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rapports analogiques

Le véritable fondement du symbolisme, c’est, comme nous l’avons déjà dit, la correspondance qui existe entre tous les ordres de réalité, qui les relie l’un à l’autre, et qui s’étend, par conséquent, de l’ordre naturel pris dans son ensemble à l’ordre surnaturel lui-même ; en vertu de cette correspondance, la nature tout entière n’est elle-même qu’un symbole, c’est-à-dire qu’elle ne reçoit sa vraie signification que si on la regarde comme un support pour nous élever à la connaissance des vérités surnaturelles, ou "métaphysiques" au sens propre et étymologique de ce mot, ce qui est précisément la fonction essentielle du symbolisme, et ce qui est aussi la raison d’être profonde de toute science traditionnelle.

Auteur: Guénon René

Info: Aperçus sur l'initiation

[ simultanéité ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

sexuation

La métaphore du nœud borroméen à l’état le plus simple est impropre. C’est un abus de métaphore, parce qu’en réalité il n’y a pas de chose qui supporte l’Imaginaire, le Symbolique et le Réel. Qu’il n’y ait pas de rapport sexuel, c’est ce qui est l’essentiel de ce que j’énonce.

Qu’il n’y ait pas de rapport sexuel parce qu’il y a un Imaginaire, un Symbolique et un Réel, c’est ce que je n’ai pas osé dire. Je l’ai quand même dit.

Il est bien évident que j’ai eu tort, mais je m’y suis laissé glisser... je m’y suis laissé glisser tout simplement. C’est embêtant, c’est même plus qu’ennuyeux. C’est d’autant plus ennuyeux que c’est injustifié.

Auteur: Lacan Jacques

Info: La topologie et le temps, 9 janvier 1979

[ incomplétude ] [ regret ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

conjoints

Nous nous demandons bien souvent comment un couple peut exister, comment cette femme peut vivre avec cet homme ou vice versa. Il se peut que l’épouse en question ne supporte la vie commune qu’au prix d’immenses souffrances, de l’abdication de sa propre vie. Mais elle a l’impression qu’elle mourrait de peur si son mari l’abandonnait. En réalité, cette rupture serait peut-être la chance de sa vie. Mais elle ne peut pas s’en rendre compte tant qu’elle revit avec son mari les anciennes souffrances vécues avec son père et inconsciemment refoulées. A l’idée d’être abandonnée par cet homme, elle ne ressent pas la situation présente, mais revit l’angoisse d’abandon de la toute petite enfance et de l’époque où elle était véritablement dépendante de son père.

Auteur: Miller Alice

Info: C'est pour ton bien

[ captivité ] [ réconfort prison ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

coordonnées de la réalité

[...] un symbolisme est essentiel à toutes les manifestations les plus fondamentales du champ analytique, et nommément à la répétition, et [...] il nous faut la concevoir comme liée à un processus circulaire de l’échange de la parole. Il y a un circuit symbolique extérieur au sujet, et lié à un certain groupe de supports, d’agents humains, dans lequel le sujet, le petit cercle qu’on appelle son destin, est indéfiniment inclus. [...]

Naturellement, le sujet peut passer toute sa vie sans entendre ce dont il s’agit. C’est même ce qui se passe, le plus communément. L’analyse est faite pour qu’il entende, pour qu’il comprenne dans quel rond du discours il est pris, et du même coup dans quel autre rond il a à entrer.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre II", "Le moi dans la théorie de Freud", page 138

[ objectif ] [ inconscient ] [ psychanalyse ] [ langage ] [ tiercités routines ] [ itérations ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

signe

La fonction symbolique est ce qui nous permet de supporter la réalité angoissante du monde. Le symbole nous met en rapport avec l'inconnu, avec le vide. Il est toujours issu d'une tension et il se déploie pour stimuler notre créativité, nous "ouvrir" à l'inconnu de façon à relâcher la tension. Jung désigne concrètement le symbole comme étant la meilleure expression et représentation d'une situation problématique qui n'est pas encore appréhendée par la conscience mais qui met ensemble les différents aspects d'une tension psychique. Le symbole résume l'état de la psyché et propose une direction à la résolution du conflit en mettant à contribution l'inconscient aussi bien que le conscient. Selon Jung, le symbole propose une direction puisqu'il est subordonné aux archétypes par le biais de l'inconscient collectif, véritable champ d'expériences collectives.

