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étonnement

Quelquefois je suis si absorbée par ma propre compagnie que, si je rencontre inopinément une personne de connaissance, c'est un peu un choc et il me faut un moment pour m'adapter.

Auteur: Kazuo Ishiguro

Info: Auprès de moi toujours

[ concentration ] [ rapports humains ] [ réfugié en soi ]

 

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nouvel-an

2015 c'était pourri : attentats, chômage, crise des réfugiés, pauvreté et encore des attentats... Hé ben tu sais quoi?? 2016 SERA PAS MIEUX?! Mais ça ne me coûte rien de te souhaiter que 2016 soit fait de bonheur et de joie.

Auteur: Internet

Info:

[ voeux ] [ pessimisme ]

 

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immigration

On ne peut rien contre l’espoir. C’est plus fort que tout. Ils en débordent. Ils n’ont plus que ça. Et ça les tient debout, plus sûrement que s’ils devaient se hisser sur la pointe des pieds, bras et muscles du dos tendus à se rompre pour décrocher d’un arbre un fruit inaccessible.

Auteur: Naimski Laure

Info: La guerre en soi

[ réfugié ] [ émigrants ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

États-Unis

C’était là toute la beauté de l’Amérique - celle - ci parvenait curieusement à ramener tout le monde au même niveau. Riches ou pauvres, les gens se ressemblaient tous là -bas, a quelques exceptions près. En Inde, n’importe quel millionnaire était repérable au milieu d’une foule, quels que soit ses efforts pour pour se fondre dans la masse - c’était d’ailleurs un peu ce qui leur arrivait ici, à Bhagwati et lui, la réfugiée et le médecin de retour d’Amérique. Aux USA, grâce à l’égalitarisme de la tenue jeans - T- shirt , la population était uniforme .

Auteur: Parajuly Prajwal

Info: Fuir et Revenir

[ vêtements ] [ uniformité ] [ habits ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

consolider

Se hisser au-dessus de soi suppose que l'on "assure" chaque palier atteint, comme font les alpinistes chevronnés pour éviter la dégringolade. Image réelle du "progrès" ? Un pas, une prise, un palier, puis tout ce qu'il faut pour ramener le corps et son équipage, toute cette lourdeur, et encore planter les pitons, surveiller l'orage, préparer le bivouac, car le froid et la nuit vont venir, être sûr, enfin, que le pas est fait, celui-ci, pour aujourd'hui. Celui qui a fait aussitôt après le pas de trop, le pas de l'ange, on voit encore la trace de sa chute ; il a dévissé, non sans entraîner avec lui la fragile humanité pleine de courbatures et de vertiges qui le suivait dans sa route, cet émouvant cortège de réfugiés et de pionniers qui traverse l'histoire.

Auteur: Worms Frédéric

Info: Revivre : Eprouver nos blessures et nos ressources

[ progresser ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

normalisation

Si l'on ressentait le moindre élancement, on prenait un ibuprofène. Si l'on était endormi, on prenait de la caféine. Après quoi, si l'on arrivait plus à dormir, on pouvait prendre des somnifères. Dans l'intervalle, si l'on ne faisait pas son caca du matin bien dans les temps, on prenait un laxatif, mais s'il ne sortait pas proprement, on pouvait prendre un antidiarhéique. Si l'on restait trop longtemps assis sur le trône à lire le Wall Street Journal, on risquait de choper des hémorroïdes, auquel cas on pouvait se fourrer dans le cul un suppositoire à la glycérine. Si l'on passait une sale journée, on prenait la pilule blanche. Mais si l'on était trop heureux, on prenait la pilule rose pour calmer sa joie. Des pilules, des pilules, des pilules jusqu'à ce que tout le monde soit le même mâle blanc homogène, robotique, souriant (mais pas trop), de la classe moyenne supérieure, possédant une maison de 180 mètres carrés, deux Volvo assorties, 2.5 enfants, une femme pom-pom girl et un golden retriever nommé Sunny.

Auteur: Molles DJ

Info: Les survivants, tome 3 : Réfugiés

[ middle class ] [ médicaments ]

 

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vingtième siècle

On a tendance à oublier à quoi ressemblaient vraiment les années soixante-dix. On se souvient des cols pelle à tarte et du glam rock, on évoque, avec des larmes dans les voix, les Monty Python et les émissions pour enfants, mais on refoule toute la sinistre étrangeté de cette période, tous ces trucs bizarres qui se passaient tout le temps. On se rappelle le pouvoir qu'avaient les syndicats à l'époque, mais on oublie comment réagissaient les gens : tous ces tordus militaristes qui parlaient de mettre sur le pied des armées privées pour rétablir l'ordre et protéger la propriété quand la loi ne serait plus en mesure de le faire. On oublie l'arrivée des réfugiés indiens d'Ouganda à Heathrow en 1972, qui avait fait dire que Powell avait raison, à la fin des années soixante, de prophétiser un bain de sang ; on oublie à quel point sa rhétorique devait résonner pendant toute la décennie, jusqu'à cette remarque qu'un Eric Clapton ivre mort fit sur scène en 1976 au Birmingham Odeon. On oublie à l'époque, le National Front apparaissait comme une force avec laquelle il allait falloir compter.

Auteur: Coe Jonathan

Info: Bienvenue au club

 

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massacre

Alors imaginez la calme fin d’une journée de printemps où tout semble comme verni, frais, émaillé, les rayons du soleil déclinant qui percent en oblique les feuillages des arbres bordant la côte que monte maintenant au pas l’escadron, et à part toujours le bruit des sabots c’est le silence, personne ne parle, vous regardez seulement les premiers groupes de réfugiés qui cheminent en sens inverse, et tout à coup, sans que rien ne se soit encore produit, sans raison apparente, vous les entendez crier, ou plutôt criailler, les piaillements aigus des femmes, trop aigus, presque indécents, au point que vous vous demandez avec une sorte de condescendance apitoyée Qu’est-ce qui leur prend, qu’est-ce qui leur prend ? en même temps que vous les voyez tous, femmes, hommes, enfants abandonner les chariots, les bicyclettes ou les poussettes qu’ils traînaient et se jeter dans le fossé et alors, sans que vous ayez seulement entendu venir les trois avions qui volent haut, tout à coup cette espèce de buisson de poussière dans le champ, à quelques mètres de vous, crépitant d’étincelles dans un bruit ou plutôt un fracas assourdissant, et le souffle de la bombe qui vous frappe sur le côté comme des coups de poing, et alors, puisque c’est ça que vous me demandez, ça y est : la peur

Auteur: Simon Claude

Info: Le jardin des plantes p 81

[ contraste ] [ machine ] [ nature ] [ guerre ] [ débâcle ] [ ww2 ]

 
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Ajouté à la BD par Plouin

intellos

[…] les Popesco sont la quintessence de tout ce que tu exècres, les Popesco se vautrent dans leur suffisance et leur béatitude, c’est une profanation, oui, une profanation de tout ce que tu as pu constater de l’engagement de ces psys que tu as vus à Vienne travailler auprès des enfants réfugiés, ou bien à Paris dans ces services hospitaliers où tu les as vus soigner, oui soigner, des schizophrènes ou des mélancoliques avec un dévouement et une abnégation qui forçaient ton respect, une profanation infecte, ignoble, infâme du dévouement de cet ami qui pratique à la campagne, reçoit des patients pour dix euros ou en échange d’un déjeuner, et qui, une fois, est allé faire une séance à domicile avec un agriculteur qui avait, posé sur la chaise à côté de lui, un fusil chargé, tu sais très bien que la psychanalyse est une grande aventure individuelle, morale et existentielle, tu sais très bien que c’est grâce à la psychanalyse que tu as pu aimer et travailler, mais tu sais très bien aussi que c’est à cause de gens comme les Popesco que la psychanalyse est aujourd’hui nulle, arrêtée, prostituée, disqualifiée, ridiculisée, déconsidérée, parodiée, ou que tu n’as pas voulu rentrer dans une société de psychanalyse, pas voulu te faire la petite esclave de petits-maîtres […].

Auteur: Chiche Sarah

Info: Dans "Les enténébrés" page 262

[ attitudes opposées ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

exotisme

Plus tard, j’ai dû admettre que notre passion des opprimés et des sans-grade nous avait fait adopter une vision déformée du monde, nous amenant à prendre systématiquement parti pour tout ce que la société génère d’exclus ou de marginaux, on parlerait aujourd’hui de personnes stigmatisées. Nous aimions les clandestins, les prisonniers, les toxicomanes, les putes et les boat people. Dans nos appartements pleins de livres et de disques, dans nos chambres d’étudiants aux armoires bien garnies, nous nous rêvions en exilés, les sans-papiers que nous glorifions portaient le béret du Che et affichaient la peau d’ébène de Sankara, si l’immigration constituait une chance, nous attendions d’elle qu’elle métisse enfin ces populations franchouillardes, qu’elle revitalise de son sang frais ce pays encroûté, et tant pis si l’immigration de tous ces hommes jeunes, de cette force vitale, affaiblissait leur pays d’origine et compromettait son développement. Nous étions aux côtés des Arabes victimes de ce racisme enchâssé dans l’identité française, nous étions ces femmes de ménage portugaises exploitées, ces ouvriers marocains des serres d’Andalousie ; à vrai dire, la misère française était la seule que nous n’étions pas prêts à dénoncer. Nous n’avions guère de compassion pour les clochards d’ici qui erraient dans nos villes, peu d’intérêt pour la situation des paysans qui tiraient le diable par la queue : le Congolais portait ce parfum vivifiant de l’Ailleurs dont étaient dépourvu le paysan de la Creuse ou l’épicier de l’Aude, ces gens qui sentaient toujours un peu l’ail et le vin de noix, qui persistaient à refuser l’avortement et votaient à droite, par égoïsme. Et puis la souffrance du réfugié nous touchait d’autant plus que nous nous en estimions responsables : en tant qu’Occidentaux, notre soif de profit et notre cynisme avaient poussé nos parents, et avant eux nos grands-parents, à piller méthodiquement les richesses du monde, de sorte que la dette que nous avions contractée envers eux était immense et ne prendrait à vrai dire jamais fin. Nous étions par principe du côté de l’autre, de celui pourtant que nous ne fréquentions pas. Je me souviens avoir ouvert un jour mon sac avec ostentation, avoir littéralement vidé les pièces de mon porte-monnaie dans le chapeau d’un joueur de flûte de pan, convaincu d’être dans la vérité, comme s’il me fallait sans cesse donner des gages ; au mendiant d’ici je ne lâchais rien, non par calcul, mais seulement parce que je ne le voyais pas.

Auteur: Sansonnens Julien

Info: "Septembre éternel", Éditions de l’Aire, 2021, p.113-114

[ lointain-prochain ] [ hypocrisie ] [ racisme ] [ exotisme vivifiant ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson