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démagogie

Mais si l'Italie fait fort comme d'habitude, le retour en force du Carnaval va bien au-delà de la péninsule. Un peu partout, en Europe comme ailleurs, la montée des populismes a pris la forme d'une danse effrénée qui renverse toutes les règles établies et les transforme en leur contraire.

Les défauts des leaders populistes se transforment, aux yeux de leurs électeurs, en qualités. Leur inexpérience est la preuve qu'ils n'appartiennent pas au cercle corrompu des élites et leur incompétence est le gage de leur authenticité. Les tensions qu'ils produisent au niveau international sont l'illustration de leur indépendance, et les fake news, qui jalonnent leur propogande, la marque de leur liberté d'esprit.

Auteur: Empoli Giuliano da

Info: Les ingénieurs du chaos. Note : les Brandons sont les carnavals du nord vaudois

[ inversion des valeurs ] [ brandons ] [  simplification ] [  complotisme ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

rencontre

"Maintenant je vais vous parler de l'amour", avait dit Inget Herrmann aux filles au début d'un été il y a bien longtemps, devant le cabanon de pêche d'Eddie, sur la Deuxième Pointe.
"Ce ne sont pas des côtés sympathiques ou positifs ou des qualités de quelqu'un dont on tombe amoureux. On tombe amoureux de ce qui, chez l'autre, réveille quelque chose qu'on a en soi."
"Et ce quelque chose-là" - pause - "on ne sait jamais à l'avance ce que ce sera. On ne tombe pas amoureux parce que la personne vous est sympathique ou antipathique, ni même pour ses mille qualités. On tombe amoureux de quelqu'un qui réveille quelque chose qu'on porte en soi".

Auteur: Fagerholm Monika

Info: La fille américaine

[ interaction ] [ femmes-par-femmes ]

 

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cols blancs

Je suis donc retourné interroger des travailleurs, non plus des manuels, cette fois, mais plutôt des membres des classes moyennes, qui se trouvaient à l'épicentre de l'essor mondial des industries de haute technologie, des services financiers et des médias. (Tel est le sujet de mon livre, le travail sans qualités.) L'occasion m'était donnée de voir l'idéal culturel du nouveau capitalisme sous sa forme la plus robuste, le boom suggérant que ce nouvel homme ou cette nouvelle femme s'enrichirait en pensant à court terme, en développant son potentiel et en ne regrettant rien. Au lieu de quoi j'ai trouvé un fort contingent de membres des classe moyennes qui avaient le sentiment que leur vie était à la dérive. 

Auteur: Sennett Richard

Info: La culture du nouveau capitalisme, page 15

[ perdus ] [ hors-sol ] [ déprimés ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

politique

Entrée au parti socialiste par pur calcul, Anne-Catherine Lyon eut une chance : sa nullité intrinsèque.
En effet, après quelques diplômes studieusement obtenus dans sa jeunesse, elle suscita tant de rejets que sa propre survie l'obligea à développer quelques apparences de qualités. Il est toujours bon d'avoir des ennemis.
A y regarder de plus près, 15 ans plus tard, son action de gestionnaire politique est une accumulation de désastres. De ceux qui se passent quand quelqu'un sans idées ni vision (hors le politiquement correct franco-socialo-médiatique convenable), arrivé à une position dominante, se demande comment il pourra justifier poste et salaire devant l'histoire.
Melle Lyon eut pu gérer en orientant les choses à touches fines... Elle a détruit, pour reconstruire derrière, gaspillant l'argent public, tout en s'entourant d'une manière telle que n'importe quel mâle dans une situation similaire eut immédiatement été dégommé politiquement pour cause de machisme phallocrate.
L'inégalité hommes femmes existe. Mais pas partout.
Et aujourd'hui, la conseillère Lyon démontre une énième fois cet inusable et universel axiome d'Edmond Kaiser :
"La seule définition du pouvoir que je connaisse, c'est la peur de le perdre".

Auteur: Mg

Info: 18 sept.2016

[ Vaud ] [ vacherie ]

 

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ordre discursif

Sa gerbe n'était point avare, ni haineuse - Victor Hugo. Voilà une métaphore. […] Il n'y a pas comparaison, mais identification. [...]

La métaphore suppose qu’une signification est la donnée qui domine, et qu’elle infléchit, commande l’usage du signifiant, si bien que toute espèce de connexion préétablie, je dirais lexicale, se trouve dénouée. [...] il est clair que l’usage de la langue n’est susceptible de signification qu’à partir du moment où on peut dire Sa gerbe n’était point avare, ni haineuse, c’est-à-dire où la signification arrache le signifiant à ses connexions lexicales.

C’est là l’ambiguïté du signifiant et du signifié. Sans la structure signifiante, c’est-à-dire sans l'articulation prédicative, sans la distance maintenue entre le sujet et ses attributs, on ne pourrait qualifier la gerbe d'avare et de haineuse. C'est parce qu'il y a une syntaxe, un ordre primordial de signifiant, que le sujet est maintenu séparé, comme différent de ses qualités.

[…] Cette phase du symbolisme qui s'exprime dans la métaphore suppose la similarité, laquelle est manifestée uniquement par la position. C'est par le fait que la gerbe est le sujet de avare et de haineuse, qu'elle peut être identifiée à Booz dans son manque d'avarice et sa générosité. C’est par la similarité de position que la gerbe est littéralement identique au sujet Booz. Sa dimension de similarité est assurément ce qu’il y a de plus saisissant dans l’usage significatif du langage, qui domine tellement l’appréhension du jeu du symbolisme que cela nous masque l’existence de l’autre dimension, la syntaxique. Pourtant, cette phrase perdrait toute espèce de sens si nous brouillions les mots dans leur ordre.

Voilà ce qu’on néglige quand on parle de symbolisme – la dimension liée à l’existence du signifiant, l’organisation du signifiant.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre III", "Les psychoses", éditions du Seuil, 1981, pages 345 à 347

[ grammaire ] [ alignement ] [ équivalence ] [ agencement des mots ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

rapports humains

Bon, maintenant, détendons-nous un peu. Parlons de sexe. Parlons de femmes. Freud a dit qu'il ne savait pas ce qu'elles veulent. Je sais ce que les femmes veulent. Elles veulent parler, à plein de gens. De quoi veulent-elles parler ? Elles veulent parler de tout.

Que veulent les hommes ? Ils veulent beaucoup de copains, et ils souhaitent ne pas trop se fâcher avec eux.

Pourquoi tant de gens divorcent aujourd'hui ? C'est parce que la plupart d'entre nous n'avons plus de famille élargie. Autrefois, quand un homme et une femme se mariaient, la mariée pouvait parler de tout avec beaucoup plus de personnes. Le marié avait beaucoup plus de copains à qui raconter des blagues stupides.

Quelques Américains, mais très peu, ont encore une famille élargie. Les navajos. Les Kennedy.

Mais la plupart d'entre nous, si nous nous marions de nos jours, ne sommes qu'une personne de plus pour l'autre. Le marié a un ami de plus, mais c'est une femme. La femme a une personne de plus à qui parler de tout, mais c'est un homme.

Lorsqu'un couple se dispute, on peut penser que c'est une question d'argent, de pouvoir ou de sexe, de la façon d'élever les enfants... ou autre chose. Mais ce qu'ils se disent vraiment, sans s'en rendre compte, c'est ceci :  "tu n'est pas assez nombreux !"

Un jour j'ai rencontré un homme au Nigeria, un Ibo, il a six cents parents qu'il connais bien. Sa femme venait d'avoir un bébé, la meilleure nouvelle possible dans une famille élargie.

Ils allaient le prendre avec eux pour le présenter à leurs proches, des Ibos de tous âges, toutes tailles et toutes qualités. Le petit allait même rencontrer d'autres bébés, des cousins pas beaucoup plus âgés que lui. Ceux qui étaient assez grands et assez stables allaient pouvoir le tenir, le câliner, lui faire des gargouillis et lui dire à quel point il était joli ou beau.

N'aurais-tu pas aimé être ce bébé ?

Auteur: Vonnegut Kurt

Info: God Bless You, Dr. Kevorkian

[ femmes-hommes ] [ couple ] [ tribalisme ] [ animation ]

 
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Ajouté à la BD par miguel