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détachement

Mais je venais d'apprendre l'inverse : si tu veux être heureux, ne sois pas toi-même. Ne te focalise pas sur ce que tu vaux. C'est le fait de ne penser qu'à toi, toi, toi, qui t'a rendu si malheureux. Ne sois pas toi-même, sois nous. Pense collectif. Fais partie du groupe. Fais en sorte que le groupe aille bien. Tout que j'avais appris m'indiquait que la première étape vers le bonheur consistait à renverser les barrières de l'ego, à laisser notre histoire se mêler à celle des autres et réciproquement, à mettre en commun nos identités et à réaliser que nous n'avions jamais vraiment été nous-mêmes, ce héros triste et solitaire.
Non, ne soyez pas vous-mêmes, Tissez des liens avec tous ceux qui vous entourent. Faites partie d'un tout.

Auteur: Hari Johann

Info: Dans "Chaque dépression a un sens"

[ individu-collectif ] [ repli sur soi ] [ ouverture ] [ solution ] [ altruisme ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

politesse

Le vouvoiement entre époux est devenu aujourd’hui une sorte de curiosité ethnographique, et Dieu sait pourtant les services de toutes sortes qu’il rend. Je le pratique depuis trente-cinq ans que je suis marié. C’est un jeu divertissant, dont on ne se lasse jamais. Même dans le langage le plus routinier, l’oreille est toujours agréablement surprise. Les scènes dites de ménage, fussent-elles conduites avec vigueur, s’en trouvent haussées à du joli théâtre. On a envie de s’applaudir et de souper ensemble au champagne après le spectacle. Toutes les femmes qui ont compté dans ma vie, je les ai toujours voussoyées, et réciproquement, pour l’honneur de l’amour en quelque sorte. Puis-je espérer, sans trop, y croire, que, tombant sur cette chronique, un jeune couple s’en trouvera convaincu, au moins curieux de tenter l’expérience ?

Auteur: Raspail Jean

Info: Du tutoiement et du vouvoiement

[ amusement langagier ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

romantisme

- Dans les heures sombres de la journée, quand les troubles du temps pèsent sur moi comme un cauchemar; dit l'empereur, et que le monde s'adonne autour de moi à l'infidélité, à la perfidie et à la trahison, alors mes pensées volent vers toi, tu es ma consolation. Tu n'es que clarté. Quand je suis auprès de toi il me semble que je comprends le cours du monde, que je serais capable de percer à jour la perfidie et le mensonge et de plonger mon regard au plus profond du cœur de la trahison. Parfois, je t'appelle, je me sens perdu, tout seul, ma voix s'élève et t'appelle, mais personne ne l'entend, et toi, tu ne viens pas. Pourquoi ne viens-tu pas ? Qu'est-ce qui te retient quand je t'appelle ? Qu'est-ce qui t'entrave ?

Il n'obtint pas de réponse.

Auteur: Perutz Leo

Info: La nuit sous le pont de pierre. Paroles de l'empereur à l'endroit de celle dont il est tombé amoureux (et réciproquement) suite à l'échange d'un unique regard.

[ passion ] [ réconfort ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

échange

Dans la communication orale, des formes innombrables de renforcement extralinguistique (gestuel, ostensif, etc.), de multiples procédés de redondance et de feedback interviennent et se soutiennent réciproquement. Ce qui veut dire qu’il n’y a jamais de communication linguistique au sens strict du terme, mais bien une activité sémiotique au sens large, où plusieurs systèmes de signes se complètent l’un l’autre. Mais qu’en est-il d’un texte écrit, que l’auteur génère et confie ensuite à divers actes d’interprétation, comme on jette une bouteille à la mer ?

Nous avons dit que le texte postule la coopération du lecteur comme condition d’actualisation. Nous pouvons dire cela d’une façon plus précise : un texte est un produit dont le sort interprétatif doit faire partie de son propre mécanisme génératif. Générer un texte signifie mettre en œuvre une stratégie dont font partie les prévisions des mouvements de l’autre — comme dans toute stratégie.

