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introversion collective

Le monde avait un sens pour l’homme du Moyen Age. Il savait que Dieu avait créé le monde et l’avait créé lui-même dans un dessein bien défini : le ciel ou l’enfer. Le sens était donné. Le monde dans lequel nous vivons tous aujourd’hui est un asile d’aliénés, c’est le sentiment de beaucoup. Certains d’entre eux me le disent. Toute cette énergie qui est à l’origine de la floraison de la vie émotionnelle de l’homme du Moyen Age et dont on trouve l’expression dans la grande peinture et la statuaire religieuses, ainsi que dans la construction des cathédrales, cette énergie s’est affadie, mais elle n’est pas perdue ; car une loi veut que l’énergie ne se perde jamais. Mais qu’est-elle devenue ? Où est-elle passée ? La réponse est : dans l’inconscient humain. On peut dire qu’elle est descendue d’un étage.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Extrait de l’article du Hearst’s International Cosmopolitan d’avril 1934, publié dans "Jung parle ; rencontres et interviews"

[ questions ] [ absurdité ] [ transformation psychique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

homme-machine

- Comment l'État et l'Union européenne peuvent-ils mettre en place une éthique de l'intelligence artificielle, alors qu'ils se proclament neutre et refusent d'imposer des normes morales à l'individu ?

- C'est le principal problème de notre époque. Légiférer sur des questions morales à propos de l'IA est devenu presque impossible aujourd'hui, du fait du relativisme de notre société. Il n'y a plus de socle commun, de principes universels sur lesquels s'appuyer. Quand on ne sait plus dire ce qu'est l'homme, on ne sait plus dire ce qu'est la machine. L'individu moderne ne supporte plus d'autre ordre moral et naturel que son propre désir. Le "je" est devenu la mesure de l'humanité. Et la déconnexion du réel, liée au numérique, renforce ce relativisme. Nous sommes, en occident, perdus dans une errance morale sans fin. Il faut réinvestir la philosophie et les humanités dans ce domaine.  

Auteur: Pouliquen Laetitia

Info:

[ questions ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

quête

Comme le souligne Jon Kalman Stefansson la plupart des traductions semblent toujours vieillir plus vite que les textes originaux, parce que chacune apporte son époque avec elle.
Quels sont alors les termes ou les formules susceptibles de conserver la pureté de leur sens au-delà des époques ? Existe-t-il un mot, un langage... un message non mathématique... immuable ?
Quel socle terminologique pour les infinies variations que la vie présente sans discontinuer via une plasticité folle, adaptative, situationnelle ?
Quel est l'idiome de cet esprit éternel, qui démontre sans cesse une ouverture incroyable par ses incarnations infinies, aptes à se laisser conditionner par presque toutes les situations ? Est-ce le fameux Verbe-moteur de la tradition judéo-chrétienne ?
Et quoi derrière tout ça ? Une éprouvette extra-terrestre qui se contente de produire des variations et des déclinaisons de robots adaptatifs, dotés d'une forte peur de la mort, ensuite transformée, par fierté peut-être, en ce "Vouloir" de Schopenhauer ?...

Auteur: Mg

Info: 18 oct. 2015

[ limitation ] [ langage ] [ questions ] [ motivation ] [ mathématiques ] [ atemporalité linguistique ]

 

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scepticisme

Pyrrhon d'Elis n'a laissé aucun écrit, mais Timon, son disciple, dit que celui qui veut être heureux doit considérer ces trois points. Premièrement, quelle est la véritable nature des choses (ou que sont les choses en elles-mêmes) ? Deuxièmement, quelle doit être notre disposition d'âme relativement à elles ? Enfin, que résultera-t-il pour nous de ces dispositions ? Les choses sont toutes sans différence entre elles, également incertaines et indiscernables. Aussi nos sensations et nos jugements ne nous apprennent-ils ni le vrai ni le faux. Par suite, nous ne devons nous fier ni aux sens ni à la raison, mais demeurer sans opinion, sans incliner ni d'un côté ni de l'autre, impassibles. Quelle que soit la chose dont il s'agisse, nous dirons qu'il faut l'affirmer et la nier à la fois, ou bien qu'il ne faut ni l'affirmer ni la nier. Si nous sommes dans ces dispositions, dit Timon, nous atteindrons d'abord l'aphasie - c'est-à-dire que nous n'affirmerons rien - puis l'ataraxie (c'est-à-dire que nous ne connaîtrons aucun trouble.)

