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réminiscence

Et tout d'un coup le souvenir m'est apparu. Ce goût c'était celui du petit morceau de madeleine que le dimanche matin à Combray (parce que ce jour-là je ne sortais pas avant l'heure de la messe), quand j'allais lui dire bonjour dans sa chambre, ma tante Léonie m'offrait après l'avoir trempé dans son infusion de thé ou de tilleul. La vue de la petite madeleine ne m'avait rien rappelé avant que je n'y eusse goûté ; peut-être parce que, en ayant souvent aperçu depuis, sans en manger, sur les tablettes des pâtissiers, leur image avait quitté ces jours de Combray pour se lier à d'autres plus récents ; peut-être parce que de ces souvenirs abandonnés si longtemps hors de la mémoire, rien ne survivait, tout s'était désagrégé ; les formes - et celle aussi du petit coquillage de pâtisserie, si grassement sensuel, sous son plissage sévère et dévot - s'étaient abolies, ou ensommeillées, avaient perdu la force d'expansion qui leur eût permis de rejoindre la conscience. Mais, quand d'un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l'odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l'édifice immense du souvenir.

Auteur: Proust Marcel

Info: À la recherche du temps perdu, tome 1 : Du côté de chez Swann

[ parfum ] [ association ] [ classiques et poncifs ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

pensée magique

J’ai découvert en moi il y a quelques années la conviction que je mourrais entre l’âge de 61 et 62 ans, ce qui m’apparaissait alors encore comme un long délai (aujourd’hui ce ne sont plus que 8 ans). Je suis ensuite allé en Grèce avec mon frère, et là cela a été réellement inquiétant de voir le nombre 61 ou 60, combiné avec 1 ou 2, revenir à l’occasion de toutes les appellations de tous les objets numérotés, en particulier des moyens de transport, ce que je notai consciencieusement. D’humeur oppressée, j’espérai reprendre souffle à l’hôtel d’Athènes quand on nous donna des chambres au premier étage ; le numéro 62 ne pouvait pas entrer en ligne de compte. Certes, mais je reçus du moins le n°31 […], et ce nombre plus jeune et plus agile s’avéra encore plus endurant dans la persécution que le premier. Depuis mon retour jusqu’à des temps tout à fait récents, le 31, au voisinage duquel se trouvait volontiers un 2, m’est resté fidèle. Comme j’ai aussi dans mon système des régions où je suis seulement avide de savoir et nullement superstitieux, j’ai tenté depuis lors l’analyse de cette conviction ; la voici. Elle s’est constituée en 1899. Deux événements ont alors eu lieu simultanément. Premièrement j’ai écrit L’Interprétation des rêves (qui a parue antidatée avec la mention 1900), deuxièmement j’ai reçu un nouveau numéro de téléphone, que j’ai encore actuellement : 14 362. Ce qui est commun à ces deux faits est facile à établir : en 1899, quand j’ai écrit L’Interprétation, j’avais 43 ans. Quoi donc de plus proche que de penser que les deux autres chiffres devaient signifier la fin de ma vie, donc 61 ou 62. – Soudain il entre de la méthode dans l’absurdité. La superstition que je mourrai entre 61 et 62 ans se révèle être l’équivalent de la conviction qu’avec L’Interprétation j’ai achevé l’œuvre de ma vie, que je n’ai plus besoin de rien faire, et que je peux mourir tranquillement.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans la "Correspondance Jung-Freud, tome 1 : 1906-1909", trad. de l'allemand et de l'anglais par Ruth Fivaz-Silbermann, éd. Gallimard, 1975, lettre du 16 avril 1909

[ mort ] [ psychanalyse ] [ élucidation raisonnable ] [ signification ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

