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physique quantique

Au début de ce débat, Stephen a dit qu'il pensait être un positiviste, et moi un platonicien. Je suis heureux qu'il soit positiviste, mais je pense que le point crucial ici est plutôt que je suis un réaliste. En outre, si l'on compare ce débat avec celui, très célèbre, entre Bohr et Einstein il y a 70 ans, je pense que Stephen joue le rôle de Bohr, alors que je joue celui d'Einstein ! En effet, ce dernier soutenait qu'il doit exister quelque chose comme un monde réel, pas nécessairement représenté par une fonction d'onde, tandis que Bohr soulignait que la fonction d'onde ne représente pas un micromonde "réel", mais seulement une "information utile"  si on veut faire des prédictions.

Auteur: Penrose Roger

Info: Débat avec Hawking à l'Isaac Newton Institute of the Mathematical Sciences, Université de Cambridge (1994), in Stephen Hawking et Roger Penrose, The Nature of Space and Time (1996), pp 134-135.

[ controverse ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pouvoir sémantique

Le terme fascisme n’a maintenant plus de sens, sauf à désigner  "quelque chose dont on ne veut pas". Les mots démocratie, socialisme, liberté, patriotique, réaliste, justice ont chacun plusieurs sens différents qu’on ne saurait réconcilier. Dans le cas d’un mot comme démocratie, non seulement il n’existe aucune définition sur laquelle on s’accorde, mais tenter d’en trouver une, c’est rencontrer de toute part la même résistance. Il est presque universellement admis que lorsque nous qualifions un pays de démocratique, c’est pour nous en féliciter : il en résulte que les défenseurs de n’importe quel régime affirment qu’il s’agit d’une démocratie, craignant de devoir ne plus utiliser ce mot s’il impliquait un sens précis. Des mots de ce genre sont souvent utilisés de façon délibérément malhonnête.

Auteur: Orwell George

Info: Dans "Pourquoi j'écris ?", trad. de l'anglais par Marc Chénetier, éditions Gallimard, 2022, page 80

[ définition variable ] [ instables signifiants ] [ sculpture verbale de la réalité ] [ sens des mots ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

écriture

Lorsque je commence un roman, je ne sais ni d'où je pars, ni où je vais, je ferme les yeux et je dicte, m'abandonnant à quelque chose dont je ne connais pas la nature. [...] Il faudrait quand même en finir un jour avec cette plaisanterie du roman " vrai " parce que vécu...les meilleures descriptions de la peste sont dans le Journal de la peste, de Defoe, qui n'avait jamais vu une épidémie de peste. Pour l'artiste, le réel ne sera jamais le vrai, ni la vie le vivant. [...]
Le réalisme n'est qu'une technique au service de l'invention. Les écrivains les plus réalistes sont seulement des contrebandiers de l'irréel. Le réalisme est une mise en scène cohérente du mythe.

Auteur: Gary Romain

Info: La nuit sera calme

[ aventure ]

 

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femmes-par-femme

[...] il m’était difficile de contredire un homme venant de perdre une épouse bien-aimée et de lui jeter à la face que cette femme n’était qu’une vulgaire menteuse et qu’elle avait failli le faire devenir fou d’inquiétude pour satisfaire ses instincts de comédienne. Il serait en effet imprudent de révéler à un mari la vérité sur les agissements de sa femme ! Le plus drôle, c’est que je n’hésiterais nullement à dénoncer les torts du mari devant une épouse. Une femme reconnaît volontiers qu’un homme est un propre à rien, un escroc, un opiomane, un coquin et même un ignoble pourceau sans que pour autant ces accusations diminuent d’un iota son affection envers le coupable. Les femmes sont des réalistes en diable !

Auteur: Christie Agatha

Info: Meurtre en Mésopotamie

[ hommes-par-femme ]

 

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songe

[…] Récemment, tu vois, j’ai fait un rêve où je voyais le monde entier se liquéfier. J’étais debout sur la Cienega, de là-haut je surplombais le monde, et il fondait, il se liquéfiait, c’était tellement fort et réaliste tu vois. Alors j’me suis dit Eh ben si ce rêve se réalise, comment pourrais-je l’arrêter, tu vois c’que j’veux dire ?" J’opine du chef. "Comment faire pour changer les choses, tu vois ? Alors j’ai pensé que si moi j’me perçais l’oreille ou quelque chose, si je modifiais mon apparence physique, changeais de couleur de cheveux, le monde cesserait de se liquéfier. J’me suis donc teint les cheveux, et ce rose tient le coup. Il me plaît. Il dure. Et j’crois que l’monde va cesser de se liquéfier."

Auteur: Ellis Bret Easton

Info: Moins que zéro

[ réagir ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nouveau paradigme

Toute l'histoire de l'invention de la forme matricielle de la mécanique quantique est bien plus complexe que ce que je peux raconter ici, car elle révèle un effort collectif très dynamique d'une communauté diverse de théoriciens, en étroites interactions. Néanmoins, aussi divers soient-ils, les théoriciens de la mécanique matricielle présentaient tous, en 1927, leur nouvelle théorie sous l'angle de la philosophie radicalement anti-réaliste prônée par Bohr. Les seuls résistants étaient ceux qui étaient venus à la mécanique quantique par le biais de la dualité onde-particule, Einstein, de Broglie et Schrödinger, qui restaient obstinément réalistes. Mais une fois qu'il fut démontré que la mécanique ondulatoire de Schrödinger était équivalente à la mécanique matricielle de Heisenberg, les réalistes ont pu être rejetés comme s'accrochant obstinément à de vieilles fantaisies métaphysiques, et ignorés.

Auteur: Smolin Lee

Info: Einstein's Unfinished Revolution :  La recherche de ce qui se trouve au-delà du quantum

[ sciences dures ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

transcendance

L’opposition majeure est donc Espace-Temps, et Réalité-Vérité. Et la tentation majeure de notre civilisation (liée à l’hégémonie technicienne) est la tentative de confusion entre réalité et vérité. Nous faire croire que le réel, c’est le vrai. La seule vérité. Du temps de la querelle des universaux, les réalistes croyaient que la vérité est réelle, nous avons inversé les termes, pour nous tout se limite au réel. Le vrai c’est ce que contient la réalité, ce qu’elle exprime. Rien au-delà. D’ailleurs il n’y a plus d’au-delà. […] Tout ramené à cette réalité constatable, scientifiquement mesurable, pragmatiquement modifiable. La praxis mesure de toute vérité. La vérité n’est plus que l’en-deçà de la vérité, sur lequel il est possible d’agir…

La Parole est seule relative à la Vérité. L’image est seulement relative à la réalité.

Auteur: Ellul Jacques

Info: Dans "La parole humiliée", éditions de la Table Ronde, Paris, 2014, page 45

[ sécularisation ] [ directions complémentaires ]

 
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psychanalyse

Un jour, sans la moindre intention révolutionnaire, un jeune médecin [Sigmund Freud], dans le cercle de ses collègues, se lève et, prenant pour point de départ ses recherches sur l’hystérie, il parle des troubles, du refoulement des instincts et de leur délivrance possible. Il n’use pas de grands gestes pathétiques, ne proclame pas sur un ton ému qu’il est temps d’appuyer les conceptions morales sur une nouvelle base, que le moment est venu de discuter librement de la question sexuelle. Non, ce jeune médecin rigoureusement réaliste ne joue pas les prédicateurs dans le milieu académique. Il fait exclusivement une conférence diagnostique sur les psychoses et leurs origines. C’est précisément le calme et le naturel avec lesquels il établit qu’une grande partie des névroses, presque toutes, en somme, découlent du refoulement du désir sexuel, qui provoque l’épouvante glacée de ses collègues.

Auteur: Zweig Stefan

Info: Dans "Freud", pages 21-22

[ contexte d'origine ] [ mise en situation ] [ puritanisme ] [ historique ]

 

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rêves réalistes

Les meilleures défenses contre les terreurs de l’existence sont les conforts simples de l’amour, du travail et de la vie familiale qui nous relient à un monde indépendant de nos désirs et répondant pourtant à nos besoins. C’est grâce à l’amour et au travail, comme Freud l’a dit dans une de ses remarques particulièrement piquantes, que nous pouvons échanger un conflit émotionnel dévastateur contre un malheur ordinaire. L’amour et le travail permettent à chacun de nous d’explorer un petit coin du monde et de finir par l’accepter selon ses propres termes. Mais notre société tend soit à dévaluer les petits conforts soit à en attendre un peu trop. Nos critères d’un "travail créatif et rempli de sens" sont trop élevés pour survivre à la déception. Notre idéal de "l’amour véritable" pèse trop sur nos relations personnelles. Nous demandons trop à la vie, pas assez à nous-mêmes. 

Auteur: Lasch Christopher

Info: Dans "La culture du narcissisme", trad. Michel L. Landa, éd. Flammarion, Paris, 2018, page 388

[ assomption de la castration ] [ bonheur durable ]

 

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superficialité

La nécessité d’un échange vital entre le sujet et l’objet domine notre idée du réalisme… Ce paysan est réaliste parce que sa connaissance, son amour et son travail de la terre procèdent d’un contact intime entre la terre et lui ; cet homme politique est réaliste parce que les lois qui régissent le fait social se reflètent fidèlement dans son esprit ; et les saints sont les plus grands réalistes parce qu’ils sont unis à la réalité suprême. Inversement, nos pensées, nos affections et nos actes sont entachés d’irréalisme lorsqu’ils ne sont pas nourris par un contact suffisant avec leur objet. Ce citadin qui s’enivre d’un "retour à la terre" comme d’une idylle ou d’une féerie, ce politicien qui croit qu’un changement d’institutions suffira à ramener sur terre l’âge d’or, ce faux mystique au rayonnement malsain sont irréalistes parce qu’ils n’ont pas de liens vitaux avec la nature, avec l’homme, ou avec Dieu, et qu’ils substituent leurs rêves à la vérité objective. 

Auteur: Thibon Gustave

Info: L’irréalisme moderne, in Les hommes de l’éternel : Conférences au grand public (1940−1985), éditions Mame, Coll. Raisons d’Être, 2012

[ théorie-pratique ]

 

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