Auteur: Aristoclès

Info: Cité dans "Pyrrhon ou l'apparence" de Marcel Conche, Presses Universitaires de France, 1994

[ philosophie ] [ questions ] [ sagesse ] [ épochè ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

irrationnel

Prenez ma propre expérience du nombre 62. Accessoirement j’en rends compte dans mon article. Je l’ai vu partout, adresses, billets de train, chambres d’hôtel – ce nombre me poursuivait à tel point que je me suis persuadé que c’était une prémonition de l’âge auquel j’allais mourir. La vraie question n’est pas celle de la justesse ou de la fausseté de la prémonition, mais bien de comprendre d’où vient la certitude obsessionnelle qu’elle est vraie. Pourquoi la raison renonce-t-elle à son empire, chez une personne superstitieuse, et laisse-t-elle ce délire s’enraciner au plus profond ? Pourquoi certains d’entre nous ont la conviction d’avoir un double, un Doppelgänger ? Qu’est-ce que l’imagination ? Où est la réalité ? Pourquoi avons-nous l’impression que ces choses sont étranges et inquiétantes ? Dans mon papier, j’émets l’hypothèse que ces questions sont les échos de répressions infantiles. J’établis aussi un lien avec l’animisme latent que j’ai analysé dans mon Totem. Il est rare que le sentiment d’étrangeté, une fois éveillé, se dissipe complètement. En général, il ne vous abandonne jamais ; la raison n’a pas prise sur lui.

Auteur: Keve Tom

Info: Dans "Trois explications du monde", pages 282-283, discours fictif de Freud

[ synchronicités ] [ intentionnalité magique ] [ questions ]

 
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prospective

Il parait que l'histoire a montré que c'est dans la rivalité que l'homme progresse, que c'est comme ça que le langage est né, que la culture est apparue, que l'on en est venu à partager des joies et des peines. Bref l'homme améliore des trucs.
Autre info : Homo est le seul primate ayant des dents évoluant à l'inverse du cerveau. Autrement dit plus il prolifère via le produit de son intelligence, plus sa survie "dans la jungle primitive - pour faire court" est mise en question. Vient à l'esprit :
a) un retour en arrière (au sens évolutif) est-il possible, imaginable ? ...
b) faut-il en déduire, peut-être naïvement, que notre avenir ne peut s'imaginer, au vu de ces mouvements contraires, qu'enchassé dans une attitude toujours plus distanciée et non violente, au sens d'un meilleur contrôle de nos pensées pulsionnelles violentes - issues d'une peur naturelle et nécessaire, qu'on peut identifier aux reliques de certains résaux neuronaux dendritiques de notre cerveau ?
Auquel cas l'idée du végétarien ou du vegan prend une dimension presque prophétique.
En espérant qu'une météorite mal placée ne vienne pas interrompre le processus.

Auteur: Mg

Info: 17 sept. 2019

[ être humain ] [ questions ]

 
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ego

Programmé par les ADN de ses parents, il savait qu'il n'était que le reflet, la réponse à un environnement donné, une famille, une race... une planète univers. Toutes choses étaient des miroirs de Lui : conscience cosmos... "Moi?", soi-disant vivant, soi-disant à base d'atomes de carbone. Un esprit s'est-il incarné dans cette enveloppe ou est-ce le milieu qui a fait émerger cette conscience particulière, la mienne ? Je ?!... Qu'en était-il dans d'autres lieux ?... Quelles pouraient être les émergences "vivantes" qui en surgiraient. A base de méthane, de silicium ?... De molécules inconnues, pas même entrevues ?... Et si oui, la communication avec de telles entités est-elle pensable. Pourrait-on même les reconnaître, les différencier, les séparer, avoir la bonne focale pour les distinguer, les discriminer de nos routines... Blocs de pierre ou nuages, qui êtes-vous ? Parlez-moi, faites-moi signe.

A cette seconde l'esprit fut partout, il le sentait. Quel médium lui avait raconté un jour que l'âme immuable habite les corps comme on essaye un habit, comme on déguste un fruit et, - magie ultime : comme on détaille et se souvient pour toujours d'une d'une apparition fugace ?

Auteur: Mg

Info: 26 mars 2017

[ introspection ] [ questions ] [ métaphysique ] [ xénolinguistique ]

 

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forclusion

La différenciation majeure de mémoire implicite entre les opérés et les non-opérés peut être attribuée au facteur objectif qu’est l’activation de l’amygdale, dans des conditions biochimiques analogues à celles du stress, qui sont réalisées durant l’opération. Ces conditions de stress physiologique peropératoire sont d’ailleurs corroborées par l’apparition assez fréquentes de signes neurovégétatifs de forte sollicitation corporelle au cours de l’intervention […]. Mais à quoi correspondent ces signes lorsqu’ils sont traduits en première personne de l’expérience instantanée ? Ne doit-on pas les requalifier selon ce point de vue de signes de souffrance ? Et n’est-ce pas tout simplement cette souffrance, celle-là même qu’on croyait pouvoir éviter par l’anesthésie, qui se manifeste par un traumatisme implicite post-opératoire ? Voilà une série de questions dérangeantes qui ne peut qu’en entraîner d’autres. Que signifie au juste "être anesthésié" ? Est-ce que cela veut dire ne pas être "conscient" d’une douleur qui peut pourtant se manifester sur un plan " inconscient " ? Ou est-ce que cela revient simplement à perdre la mémoire explicite de cette douleur et de ses circonstances opératoires, après s’être vu privé des voies de communication qui permettraient de la faire converger vers une expérience unifiée, ainsi que des capacités motrices d’en témoigner au moment où elle se produit ?

Auteur: Bitbol Michel

Info: Dans "La conscience a-t-elle une origine ?" pages 466-467

[ questions ] [ silence des organes ]

 
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essai

L'Abrégé de Grammaire hébraïque paraît dans son ensemble, étranger aux problèmes dont l'étude a fait de Spinoza un grand philosophe. Mais Spinoza y a travaillé, l'a rédigé, et, à sa mort, l'a laissé avec d'autres manuscrits à Louis Meyer. Et les éditeurs de 1677, qui connaissaient bien Spinoza puisqu'ils étaient ses amis, n'ont pas hésité à le publier en même temps que l'Éthique et le Traité de la Réforme de l'entendement. Il n'est donc pas permis à  un historien des idées s'efforçant de comprendre la philosophie de Spinoza de négliger un tel ouvrage. À une époque où, pour éclairer la pensée d'un auteur, on va parfois chercher ses moindres brouillons, comment un Traité, non achevé sans doute, mais mis en forme jusqu'au trente-troisième chapitre pourrait-il demeurer inconnu de presque tous ? À vrai dire, cela serait d'autant plus regrettable que l'on attache aujourd'hui, avec raison, la plus grande importance au rapport de la philosophie de Spinoza et de la tradition juive. Comment alors ne pas s'interroger sur ce que Spinoza a pensé de la langue dans laquelle cette tradition lui a été transmise ? D'autre part, les philosophes contemporains accordent de plus en plus d'intérêt au problème du langage. Est-il possible de négliger les pages que Spinoza a consacrées à un tel sujet ?

Auteur: Alquié Ferdinand

Info: Préface à la première édition française du Compendium de Spinoza en 1968

[ livre ] [ enjeux ] [ questions ]

 

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dualisme pulsionnel

[...] si les pulsions d’autoconservation sont elles aussi de nature libidinale, il n’y a peut-être absolument pas d’autres pulsions que libidinales. Du moins n’en existe-t-il pas d’autres qui soient visibles. Mais alors il faudrait donner raison aux critiques qui ont cru pressentir dès le début que la psychanalyse expliquait tout par la sexualité ou aux novateurs comme Jung qui, hâtivement, ont utilisé le terme de libido dans le sens de "force de pulsion" en général. Doit-il en être ainsi ?

Une telle conclusion ne serait pas du tout conforme à notre intention. Nous sommes bien plutôt partis d’une distinction tranchée entre pulsions du moi = pulsions de mort, et pulsions sexuelles = pulsions de vie. [...] Notre conception était dès le début dualiste et elle l’est encore aujourd’hui de façon plus tranchée, dès l’instant où les termes opposés ne sont plus pour nous pulsions du moi – pulsion sexuelles mais pulsions de vie – pulsions de mort. La théorie de la libido de Jung est au contraire moniste ; en appelant libido ce qui est pour lui l’unique force de pulsion, il ne pouvait que créer de la confusion, sans que cela doive nous influencer davantage. Nous supposons qu’il y a à l’œuvre dans le moi d’autres pulsions encore que les pulsions libidinales d’autoconservation.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans "Au-delà du principe de plaisir" (1920), trad. de l'allemand par Jean Laplanche et J.-B. Pontalis, éditions Payot, Paris, 2010, pages 129-130

[ division ] [ psychanalyse-psychologie ] [ questions ] [ opposition ]

 

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