dernières paroles

Je suis sain de corps et d'esprit, et suis comblé d'amour par ma femme et mes enfants. J'aime la vie et n'attend rien au-delà, sinon la perpétuation de ma race et de mon esprit. Pourtant, au soir de cette vie, devant des périls immenses pour ma patrie française et européenne, je me sens le devoir d'agir tant que j'en ai encore la force. Je crois nécessaire de me sacrifier pour rompre la léthargie qui nous accable. J'offre ce qui me reste de vie dans une intention de protestation et de fondation. Je choisis un lieu hautement symbolique, la cathédrale Notre Dame de Paris que je respecte et admire, elle qui fut édifiée par le génie de mes aïeux sur des lieux de cultes plus anciens, rappelant nos origines immémoriales.
Alors que tant d'hommes se font les esclaves de leur vie, mon geste incarne une éthique de la volonté. Je me donne la mort afin de réveiller les consciences assoupies. Je m'insurge contre la fatalité. Je m'insurge contre les poisons de l'âme et contre les désirs individuels envahissants qui détruisent nos ancrages identitaires et notamment la famille, socle intime de notre civilisation multimillénaire. Alors que je défends l'identité de tous les peuples chez eux, je m'insurge aussi contre le crime visant au remplacement de nos populations.
Le discours dominant ne pouvant sortir de ses ambiguïtés toxiques, il appartient aux Européens d'en tirer les conséquences. À défaut de posséder une religion identitaire à laquelle nous amarrer, nous avons en partage depuis Homère une mémoire propre, dépôt de toutes les valeurs sur lesquelles refonder notre future renaissance en rupture avec la métaphysique de l'illimité, source néfaste de toutes les dérives modernes.
Je demande pardon par avance à tous ceux que ma mort fera souffrir, et d'abord à ma femme, à mes enfants et petits-enfants, ainsi qu'à mes amis et fidèles. Mais, une fois estompé le choc de la douleur, je ne doute pas que les uns et les autres comprendront le sens de mon geste et transcenderont leur peine en fierté. Je souhaite que ceux-là se concertent pour durer. Ils trouveront dans mes écrits récents la préfiguration et l'explication de mon geste.
*Pour toute information, on peut s'adresser à mon éditeur, Pierre-Guillaume de Roux. Il n'était pas informé de ma décision, mais me connaît de longue date.

Auteur: Venner Dominique

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[ suicide ]

 

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sciences

Des bulles de savon pour prévoir l'intensité des ouragans et des typhons ? C'est en partant de cette question qui peut paraître étonnante que des physiciens du Laboratoire ondes et matière d'Aquitaine (CNRS/université de Bordeaux) ont réalisé une expérience pour le moins originale: ils ont utilisé des bulles de savon pour modéliser les écoulements atmosphériques. Résultat: l'étude détaillée de la vitesse de rotation des tourbillons sur les bulles a permis d'en tirer une loi qui régit de façon précise l'évolution de leur intensité et de proposer un modèle simple pour prévoir celle des cyclones.
Ces résultats menés en collaboration avec des chercheurs de l'Institut de mathématiques de Bordeaux (CNRS/université de Bordeaux/Institut polytechnique de Bordeaux) et une équipe de l'Université de la Réunion viennent d'être publiés dans la revue Nature Scientific Reports.
Prévoir l'intensité ou la force des vents des cyclones tropicaux, typhons ou ouragans est un objectif majeur en météorologie: la vie de centaines de milliers de personnes peut en dépendre. Or, malgré des progrès récents, cette prévision reste difficile à faire car elle fait intervenir de nombreux facteurs liés à la complexité de ces tourbillons géants et à leur interaction avec l'environnement. Une nouvelle piste de recherche vient d'être ouverte par les physiciens du Laboratoire ondes et matière d'Aquitaine (CNRS/Université Bordeaux 1) qui ont réalisé une expérience originale avec... des bulles de savon.
Les chercheurs ont réalisé des simulations d'écoulements sur des bulles de savon, reproduisant la courbure de l'atmosphère et s'approchant le plus possible d'un modèle simple d'écoulements atmosphériques. L'expérience a permis d'obtenir des tourbillons qui ressemblent à des cyclones et dont la vitesse de rotation ou intensité montre une dynamique étonnante: celle-ci commence par être faible au départ ou juste après la naissance du tourbillon puis augmente de façon importante dans le temps. Après cette phase d'intensification, le tourbillon atteint son intensité maximale et amorce ensuite une phase de décroissance.
L'étude détaillée de la vitesse de rotation de ces tourbillons a permis d'en tirer une loi simple qui régit de façon précise l'évolution de leur intensité. Cette loi permet par exemple d'estimer l'intensité maximale que va atteindre le tourbillon et la durée nécessaire pour l'atteindre à partir de son évolution initiale. Cette prévision peut commencer une cinquantaine d'heures après la formation du tourbillon, période représentant à peu près le quart de sa durée de vie pendant laquelle les vitesses des vents s'intensifient.
Les chercheurs ont ensuite voulu vérifier que ces résultats étaient applicables sur de vrais cyclones. En appliquant la même analyse sur près de 150 cyclones de l'océan Pacifique et de l'océan Atlantique, il s'est avéré que cette loi était valable pour ces dépressions météorologiques. Ces travaux de physique proposent donc un modèle simple qui pourrait aider à l'avenir les météorologues à mieux prévoir l'intensité des ouragans.

