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témoin

Le regard d'Antoine a été l'un des plus beaux jamais portés sur moi, et aussi l'un des derniers.
Lorsque le petit Français me regardait, je m'aimais. Je m'aimais dans ce qu'il croyait de moi, dans ce qu'il disait de moi, dans ce qu'il espérait. Je m'aimais, lorsqu'il marchait à mes côtés comme l'aide de camp d'un général. Lorsqu'il prenait soin de moi. Qu'il me protégeait de son innocence. Je m'aimais, dans ses attentions, dans la fierté qu'il me portait. Je m'aimais, dans cette dignité qu'il me prêtait, dans ce courage, dans cet honneur. J'aimais de lui tout ce que son coeur disait de moi. Lorsqu'Antoine me regardait, il voyait le Fianna triomphant, le compagnon de Tom Williams, le rebelle de Crumlin, l'insoumis de Long Kesh. Lorsqu'il me regardait, Danny Finley était vivant.

Auteur: Chalandon Sorj

Info: Retour à Killybegs

[ réconfort ] [ littérature ] [ exister ] [ enfant ]

 

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désespoir

Les autres laissent entendre qu'ils savent ce que c'est que d'être déprimé parce qu'ils ont vécu un divorce, perdu un emploi ou rompu avec quelqu'un. Mais ces expériences sont porteuses de sentiments. La dépression, au contraire, est plate, terne, creuse et insupportable. Elle est également épuisante. Les gens ont de la peine à vous côtoyer quand on est déprimé. Ils peuvent penser qu'il le doivent, et certains même essayent, mais vous savez et ils savent à quel point on est ennuyeux au plus haut point : vous voilà irritable, paranoïaque, sans humour, sans vie, critique et exigeant, et aucun réconfort n'est jamais suffisant. Vous êtes effrayé, et vous êtes effrayant, et vous n'êtes "pas du tout comme vous-même mais le serez bientôt", mais vous savez que vous ne le serez pas.

Auteur: Redfield Jamison Kay

Info: An Unquiet Mind : A Memoir of Moods and Madness

[ irrémissible inclinaison ] [ état d'esprit ] [ égoïsme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

réconfort

Quand vous n'en pouvez plus, faites comme moi : pensez à des troupeaux d'éléphants en liberté en train de courir à travers l'Afrique, des centaines et des centaines de bêtes magnifiques auxquelles rien en résiste, pas un mur, pas un barbelé, qui foncent à travers les grands espaces ouverts et qui cassent tout sur leur passage, qui renversent tout, tant qu'ils sont vivants, rien ne peut les arrêter - la liberté, quoi ! Et même quand ils ne sont plus vivants, peut-être qu'ils continuent à courir ailleurs, qui sait, tout aussi librement. Donc, quand vous commencez à souffrir de claustrophobie. des barbelés, du béton armé, du matérialisme intégral, imaginez ça, des troupeaux d'éléphants, en pleine liberté, suivez-les du regard, accrochez-vous à eux, dans leur course, vous verrez, ça ira tout de suite mieux.

Auteur: Gary Romain

Info: Les racines du ciel

[ mémoire ] [ nature ] [ thérapie ]

 

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vanités

Que cherches-tu autour de toi ? Le lieu de ton repos n’est pas ici-bas. Ta demeure est au ciel, et rien sur cette terre ne t’appartient. Tout passe, et tu passeras avec tout ce qui t’entoure ! Prends donc garde de t’attacher à quoi que ce soit, car tu serais pris et perdu.

Que ta pensée se tourne sans cesse vers le Très-Haut, et que ta prière s’élève vers Jésus-Christ.

Si tu ne sais pas méditer la profondeur des mystères célestes, repose-toi dans la Passion du Christ, et aime à te cacher dans ses plaies sacrées. Car, si tu te réfugies dans les plaies et les stigmates de Jésus, tu éprouveras un grand réconfort dans la tribulation : tu ne craindras pas le mépris des hommes, et tu supporteras aisément leurs critiques.

Auteur: Hemerken Thomas a Kempis

Info: Dans "L'imitation du christ", traduction du latin de Dominique Ravinaud SSP revue et mise à jour par Marcel Driot osb, Médiaspaul éditions, Paris, 2012, pages 76-77

[ force ] [ détachement ] [ voies chrétiennes ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

réassurance

Avoir de l’argent, ce n’est pas seulement pouvoir acheter : cela signifie être hors d’atteinte de la réalité. L’argent en tant que protection, non pour le plaisir. Parce que dans son enfance il en avait été démuni, et donc vulnérable aux caprices de l’existence, l’idée de richesse était devenue pour lui synonyme d’évasion : échapper au mal, à la souffrance, ne plus être une victime. Il ne prétendait pas acheter le bonheur, mais simplement l’absence de malheur. L’argent était la panacée, la matérialisation de ses désirs les plus profonds, les plus difficiles à exprimer. Il ne voulait pas le dépenser, mais le posséder, savoir qu’il était là. Moins élixir qu’antidote : la petite fiole à emmener au fond d’une poche si on va dans la jungle — au cas où on serait mordu par un serpent venimeux.

