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linguistique

On peut dire que le caractère d’un démonstratif est la règle qui veut qu’il réfère à ce à quoi le locuteur entend référer. Il en résulte que l’on ajoutera au contexte étroit une série de “référents visés par le locuteur”, de telle sorte que le n-ième démonstratif de la phrase réfèrera au n-ième membre de la série. Formellement parlant, tout cela est correct ; philosophiquement parlant, en revanche, il y a clairement supercherie. On prétend pouvoir s’en sortir avec une notion limitée et étroite de contexte, du type de celle dont on a besoin pour traiter des indexicaux : mais en réalité, la seule façon possible de déterminer la référence visée par le locuteur (et donc le référent sémantique, qui dépend du référent visé par le locuteur) est de recourir à une interprétation pragmatique et de s’appuyer sur le contexte élargi.

Auteur: Récanati François

Info: "What is Said?", Synthese, 128, 2001, p. 86

[ échelles mélangées ] [ déictique ]

 

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décadence

En elle-même, la surabondance des informations ne conduit pas à un embarras du choix qui empêcherait tout jugement, comme certains l'on avancé. C'est plutôt de ne pouvoir être replacée dans un ensemble sensible cohérent, qu'il n'est plus d'informations, futile ou importante, qui ne paraisse condamnée à se perdre dans le flux de toutes les autres. Davantage, leur défilé ininterrompu ferme une à une les perspectives qu'il était jusqu'alors naturel à l'imagination de projeter au-delà des simples données objectives pour appréhender un être, un événement, une situation... L'effondrement de la critique d'art comme de la critique littéraire ne s'explique pas autrement : faute de quelque adhésion sensible, peu importe à quoi l'on se réfère. D'où la pléthore de théories d'allure scientifique qui prospèrent de cette absence sensible, sans avoir d'autre raison d'être que de l'entretenir sous un semblant de sérieux.

Auteur: Le Brun Annie

Info: Du trop de réalité, p.186, Gallimard,Folio Essais n°444, 2004

[ beaux-arts ] [ analyse ] [ infobésité ] [ superficialité ]

 

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biophysique

En physique l'ordre se réfère directement à l'énergie libre, le désordre et l'énergie liée (quel gradient?). En biologie, cependant, à l'instar du point de vue économique de Freud sur les processus primaire et secondaire, le rapport est inverse. Alors que pour le physicien la formation d'un cristal comporte une déperdition d'énergie libre (diminution de gradient), et donc, par définition, une augmentation d'entropie - car le cristal aurait fait du "travail" - pour le biologiste, le changement de la solution en cristal signifie une augmentation de patterning (modélisation) et donc, une augmentation d'entropie négative. Autrement dit, alors que le manque d'un gradient énergétique à partir duquel on puisse obtenir du travail est représenté en physique par l'énergie liée, l'énergiee liée du biologiste n'indique pas une distribution aléatoire de potentiel, mais se rapporte au processus de la liaison (binding) de l'énergie de l'information*.

Auteur: Wilden Anthony

Info: L'écriture et le bruit dans la morphogenèse du système ouvert, p 56. *Pour Freud, des "signaux" partant du "moi", lient ou controlent l'"énergie" du "ça". C'est à dire que la Bindung (liaison) du processus secondaire apporte à la signification une Vorstellung (représentation) du sens du processus primaire (analogue), par le moyen de la digitalisation.

[ épigénétique ] [ entropie-néguentropie ] [ émergences contraires ] [ observateur dualiste ] [ interaction continue ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

psychose

[...] la schizophrénie est une situation de crise microsociale, dans laquelle les actes et l'expérience d'une certaine personne sont invalidés par les autres, pour certaines raisons culturelles et micro culturelles (généralement familiales) compréhensibles, qui finalement font que cette personne est élue et identifiée plus ou moins précisément comme "malade mentale" et ensuite confirmée (selon une procédure de catalogage spécifiable mais hautement arbitraire) dans l'identité de "patient schizophrène", par des agents médicaux ou quasi médicaux. Cette définition, on voudra bien le noter, se réfère à un désordre extrême (crise) à l'intérieur d'un groupe, et ne dit rien sur le désordre chez la personne "schizophrène". Cependant, la personne élue a généralement, antérieurement à la crise, grandit en faisant du monde une expérience conditionnée par le manque global ou partiel de validation consensuelle et de sa perception de soi et de sa perception d'autrui.

Auteur: Cooper David

Info: Psychiatrie et antipsychiatrie

[ groupe ] [ polarisation ] [ rétroaction ]

 

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philosophe

Averroës veut restaurer le péripatétisme authentique ; il exerce une critique des plus sévères à l’égard du néoplatonisme d’Avicenne. Il rejette l’Emanation, parce que l’émanatisme est encore un crypto-créationnisme, et que toute idée de création est inassimilable pour un Péripatéticien. Outre l’Intelligence agente, séparée et unique, il admet, certes, une intelligence humaine indépendante de l’organisme […] mais cette intelligence, ce n’est pas l’individu. Loin de là, tout l’individuel s’identifie avec le périssable ; ce qu’il y a d’éternisable dans l’individu appartient totalement à l’Intelligence agente séparée et unique. […] la cosmologie d’Averroës, en raison du péripatétisme auquel elle se veut strictement fidèle, exclut toute la seconde hiérarchie angélique, celle des Anges-Âmes célestes, dont le monde était celui de l’Imagination active, de l’Imagination de désir, le lieu des événements visionnaires, des visions symboliques, le monde où sont contemplées les personnes-archétypes auxquelles réfère le sens ésotérique des Révélations.

Auteur: Corbin Henry

Info: Dans "L'imagination créatrice dans le soufisme d'Ibn Arabî", page 34

[ théologie ] [ présentation ] [ idées ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

raisonnement scientifique

En voulant définir le signe d'une manière purement linguistique, […] il [Saussure] se situe à un niveau nécessairement métalinguistique, tout en prétendant contradictoirement demeurer à l’intérieur de la linguistique elle-même. En "fermant" linguistiquement le signe, unité bifaciale du signifiant et du signifié, de telle sorte que l’un n’est que le corrélat de l’autre, et qu’ils se situent tous les deux à l’intérieur de la langue, il paraît conférer à l’unité linguistique une définition rigoureuse, mais c’est au prix d'une contradiction. […] En réalité, la définition saussurienne du signe fait intervenir des éléments non linguistiques, et c’est pourquoi elle n’est pas dépourvue de validité opératoire ; mais cette capacité opératoire lui vient d’un principe auquel elle s’interdit d’avoir droit. Ce principe est celui de la fonction signifiante, c’est-à-dire cette propriété qu’ont les signes de signifier, savoir : se rapporter à un objet. Cette propriété est extra-linguistique ; elle relève d'une philosophie du langage, puisqu’elle réfère le signe à l’ordre des choses.

Auteur: Borella Jean

Info: Dans "Histoire et théorie du symbole", éd. L'Harmattan, Paris, 2015, pages 117-118

[ critique ] [ faiblesse ] [ troisième terme subreptif ] [ codage consensus ] [ secondéités inévitables ]

 

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christianisme

Historiquement, le mot infaillible apparaît dans la théologie médiévale au XIIe siècle. Il vient du verbe latin in-fallere, "qui ne peut tomber", et par extension "qui ne peut se tromper" ou "qui n’est pas sujet à l’erreur". Pendant des siècles, le mot se réfère au Christ et à son enseignement. À la vérité révélée, donc : "Je suis la voie, la vérité et la vie", dit entre autres l’Évangile de saint Jean (14, 6). Dans la Somme théologique de saint Thomas d’Aquin (1225-1274), l’infaillibilité est un caractère de la vérité divine révélée dans les Évangiles. En théologie chrétienne, cela s’appelle l’"inerrance", un terme signifiant que la Bible ne comporte aucune erreur tant en terme de foi que de morale, c’est-à-dire ce qui concerne la vie du croyant. Autrement dit, les auteurs des Évangiles ont strictement suivi la volonté de Dieu dans la rédaction des "Saintes Écritures" qui, sans intervention divine, ne posséderaient pas ce caractère sacré.