Auteur: Internet

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[ analogie ]

 

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garde-fou

Technologie : Tim Berners Lee, père fondateur du web, s’inquiète de l’évolution de l’écosystème menacé aujourd’hui par la montée en puissance des acteurs commerciaux, qui tirent parti de la manipulation d’information pour vendre plus au détriment des internautes.
Tim Berners Lee n’est pas tout à fait serein. Le Britannique, généralement considéré comme l’un des inventeurs du web, s’est en effet confié dans les pages du Guardian. Il y fait part de son inquiétude grandissante face aux menaces qui pèsent sur le web, notamment celles exercées par les grandes entreprises et opérateurs télécoms qui s’adonnent à la "manipulation" des internautes.
"Le système ne fonctionne pas. La façon dont le business de la publicité fonctionne est entièrement basée sur le clickbait et ne vient pas remplir l’objectif initial du web, qui était de promouvoir la vérité et la démocratie. Je suis donc inquiet" confie Tim Berners Lee, qui avoue néanmoins n’avoir pas perdu toute trace de son optimisme. Le chercheur prend simplement acte des récents phénomènes de manipulation via la publicité, qui ont notamment touché les réseaux sociaux tels que Facebook ou Twitter pendant l’élection présidentielle américaine.
Outre l’économie de la publicité, Tim Berners Lee profite de son message pour attirer l’attention sur la question de la neutralité du net aux États unis. Le nouveau directeur de la FCC a en effet annoncé son intention de revenir sur les régulations imposant la neutralité du net sur les réseaux américains, régulations passées sous l’administration Obama. Selon Reuters, le dirigeant de la FCC entend présenter son plan dans le courant de la semaine prochaine, ce qui signifierait que la FCC devrait voter en décembre pour adopter ou non la nouvelle proposition de régulation.
Tim Berners Lee craint évidemment qu’une abolition de la neutralité du net ne vienne remettre en question les équilibres fondamentaux du réseau "Quand j’ai inventé le web, je n’ai pas eu besoin de contacter Vinton Cerf pour lui demander l’autorisation d’utiliser internet" explique le chercheur. Selon lui, un retour en arrière sur la question de la neutralité du net viendrait donner trop de pouvoir aux opérateurs télécom, qui pourraient favoriser certaines offres et en pénaliser d’autres selon leurs intérêts commerciaux.
Tim Berners Lee avait déjà abordé ces sujets dans une tribune datée du mois de mars. Le chercheur s’inquiétait alors des risques posés par la propagation de fake news sur les réseaux sociaux et le fait que les internautes avaient perdu le contrôle sur leurs données personnelles. Le constat est aujourd’hui largement partagé : le web ne ressemble plus vraiment à ce que ses premiers créateurs avaient imaginé et est aujourd’hui largement dominé par les intérêts commerciaux. Jusqu’au point où les standards du web acceptent des modules propriétaires et fermés afin de faire les yeux doux aux géants du streaming, avec la bénédiction de… Tim Berners Lee.

Auteur: Internet

Info: Par Louis Adam, Vendredi 17 Novembre 2017

[ progrès ]

 

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songe

Des scientifiques ont découvert que les "rêveurs lucides" - les personnes qui ont conscience d'être en train de rêver - sont capables d'apprendre des choses et d'acquérir de nouvelles compétences en contrôlant leurs rêves.
Vous rêvez que vous êtes poursuivi par un monomaniaque qui veut vous tuer à coup de baguette de pain parce que vous portez le pull-over rouge tricoté par mémé? Vous n'avez qu'une seule option : attendre de vous réveiller. Une des principales différences entre le rêve et la réalité est le manquer de contrôle : on ne peut décider de faire un rêve, et lorsqu'on rêve, on est passif face aux événements. Une théorie, largement répandue, mais qui pourrait bien être mise à mal par les récents travaux d'un groupe de chercheurs de l'université de Yale.
Ce groupe de scientifiques a découvert que les "rêveurs lucides" - les personnes qui ont conscience d'être en train de rêver - sont capables d'acquérir de mémoriser des données et d'apprendre des choses à travers leurs rêves.
On savait jusqu'à présent que ce type de rêveurs parvenait à exercer un contrôle délibéré, non seulement sur le contenu, mais aussi sur le déroulement de leurs rêves. Tout en dormant, ils gardent leur libre arbitre. Dans un ouvrage intitulé Exploring the world of lucid dreaming, publié en 1997, Stephen LaBerge et Howard Rheingold détaillaient déjà une méthode pour parvenir à "se réveiller dans son rêve", et à en contrôler certains aspects. De nombreux "rêveurs lucides" ont racontent pouvoir voler à volonté. D'autres décrivent une sensation d'euphorie et de bien-être. Une femme a affirmé que son premier rêve lucide lui avait procuré "la sensation délicieuse de se fondre dans les couleurs et la lumière, avec un final digne du meilleur orgasme". Rien de moins.
Le grand défi des chercheurs est désormais de parvenir à "entraîner" ces personnes en leur disant de quoi rêver. Être le maître de ses rêves, permettrait de les manipuler dans le but d'apprendre et d'acquérir de nouvelles connaissances - bien qu'il soit impossible d'apprendre à jouer au violon de cette façon.
Les chercheurs ont aussi découvert que les "rêveurs lucides" ont un autre avantage sur les rêveurs "normaux" : ils sont en effet meilleurs pour tous les jeux d'argent et de hasard. Ces activités font en effet appel à des zones du cerveau - très bien maîtrisées par les "rêveurs lucides" - qui contrôlent les prises de décisions qui reposent sur l'émotion et les interactions sociales.
Les sceptiques avancent que la seule manière de connaître le contenu d'un rêve est à travers ce que le rêveur rapporte à son réveil, et qu'il est donc très difficile de savoir si quelqu'un maîtrise vraiment son rêve. Lorsque nous sommes éveillés, des techniques d'imagerie permettent dans une certaine mesure de savoir à quoi on pense. En théorie, il est possible de faire la même chose pendant le sommeil, car c'est un état où les pensées ont un contenu déterminé. Problème : les rêves font appel à l'inconscient, il est donc plus compliqué de décoder les pensées qui y sont liées, et de les contrôler.

Auteur: Internet

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[ onirisme ]

 

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sciences

Le plus ancien village d'agriculteurs de toutes les îles méditerranéennes vient d'être découvert à Chypre par une équipe d'archéologues français impliquant notamment le CNRS, le Muséum national d'Histoire naturelle, l'INRAP, l'EHESS et l'Université de Toulouse II, le Mirail. On pensait jusqu'à présent qu'en raison de son insularité, Chypre avait été atteinte par les premières sociétés agricoles néolithiques, mille ans après la naissance de l'agriculture au Proche-Orient (aux alentours de 9 500/9 400 avant J-C). La découverte de Klimonas, village daté de presque 9000 ans avant J.-C, prouve au contraire que ces premières sociétés agricoles ont migré peu de temps après les débuts de l'agriculture depuis le continent proche-oriental. Elles ont apporté à Chypre le blé, mais aussi des chiens et des chats. Ces résultats illustrent aussi la maîtrise précoce de la navigation de ces populations. Ils sont publiés par la revue Proceedings of the National Academy of Science (PNAS).
Les villageois sédentaires du Néolithique ancien ont commencé à cultiver des céréales sauvages au Proche-Orient, aux alentours de 9 500 av. J.-C. De récentes découvertes ont montré que l'île de Chypre était alors fréquentée par des groupes humains, mais les premières traces attestant de la culture des céréales et de la construction de villages n'étaient jusqu'à présent pas antérieures à 8 400 av. J.-C. Les résultats récents des fouilles archéologiques de Klimonas démontrent que de véritables communautés villageoises étaient installées à Chypre entre 9 100 et 8 600 ans avant J-C. En effet, les archéologues ont trouvé sur le site les restes d'un bâtiment collectif en terre crue de 10 mètres de diamètre, semi-enterré, qui devait servir à rassembler les récoltes communes et autour duquel se regroupaient des constructions domestiques. A l'intérieur, les archéologues ont mis au jour quelques offrandes votives comme des flèches en silex ou des perles de pierre verte. Des restes très abondants d'objets (éclats de silex, outils en pierre, parures de coquillages...) ont été également découverts dans ce village. Ces outils de pierre et les constructions fabriquées par ces villageois ressemblent à ceux que l'on trouve sur les sites néolithiques contemporains du proche continent. Des restes de graines carbonisées de plantes locales et de céréales introduites depuis les côtes levantines (comme "l'amidonnier", l'un des premiers blés introduits du Proche-Orient) ont été également retrouvés à Klimonas.
L'analyse des ossements retrouvés sur le site permet de savoir que la viande consommée par ces populations provenait de la chasse d'un petit sanglier chypriote indigène (seul grand gibier présent sur l'île à cette époque) et que des chats et des petits chiens domestiques avaient été introduits depuis le continent. Ces découvertes montrent que ces premières sociétés agricoles ont migré depuis le continent peu après les débuts de l'agriculture et ces déplacements à grande distance au tout début du Néolithique témoignent de leur maîtrise de la navigation.
Le site de Klimonas est fouillé jusqu'à la fin du mois de mai 2012 et fera l'objet d'une nouvelle campagne de fouilles en 2013. Ces travaux impliquant plusieurs laboratoires de recherche (1) ont été financés par le CNRS, le projet européen Le CHE, le Muséum national d'Histoire naturelle, l'INRAP, le ministère des Affaires étrangères et européennes et l'Ecole française d'Athènes.

