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retour

A quinze ans je pars aux guerres, Je n'en reviens qu'à quatre-vingts, Sur le chemin quelqu'un de mon village. - Que reste-il encore chez moi ? - Voilà là-bas ta maison, Les sapins et toutes les tombes. Les lapins entrent par le trou du chien, Les faisans s'envolent des poutres, Le riz sauvage croit dans la cour, Les mauves croissent près du puits. Je pile du riz pour le faire cuire, Je cueille des mauves pour en faire un bouillon. Riz et bouillon sont bientôt prêts. Mais avec qui les partager ? Je franchis la porte et regarde vers l'Est, Les pleurs trempent mon habit.

Auteur: Guillermaz Patricia Hu P'in-ch'ing Hu Pinqing

Info: La poésie chinoise : Des origines à la révolution, Anonyme, Dynastie Han 206 à 219 av J.C.

[ solitude ] [ chagrin ]

 

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surveillance

Au Japon, le harcèlement sexuel dans les transports en commun, en particulier le métro, est massif. [...]

Le phénomène est tel qu'en 2005, des wagons exclusivement réservés aux femmes ont été mis en service sur plus de quatre-vingts lignes. Malgré cette mesure, le harcèlement continue. Mais pour y faire face, les Tokyoïtes disposent désormais d'une arme redoutable.

L'application Digi Police permet aux victimes d'attouchements d'activer une voix criant "Arrêtez!" à un volume suffisamment fort pour dissuader l'agresseur. Elle offre également la possibilité d'afficher le message "Il y a un frotteur, s'il vous plaît aidez-moi" sur son téléphone, pour pouvoir le montrer aux personnes autour de soi.

Auteur: Slate.fr

Info: http://www.slate.fr/story/177591/japon-application-frotteurs-metro-harcelement-sexuel-alerte?

[ méfiance généralisée ] [ déviance hygiéniste ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

réparties

Elle tint jusqu'en sa vieillesse un bureau d'esprit où se retrouvaient Coligny, Condé, Longueville, Saint-Évremont, qui furent ses amants autant que ses amis. Mais il n'y avait pas que le bureau d'esprit pour celle que Walpole surnomma "Notre Dame des amours" : Il y avait aussi le bureau du coeur. En 1700, alors qu'elle avait dépassé les quatre-vingts ans, on lui reprocha ses bontés pour un jeune gentilhomme. À dire vrai, moins pour une question morale - chacun l'aimait comme elle était - que par crainte pour sa santé
- Ninon, n'en as-tu pas assez eu comme cela ?
- Eh quoi ? Est-ce qu'on ne se chauffe pas l'hiver ?

Auteur: Lenclos Ninon de

Info:

[ femmes-hommes ]

 

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hyper-complexité

Chaque cellule nerveuse reçoit des connexions d'autres cellules nerveuses à six endroits appelés synapses. Mais voici un fait étonnant : il y a environ un million de milliards de connexions dans le tissu cortical. Si vous deviez les compter, à raison d'une connexion (ou synapse) par seconde, vous auriez fini de compter quelque trente-deux millions d'années après avoir commencé. Une autre façon de se faire une idée du nombre de connexions dans cette structure extraordinaire est de considérer qu'une grosse tête d'allumette de votre cerveau contient environ un milliard de connexions. Remarquez que je n'ai fait que compter les connexions. Si l'on considère la manière dont les connexions peuvent être combinées de diverses manières, le nombre serait hyperastronomique - de l'ordre de dix suivi de millions de zéros. (Il y a environ dix suivis de quatre-vingts zéros de particules chargées positivement dans tout l'univers connu !)