Auteur: Eco Umberto

Info: Lector in fabula, p 65

[ émission ] [ réception ] [ code ] [ interlocution écrite ] [ pouvoir sémantique ] [ propagande ] [ compréhensibilité ] [ citation s’appliquant à ce logiciel ]

 
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Ajouté à la BD par Plouin

biologie

Que signifie l'expression "nature humaine" ? Trois notions prévalent mais posent problème : (1) Distinguer ce qui est biologique de ce qui est culturel/environnemental. Ici, le distinguo échoue. (2) Caractériser les traits caractéristiques de l'humanité, permettant ainsi de nous distinguer des autres espèces. Cette position est défendable mais elle n'apporte pas grand-chose. (3) Caractériser ce qui est universel ou typique de l'humanité, du à notre "héritage biologique évolué". Ici, le terme est défendable mais trompeur et donc contre-productif. La "nature humaine" est tout aussi réciproquement causée par la coévolution gène-culture et la construction de niches. Étant donné que tous ces termes n'ont qu'un faible pouvoir explicatif et qu'ils sont lourds de sens, nous suggérons de les abandonner. On peut les remplacer par des descriptions du comportement humain et de sa cognition qui sont le produit de processus constructifs internes et externes, socialement médiés, à apprécier à la fois sur des échelles de temps développementales et évolutives.

Auteur: Laland Kevin Neville

Info: écrit avec Gillian R Brown, Oxford Scholarship Online, 19 juillet 2018

[ humanité ] [ définition ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

végétal

L'homme et les plantes évoluent ensemble depuis longtemps. Nos ancêtres vivaient dans les arbres et les civilisations anciennes les ont souvent vénérés comme des divinités. Puis nous avons cultivés les plantes pendant des milliers d'années et sommes devenus dépendants de ces cultures et réciproquement comme le montre l'exemple du maïs qui ne survit plus à l'état sauvage. Il est intéressant de remarquer que certaines plantes ne peuvent pas être cultivées, comme s'il fallait qu'elles trouvent un intérêt à cette transformation.
La coévolution des plantes, des insectes et des animaux est un processus très compliqué. Lorsqu'une plante a besoin de se disperser dans son environnement, elle doit se trouver un organisme partenaire. Elle commence alors à sécréter des substances nouvelles, sous la forme de fruits par exemple, afin que les animaux les consomment et disséminent les graines. Pour la plante elle-même, le fruit n'a aucune signification, d'ailleurs les plantes n'avaient pas de fruit à l'origine de l'Evolution, c'est une partie de la plante qui est entièrement destinée à être mangée.

Auteur: Baluska Frantisek

Info:

[ animal ] [ interaction ]

 

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bipolarité

le principe du tiers exclu
En logique, il s'agit de mettre en évidence non seulement les conditions d'un jugement vrai, mais encore les règles du raisonnement juste, universellement valable. Un certain nombre de principes rationnels, vérités fondamentales et évidentes par elles-mêmes, servent de base à tous nos raisonnements et démonstrations.
Parmi ces principes figure le principe du tiers exclu qui remonte aux travaux d'Aristote et selon lequel "de deux propositions contradictoires, si l'une est vraie, l'autre est fausse et réciproquement". Notons toutefois que ce principe n'exclut nullement que deux propositions contraires ("Tout P est S"; "Nul P n'est S") soient fausses simultanément (notamment si "Quelque P est S").
D'autre part, en logique intuitionniste (l'une des alternatives à la logique classique), la loi du tiers exclu n'est pas nécessairement valide. En effet, selon la philosophie intuitionniste, on ne peut admettre p ‰øp que dans le cas fini, celui où il est possible de vérifier effectivement et de construire p ou øp. Dans le cas infini, cette vérification n'est pas possible.

Auteur: Internet

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extraterrestres

Ce qu’il importe de remarquer, c’est que ce qui fait obstacle à une communication interplanétaire, ce ne sont pas des difficultés du genre de celles que peuvent éprouver par exemple, pour communiquer entre eux, deux hommes dont chacun ignore totalement le langage de l’autre ; ces difficultés ne seraient pas insurmontables, parce que ces deux êtres pourraient toujours trouver, dans les facultés qui leur sont communes, un moyen d’y remédier dans une certaine mesure ; mais, là ou les facultés communes n’existent pas, du moins dans l’ordre où doit s’opérer la communication, c’est-à-dire dans l’ordre sensible, l’obstacle ne peut être supprimé par aucun moyen, parce qu’il tient à la différence de nature des êtres considérés. Si des êtres sont tels que rien de ce qui provoque des sensations en nous n’en provoque en eux, ces êtres sont pour nous comme s’ils n’existaient pas, et réciproquement ; quand bien même ils seraient à côté de nous, nous n’en serions pas plus avancés, et nous ne nous apercevrions peut-être même pas de leur présence, ou, en tout cas, nous ne reconnaîtrions probablement pas que ce sont là des êtres vivants.

