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question

Les gens qui éprouvent le besoin impérieux de lire lorsqu'ils se trouvent au coeur d'une foule ou dans les transports en commun ne savent pas qu'ils adoptent un parangon de l'attitude autistique.

La lecture est un repli sur le monde intérieur de l'imagination et de la représentation mentale ; en lisant un livre en public, on se coupe de la réalité qui nous entoure parce qu'elle nous agresse par ses bruits, ses odeurs, ses images, ses mouvements spasmodiques ; lire en public, c'est refuser le contact avec autrui. Bien sûr, lire un livre permet de passer le temps tout en se distrayant ou se cultivant. Mais au coeur de la masse mouvante du peuple, lire un livre équivaut souvent à protéger sa bulle individuelle, à fermer les frontières, à ériger des barrières et à tenir à distance les quidams indésirables. Et pourtant qui osera dire que lire est un comportement pathologique ?

Auteur: Vall David

Info: De chair et de marbre

[ bouquiner ] [ refuge ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

question

Peut-être que chaque être humain vit dans un monde unique, un monde privé différent de ceux habités et expérimentés par tous les autres humains... Si la réalité diffère d'une personne à l'autre, pouvons-nous parler de réalité singulière, ou ne devrions-nous pas réellement parler de réalités plurielles? Et s'il y a des réalités plurielles, certaines sont-elles plus vraies (plus réelles) que d'autres? Qu'en est-il du monde d'un schizophrène? Peut-être est-il aussi réel que le notre. Peut-être que nous ne pouvons pas dire que nous sommes en contact avec la réalité et que lui ne l'est pas, mais plutôt dire que sa réalité est si différente de la nôtre qu'il ne peut pas nous expliquer sa différence et que nous ne pouvons pas lui expliquer la nôtre. Le problème est donc que si les mondes subjectifs sont vécus trop différemment, il se produit une rupture dans la communication... et puis il y a la véritable maladie.

Auteur: Dick Philip K.

Info:

[ solipsisme ] [ folie ] [ perception ]

 

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question

C'est propre les mathématiques. Ça présente bien. Ça se publie dans les grandes revues scientifiques internationales. Mais on ne fait pas de la science avec de la technique et on ne comprend pas l'humanité sur des concepts statistiques trop gentiment ordonnés. Ce n'est pas raisonnable. La matière humaine se fonde sur l'irrationnel. L'homme, ça sent mauvais, ça suinte, ça va jamais comme il faudrait, ça ne correspond à rien de vraiment quantifiable. Ça ne se met pas si facilement en boîte. Je ne suis pas sûr qu'il soit raisonnable d'étudier un truc irrationnel et qui sent avec des mathématiques.

Face a cette matière si peu présentable, cette matière vilaine, la volonté de se réfugier dans les outils géniques, statistiques, radionumériques, bien propres, bien présentables, bien quantifiés, qui rentrent pile poil dans les cases, ne représenterait-elle pas, déjà, une forme de pudeur, une sorte de refus ou de négation face à ce que nous sommes ?

Auteur: Slimak Ludovic

Info: Le dernier Néandertalien, p 143

[ sapiens ] [ inhumain rationalisme ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

question

La monade de Leibniz est bien intéressante, très utile aussi en tant que concept métaphysique totalisant.

Reste que sa propriété de perception - univers et miroir de l'univers - permet de distinguer deux types de monades : les premières, dénommées "entéléchies" ou "monades brutes", sont réduites à la perception et à l’appétit ; les secondes, nommées "âmes" ou "monades spirituelles", joignent la mémoire à la perception, si bien qu’elles possèdent "la connaissance des vérités nécessaires et éternelles […] qui fait avoir la raison et les sciences" (Monadologie). Cette combinaison signifie plus profondément que les "âmes" sont capables d’avoir conscience de leur perception, quand les "monades brutes" perçoivent sans avoir conscience de le faire.

N'étant pas spécialiste de la chose monadologique j'ai cette interrogation, proche de la problématique organique vs organique. 

- A partir de quand émerge une monade spirituelle ? 

Un peu comme si je demandais : où se situe la frontière entre l'abiotique et le biotique ?

Auteur: Mg

Info: 5 août 2023

[ philosophie ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

question

Qu'est-ce que l'émotion ? Où nous conduit-elle ? Faut-il s'y ouvrir ? Faut-il s'y livrer ? s'y abandonner ou bien la contrôler, la maîtriser, la discipliner ?
Au final, à quoi sert l'émotion ? Est-elle vraiment utile ? Ne pourrait-on pas s'en passer ?
Pour le savoir, imaginons un instant sa disparition: que serait un être humain sans émotion ?
Il ferait certainement un travailleur modèle, discipliné, performant et efficace, accomplissant impeccablement les tâches qui lui sont assignées, appliquant rigoureusement les instructions reçues; mais il serait un humain effrayant, froid, rigide, sans état d'âme, prêt à tout pour atteindre ses objectifs, exécuter ce pour quoi il a été programmé, bref un véritable robot.
Aussi l'émotion apparaît-elle comme une fonction essentielle, un bienfait, une sauvegarde ou une protection contre les folies du monde, un signal intérieur nous indiquant notre propre chemin.
L'émotion est ainsi la manifestation de notre principe ou puissance de vie. C'est elle qui nous rend beau, sage et heureux. C'est par elle que nous pouvons aimer et être aimés.

