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soufisme

Selon l’islamologue universitaire Abd’Allâh Penot, le Barzakh est "littéralement "ce qui se tient entre", "ce qui sépare" ou "ce qui combine et unit" ; par extension, ce terme désigne le lieu de confluence des deux mondes. […] cette notion a une racine coranique (Coran, S.18, V.60) : le confluent des deux mers (majma’al-bahrayn) y est le symbole du monde intermédiaire dans lequel se réunissent les réalités supérieures et inférieures". Le Barzakh désigne précisément cette "jonction des deux mers" où interfèrent la réalité absolue et le néant absolu et c’est la raison pour laquelle il s’assimile en puissance au domaine subtil de la "Toute-possibilité" incluant les essences principielles et archétypales des êtres manifestés, tout en constituant les états contingents de l’Essence divine. Ce domaine où interfèrent les réalités est également nommé Mundus Imaginalis par Henry Corbin : le "pays du non-où" royaume des corps subtils que désigne la notion de "Huitième climat", c’est le lieu où les influences spirituelles prennent corps et où les corps se spiritualisent, lieu insaisissable enfin situé hors des frontières géographiques connues, au-delà même de l’espace et du temps.

Auteur: Anonyme

Info: Dans "Les magiciens du nouveau siècle"

[ monde imaginal ] [ hors septénaire ] [ astral ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

triangle amoureux

- Gizella ? … J’ai dit à Elma que je ne pouvais vivre sans sa mère. Elle a tout ce dont j’ai besoin, et je suis comblé. Sauf la jeunesse, c’est Elma qui l’a. Gizella est formidable, je te le dis : aimante, tendre, distinguée, compréhensive, loyale. C’est elle qui dit – et elle a raison – que je ne puis me passer de la seule chose dont elle manque, la jeunesse. […]

- Si tu as des sentiments si forts pour Gizella, le problème n’est-il pas résolu ? "

Quelle naïveté ! Mais qui pourrait bien le savoir ? Même Freud était incapable de comprendre. "Je suis leur esclave. Quand ce n’est pas l’une, c’est l’autre. Gizella est la mère de mon âme, la compagne de mon esprit, ma muse. Elma est ma sœur, ma camarade de jeu, le contact physique dont j’ai un besoin maladif, la seule réalité que je connaisse. Le haut ou le bas. L’esprit ou le corps. J’arrête mon choix mais, avant que je n’aie pris acte de ma décision, j’ai déjà changé d’avis. -Ton yin et ton yang", suggéra-t-il.

Auteur: Keve Tom

Info: Dans "Trois explications du monde", pages 125-126, dialogue fictif où Sandor Ferenczi s'adresse à Lajos Lévy

[ choix impossible ] [ complémentarité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

inventivité

La créativité est toujours  une surpriste ; c'est pourquoi nous ne pouvons jamais compter que sur elle et n'osons y croire qu'une fois qu'elle s'est concrétisée. En d'autres termes, nous ne nous engagerions pas consciemment dans des tâches dont le succès exige clairement que la créativité soit sans cesse disponible. Par conséquent, la seule façon dont nous pouvons mettre pleinement en œuvre nos ressources créatives est de mal évaluer la nature de la tâche, en nous la présentant comme plus routinière, plus simple, moins exigeante en termes de créativité réelle qu'elle ne le sera en réalité. 

En d'autres termes : puisque nous sous-estimons nécessairement notre créativité, il est souhaitable que nous sous-estimions dans une mesure quasi similaire les difficultés des tâches auxquelles nous serons confrontés... Afin d'être trompés par ces deux sous-estimations compensatrices pour entreprendre des tâches que nous pouvons, mais autrement n'oserions pas, aborder. Le principe est suffisamment important pour mériter un nom : puisque nous sommes apparemment sur la piste ici d'une sorte de main invisible ou cachée qui nous dissimule avantageusement les difficultés, je propose la main cachée. (hidding hand) 

Auteur: Hirschman Albert Otto

Info:

[ souffle ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ entreprendre ] [ inconscience ] [ espérance ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

famille

Ma mère disait que je ressemblais à ma grand-mère, mais cela me paraissait louche, un mensonge qui prenait ses désirs pour la réalité, destiné à donner un faux espoir. Je connaissais l’histoire de ma grand-mère, je la répétais machinalement comme une prière. Harriet, la fille du cultivateur de dattes, arrachée à l’anonymat confit d’Indio et conduite à Los Angeles. Sa mâchoire fuyante et ses yeux humides. Des petites dents, droites et légèrement pointues, comme un chat étrange et beau. Gâtée par le système des studios, se nourrissant de lait battu avec des œufs, ou de foie grillé et de cinq carottes, repas que j’avais vu ma grand-mère manger chaque soir de mon enfance. Le petit clan terré dans le vaste ranch de Petaluma après qu’elle avait pris sa retraite, cultivant des roses de concours à partir de boutures Luther Burbank et élevant des chevaux.
À la mort de ma grand-mère, nous étions comme un pays indépendant dans ces collines, vivant de son argent, même si je me rendais en ville à vélo. La distance était surtout psychologique. Adulte, je n’en reviendrais pas de notre isolement.

Auteur: Cline Emma

Info: The Girls

[ femmes ] [ éloignement ]

 

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mystiques

Les soufis et les gnostiques adhèrent tous deux au principe de l’Unité Divine (tawahid).
Il existe cependant deux façons d’adhérer à l’Unité Divine: l’une théorique et l’autre expérimentale.
L’approche théorique est propre aux gnostiques, tandis que l’approche expérimentale est propre aux soufis.
Le gnostique pour connaître Dieu (Haqq) utilise la force de l’intellect tandis que le soufi avec le pas de l’amour et la béquille de l’intellect, va vers Dieu (Haqq) jusqu’au point de lâcher également la béquille.
Le soufi vide le coeur et la pensée de tout, sauf du souvenir de Dieu (Haqq), jusqu’à ce qu’il s’oublie aussi et qu’il contemple Dieu à travers Lui.

Mahgrebi a dit : "Je t’emprunte une vision de ta part pour regarder ta face, parce que mes yeux ne sont pas dignes de te voir".

En réalité le gnostique connaît la Vérité tandis que le soufi la voit.
Shebli, le célèbre soufi disait en permanence Allah, on lui demanda :
"Pourquoi ne dis-tu pas : illaha illallah, il n’y a pas d’autres Dieu que Dieu ?"
Il répondit : "Je ne vois rien d’autres que Lui pour Le nier".

Auteur: Internet

Info: magazine SUFI n°66

[ unicité ]

 

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surf

Ce matin j'ai découvert un reportage sur le physicien métaphysicien austro américain Heinz von Förster, ce qui eut pour effet de me faire découvrir ses travaux, sa passion de jeunesse pour Wittgenstein, ses avancées dans la cybernétique et le concept de réalité (Le système nerveux s'organise, ou est organisé, de manière à générer une réalité stable), ainsi que les connections avec William Ross Ashby, Maturana, Varela... Je suis allé bricoler au jardin et, quelques heures plus tard, reprenant ma promenade sur le web je suis tombé sur une interview de Jean-Marie Le Clezio dans laquelle il raconte comment il avait été amené à s'intéresser à la poétesse Letitia Elizabeth Landon. Puis il parla de son admiration pour Wittgenstein "comme lui je pense que n'existe que ce qui peut être nommé"... J'allais donc, en quelques clicks, me renseigner sur Letitia Elizabeth Landon et j'y appris qu'elle fut mariée à John Forster biographe et critique anglais, ami de Dickens.

Matinée mâtinée de coincidences patronymiques et de concepts, donc.

Même si ce Forster là n'avait absolument rien à voir avec le premier.

Auteur: Mg

Info: 22 octobre 2012

[ Internet ] [ coincidence ]

 

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appartenance

Le Soi, atman, essence de l’être, est mis en lumière dans les Upanisad (VIIIe av. J.- C.). Cette dimension profonde, immanente, touche à l’universel: elle en cela supra- individuelle dans le sens où elle n’est ni limitée par un sentiment égocentré ni "encapsulée" dans la carapace individuelle. Elle est par nature non-distincte de Brahman, l’absolu. Qu’il s’agisse de l’atman ou du Brahman, la traduction couramment utilisée d’absolu ou de soi, ne restitue pas la nuance de vie, de dynamisme, impliqué dans ces termes sanskrits. Pour brahman, la racine BRH brmhayati, croître, faire accroître, suggérant une arborescence infinie en laquelle viennent s’inscrire l’univers et ses formes variées. De même, le nom masculin atman a pour racine le verbe AN, respirer, vivre, se mouvoir, ce qui met en relief l’énergie inhérente de cette réalité intime diversement appelée principe de vie, âme individuelle, essence. Dans le Shivaïsme du Cachemire, en continuité avec les antiques Upanisad ; il est conçu comme Conscience-énergie, de même nature que en sa plénitude, et de ce fait nommé "le danseur", en analogie avec Siva-Nataraja. Sa nature est vie, vibration, conscience universelle.

Auteur: Poggi Colette

Info: Sept joyaux du tantra shivaïte : Rencontre avec sept maîtres du Cachemire médiéval. atman

[ hindouisme ] [ volutes ] [ fluide vital ] [ unicité ]

 
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paradigme philosophique

[...] les causes [de malentendus quant aux sources de la theologia] résident essentiellement dans un changement de noétique : la conception aristotélicienne de la connaissance s’est substituée à celle de Platon dans la première moitié du XIIIe siècle ; puis les manuels de théologie, entérinant ce changement, l’ont présentée comme la noétique propre de la métaphysique chrétienne qui, jusque là, avait été globalement platonicienne. Selon cette conception, l’activité spécifique et proportionnée de la raison humaine, c’est la connaissance scientifique du monde sensible. Avec Aristote, l’Occident médiéval découvre le modèle de ce qu’est un discours scientifique, c’est-à-dire dont la rigueur est garantie par sa formalité (la logique syllogistique). A l’inverse (au moins à s’en tenir à une caractérisation sommaire), pour la noétique platonicienne, c’est l’objet qui fonde la vérité de la connaissance ; il ne saurait donc y avoir de connaissance véritable de ce qui est emporté dans le flux du devenir : il n’y a de vérité pour la connaissance que de Ce qui est véritablement. L’intellect, dans son désir de connaissance parfaite, est donc ordonné frontalement à la contemplation de la Réalité inconditionnée, le Bien en soi.

Auteur: Borella Jean

Info: Dans "Lumières de la théologie mystique", éditions L'Harmattan, Paris, 2015, page 84

[ historique ]

 

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événements urbains

Transformer les Parisiens en patinants hallucinés sur des plans de glace fabriqués à coups d’eau glycolée n’a rien de plus sorcier que d’en faire des baigneurs virtuels dans le béton des berges de la Seine ou des participants hébétés de Nuits Blanches. Dans tous les cas, il ne s’agit jamais que d’orchestrer du mieux possible un travail du deuil heureux, celui de la réalité citadine de naguère, avec ses aventures non programmées (et d’ailleurs plus ou moins agréables) et de fugitifs moments de socialité qui ne s’appelaient pas ainsi parce que personne ne savait encore qu’il s’agissait de cela. Plus la ville disparaît de manière irrémédiable, et plus elle se couvre de petits théâtres de consolation où l’on peut faire tout ce que l’on n’avait encore jamais fait : disposer son transat en bordure d’atoll, pique-niquer sur un trottoir comme si c’était de l’herbe, skier sur le parvis de la Défense, bronzer sur des rives inexistantes sous des soleils conceptuels, aller là-bas vivre ensemble au pays qui te ressemble, etc. ; sans quitter notre ordinateur, nos parts de marché, nos maladies de science-fiction et notre stock d’anxiolytiques.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 4", Les Belles Lettres, Paris, 2010, pages 1565-1566

[ déréalisation ] [ échappatoires imaginaires ]

 

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oser

Change radicalement ton mode de vie et commence à faire avec audace des choses auxquelles tu n'aurais jamais pensé auparavant, ou que tu aurais trop hésité à tenter. Tant de gens vivent dans des circonstances malheureuses et ne prennent pas l'initiative de changer leur situation parce qu'ils sont conditionnés à une vie de sécurité, de conformité et de conservation, qui peut sembler leur apporter la tranquillité d'esprit, mais en réalité rien n'est plus préjudiciable à l'esprit d'aventure qui habite un homme qu'un avenir sûr. La passion de l'aventure est au cœur même de l'esprit vivant d'un homme. La joie de la vie vient de nos rencontres avec de nouvelles expériences, et il n'y a donc pas de plus grande joie que d'avoir un horizon qui change sans cesse, que d'avoir chaque jour un soleil nouveau et différent. Si vous voulez profiter davantage de la vie, vous devez perdre votre penchant pour la sécurité monotone et adopter un style de vie qui vous paraîtra d'abord insensé. Mais une fois que vous vous serez habitué à une telle vie, vous en verrez tout le sens et l'incroyable beauté.

Auteur: Krakauer Jon

Info: Into the Wild

[ vivre ]

 

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