Auteur: Edelman Gerald Maurice

Info: Bright and Brilliant Fire, On the Matters of the Mind (1992), 17

[ cervelle ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

prévoyance

Ces livres qu'écrivent des gens bien-pensants, pour nous expliquer que ce qu'ils appellent "la réussite" consiste à envoyer promener notre jeunesse et à sacrifier notre âge mûr, de façon à avoir les moyens, arrivés à quatre-vingts ans, de passer notre vieillesse à faire la foire, m'agacent prodigieusement. Nous économisons toute notre vie pour investir notre or dans Dieu sait quel attrape-nigaud ; or, à force d'épargner et de tirer des plans sur la comète, nous sommes devenus mesquins, étroits d'esprit, durs. Nous remettons la cueillette des roses à demain, parce qu'aujourd'hui tout notre temps est pris à travailler, à faire des affaires, à tramer des manigances. Mais hélas ! quand vient demain, les roses sont fanées ; d'ailleurs, nous nous en fichons de ces roses qui ne servent à rien et n'ont pour ainsi dire aucune valeur marchande ; quand vient demain, ce sont plutôt les choux gras qui nous intéressent.

Auteur: Jérôme K. Jérôme

Info: Arrière-pensées d'un paresseux, 1898, Arléa 1998 <p.164>

[ tiédeur ]

 

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police politique

La Stasi était l'armée interne qui permettait au gouvernement de garder le pouvoir. Son rôle était de tout savoir sur tout le monde, par tous les moyens. Elle savait qui vous avait rendu visite, qui vous téléphonait et si votre femme vous trompait. C'était une bureaucratie métastasiée dans la société est-allemande : ouvertement ou secrètement, des indicateurs renseignaient la Stasi sur leurs compagnons et amis dans toutes les écoles, toutes les usines, tous les immeubles résidentiels et tous les cafés. Obsédée par les détails, la Stasi n'a absolument pas vu venir l'effondrement du communisme, qui allait entraîner l'effondrement du pays. Entre 1989 et 1990, elle a été complètement retournée : unité d'espionnage staliniste un jour, musée le lendemain. En quarante années d'existence, la quantité de renseignements récoltés par la Stasi était aussi volumineuse que les archives historiques de toute l'Allemagne depuis le Moyen-Age. Disposés les uns à côté des autres, les dossiers de la Stasi seraient étendus sur cent quatre-vingts kilomètres. 

Auteur: Funder Anna

Info: Stasiland, page 16

[ pouvoir ] [ conservation ] [ état policier ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

résumé

Nul artiste pourtant n'a été plus fidèle que lui, plus casanier. Il est né enraciné. Sans la tradition nourricière, sans l'héritage, sans Mozart bien-aimé, sans le siècle tel qu'il l'a pris, accepté et vécu (et vaincu, de cette seule victoire qu'on puisse avoir sur le siècle, tout artiste qu'on est : lui survivre), il eût peut-être été incapable de créer. Il conduit sa vie, et cette plus vivante vie, la fécondité créatrice, jusqu'à l'âge biblique de quatre-vingt-cinq ans. Et en famille. Pourtant il n'est mort ni patriarche ni prophète. Tout prédestinait cette existence à n'être qu'un parcours lisse. Elle a su traverser indemne tant de révolutions en art. Deux guerres mondiales ont quand même fini par la ruiner. La tourmente finale des années quarante l'obligeait à chercher son pain et son toit en exil. Qu'emmenait-il avec lui ? Presque rien, presque tout : ses quatre-vingts ans, sa femme, Pauline, et une capacité intacte de se laisser émouvoir par le monde, et de le dire au moyen de la musique.

Auteur: Tubeuf André

Info: Richard Strauss ou Le voyageur et son ombre

[ trajectoire ] [ compositeur classique ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

nécropole

Des veilleuses rouges luisaient paisiblement sur des pierres tombales. Des icônes méditaient sur d'autres. Des croix de bois s'abritaient sous des toits pentus. Et les noms s’alignaient, en caractères latins ou cyrilliques, et les titres de noblesse, et les ordres de chevalerie, et les décorations, et les regiments dans lesquels les morts avaient servi, énumérés avec tant d'attendrissement et de minutie qu'on eût cru qu'ils y servaient encore. Ce cimetière, c'était un manuel d'histoire, c'était un armorial, et Sergo eût pu n'y voir que les témoignages du dernier orgueil de ceux à qui plus rien n'appartient et qui se consolent en pensant qu'eux du moins ont appartenu, mais il perçut qu'il s’agissait de bien autre chose : ces princes, ces évêques, ces généraux, et, dans les tombes plus récentes, ces cornettes et ces midships de quatre-vingts ans, ne se voulaient inséparables de leurs distinctions que parce qu'ils se préparaient à rendre compte de l'usage qu'ils en avaient fait. On devinait, sous terre, le bourdonnement de ces guerriers vaincus et désormais invincibles, qui attendaient impatiemment le premier coup de trompette de la parousie pour surgir de terre en tenue de parade. Cette Sainte-Geneviève-des-Bois, c'était déjà la vallée de Josaphat.

Auteur: Volkoff Vladimir

Info: Les Orphelins du Tsar

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

L'inoubliable odeur du violeur
Violée de nuit dans un taxi par des hommes armés, Luyanda Ngcombolo n'a pas vu le visage de ses agresseurs. Mais quand la police sud-africaine l'a convoquée un an après les faits pour reconnaître deux suspects qui venaient d'être arrêtés, elle a tenu à se rendre à la séance d'identification.
Une fois à la prison, elle a demandé à pouvoir sentir chacun des hommes alignés. Son étrange requête a été acceptée, rapporte The Star de Johannesburg. Les yeux fermés, "elle s'est dirigée vers le premier des 10 hommes, s'est rapprochée de lui et lui a humé le torse. Après avoir senti le dixième homme, elle est retournée vers le neuvième pour le sentir de nouveau, et elle a ouvert les yeux. C'était l'un des hommes qui l'avaient violée. Elle a refermé les yeux, revenant sur ses pas et flairant chaque homme jusqu'à ce qu'elle s'arrête sur le cinquième. Elle a ouvert les yeux. C'était son second assaillant", écrit le quotidien sud-africain.
Les deux hommes, accusés d'avoir violé plus d'une cinquantaine de femmes, avaient déjà été identifiés par d'autres victimes. Boitumelo Galubetse et son complice Bongani Madlala ont été condamnés à sept cent quatre-vingts ans de prison chacun par la cour de Vereeniging.

Auteur: Maupas Claire

Info: Internet, Courrier international, 26 avril 2013

[ insolite ] [ arôme ]

 

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flic

Depuis son entrée dans la police, elle a vu un père enfermer son fils dans un frigo pour le punir et l'y oublier, un détenu des sous-sols du Palais de justice lui cracher au visage pour essayer de lui refiler son hépatite, des Versaillaises à serre-tête de velours se prostituer, une petite vieille de quatre-vingts ans se faire défoncer la gueule pour vingt euros, des pendus se vider dès qu'elle les touchait, des victimes du chômage de longue durée perdre l'argent qu'ils n'avaient pas en jeux de grattage, un chat manger les parties molles du visage de son maître décédé depuis une semaine, les rues de Paris défiler à plus de 110 km/h, les traces de sang d'un collègue sur l'ordinateur après qu'il s'était tiré une balle dans l'oeil, un enfant survivre à une chute du quatrième étage. Elle a vu surnager tout cela parmi les mille tâches ingrates qui forment son ordinaire, elle est allée perdre sa tranquillité d'âme dans les mauvais lieux, obligée de vivre au-dessus de l'étonnement, de tout connaître du pire de l'existence, pour un salaire à peine décent, et elle se demande toujours comment elle n'a pas les yeux sales, stupéfaite qu'ils n'aient pas conservé, dans leur profondeur, le pâle reflet de la misère.

Auteur: Boris Hugo

Info: Police, p. 11-12

[ profession ] [ faits divers ]

 

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