Auteur: Guénon René

Info: Dans "L'erreur spirite", Editions traditionnelles, 1952, page 188

[ perception réciproque ] [ détection ] [ anti-anthropomorphisme ] [ xénolinguistique ]

 

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Sapience

L’identité dans l’altérité, c’est l’unité dans la multiplicité. C’est : "un" plus "un" plus "un", et ainsi de suite. C’est donc l’identité séparative. Parce que l’unité de l’Un divin se reflète en chaque être créé, chaque créature est "elle-même" et possède sa propre unité, mais du même coup, elle est séparée de toutes les autres créatures. C’est pourquoi nous parlons d’identité séparative. Et telle est la fonction cosmique de l’éternel masculin. Au contraire, concernant la fonction cosmique de l’éternel féminin, nous parlerons d’altérité unitive. C’est très exactement ce que réalise la Sophia divine. En elle est donné à Suso la révélation de l’unité ou de la coïncidence des opposés, c’est-à-dire, fondamentalement, la révélation de la possibilité du multiple. Plus encore, elle est cette possibilité même. A quelle condition, en effet, le multiple est-il possible ? [...] à la condition [...] que cette Unité soit conçue non comme unité massive et monolithique, comme la plénitude excluante de l’Étant suprême, mais comme l’espace infini, la matrice illimitée au sein de laquelle toutes les créatures trouveront de la place pour coexister sans se contredire, en d’autres termes, sans s’anéantir réciproquement.

[...] Le mystère de l’altérité n’est pas seulement le mystère de Dieu comme Autre de la créature, il est aussi et d’abord le mystère de la création comme Autre de Dieu. Ces deux mystères ne font qu’un et se conjoignent dans la divine Sophia. La Sophia désigne en Dieu son infinitude, son incirconscriptibilité, sa liberté réellement absolue qui donne à la multiplicité innombrable des créatures la possibilité métaphysique d’exister, la possibilité d’être là. Elle est le mystique et universel de toutes choses, elle est le jeu de l’être, elle donne à tout être du jeu pour exister.

Auteur: Borella Jean

Info: Dans "Lumières de la théologie mystique", éditions L'Harmattan, Paris, 2015, pages 152-153

[ sagesse ] [ définie ] [ masculin-féminin ] [ lîla ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

évolution psychologique

L’amour génital est même doublement artificiel. Premièrement son interférence constante avec une satisfaction sexuelle libre (génitale et prégénitale) établit des résistances externes puis internes contre le plaisir, et favorise ainsi le développement des passions, pour que l’homme puisse, à certains moments privilégiés, vaincre ces résistances. Deuxièmement, l’obligation de faire preuve de considération et de gratitude de façon prolongée et durable nous force à régresser à la forme archaïque, infantile de l’amour tendre, voire nous empêche de jamais nous en éloigner. L’homme peut donc être considéré comme un animal qui, même à l’âge mûr, s’attarde à une forme d’amour infantile.

Il est intéressant de savoir que les anatomistes ont découvert des faits semblables bien avant nous. Ils ont découvert que, sur le plan anatomique, l’homme ressemble à l’embryon du singe plutôt qu’au singe adulte. Les anatomistes en ont conclu que l’homme présente un retard du développement biologique, que du point de vue de sa structure c’est un fœtus, ou plutôt qu’il est fœtalisé, mais que nonobstant il a atteint un fonctionnement génital complet. Il y a beaucoup d’autres exemples dans le règne animal où un embryon acquiert des fonctions génitales bisexuelles pleinement développées ; ce sont des embryons dits néoténiques. L’amour génital est le parallèle exact de ces formes. On trouve une fonction génitale pleinement développée, associée à un comportement infantile ; en d’autres termes, l’homme est un embryon néoténique, non seulement sur le plan anatomique, mais aussi sur le plan psychique.

Ce raisonnement explique certaines particularités de la génitalité chez l’homme. On sait à quel point l’amour génital est instable, surtout si on le compare aux éternelles formes "prégénitales". Fonction phylogénétiquement nouvelle, il n’est pas encore solidement établi ; l’homme n’a pas encore eu assez de temps, pour ainsi dire, pour s’adapter à cette forme d’amour, en fait il doit y être éduqué à chaque nouvelle génération. L’amour oral par exemple ne demande manifestement aucune éducation de cette sorte. Et réciproquement, l’amour oral ne risque pas la faillite, tandis que l’amour génital est beaucoup plus précaire.

Auteur: Balint Michael

Info: Dans Amour primaire et technique psychanalytique, Payot, 2001

[ opposition amour-tendresse ] [ hypothèse ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson