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quête

Je songe à La promesse de l’aube, feuilletée hier, dans la bibliothèque. À ses passages poignants à la fin du livre, où l’auteur parle de la difficulté de vivre quand on a été tellement aimé jeune, parce qu’ensuite, toute son existence, on espère, on attend de retrouver le même amour et on passe son temps à attendre ce que l’on a déjà reçu. Dans mon cas, j’ai vécu exactement le contraire, toute ma vie, je l’ai passée à chercher sans trop de réussite ce que je n’ai jamais reçu.

Auteur: Bianco Nathalie

Info: Les Petites

[ grandir ] [ désenchantement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

gratitude

Je me souviens encore du plaisir avec lequel je m’étendis entre ces draps blancs comme la neige. Je pensais à tous les lieux solitaires où j’avais couché à la belle étoile et je demandai à Dieu de me faire la grâce de ne plus me trouver sans asile et de ne jamais oublier ceux qui n’avaient pas un toit où reposer leur tête. Je me souviens qu’ensuite je crus, petit à petit, descendre dans le monde des rêves par ce sentier de lumière qui jetait sur la mer un éclat mélancolique.

Auteur: Dickens Charles

Info: David Copperfield, 1850. Traduit de l’anglais par Pierre Leyris

[ sommeil ] [ confort ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-par-homme

La femme, au contraire, se fait une idée positive du bonheur. C’est que, si l’homme est plus agité, la femme est plus vivante. Ah ! ce n’est pas elle qui demandera, comme le jeune homme de tout à l’heure : "Qu’est-ce que vous entendez par vivre ?" Elle n’a pas besoin d’explications. Vivre pour elle, c’est sentir. Toutes les femmes préfèrent se consumer en brûlant, à être éteintes ; toutes les femmes préfèrent être dévorées, à être dédaignées. Et dans ce "sentir" quelle mobilité, quelle ampleur des réactions ! Quand on voit qu’une femme, si l’homme qu’elle aime semble l’aimer moins – ne fût-ce qu’un peu moins – souffre autant que s’il ne l’aimait pas du tout ; quand on voit qu’ensuite, si elle reconnait qu’il l’aime autant, non seulement elle en éprouve une joie merveilleuse, mais elle ajoute à sa joie cette nouvelle joie, de se faire pardonner de l’avoir soupçonné, quand on voit cela, et qu’on voit en regard la lourdeur des hommes, on donne un sens au mot vivant.

Auteur: Montherlant Henry de

Info: Les jeunes filles (I/IV) : Les Jeunes filles

[ empathiques ] [ charnelles ] [ sensitives ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

lecture

Et j’ai appris quelle merveille il y avait dans les mots. Que ces petits traits et ces petites marques sur une page pouvaient me faire pleurer, me mettre en colère ou me donner envie d’attraper Jem Mason pour l’embrasser et faire courir mes mains sur ses muscles durs. De simples marques sur une page sont capables de faire ça et des marques sur une page peuvent aussi vous faire sentir que votre esprit tout entier s’ouvre et explose en lumières célestes. M. Wordsworth disait qu’on naissait et qu’on était faits par Dieu, traînant des nuages de gloire, qu’on était au paradis à notre naissance mais qu’ensuite tout disparaissait. Dans ce poème, c’était un jeune homme plein de regrets et de tristesse. Comme tous les poètes dont j’ai lu les œuvres, alors je me demandais si on pouvait écrire un poème sans le rendre triste et beau comme eux le faisaient. Les poèmes, c’est de la tristesse et de la douceur dans les mêmes mots : c’est deux choses en une seule comme les fleurs et les épines.

Auteur: Kitson Mick

Info: Poids plume

[ poésie ] [ émotion ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

spectacle

Entre le congrès de Bonneval [30 oct.-02 nov. 1960] et le moment où je suis passé ici [E.N.S. rue d’Ulm, 15 janv. 1964], j’ai vécu au milieu d’une foire. Une foire où j’étais-là le bestiau : c’est moi qui étais en vente sur le marché. Ça ne m’a pas dérangé. D’abord, parce que ces opérations ne me concernaient pas, je veux dire : dans mon discours, et qu’ensuite ça n’empêchait pas les mêmes gens qui s’occupaient de ce "service", de venir à mon séminaire et de gratter tout ce que je disais - je veux dire de l’écrire avec soin - avec d’autant plus de soin qu’ils savaient très bien qu’il n’en avait plus pour longtemps, étant donné leurs propres desseins. Donc ce n’est pas de n’importe quelle foire qu’il s’agit.

Ce qui va venir maintenant sur la foire, ça va être toutes sortes d’autres choses, qui vont consister - comme ça s’est déjà fait et déjà avant la parution de mes Écrits - qui va consister à s’emparer de n’importe laquelle de mes formules pour la faire servir à Dieu sait quoi ! "On" devait me démontrer que je ne sais pas lire FREUD ! ...Depuis trente ans que je ne fais que ça !

Auteur: Lacan Jacques

Info: 21 décembre 1966, La logique du fantasme

[ sacrifice ] [ notoriété ] [ effets ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

céphalée

Migraine, points établis

1. Une affaire de sommation. Entre l’élément déclencheur et l’éruption des symptômes, il se passe des heures, voire des jours. On a comme la sensation qu’un obstacle est surmonté et qu’ensuite un processus se poursuit.

2. Une affaire de sommation. Même sans élément déclencheur, on a l’impression qu’il a fallu qu’un stimulus s’accumule, celui-ci étant présent au début de l’intervalle en très petite quantité, en très grande quantité vers la fin.

3. Une affaire de sommation, dans laquelle la sensibilité aux étiologies reste au niveau du stimulus déjà présent.

4. Une affaire à étiologie complexe, peut-être selon le schéma de l’étiologie en chaîne, où une cause immédiate peut être produite directement et indirectement par de nombreux facteurs, ou bien selon le schéma de l’étiologie supplétive où, à côté d’une cause spécifique, peuvent intervenir, pour la remplacer quantitativement, des causes banales.

5. Une affaire sur le modèle de la migraine menstruelle et appartenant au groupe sexuel. Preuves :

a) Très rare chez les hommes en bonne santé.

b) Limitée à l’âge sexuel de la vie, enfance et vieillesse quasiment exclues.

c) Si elle est produite par sommation, le stimulus sexuel est aussi quelque chose qui est produit par sommation.

d) L’analogie de la périodicité.

e) Fréquence chez des personnes à éconduction sexuelle perturbée (neurasthénie, coitus interruptus).

6. Production certaine de la migraine par des stimulus chimiques : toxine humaine, sirocco, fatigue, odeurs. Or le stimulus sexuel est aussi un stimulus chimique.

7. Arrêt de la migraine pendant la grossesse, où la production est probablement dirigée ailleurs.

En fonction de cela, on serait en droit de penser que la migraine constitue l’effet d’une action toxique, elle est produite par la substance stimulante sexuelle quand celle-ci ne trouve pas d’éconduction suffisante, ce à quoi se rapporte peut-être encore le fait qu’une certaine voie, qu’il faudra déterminer topiquement, se trouve dans un état de réceptivité particulière. Se demander quelle est cette voie, c’est se demander quelle est la localisation de la migraine.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Manuscrit I dans une lettre à Wilhelm Fliess (1895), trad. Françoise Kahn et François Robert, éditions P.U.F., Paris, 2006

[ explication ] [ psychanalyse ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson