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réfugié

Quand un ferry danois fait naufrage en mer du Nord, c'est une catastrophe. La nouvelle fait le tour du monde. (...)
La forteresse Europe se cadenasse et c'est une tempête de sable qui balaie le continent africain. Mais l'Europe fait semblant de rien. Elle fait semblant de rien, comme l'enfant qui a peur du fantôme sous son lit. Elle préfère compatir, se montrer choquée et horrifiée pour les quelques cinquante vies perdues en mer du Nord. (...) Les Noirs, en revanche, continuent de couler en Méditerranée, repas pour les requins. Jamais ces Noirs-là n'auront été aussi proches de l'Europe que lorsque les Européens mangeront le requin.

Auteur: Jones Lloyd

Info: Donne-moi le monde

[ injustice ]

 

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résilience

La vie nous éduque au détour de chaque jour qu'elle nous offre. Dans les camps de réfugiés, nous avons connu l'angoisse, la désolation, la désespérance, la maladie, la faim; mais nous avons survécu à tout cela. Afin de témoigner pour tous ceux qui ne sont plus. Et pour qu'ils ne méritent en rien une telle fin tragique, témoigner de ce que la balle de l'assassin vil et peureux qui les a fauchés ne viendra jamais à bout de la vie. Le manioc, le yucca, est une plante tenace, rebelle à la destruction. Il suffit qu'une racine, une tige arrachée rencontre l'humus de la terre pour que toute la plante revive. Nous revivrons à jamais.

Auteur: Lamko Koulsy

Info: Les racines du Yucca

[ exil ]

 

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pessimisme

Il ne voyait plus que le cul-de-sac du système. Une société réfugiée derrière les règlements et les assurances, qui avait mis le risque, la mort et la souffrance hors la loi, d'où une démographie galopante, un confort toujours plus exigé, un refus de l'ascétisme, des vieux toujours plus vieux et toujours plus dispendieux. C'était la nature mise au service de l'homme et de sa paresse. La prolifération égoïste de la race humaine constituait son propre suicide et tous les crétins qui prônaient la croissance à tout prix ne faisaient que pousser les hommes vers la misère et la guerre. Tous. Sa civilisation, sa race, n'était qu'un moustique éperdu qui se ruait dans la première flamme venue.

Auteur: Mg

Info: 13 sept 2013

[ inquiétude ]

 

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kairos

L'heure fixée par Capolino était peut-être une heure en fuite réfugiée sur la terrasse du magasin de Djinjé après avoir bondi hors du système des horloges pour échapper à la compromettante et mortelle fatalité d'être réellement vécue, et dans mon coeur je remerciais Capolino de laisser les traits de son visage accueillir le frémissement montrant qu'il ne pouvait pas davantage comprendre que moi pourquoi il avait choisi et pourquoi moi j'avais approuvé cette heure ressemblant à une heure faussement irréelle et honteuse de s'être échappée de la file des heures avançant inexorablement vers le couperet de leur ultime seconde, tellement cette heure paraissait intimidée de n'avoir aucune honte d'être choisie pour nous permettre d'effectuer le réglage d'harmonisation des lits à cordes.

Auteur: Lovay Jean-Marc

Info: In "Tout là-bas avec Capolino", éd. Zoé, p. 49

[ hors du temps ] [ fiction ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

ressentiment

On hait indistinctement. Il est difficile de haïr avec précision. Avec la précision viendraient la tendresse, le regard ou l’écoute attentifs, avec la précision viendrait ce sens de la nuance qui reconnaît chaque personne, avec ses inclinations et ses qualités multiples et contradictoires, comme un être humain. Mais une fois les contours estompés, une fois les individus rendus méconnaissables comme tels, il ne reste que des collectifs flous pour destinataires de la haine. On peut dès lors diffamer et rabaisser, hurler et fulminer à l’envi contre les juifs, les femmes, les mécréants, les noirs, les lesbiennes, les réfugiés, les musulmans, ou encore les États-Unis, les politiciens, l ’Occident, les policiers, les médias, les intellectuels. La haine façonne son objet. Il est fabriqué sur mesure.

Auteur: Emcke Carolin

Info: Contre la haine

[ animosité ] [ malveillance ] [ pulsion ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

encombrement

L’enfer, c’était un lieu qui grouillait de monde. Un lieu auquel certains essayaient d’échapper à cor et à cri, pendant que d’autres y affluaient dans l’espoir de trouver un refuge. Où des infirmières du NSV complètement débordées distribuaient aux réfugiés du thé infect et de maigres tranches de pain tartinées d’une bouillie à l’eau et à la farine frelatée. Où les renfoncements d’un couloir servaient de toilettes publiques, faute d’alternative. Où des hommes et des femmes, pantalons baissés et jupes relevées, faisaient leurs besoins en plein jour devant tout le monde. Où des gens se précipitaient dans des wagons vides et attendaient ensuite durant des heures jusqu’à ce que les trains démarrent à la faveur de la nuit. Cet enfer sur terre avait un nom. On l’appelait la gare de Silésie.

Auteur: Gilbers Harald

Info: Les fils d'Odin

[ infernal ]

 

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consolider

Se hisser au-dessus de soi suppose que l'on "assure" chaque palier atteint, comme font les alpinistes chevronnés pour éviter la dégringolade. Image réelle du "progrès" ? Un pas, une prise, un palier, puis tout ce qu'il faut pour ramener le corps et son équipage, toute cette lourdeur, et encore planter les pitons, surveiller l'orage, préparer le bivouac, car le froid et la nuit vont venir, être sûr, enfin, que le pas est fait, celui-ci, pour aujourd'hui. Celui qui a fait aussitôt après le pas de trop, le pas de l'ange, on voit encore la trace de sa chute ; il a dévissé, non sans entraîner avec lui la fragile humanité pleine de courbatures et de vertiges qui le suivait dans sa route, cet émouvant cortège de réfugiés et de pionniers qui traverse l'histoire.

Auteur: Worms Frédéric

Info: Revivre : Eprouver nos blessures et nos ressources

[ progresser ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

persécutions

Grand-mère revint de chez les voisins en racontant qu'un jeune garçon de 14 ans, qui avait réussi à s'enfuir en rampant du ravin, s'était réfugié dans la cour des maraîchers et racontait des choses atroces : là-bas, on déshabillait tout le monde, on alignait les gens au bord du ravin et on tirait dans la nuque du premier de façon à en tuer plusieurs avec une seule balle. On entassait les tués, on les recouvrait d'une couche de terre, et on recommençait l'opération. Mais beaucoup de fusillés étaient encore en vie, si bien que la terre bougeait et certains sortaient en rampant. Alors on les frappait sur la tête et on les poussait à nouveau dans le ravin. Mais lui, on ne l'avait pas vu, il était sorti en rampant et était accouru.

Auteur: Kuznetsov Anatoli

Info: Babi Yar

[ camps de concentration ] [ antisémitisme ]

 

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pensée-de-femme

Je n'ai certainement pas été la meilleure des mères. Cela va sans dire. Pas plus que je n'ai décidé d'être une mauvaise mère. C'est arrivé, c'est tout. En fait, être une mauvaise mère est un jeu d'enfant comparé au fait d'être une bonne mère, ce qui représente une lutte de tous les instants, un combat perdu d'avance ; longtemps après que les enfants étaient allés au lit, je me sentais tourmentée par ce que j'avais fait ou pas fait durant ces heures où nous étions bloqués ensemble. Pourquoi avais-je laissé Grace faire pleurer Mia ? Pourquoi n'avais-je pas ordonné à Mia de se taire pour faire cesser ce bruit ? Pourquoi m'étais-je réfugiée dans un coin tranquille à la moindre occasion ? Pourquoi les avais-je harcelées pour qu'elles se dépêchent - juste pour pouvoir me retrouver seule ?

Auteur: Kubica Mary

Info: Une fille parfaite, p. 108-109

[ maman ]

 

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question

Pourquoi la Suisse est-elle la cible privilégiée de la tourmente déclenchée à propos des fonds en déshérences, de l' "or nazi" et du refoulement des réfugiés juifs? Pourquoi les attaques se sont-elles concentrées sur ce pays au point que l'on puisse parler d'une véritable campagne de dénigrement? Certes, le comportement de la Suisse durant la Guerre et au cours des cinquante dernières années comporte d'indiscutables zones d'ombre nécessitant un retour sur le passé. Cependant, ce n'est pas le cas de la seule Helvétie, loin de là. Comme nous l'avons montré, ces problèmes se posent de manière souvent beaucoup plus aiguë à propos du comportement passé de plusieurs autres pays. Il n'y a donc apparemment aucune raison justifiant le choix de la Suisse comme cible principale de ces remises en question et de ces demandes de réparation. Comment s'expliquer alors cet état de fait?

Auteur: Braillard Philippe

Info: Tragédie et mascarade: autopsie de la crise des fonds juifs et de l'or nazi

[ spoliation ] [ réappropriation ] [ helvètes ]

 

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