Auteur: Thibaud Yann

Info: L'aventure émotionnelle ou la métamorphose du coeur: L'Écologie intérieure 2

[ émoi ]

 

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question

Quelle est ma capacité de renouvellement ? Quelle est ma chance de produire encore ce que je n’attends pas de moi ? Car ma vie se déroule principalement dans l’à-venir. Elle se fonde sur l’attente. Elle est préparation. Si je peux jouir du présent, c’est seulement dans la mesure où il est promesse de futur. Je cherche la Terre promise. J’écoute la musique des lendemains. Ma nourriture, c’est l’expectation. Ma drogue, l’espoir. Enfant, je ne supportais pas l’absence de but et, avec des riens, me fabriquais ce que j’appelais des " petites lumières "  pour éclairer la journée ou la semaine qui s’annonçait. Si j’écris ce livre sur ma vie écoulée, ce n’est ni pour m’y vautrer avec complaisance ni pour y régler des comptes. C’est pour me donner un but nouveau, donc une existence nouvelle. C’est pour produire de l’avenir avec mon passé. Le déjà-fait m’ennuie. Ne m’excite que l’à-faire. Si j’avais une prière à formuler, ce serait moins " donnez-moi la force " que " donner-moi le désir " de faire.

Auteur: Jacob François

Info: La statue intérieure

[ introspection ] [ dépassement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

question

Qu'est-ce que la causalité ? Le rapport qui unit la cause à l'effet. Il y a des nuages, il va pleuvoir. J'entre dans l'eau, je vais me noyer. La terre tourne autour du soleil, demain sera pareil à hier. Lien causal partout autour de moi. Le monde est causal. Pas de miracles. J'enferme le monde dans la vision causale que j'en prends. Mais ne croyez-vous pas que le monde, le vrai monde, s'en fout, lui, de la causalité ? La neige se soucie-t-elle de savoir qu'elle provient de l'eau congelée ? Et la vapeur serait bien étonnée si on lui parlait de son père l'eau. D'autant qu'elle pourrait prétendre l'inverse avec autant de raison. Ce monde pourrait avoir un autre aspect que l'aspect causal. On pourrait l'habiller de tout autre vêtement, en venir à le voir sous un nouveau complet veston, une houppelande, un justaucorps, une toge, que sais-je ? Ce serait précisément faire un voyage dans la causalité, une excursion dans la "chose en soi" comme disent les philosophes.

Auteur: Spitz Jacques

Info: L'oeil du purgatoire

[ philosophie mécaniste ] [ réalité séquentielle ] [ causes-effets ] [ temporalité prison ]

 

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question

Le temps : c'est la complexité qui se développe, souvent organique. Les mots : des univers mathématiques symbolisés. 

Le mélange des deux : points de vues sémantiques humains, issus de perspectivismes limitants. 

Problème : si les mots sont des mondes, la diachronie nous montre qu'ils glissent au fil du temps, changent de sens ("quelqu'un" devient "personne", etc ) et par là même induisent tout un tas de biais dans nos raisonnements.

De plus nos idiomes sont dépendants d'une logique trop simple, boléenne, donc incapables constituer une continuité acceptable en terme scientifique. 

En ce sens il est évidemment difficile et dangereux d'user (de citer) des pensées issues de collègues homo sapiens non contemporains. Sauf si elles abordent les rapports entre humains. 

Ici alors on pourra éventuellement étudier notre évolution propre, et probablement l'égarement que représente l'anthropocentisme primaire qui aura piloté tant de philosophies, et les langages, de l'humanité. 

La tétravalence montrée par le carbone est-elle la voie ?

Auteur: Mg

Info: 28.7.2023

[ chronos défini ] [ linguistique ]

 

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question

- La personne qui proclame bien haut "Je ne représente que moi-même" captera-t-elle un jour autant d'attention médiatique qu'un type qui prétend s'exprimer au nom de la moitié de la population ?

- Quand des gens comme toi la leur accorderont.

-  Tu sais, ce n'est pas aussi simple que ça. Et puis... imagine ce qui s'est passé avec le féminisme ou – tant qu'on y est – le mouvement pour les droits civiques si personne n'avait jamais le droit de parler "au nom" d'un groupe quelconque sans le consentement certifié unanime dudit groupe ? D'accord, certains des illuminés actuels sont comme des parodies des anciens leaders, mais ça ne veut pas dire que nous en serions là où nous en sommes si les producteurs des journaux télévisés avaient dit : "Désolé, révérend Luther King, désolé, miss Germaine Greer, désolé, monsieur Charles Perkins, mais si vous ne pouvez pas éviter ces généralisations excessives et circonscrire vos déclarations à votre cas personnel, nous allons être obligés de vous couper l'antenne."

Auteur: Egan Greg

Info: L'Enigme de l'univers

[ démocratie ] [ altruisme électoraliste ]

 

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question

La beauté du Tout est-elle vraiment rehaussée par notre agonie ?  Le Tout est-il vraiment beau ? Et qu'est-ce que la beauté ? Tout au long de son existence, l'homme s'est efforcé d'entendre la musique des sphères, et il lui a semblé, à l'occasion, en saisir une phrase, voire même un soupçon de la forme entière de cette musique. Pourtant, il ne peut jamais être sûr de l'avoir vraiment entendue, ni même de l'existence d'une musique aussi parfaite. C'est inévitable, car si elle existe, elle n'est pas pour lui dans sa petitesse. Mais une chose est sûre. L'homme lui-même, à tout le moins, est une musique, un thème courageux qui produit une musique inspirée de son univers, sa matrice de tempêtes et d'étoiles. L'homme lui-même, à sa propre échelle, sera à jamais une beauté dans la forme éternelle des choses. Il est très bon d'avoir été un homme. Nous pouvons donc aller de l'avant ensemble, rire au cœur, et en paix, reconnaissants pour le passé et pour notre propre courage. Car il y aura un jour, finalement, une juste conclusion à cette brève musique qu'est l'homme.

Auteur: Stapledon William Olaf

Info: Last and first men

[ anthropocentrisme ]

 

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