Auteur: Auster Paul

Info: L'invention de la solitude, p 69

[ anhédonie ] [ viatique ] [ fric réconfort ] [ capitalisation ]

 
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Ajouté à la BD par Plouin

émotion

Les larmes ne sont que des mensonges, de minuscules crochets attachés au centre de commandement, ce mystérieux organe avec lequel nous naissons tous. Une manette commande le sourire, une autre, les larmes ; une troisième déclenche la soumission et l'interruption automatique de la pensée. Mais si ces manettes étaient externes, et si n'importe qui pouvait jouer avec, que devenait le libre-arbitre? Pouvait-il être autre chose qu'une force de résistance absolue au réel ? Chaque fois que je pleurais, j'avais pour règle de me répéter : Soit quelqu'un me raconte des histoires, soit je m'en raconte à moi-même. Il est si facile de prendre une once de vérité et de la transformer, à la manière d'un alchimiste, en mensonge réconfortant. Méfiez-vous des larmes, elles vous trahiront. Les vérités les plus cruelles de l'existence s'encaissent les yeux secs.

Auteur: Grozni Nikolai

Info: Wunderkind

[ faiblesse ] [ self-contrôle ]

 

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âme soeur

Aimé. Je n'avais même pas réalisé à quel point j'avais désespérément besoin d'amour. Combien il est nécessaire pour chacun de nous de savoir que dans un monde de coins sombres et de pointes acérées, il existe vraiment un endroit où les baisers ont le goût de la tarte aux pommes et où les étoiles se répandent comme du sucre dans le ciel. Un endroit où les routes inconnues ne font plus peur parce qu'on a une autre main à tenir. Un endroit où les papillons frétillent encore lorsqu'on se voit, et où un simple contact nous rappelle cette non solitude. Un endroit où même un baiser peut encore ressembler au premier. Dans ce lieu qui est le nôtre, Liv et Dean, l'amour a sa propre poésie et son propre langage. Affirmation, quadrilobe, fleur de lys... Professeur. Beauté.

Auteur: Lane Nina

Info: Allure

[ couple ] [ réconfort ] [ roboratif ] [ sentimental ] [ tétravalent ] [ définie ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

fonction sociale

Tu nous demandes ce que nous faisons, où nous travaillons, continua Philippe. C'est justement le problème. La plupart des gens s'identifient à leur travail. Sans leur boulot, ils seraient perdus. C'est la source de leur identité. C'est ce qu'ils sont. Beaucoup de gens ne font que travailler. Ils ont besoin de ce genre de structures pour donner un sens à leur vie, pour se sentir épanoui. Mais tu trouves ça épanouissant, un boulot de secrétaire ? Avec du temps libre, tu peux tout faire ! Les seules limites sont celles de ton imagination. Pour la plupart des gens, la vie n'a pas de sens. Ils ne savent pas pourquoi ils sont là et ils s'en foutent. Nous, nous avons la chance d'être différents. Nous n'avons pas besoin d'un boulot pour nous tenir occupés. Nous, nous pouvons vivre !

Auteur: Bentley Little

Info: L'ignoré

[ situation personnelle ] [ labeur ] [ dépendance ] [ réconfort ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

contemplation

Assis sur le sable, le dos appuyé au tronc d'un casuarina, j'allumai une cigarette et ferrmai les yeux. Dans une heure le soleil se coucherait, mais comme cela devenait habituel dans ma vie, je n'éprouvais aucune impatience et n'avais aucune expectative. Ou plutôt je n'avais presque rien : et presque sans le presque ! Tout ce qui m'intéressait à ce moment-là, c'était le plaisir de voir arriver le crépuscule, ce cadeau de l'instant fabuleux où le soleil s'approche de la mer argentée du golfe et dessine un sillage de feu à sa surface. Au mois de mars, avec la plage pratiquement déserte, la promesse de cette vision m'apportait une sorte de sérénité, un état proche de l'équilibre qui me réconfortait et me permettait de croire encore à l'existence palpable d'un petit bonheur, fait à la mesure de mes maigres ambitions.

Auteur: Fuentes Leonardo Padura

Info: L'homme qui aimait les chiens

[ couchant ]

 

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amitié

24.5.66, Ussy Cher Robert, (…). Tu as tort de débiner ton travail. On n’est pas des gendelettres (sic). Si on se donne tout ce mal fou, ce n’est pas pour le résultat, mais parce que c’est le seul moyen de tenir le coup sur cette foutue planète. Avec ce besoin-là, beaucoup de misère mais pas de problème. Tu l’as peut-être un peu perdu mais il reviendra et tu t’en refoutras de toutes ces questions de valeur. Je crois que ces histoires de prix et autres à-côtés ne t’ont rien valu et qu’elles peuvent très bien être pour quelque chose dans l’état où tu te sens. Laisse tomber tout ça, cesse de te relire et remets-toi au travail. Nous ne saurons jamais ce que nous valons, ni les uns ni les autres, et c’est la dernière question à se poser.

Auteur: Beckett Samuel

Info: Lettre en français à Robert Pinget. Lettres IV, page 126.

[ encourageante ] [ réconfort ] [ épistole ]

 

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