Auteur: Internet

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[ historique ] [ être humain ]

 

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être humain

Les humains ont perdu 20% de densité osseuse dans leurs membres inférieurs depuis l'avènement de l'agriculture il y a 12 000 années
On explique ce phénomène par une plus grande sédentarité liée à ce mode de subsistance. Jusque là et depuis des millions d'années, les hommes et leurs ancêtres survivaient de chasse et de cueillette, des activités requérant une activité physique beaucoup plus intense.
Les chasseurs-cueilleurs qui vivaient encore il y 7 000 ans avaient des os et des articulations (hanches, genoux et chevilles) aussi solides que l'homme de Neandertal, un cousin disparu il y a 28 000 ans ou même les chimpanzés, un lointain parent.
En comparaison, les "agriculteurs" qui vivaient dans les mêmes régions depuis 6 000 ans ont des os nettement moins denses et plus fragiles.
Pour cette étude, les auteurs ont utilisé des scanners pour mesurer la densité osseuse de la partie spongieuse des os chez 59 humains modernes, 229 primates comme des chimpanzés ainsi que sur des ossements fossilisés d'hominidés dont l'Australopithecus africanus (-3,3 à -2,1 millions d'années), le Paranthropus robustus (-1,2 millions d'années) et des Néandertaliens (-250 000 à -28 000 ans).
Les résultats montrent que seuls les humains modernes récents ont une faible densité des os spongieux qui est particulièrement prononcée dans les articulations des membres inférieurs (hanches, genoux et chevilles). "Ce changement anatomique tardif dans notre évolution paraît bien avoir résulté de la transition d'une vie nomade à un mode de subsistance plus sédentaire", concluent les chercheurs. "D'autres facteurs pourraient aussi expliquer ces différences de densité osseuse entre les premiers agriculteurs et les chasseurs-cueilleurs", relève Timothy Ryan, professeur adjoint d'anthropologie à l'Université de Pennsylvanie, autre co-auteur de cette découverte. "La quantité de céréales cultivée dans le régime alimentaire des agriculteurs ainsi que de possibles carences de calcium pourraient avoir contribué à réduire la masse osseuse mais il apparaît toutefois que l'aspect biomécanique de l'abandon des activités de chasse et de cueillette a joué une plus grande part", précise-t-il.
NOS ANCÊTRES ÉTAIENT PLUS ACTIFS
Cette recherche fournit un contexte anthropologique aux pathologies osseuses des populations contemporaines comme l'ostéoporose, une fragilisation des os fréquente chez les personnes vieillissantes qui résulte en partie du manque d'activité physique notamment la marche.
Pour Colin Shaw, professeur à l'Université de Cambridge (Royaume-Uni) et également co-auteur de l'étude, "les humains contemporains vivent dans un environnement culturel et technologique incompatible avec leur adaptation résultant de l'évolution. [...] Il y a sept millions d'années d'évolution des hominidés qui les a adapté pour l'action et l'activité physique nécessaire à leur survie mais depuis seulement une centaine d'années nous sommes dangereusement sédentaires", explique-t-il, ajoutant : "nous n'avons pas évolué pour être assis dans une voiture ou à un bureau".
Pour ces chercheurs, faire beaucoup d'exercice physique à partir d'un très jeune âge doit permettre de parvenir à une résistance osseusse maximum vers trente ans. Ceci permet de maintenir une plus grande densité des os malgré l'affaiblissement inévitable qui se produit avec l'âge, selon eux. La prochaine étape de cette recherche, explique le professeur Shaw, sera d'analyser à la lumière de ces travaux les différents types de mouvements du corps qui ont permis à nos ancêtres de parvenir à une telle solidité osseuse en étudiant notamment les coureurs de marathon de l'extrême de l'Himalaya au désert de Namibie.

Auteur: Internet

Info: AFP décembre 2014

[ dégénérescence ]

 

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nature

Pourquoi les espèces voisines ne mangent pas la même chose
Les espèces voisines consomment moins souvent les mêmes ressources que les espèces plus distantes. En effet, c'est la compétition pour les ressources, et non leur apparentement qui détermine les sources de nourriture des espèces d'une communauté. Sous l'effet de cette compétition, les espèces proches se sont spécialisées sur des ressources alimentaires différentes. Telle est la conclusion d'une étude menée par des chercheurs du CNRS, du Muséum national d'Histoire naturelle et de l'Université d'Exeter (Royaume-Uni). Ces travaux ont été obtenus en étudiant avec un niveau de détail hors du commun les interactions trophiques entre espèces au sein d'une prairie anglaise. Publiés le 20 juin 2013 dans la revue Current Biology, ils permettent de mieux appréhender l'évolution des communautés écologiques à l'heure où certaines sont bousculées par le changement climatique et l'arrivée d'espèces invasives.
En écologie, le paradigme actuel considère que les relations de parenté entre espèces détermine l'identité des partenaires avec lesquels les espèces interagissent: plus les espèces sont apparentées, plus elles ont de chances d'interagir avec les mêmes partenaires. Ainsi, d'après cette idée, deux espèces voisines devraient partager les mêmes prédateurs et les mêmes proies. Les récents travaux d'une équipe de chercheurs du CNRS, du Muséum national d'Histoire naturelle et de l'Université d'Exeter montrent que ceci n'est pas forcément exact. Pour la première fois, les scientifiques révèlent que si l'apparentement entre espèces détermine bien par qui les espèces sont mangées, c'est la compétition pour les ressources, et non le degré de parenté, qui détermine de quoi les espèces se nourrissent.
Pour arriver à cette conclusion, ils ont utilisé une série d'observations menées pendant plus de dix ans dans une prairie du sud-est de l'Angleterre. Réalisées avec un degré de détail extraordinaire, ces observations ont permis d'établir les interactions entre une centaine d'espèces situées sur quatre niveaux trophiques: des plantes (23 espèces), des pucerons se nourrissant de celles-ci (25 espèces), des guêpes qui pondent leurs oeufs dans le corps des pucerons (22 espèces), et d'autres guêpes qui pondent leurs oeufs dans les larves des guêpes précédentes au sein des pucerons (26 espèces).
Les chercheurs ont montré que deux espèces voisines de puceron par exemple, sont généralement la proie des mêmes espèces de guêpe. C'est donc bien l'apparentement des espèces qui détermine l'identité de leurs prédateurs. En revanche, ces deux espèces de pucerons voisines ne se nourrissent pas forcément des mêmes plantes. En remontant la chaîne alimentaire, les scientifiques ont observé que les guêpes les plus apparentées avaient peu de chances de se nourrir des mêmes espèces de pucerons. Ceci s'explique par le fait que sous la pression de la compétition pour les sources de nourriture, les espèces voisines diversifient leur alimentation, ce qui a pour effet de réduire la compétition. Obtenir cette conclusion a été possible grâce au niveau de détail des observations réalisées, permettant de révéler les dynamiques d'échelle très locale.
À l'heure où le réchauffement climatique déséquilibre les communautés et où de nombreuses espèces envahissent des écosystèmes auxquels elles étaient étrangères, ces conclusions sont à prendre en compte si l'on veut prédire les nouvelles interactions qui résulteront de ces changements. En effet, ces résultats montrent que les ressources consommées par une espèce qui intègre la communauté ne peuvent pas être prédites par ses relations de parenté avec les espèces déjà présentes.