Auteur: Dickès Christophe

Info: Le Vatican

[ perfection ] [ étymologie ]

 

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connaître

[...] la connaissance s’opère par une certaine participation de l’intelligence connaissante à la forme intelligible de l’être connu ; mais c’est à condition d’ajouter, avec Aristote : "d’une certaine manière", ce que Guénon omet toujours de mentionner [...]. [...] L’identité par la connaissance, dont parle Guénon à ce propos, doit être bien comprise. Elle n’est pas "purement théorique" comme il le pense (en y voyant la preuve de l’incomplétude de la métaphysique occidentale) ; au contraire, elle est tout à fait réelle : quand elle reçoit en elle la forme intelligible dégagée de l’être connu, l’intelligence devient très réellement cette forme. Mais cette intelligence, ou cette âme intellective, n’est pas l’être humain lui-même, elle n’est que ce par quoi l’homme connaît : "c’est l’homme qui connaît, par son âme". L’identification dont parle Aristote ne réfère donc pas directement à la réalisation spirituelle ou métaphysique ; elle est au contraire comme naturelle et constitue le processus même de la connaissance humaine.

Auteur: Borella Jean

Info: "Esotérisme guénonien et mystère chrétien", éditions l’Age d’Homme, Lausanne, 1997, page 43

[ informer ] [ description ]

 
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hindouisme

Les trois gunas sont : sattwa, la conformité à l’essence pure de l’Être, qui est identique à la lumière de la Connaissance, symbolisée par la luminosité des sphères célestes qui représentent les états supérieurs ; rajas, l’impulsion qui provoque l’expansion de l’être dans un état déterminé, tel que l’état humain, ou, si l’on veut, le déploiement de cet être à un certain niveau de l’existence ; enfin, tamas, l’obscurité, assimilée à l’ignorance, racine ténébreuse de l’être considéré dans ses états inférieurs. Ainsi, sattwa, qui est une tendance ascendante, se réfère aux états supérieurs et lumineux, c’est-à-dire aux Cieux, et tamas, qui est une tendance descendante, aux états inférieurs et ténébreux, c’est-à-dire aux Enfers ; rajas, que l’on pourrait représenter par une extension dans le sens horizontal, se réfère au monde intermédiaire, qui est ici le "monde de l’homme", puisque c’est notre degré d’existence que nous prenons comme terme de comparaison, et qui doit être regardé comme comprenant la Terre avec le Purgatoire, c’est-à-dire l’ensemble du monde corporel et du monde psychique.

Auteur: Guénon René

Info: Dans "L'Ésotérisme de Dante", éditions Gallimard, 1957, pages 48-49

[ définis ] [ triade ]

 
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sémiotique

...en logique il est nécessaire de prêter une particulière attention aux mots qui désignent des signes. De tels termes sont genres, espèces, etc. Rien n'est genre, mais comme il y a des termes comme homme et arbre qui désignent une chose en la laissant plus ou moins indéterminée on peut donc parler de tout ce qui peut être désigné par une dénomination aussi générale que genre ou de classe. Ces vocables sont appelés "termes de seconde intention". La première intention est l'acte mental par lequel un objet est conçu. La seconde intention est l'acte mental par lequel la première conception devient réceptacle conçu qui fait référence à sa relation à son objet. Un terme de seconde intention ne se réfère pas tant au signe lui-même qu'il signifie quoi que ce soit de désigné par un signe d'une certaine description. Une terme de seconde intention ne signifie pas autant le signe lui-même qu'il signifie quoi qui puisse être dénoté par un signe d'une certaine description.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: Chap. XI. On Logical Breadth and Depth. MS [R] 384; MS [W] 233. 1873

[ emblème ] [ ontologie linguistique ]

 

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