Auteur: Vezina Jean-Francois

Info: Les hasards nécessaires : La synchronicité dans les rencontres qui nous transforment

[ psychanalyse ] [ emblème ]

 

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psychanalyse

L'éléphant, comme vous vous le rappelez, apparaît à nouveau dans le vishuddha. Ici, nous rencontrons une fois encore la pleine puissance, l'insurpassable force sacrée de l'animal telle qu'elle se déployait dans le mûlâdhâra. C'est-à-dire que nous découvrons là l'étendue du pouvoir qui nous a conduits dans la vie, au sein de cette réalité consciente. Toutefois, il ne soutient pas ici le mûlâdhâra, à savoir cette terre. Non, il soutient ces éléments que nous supposons être les plus légers, les plus irréels et les plus volatiles, c'est-à-dire les pensées humaines. Un peu comme si l'éléphant transformait à présent nos concepts en réalités. Et pourtant - nous le pensons -, nos concepts ne sont que le produit de notre imagination, de nos émotions ou de notre intellect - abstractions ou analogies, que ne supporte nul phénomène physique.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Psychologie du yoga de la Kundalini, p131

[ animal ]

 

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médias

Or il y a, j'en suis profondément persuadé, une incompatibilité absolue entre le journalisme et la littérature (...) Le public, entre son ignorance et la connaissance, ne peut pas supporter que tentent de s'interposer ceux qui savent vraiment. Il ne tolère que ceux qui savent à moitié, pour que leur discours soit légitimé devant lui par cette demi-ignorance qui lui permet de se reconnaître en eux. Le journalisme et le journaliste sont dès lors tout désignés, indispensables. Hélène Carrère d'Encausse est disqualifiée pour parler à huit heures des troubles de l'empire soviétique ; il faut absolument un Daniel Bilalian, dont il est clairement visible qu'il ne comprend pas ce qu'il dit, que le sens des mots qu'il emploie lui échappe, que les noms propres qu'il égrène ne correspondent dans son esprit à aucune réalité historique, géographique ou sensible.

Auteur: Camus Renaud

Info: L'Esprit des terrasses, p. 216

[ superficiels ]

 

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pauvres

Si ce n'est pas une affaire d'argent, alors la lutte des classes est une réalité — depuis la chute du mur de Berlin on essaie de nous faire croire qu'elle relève de la paranoïa; depuis la réunification de la RFA et de la RDA le capitalisme est sans dehors, en apparence, sans ailleurs ou sans frontière; et au cours des vingt années qui ont suivi on ne nous a parlé que de la classe moyenne — qui aurait pris d'un côté aux grands bourgeois, et de l'autre aux prolétaires. Mais ce rêve doucereux n'a pas tenu le temps d'une génération; l'Allemagne de 2017 a 13 millions d'habitants sous le seuil de pauvreté, et seulement 2,5 millions de chômeurs — voici l'horizon du salarié européen : avoir un travail déclaré mais vivre tout de même sous le seuil de pauvreté.

Auteur: Bertina Arno

Info: Ceux qui trop supportent, p 102, Verticales

[ néolibéralisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

punition

Ce sentiment [de culpabilité] est évidemment le mode de résistance provenant d’un surmoi particulièrement dur et cruel. Si le patient doit ne pas guérir et continuer à être malade, c’est parce qu’il ne mérite pas mieux. Cette résistance, tout en ne gênant pas notre travail intellectuel, le rend inefficace ; si elle nous permet parfois de supprimer telle ou telle forme de la névrose, elle se montre aussitôt prête à le remplacer par une autre, éventuellement par quelque maladie organique. Ce sentiment de culpabilité explique aussi comment certains névrosés, atteints de troubles graves, peuvent guérir ou voir leur état s’améliorer du fait de malheurs réels. C’est qu’en réalité une seule chose importe : être malheureux – et cela de n’importe quelle façon. La muette résignation avec laquelle de pareils sujets supportent un destin parfois cruel est très surprenante, mais aussi très révélatrice.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans "Abrégé de psychanalyse", trad. Anne Berman, Presses Universitaires de France, 1949, page 49

[ glissement des symptômes ] [ souffrance ] [ instance hostile ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

démystification

Pendant qu'il parlait prudent et préliminaire, j'essayais de me représenter tout ce qu'il exécutait chaque jour ce curé pour gagner ses calories, des tas de grimaces et des promesses encore, dans le genre des miennes... Et puis je me l'imaginais pour m'amuser, tout nu devant son autel... C'est ainsi qu'il faut s'habituer à transposer dès le premier abord les hommes qui viennent vous rendre visite, on les comprend bien plus vite après ça, on discerne tout de suite dans n'importe quel personnage sa réalité d'énorme et d'avide asticot. C'est un bon truc d'imagination. Son sale prestige se dissipe, s'évapore. Tout nu, il ne reste plus devant vous en somme qu'une pauvre besace prétentieuse et vantarde qui s'évertue à bafouiller futilement dans un genre ou dans un autre. Rien ne résiste à cette épreuve. On s'y retrouve instantanément. Il ne reste plus que les idées, et les idées ne font jamais peur. Avec elles, rien n'est perdu, tout s'arrange. Tandis que c'est parfois difficile à supporter le prestige d'un homme habillé. Il garde des sales odeurs et des mystères plein ses habits.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Voyage au bout de la nuit, 1932, Romans, 1 la Pléiade, Gallimard 1997 <p.336>

[ nudité ]

 

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