Auteur: Internet

Info: Dirk Sanders

[ équilibre ] [ harmonie ] [ adaptation ]

 

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mythologie grecque

Platon, qui était bien plus et mieux qu’un philosophe, identifiait Athéna avec la déesse libyenne Neith, qui possédait un temple à Saïs, en Egypte. Des sources grecques plus tardives font naître Athéna près du lac Tritonis en Lybie, où elle fut trouvée par trois nymphes vêtues de peaux de chèvres. Elle tua, par accident, dans sa jeunesse, sa compagne de jeux Pallas ; elle en associa plus tard le nom au sien pour célébrer le souvenir de Pallas. C’est ultérieurement qu’elle vint en Grèce, en Attique, près du fleuve béotien Triton (doublet du précédent). D’autres traditions feraient venir Athéna et son olivier d’Asie mineure ; quoi qu’il en soit les grecs la tenaient bien pour étrangère à Hellas et antérieure à leur cycle historique. [...] Précisons enfin que l’étymologie du nom d’Athéna – et donc d’Athènes par conséquent – est inconnue, ce qui confirme le caractère mystérieux de la déesse pour les grecs d’époque classique. On connaît la querelle de Poséidon et d’Athéna ; le premier avait revendiqué l’Attique en plantant son trident sur l’Acropole d’Athènes ; là s’était formé aussitôt un puits d’eau salée. Plus tard Athéna y vint aussi et planta le premier olivier (cultivé) ; peut-être simplement greffa-t-elle un olivier sauvage avec une greffe apportée de Lybie ou d’Asie mineure. La querelle ne trouva d’apaisement qu’à la suite de la sentence d’un tribunal des dieux, à la seule majorité d’une voix ; il fut décrété qu’Athéna avait plus de droits sur le territoire de l’Attique parce qu’elle avait fait un cadeau meilleur.

La figure de la déesse est fort complexe est polyvalente. Elle est la fille favorite de Zeus, qui l’a enfantée lui-même en une sorte de parthénogenèse. Elle naît de son crâne, grâce à une brèche faite au coin et au maillet, avec la collaboration technique d’Héphaïstos (ou de Prométhée, selon les versions). La présence et l’usage du maillet n’est pas innocente : dans nombre de traditions il est l’instrument foudroyant qui confère la lumière. Athéna est, pour son père, comme un autre lui-même. Déesse de la Lumière et de la Sagesse, Déesse-Vierge (n’oublions pas que c’est là le sens de parthénos), elle est une manière de Reine du Ciel, nous pourrions écrire de "Sainte-Vierge", sans trop d’abus.

C’est une déesse "poliade", gardienne de ville ; c’est une guerrière, elle excite les guerriers au combat, elle leur fabrique des armes défensives et offensives. C’est aussi une patronne d’agriculture, en dehors même de son olivier ; elle est figurée souvent avec des épis dans les mains. Ses attributions sont aussi purificatrices et maternelles ; elle est la Koria, la "fille" par excellence. Elle est pure (Agna) et purificatrice (katharsios). Elle est patronne des médecins, ce qu’elle doit probablement à l’utilisation médicinale de l’huile d’olives. Enfin elle est Erganè¸ c’est-à-dire ouvrière, opérative, au sens le plus noble et le plus fort ; elle a imaginé la charrue, les armes... elle est manufacturière de l’industrie du bronze ; de ce fait la plupart des métiers se réclament d’elle : les orfèvres, les ciseleurs, les charpentiers, architectes, sculpteurs, potiers, peintres à l’encaustique, carrossiers, cordonniers... bien entendu également patronne de travaux féminins, des fileuses, des tisserandes. [...]

Dernier domaine des attributs d’Athéna, non les moindres : c’est la déesse du bon gouvernement et la protectrice du droit ; c’est aussi celle de la pensée réfléchie, de la raison et du savoir, sa compétence va de la philosophie à la littérature. Nous pensons que ces derniers attributs sont les plus récents et, finalement, les moins profondément enracinés. [...]

Athéna était également honorée, en dehors de l’Attique, dans un grand nombre de lieux de culte, en Crète, en Argolide, en Arcadie, en Béotie. A Lindos, à Rhodes, on lui attribuait une origine phénicienne ; c’est là qu’on rapportait qu’elle aurait appris aux Héliades et aux Telchines le travail du bronze – ce qui pourrait fournir une indication non négligeable de son origine.

Auteur: Laget Francis

Info: L'Olivier symbolique dans Liber n°6, printemps 2021

[ emblèmes ] [ historique ]

 

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