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déclarations d'amour

Voici sept jours que je n'ai pas vu la bien-aimée.
La langueur s'est abattue sur moi.
Mon coeur devient lourd.
J'ai oublié jusqu'à ma vie.

Lorsque les médecins viennent vers moi,
Leurs remèdes ne me satisfont pas,
Les magiciens ne trouvent pas d'expédients,
On ne décèle pas ma maladie.

Mais si l'on me dit : "Regarde, la voici", cela me rend à la vie.
Son nom est ce qui me réconforte.
Les allées et venues de ses messagers
Est ce qui retient mon coeur à la vie.

La bien-aimée est meilleure pour moi que les remèdes,
Elle est pour moi plus qu'un formulaire,
Sa venue est mon amulette,
Lorsque je la vois, je reviens à la santé.

Lorsqu'elle ouvre les yeux, mon corps devient jeune.
Lorsqu'elle parle, je deviens fort.
Lorsque je la prends entre mes bras, elle écarte de moi le mal.
Elle s'est éloignée de moi depuis sept jours.

Auteur: Anonyme

Info: Egypte ancienne, Chants de la grande joie du coeur, Chant 7, Chants d'amour de l'Egypte ancienne, éditions La Table Ronde

 

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dernières paroles

Laissons le mal arriver rapidement vers ceux qui nous ont injustement condamnés. Dieu nous vengera. Pape Clément! Roi Philippe! Avant un an, je vous cite à paraître au tribunal de Dieu pour y recevoir votre juste châtiment! Maudits! Maudits! Tous maudits jusqu'à la treizième génération de vos races!... Malédictions qui s'avérèrent: Clément V mourut peu après d'étouffement et Philippe le Bel décéda sept mois plus tard d'un ictus cérébral. Les trois fils de ce dernier mourront dans les douze années qui suivirent, sans laisser de descendance mâle, mettant ainsi fin à la lignée des Capétiens, ce qui allait induire la guerre de Cent ans. Mais il semble bien que cette histoire de malédiction ne soit que pure invention, de Molay aurait seulement tenté de réconforter de Charney, hurlant dans les flammes, par ces mots : - Frère, frère.. Avant de mourir dans la sérénité et de simplement recommander son âme à Dieu disant : -Dieu vengera ma mort.

Auteur: De Molay Jacques

Info:

[ exécution ]

 

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portrait

Kienschäper est un homme tout en longueur, qui marche courbé vers l’avant et approche de la soixantaine. Il a des cheveux blancs en bataille et un visage très brun, éclairé par le sourire de deux yeux bleus pleins de jeunesse. Sans faire de phrases, il a guéri les blessures d’Eva, de la même façon qu’il est venu à bout des enfants du village à force de patience, et que, muni d’un sécateur et d’huile carbolique, il a parcouru les vergers des paysans pour rendre la vigueur à leurs arbres.

Marcher à travers champs le soir avec lui et l’entendre expliquer que peu de choses sont nécessaires pour rendre à la terre sa fécondité ; le voir aider une vache à vêler, ou redresser une clôture, de sa propre initiative, ou soigner ses abeilles avec amour ; écouter ce qu’il joue doucement à l’orgue pour eux seuls, sentir que tout rentre dans l’ordre et dans la paix après le passage de cet homme : cela réconforte Eva, mieux que n’importe quelle parole consolatrice.

Auteur: Fallada Hans

Info: Dans "Seul dans Berlin", traduit de l’allemand par A. Virelle et A. Vandevoorde, éditions Denoël, 2002, page 386

[ sage ] [ homme-par-femme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

propagande

Le Musée de la paix d'Hiroshima m'intéressait surtout pour comprendre la vie après la bombe. En 1955, les Américains prévoient d'y organiser leur exposition internationale "Atoms for Peace". A Hiroshima, tout est pacifiste, son maire, son musée et son jardin, sa Constitution nationale (qui interdit au pays d'entretenir une armée), alors pourquoi pas son atome ? Les archivistes me passent le journal de bord d'Abul Fazl Fotouhi, directeur du Centre culturel américain d'Hiroshima de 1953 à 1957 et organisateur de l'expo. Il raconte les interpellations des survivantes de la bombe opposées à son projet. Je comprends ensuite que son expo relève de la grosse artillerie idéologique : 9000 mètres carrés financés par les Etats-Unis avec le soutien du maire, du quotidien local, de l'université et de ses physiciens, et même de la Poste qui imprime des timbres à son effigie. Quand les Américains proposent par la même occasion d'installer une centrale à Hiroshima, le maire prétend que "le fait qu'Hiroshima devienne la première ville dotée de l'énergie nucléaire réconfortera les âmes des morts". Les tombes n'ont pas moufté.

Auteur: Tomjo

Info: Dans le journal "La Décroissance", n°158, page 12

[ résilience forcée ] [ dénégation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-par-homme

En suivant notre marche à la mort aux traces de sang qui la marquent, le cinéma ne pleure pas sur nous, il ne nous réconforte pas puisqu’il est avec nous, puisqu’il est nous-mêmes. Il est là quand le berceau s’éclaire. Il est là quand la jeune fille nous apparaît penchée à la fenêtre avec ses yeux qui ne savent pas et une perle entre les seins. Il est là quand nous l’avons déshabillée, quand son torse dur tremble au battement de notre fièvre. Il est là après, quand elle est vieillie, que son visage est crevassé et que ses mains desséchées nous disent qu’elle n’en veut pas à la vie de lui avoir fait du mal. Il est là quand la femme nous ouvre les genoux avec la même émotion maternelle qu’elle a pour ouvrir ses bras à l’enfant. Il est là quand le fruit tombe d’elle, un, deux, trois, oh combien de fois dans sa vie. Il est là quand nous sommes vieux, que nous regardons fixement du côté de la nuit qui vient. Et il est là quand nous sommes morts, et que notre cadavre tend le suaire aux bras de nos enfants.

Auteur: Godard Jean-Luc

Info: In JLG, Histoire(s) du cinéma, Gallimard-Gaumont, quatre volumes en coffret, 972 p

[ essentielles ] [ primaires ] [ premières ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

abandon

Heureux celui qui ne demande pas plus à la vie qu'elle ne lui offre spontanément, et qui suit l'instinct des chats, qui recherchent le soleil quand il fait soleil et, en son absence, la chaleur, où qu'elle se trouve. Heureux celui qui renonce à sa personnalité pour son imagination, et qui fait ses délices du spectacle de la vie des autres, en vivant, non pas toutes les impressions, mais la représentation, tout extérieure, des impressions des autres; Heureux, enfin, celui qui renonce à tout, et auquel, puisqu'il a renoncé à tout, on ne peut plus rien enlever ni retrancher.

Le paysan, le lecteur de romans, le pur ascète -ces trois-là connaissent le bonheur, car ils renoncent tous trois à leur personnalité: l'un parce qu'il vit selon l'instinct, qui est impersonnel, le deuxième parce qu'il vit par l'imagination, qui est oubli, le dernier parce qu'il ne vit pas et que, sans être mort, il dort.

Rien ne me satisfait, rien ne me réconforte, et je suis saturé de tout -que cela ait existé ou non. Je ne veux pas avoir d'âme, et je ne veux pas y renoncer. Je désire ce que je ne désire pas, et renonce à ce que je ne possède pas. Je ne peux être ni rien, ni tout: je suis la passerelle jetée entre ce que je ne peux ni avoir ni vouloir.

Auteur: Pessoa Fernando (Alv. de Campos)

Info:

[ désêtre ] [ plénitude ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

normalisation

Infantilisation générale - Un Etat qui vérifie tout à tous les étages
Nous crèverons des spécifications du système. Elles nous éloignent de l'humain. Pour la raison simple que nos politiques, qui sont en fait des gestionnaires (chacun sait que le jeu des idées est bloqué depuis longtemps), se réconfortent en rassurant l'électeur/payeur. Comment ? En justifiant l'utilisation des budgets via un train de certifications qui touchent désormais à l'absurde pour ce qui concerne les reconnaissances des compétences. Je ne parle pas ici de validation des d'acquis. C'est encore pire.
Ce qui donne, pour résultat trop fréquent : une mort du contact, une non reconnaissance de la singularité des gens, certains découragements... et, probablement, un amoindrissement de la qualité des rapports humains. Deux exemples, soigneusement choisis chez des professionnels locaux. Le premier, petit entrepreneur privé, excellent artisan, me dit :
- Non, je voudrai bien mais je ne prends pas d'apprenti, il me faudrait prendre plus de cours que lui si je veux être maître d'apprentissage agréé....
Le second, patron d'une institution (subventionnée) de réhabilitation fort connue de la région.
- Nous avons dû virer les meilleurs encadrants, c'est à dire ceux qui établissaient un véritable contact avec nos patients, parce qu'ils n'avaient pas les bonnes certifications.
Attention les amis ! Nous vivons dans une société qui est en train de se transformer en tableur Excel !
Qui n'est pas, pour moi, l'image d'un monde meilleur.

Auteur: Mg

Info: 7 février 2012

[ société ] [ formatage ] [ déresponsabilisation ]

 

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indifférence

Un jour, une petite cabane située sur la plage, brûla. Dans cette cabane, autrefois, on rapportait le sel, on le faisait sécher et on le préparait à la vente. On ne sait pas si Ryôkan l’avait habitée mais voici ce qui arriva :
Dès que les villageois apprirent que la cabane à sel avait disparu dans les flammes, ils cherchèrent le responsable. Avisant le moine à l’aspect mystérieux, ils l’attrapèrent et décidèrent de le punir. Ils creusèrent un trou dans le sable, y jetèrent Ryôkan puis commencèrent à l’ensevelir. Ryôkan avait presque disparu sous le sable quand, bienheureusement, passa juste à ce moment-là, monsieur Ogoshi Chumin, le médecin des villageois, le médecin s’interposa en faveur de l’enseveli et pour les calmer leur offrit du saké et du poisson.
Puis il vint en aide à Ryôkan qui se dégageait comme si rien ne s’était passé, et le ramena chez lui pour le réconforter. Monsieur Ogoshi Chumin regardait silencieusement et respectueusement Ryôkan en se demandant : "Pourquoi n’a-t-il pas protesté? Pourquoi s’est-il laissé faire sans rien dire?"
Ryôkan dit :
 - Quand les gens sont persuadés d’avoir raison il est inutile d’essayer de les convaincre, même des arguments logiques sont inutiles. Ils n’écoutent pas. C’est pourquoi j’ai laissé faire.
- Oui, reconnut le médecin; Peut-être que Ryôkan, en suivant le cours des choses tel qu’il se présente, montre ici une grande sagesse, un véritable détachement. Parfois dans ce monde, plus on se débat, plus se produisent des faits contraires alors que si l’on laisse les événements aller selon leur courant, une meilleure direction apparaît.

Auteur: Ryokan Taïgu

Info: Contes zen : Ryôkan, le moine au coeur d'enfant, La cabane de sel

[ impassibilité ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

vote

Ô bon électeur, inexprimable imbécile, pauvre hère, si, au lieu de te laisser prendre aux rengaines absurdes que te débitent, chaque matin, pour un sou, les journaux grands ou petits, bleus ou noirs, blancs ou rouges, et qui sont payés pour avoir ta peau ; si, au lieu de croire aux chimériques flatteries dont on caresse ta vanité, dont on entoure ta lamentable souveraineté en guenilles, si, au lieu de t’arrêter, éternel badaud, devant les lourdes duperies des programmes ; si tu lisais parfois, au coin du feu, Schopenhauer et Max Nordau, deux philosophes qui en savent long sur tes maîtres et sur toi, peut-être apprendrais-tu des choses étonnantes et utiles. Peut-être aussi, après les avoir lus, serais-tu moins empressé à revêtir ton air grave et ta belle redingote, à courir ensuite vers les urnes homicides où, quelque nom que tu mettes, tu mets d’avance le nom de ton plus mortel ennemi. Ils te diraient, en connaisseurs d’humanité, que la politique est un abominable mensonge, que tout y est à l’envers du bon sens, de la justice et du droit, et que tu n’as rien à y voir, toi dont le compte est réglé au grand livre des destinées humaines.

Rêve après cela, si tu veux, des paradis de lumières et de parfums, des fraternités impossibles, des bonheurs irréels. C’est bon de rêver, et cela calme la souffrance. Mais ne mêle jamais l’homme à ton rêve, car là où est l’homme, là est la douleur, la haine et le meurtre. Surtout, souviens-toi que l’homme qui sollicite tes suffrages est, de ce fait, un malhonnête homme, parce qu’en échange de la situation et de la fortune où tu le pousses, il te promet un tas de choses merveilleuses qu’il ne te donnera pas et qu’il n’est pas d’ailleurs, en son pouvoir de te donner. L’homme que tu élèves ne représente ni ta misère, ni tes aspirations, ni rien de toi ; il ne représente que ses propres passions et ses propres intérêts, lesquels sont contraires aux tiens. Pour te réconforter et ranimer des espérances qui seraient vite déçues, ne va pas t’imaginer que le spectacle navrant auquel tu assistes aujourd’hui est particulier à une époque ou à un régime, et que cela passera. Toutes les époques se valent, et aussi tous les régimes, c’est-à-dire qu’ils ne valent rien. Donc, rentre chez toi, bonhomme, et fais la grève du suffrage universel. Tu n’as rien à y perdre, je t’en réponds ; et cela pourra t’amuser quelque temps. Sur le seuil de ta porte, fermée aux quémandeurs d’aumônes politiques, tu regarderas défiler la bagarre, en fumant silencieusement ta pipe.

Et s’il existe, en un endroit ignoré, un honnête homme capable de te gouverner et de t’aimer, ne le regrette pas. Il serait trop jaloux de sa dignité pour se mêler à la lutte fangeuse des partis, trop fier pour tenir de toi un mandat que tu n’accordes jamais qu’à l’audace cynique, à l’insulte et au mensonge.

Je te l’ai dit, bonhomme, rentre chez toi et fais la grève.

Auteur: Mirbeau Octave

Info: 1888

[ imposture ] [ critique ]

 
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rapports humains

J'ai vu des miracles se produire, quand les gens disent la vérité. Pas la “belle” vérité. Pas la vérité qui cherche à plaire ou à réconforter. Mais la vérité sauvage. La vérité féroce. La vérité qui dérange. La vérité tantrique. La foutue vérité. La vérité que tu as peur de dire.

L'horrible vérité sur toi que tu caches pour “protéger” les autres. Pour éviter d'être "trop". Pour éviter d'avoir honte et de te sentir rejeté. Pour éviter d'être vu. La vérité de tes sentiments les plus profonds. La rage que tu as ressassée, dissimulée, maîtrisée. Les terreurs dont tu ne veux pas parler. Les pulsions sexuelles que tu as essayé d'engourdir. Les désirs primaires que tu ne peux supporter de formuler.

Les défenses se décomposent enfin, et ce matériel "dangereux" émerge du plus profond de l'inconscient. Tu ne peux plus le retenir. L'image du "bon garçon" ou de la "gentille fille" s'évapore. Celle du "parfait", de "celui qui a tout compris", de l'évolué : ce sont des images qui brûlent.

Tu trembles, tu transpires, tu es au bord des vomissements. Tu penses que tu pourrais en mourir, mais finalement tu la dis cette putain de vérité, cette vérité dont tu as profondément honte. Pas une vérité abstraite. Pas une vérité “spirituelle”, soigneusement formulée et conçue pour prévenir l'offense. Pas une vérité habilement emballée. Mais une vérité humaine désordonnée, enflammée, bâclée. Une vérité sanglante, passionnée, provocatrice, sensuelle. Une vérité mortelle, indomptée et sans fard. Et fragile, collante, suante, vulnérable. La vérité de ce que tu ressens. La vérité qui permet à l'autre de te voir à l'état brut. La vérité qui fait haleter, qui fait battre ton cœur. C'est la vérité qui te libérera.

J'ai vu des dépressions chroniques et des angoisses permanentes s'effacer du jour au lendemain. J'ai vu s'évaporer des traumatismes profondément enracinés. J'ai vu de la fibromyalgie, des migraines à vie, de la fatigue chronique, des maux de dos insupportables, des tensions corporelles, des troubles de l'estomac, disparaître, ne jamais revenir. Bien sûr, les "effets secondaires" de la vérité ne sont pas toujours aussi dramatiques. Et nous n'entrons pas dans notre vérité avec un résultat en tête. Mais pense aux énormes quantités d'énergie nécessaires pour réprimer notre sauvagerie animale, engourdir notre nature farouche, réprimer notre rage, nos larmes et notre terreur, soutenir une fausse image, et faire semblant d'être "bien".

Pense à toute la tension dans le corps, et aux dommages causés à notre système immunitaire, quand nous vivons dans la peur de “ nous montrer”. Prends le risque de dire ta vérité. La vérité dont tu as peur. La vérité dont tu crois que le monde dépend. Trouve une personne sûre, un ami, un thérapeute, un conseiller, toi-même, et laisse-les entrer. Laisse-les te tenir alors que tu te brises. Laisse-les t'aimer alors que tu pleures, rages, trembles de peur, que tu es en plein gâchis.

Dis ta putain de vérité à quelqu'un, cela pourrait simplement te sauver la vie, te guérir du plus profond de toi et te connecter à l'humanité d'une manière que tu n'avais jamais imaginée.

Auteur: Foster Jeff

Info:

[ calculés ] [ masques ] [ sincérité thérapie ] [ lâcher prise ]

 

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