle arrivait à la conclusion que la vérité était toute simple : les hommes ont davantage besoin des femmes que les femmes des hommes. Et, à vrai dire, elles pourraient aisément se passer d’eux. Elles sont plus endurantes que les hommes, supportent la solitude, veillent à leur santé, s’occupent d’autrui avec bienveillance...

Auteur: Tokarczuk Olga

Info: Les Pérégrins

[ supérieures ]

 

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vacherie

Après la mort du général de Gaulle, il ne fut plus question de grandeur. Le Général avait dit que le peuple avait choisi d’être un petit peuple, il eut donc de petits gouvernants. Le plus petit des petits de ceux-là eut à coeur de détruire tout ce qu’avait fait le général de Gaulle ; ce fut sa seule constance: faire que ce qui avait été grand devînt petit, comme lui - il s’appelait François Mitterrand.  

Auteur: Onfray Michel

Info: De Gaulle et Mitterrand

[ politicien français ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

remplissage

Trois matins de suite, le public australien avait dévoré en même temps que des œufs au bacon les détails savoureux du Mystère des Collégiennes, comme on l’appelait dans la presse. Bien qu’aucune information supplémentaire n’eût été découverte, ni rien qui ressemblât à un indice – de sorte que la situation restait inchangée depuis la déclaration qu’avait faite Ben Hussey le samedi soir, concernant la disparition des jeunes filles et de leur maîtresse -, il fallait donner sa pâture au public.

Auteur: Lindsay Joan

Info: Pique-nique à Hanging Rock, P. 91

[ médias ] [ sensationnel ] [ délayage ]

 

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réalité

Paris était le film de Paris, l’assemblage de tous les films de Paris qu’avait vus Ferguson, et comme c’était stimulant de se retrouver dans le Paris réel, réel dans toute sa somptueuse et inspirante réalité, et pourtant de s’y promener en sachant que c’était aussi un lieu imaginaire, un endroit qui existait à la fois dans sa tête et dans l’air qui enveloppait son corps, un ici et un ailleurs simultané, un passé en noir et blanc et un présent en couleurs, et Ferguson prenait plaisir à passer de l’un à l’autre, et ses pensées parfois étaient si rapides que les deux univers se confondaient en un seul.

Auteur: Auster Paul

Info: 4 3 2 1

[ onirique ] [ France ]

 

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réaction en chaîne

Au premier jour de rien montait dans le néant
Le Son originel, comme une ondulation,
On l'appelait le Verbe dans certaines traditions,
Celui qui manifeste l’élan de création.

Les jours suivants se virent accorder la mission
D’édifier l’univers à ses balbutiements,
De l’habiter des astres, des chérubins, des anges ;
De peupler le cosmos et notre firmament.

Le monde en formation sortait de sa genèse,
La lumière jaillissait du mur de la pénombre,
La sphère solaire ardente régnait en souveraine
Sur un ballet-cortège de planètes capturées.

La vie se déployait sur celle qu’avait élue
L’Esprit omnipotent qui la fit peupler d’êtres
Prenant disposition sur l’échelle du vivant,
Sous l’aile et le regard des archanges bienveillants.

En cette heure avancée indiquée par l’aiguille
Courant sur le cadran du temps universel,
La contingence me fit sortir de ma routine,
J’ai croisé le chemin de l’élue de mon cœur.

Auteur: Fossat Simon

Info: Destin de poète dans "Poèmes de l'asphalte", pages 18-19

[ individu-cosmos ] [ hasard-nécessité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

psychanalyse

Comme toujours dans l’œuvre de [Erich] Fromm, la difficulté provient du fait qu’il essaie, malencontreusement et sans nécessité, de sauver la pensée de Freud de son fondement "mécaniste" hérité du XIXe siècle et de l’enrôler au service du "réalisme humaniste". Dans la pratique, cela veut dire que la rigueur théorique fait place au sentiment et à des slogans édifiants et sublimes. Fromm remarque en passant que la conception de départ qu’avait Freud du narcissisme tenait pour établi que la libido se formait dans le moi, comme un grand réservoir d’amour de soi indifférencié. Mais, en 1922, Freud décidait, au contraire, que "nous devons reconnaître le ça comme le grand réservoir de la libido". […] En fait, la théorie structurale de l’esprit, énoncée par Freud dans Psychologie du groupe et Le Moi et le ça, imposa à ses idées antérieures des modifications qui sont d’une grande portée pour une bonne intelligence du narcissisme. Cette théorie obligea Freud à abandonner la simple dichotomie entre instincts et conscience, à reconnaître les composantes inconscientes du moi et du surmoi, l’importance des pulsions non sexuelles (agression ou instinct de mort) et des alliances entre surmoi et ça, entre surmoi et agression. Dès lors, ces découvertes permirent de comprendre le rôle des relations d’objets dans le développement du narcissisme : ce dernier se révélant essentiellement une défense contre les pulsions agressives plutôt qu’un amour de soi. 

Auteur: Lasch Christopher

Info: Dans "La culture du narcissisme", trad. Michel L. Landa, éd. Flammarion, Paris, 2018, pages 64-65

[ évolution conceptuelle ] [ définition clinique ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

père-fils

Depuis toujours tu m’as fait le reproche (à moi seul aussi bien que devant d’autres ; tu n’étais pas sensible à ce que ce second cas avait d’humiliant, les affaires de tes enfants étaient toujours publiques) que grâce à ton travail je vivais sans manquer de rien, dans la tranquillité, la chaleur, l’abondance. Je songe là à des remarques qui dans mon cerveau ont littéralement creusé des sillons, comme : "Dès 7 ans je devais parcourir les villages avec la cariole", "Nous dormions tous dans une seule chambre", "Nous étions heureux quand nous avions des pommes de terre", "Pendant des années, faute de bons vêtements d’hiver, j’ai eu des plaies ouvertes aux jambes", "Petit garçon, j’ai déjà dû aller à Pisek au magasin", "De la maison on ne m’envoyait rien du tout ; même pendant mon service militaire, c’était encore moi qui envoyais de l’argent", "Mais malgré ça, malgré ça – mon père a toujours été mon père. Qui sait ça aujourd’hui ! Qu’en savent les enfants ! Personne n’a souffert !", "Est-ce qu’un enfant comprend ça, aujourd’hui ?" De tels récits, dans d’autres circonstances, auraient pu être un excellent moyen d’éducation, ils auraient pu encourager à surmonter les mêmes calamités et privations qu’avait subies le père, ils en auraient donné la force. Mais ce n’est pas cela du tout que tu voulais, car enfin, la situation résultant de la peine que tu t’étais donnée était devenue tout autre, les occasions de se distinguer comme tu l’avais fait n’existaient plus.

Auteur: Kafka Franz

Info: Lettre au père, traduit de l’allemand par Bernard Lortholary, éditions Gallimard, 2023, pages 37-38

[ surmoïque ] [ dénigrement ] [ comparaison ]

 
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sexe

Quand Faria lui avait fait ses adieux, Vich était remonté et, à nouveau, l’avait prise. Quand il l’avait forcée à se redresser, fatiguée, elle avait protesté. Il lui avait serré les chevilles, l’avait pénétrée vivement : elle avait roulé sous lui, affalée, flic flac. Elle exsudait du vin aigre et, lorsqu'il se réveilla le lendemain matin, la chambre empestait sa mauvaise odeur. Sa maîtresse commençait à l’irriter, avec cette façon qu’elle avait désormais de lui donner des conseils stupides d’un ton impérieux. Qu’avait-il besoin qu’elle lui apprît comment l’orateur de Ferdinand à Rome devait se comporter ! Les draps étaient maculés de son fard. Elle le dégoûtait.
En même temps, elle l’attirait. Les épais replis de sa chair l’enveloppaient. Il logea sa tête entre ses gros seins. Parfois, transpirant et trépignant entre ses cuisses, il se sentait sombrer comme dans un bain de gras. Dans le noir, ses mains étaient de doux coussinets de viande humaine terminés par des ongles de porcelaine. Il frissonna, pressa sa bouche contre elle afin de s’empêcher de hurler lorsqu'il fut au point culminant. Le plaisir de la femme se manifesta sous la forme de longs soupirs interrompus par de menus grognements et plaintes. De la chassie s’était accumulée sur ses cils. Une minuscule bille de salive gonfla et éclata à la commissure de ses lèvres. S’habillant déjà, il songea : elle suinte. Des jaunes délavés tachaient le ciel au levant, promesse d’une nouvelle journée de chaleur. Il referma doucement la porte derrière lui pour ne pas la réveiller.

Auteur: Norfolk Lawrence

Info: Le rhinocéros du pape

[ orgasme ] [ obèse ] [ pulsion ]

 

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occultisme

C’est en France, comme nous l’avons dit, qu’on employa pour la première fois la dénomination de "spiritisme" ; et ce mot nouveau servit à désigner quelque chose qui, tout en se basant sur les mêmes phénomènes, était effectivement assez différent, quant aux théories, de ce qu’avait été jusqu’alors le modern spiritualism des Américains et des Anglais. On a souvent remarqué, en effet, que les théories exposées dans les "communications" dictées par les prétendus "esprits" sont généralement en rapport avec les opinions du milieu où elles sont produites, et où, naturellement, elles n’en sont acceptées qu’avec plus d’empressement ; cette observation peut permettre de se rendre compte, au moins en partie, de leur origine réelle. Les enseignements des "esprits", en France, furent donc en désaccord avec ce qu’ils étaient dans les pays anglo-saxons sur nombre de points qui, pour n’être pas de ceux que nous avons fait entrer dans la définition générale du spiritisme, n’en sont pas moins importants ; ce qui fit la plus grande différence, ce fut l’introduction de l’idée de réincarnation, dont les spirites français firent un véritable dogme, alors que les autres refusèrent presque tous de l’admettre. Ajoutons d’ailleurs que c’est surtout en France qu’on paraît avoir éprouvé, presque dès le début, le besoin de rassembler les communications" obtenues de façon à en former un corps de doctrine ; c’est ce qui fait qu’il y eut une école spirite française possédant une certaine unité, du moins à l’origine, car cette unité était évidemment difficile à maintenir, et il se produisit par la suite diverses scissions qui donnèrent naissance à autant d’écoles nouvelles.

Auteur: Guénon René

Info: Dans "L’Erreur Spirite", éd. Éditions Traditionnelles, 1952, pages 31-32

[ historique ] [ variations géographiques ] [ origine humaine ] [ métaphysique ]

 

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