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définition

Yoga signifie saisir l’essence réelle, la structure interne d’une matière, dans sa réalité vivante, en tant que substance dynamique, et les lois régissant cette matière.

Auteur: Hauer Jakob Wilhelm

Info: Dans "oga, Especially the meaning of the chakras" in Mary Foote, éd., The Kundalini Yoga: Notes on the lecture given by the prof. Dr. J. W. Hauer with Psychological Commentary by Dr. C. G. Jung, Zurich, 1932, page 1

[ voir ] [ appartenir ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

pulsions

Il faut assez bien connaître la variabilité de l'acte instinctif et les lois régissant cette variabilité pour éviter d'imputer à l'expérience et à l'apprentissage des phénomènes qui, en réalité sont provoqués par des facteurs tout à fait différents.

Auteur: Lorenz Konrad

Info: Trois essais sur le comportement animal et humain

[ cerveau reptilien ] [ éducation ]

 

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solidarité

Il est la voix de San Perdido, le lien qui transmet les informations confidentielles dans l'organisation obscure régissant la ville basse. Elle existe depuis longtemps. Quand les laissés-pour-compte de la côte caribéenne ont compris qu'il leur fallait survivre face au pouvoir du gouverneur, ils ont créé la "Chaîne", un réseau de confiance leur permettant de se fournir de l'aide entre eux. C'est un vieux système de services hérité de la piraterie.

Auteur: Zukerman David

Info: San Perdido

[ réseau parallèle ] [ entraide ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rapports humains

Saashi: ce mot peut se traduire librement par "compréhension", "sensibilité", "considération". Au japon, il s'agit d'un concept important régissant les rapports entre individus. En termes de modestie et de sincérité, deux principes que les Japonais estiment particulièrement, parler de soi directement n'est pas bien vu. On attend des gens qu'ils devinent ce que les autres ont l'intention de dire. S'ils ne sont pas suffisamment perceptifs et osent poser des questions indiscrètes sur des points restés en suspens, ils sont considérés comme grossiers.

Auteur: Copleton Jackie

Info: La Voix des vagues, Les escales, 2017

[ délicatesse ] [ intraduisible ]

 

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dénouement

Si et lorsque toutes les lois régissant les phénomènes physiques seront finalement découvertes, et que toutes les constantes empiriques de ces lois finalement exprimées à travers les quatre constantes de base indépendantes, nous pourrons dire que la science physique est à son terme, qu'il ne reste plus d'excitation pour les explorations ultérieures, et que le physicien n'a plus que le travail ennuyeux des détails mineurs, l'éducation ou la vénération des merveilles de ce système complété. A ce stade, la science physique passera de l'époque de Colomb et de Magellan dans l'ère du National Geographic Magazine.

Auteur: Gamow George

Info: Any Physics Tomorrow? Physics Today, Volume 2, Number 1, January 1949 (p. 18)

[ fin de l’histoire ] [ ennui ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

science-fiction

Peut-être devrais-je vous rappeler, avant d'argumenter plus loin, que la matière se caractérise par un aspect ondulatoire, de même que n'importe quelle particule, et possède, par conséquent, une potentialité à se conduire de manière probabiliste. Au final, ce n'est que la petitesse de la valeur de la constante de Planck - régissant le passage du monde des quantas au monde courant - qui occulte à notre échelle ses propriétés ondulatoires. Il suffirait que cette unité augmente pour qu'il en aille tout autrement. Selon nos déductions, les objets macroscopiques prisonniers d'une zone d'influence de forte intensité troqueraient leurs longueurs d'onde, très petites, pour des longueurs d'onde très grandes, s'apparentant à celles des particules. Le processus de réduction, également baptisé "décohérence" - qui intervient lorsque les particules, entrées en résonance avec l'environnement, perdent leur nature indéterminée pour revêtir celle d'objets concrets - , s'en trouve ainsi résolument entravé. C'est comme si nous nous retrouvions dans un gigantesque système quantique, un espace de Hilbert grandeur nature, dans lequel les ondes de matière exploreraient l'infinité des probables.

Auteur: Suhner Laurence

Info: QuanTika, Tome 1 : Vestiges P 272

 

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cybernétique

Comment utiliser la puissance collective des mini-robots pour créer des motifs inspirés de la nature.
Les scientifiques ont démontré comment des essaims de robots minuscules pouvaient être programmés comme des cellules pour former des formes ensemble en s'appuyant sur les interactions avec leurs voisins.

Imaginez un avenir où des centaines ou des milliers de petits robots balayeront le terrain après une catastrophe naturelle. Imaginez-vous opéré(e) par des nano-robots qui pratiquent une chirurgie interne. Un jour une telle technologie pourrait être disponible grâce à la recherche mettant en œuvre les principes biologiques de l'auto-organisation en robotique à essaims.

Soutenus par le projet SWARM-ORGAN financé par l'UE les scientifiques ont montré comment des centaines de mini-robots pouvaient utiliser les mécanismes génétiques et cellulaires régissant la morphogénèse biologique précoce. Leurs conclusions ont été publiées récemment dans la revue "Science Robotics".

L'article explique le concept: "La morphogenèse permet à des millions de cellules de s'auto-organiser en structures complexes et prendre des formes fonctionnelles très variées pendant le développement embryonnaire. Ce processus émane des interactions locales de cellules sous le contrôle de circuits génétiques identiques dans chaque cellule, résistants au bruit intrinsèque, et capables de s'adapter à des environnements changeants." Comme indiqué dans le même article, ces attributs offrent "de véritables opportunités dans les applications robotiques en essaim allant de la construction à l'exploration".

Il conclut: "Les résultats montrent des essaims de 300 robots qui s'auto-construisent en des formes organiques et modulables, résistant aux dommages. C'est un pas vers l'émergence de la formation de formes fonctionnelles dans les essaims de robots suivant les principes de l'ingénierie morphogénétique auto-organisée."

La technologie humaine inspirée par la nature
Le Dr James Sharpe chef de l'unité Barcelonnaise du Laboratoire européen de biologie moléculaire a déclaré: "Nous montrons qu'il est possible d'appliquer les concepts naturels d'auto-organisation à la technologie humaine comme les robots."

Le communiqué de presse explique le processus: "S'inspirant de la biologie, les robots stockent des morphogènes: des molécules virtuelles qui transportent l'information structurante. Les couleurs indiquent la concentration en morphogène de chaque robot: le vert indique des valeurs morphogènes très élevées, le bleu et le violet indiquent des valeurs inférieures, et aucune couleur n'indique une absence quasi-totale du morphogène dans le robot."

Les robots transmettent ces informations à leurs voisins par messagerie infrarouge. "En cela les robots sont semblables à des cellules biologiques car eux aussi ne peuvent communiquer directement qu'avec d'autres cellules physiquement proches d'eux. ... L'essaim prend différentes formes en déplaçant les robots des zones à faible concentration en morphogène vers les zones à forte concentration en morphogène – appelées “taches de turing” ce qui conduit à la croissance de protubérances qui sortent de l'essaim." Une vidéo présente la création de différentes formes dans ces essaims. L'équipe de recherche a également montré les propriétés d'auto-guérison de ces robots qui leur permettent de s'adapter aux dommages.

Le projet SWARM-ORGAN (A theoretical framework for swarms of GRN-controlled agents which display adaptive tissue-like organisation) s'est terminé en 2016. Son objectif était "d'explorer de manière exhaustive une approche spécifique – à savoir l'utilisation des RRN (réseaux de régulation génétique) – comme méthode de contrôle potentiellement puissante pour ces systèmes" selon le site web du projet. Une équipe multidisciplinaire composée d'experts aux profils variés notamment en biologie des systèmes développementaux en informatique en robotique morphogénétique et en physique a participé au projet.

Auteur: Internet

Info: https://www.techno-science.net, 27/02/2019

[ différenciation cellulaire ]

 

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ADN

Le génome humain: un orchestre complexe
Une équipe de généticiens suisses de l'Université de Genève (UNIGE), de l'École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) et de l'Université de Lausanne (UNIL) a découvert que les variations génétiques sont en mesure d'affecter l'état du génome à de nombreux endroits, apparemment séparés, et de moduler par conséquent l'activité des gènes, à la manière d'un chef d'orchestre coordonnant les instrumentistes pour qu'ils jouent en harmonie. Ces résultats inattendus, publiés dans Cell, révèlent le caractère polyvalent de la régulation du génome et offrent de nouvelles perspectives sur la façon dont il est orchestré.
La chromatine est un ensemble de protéines et d'ADN qui emballe le génome dans une cellule. Elle arrange l'ADN de telle sorte qu'il puisse être "lu" par un groupe de protéines appelé facteurs de transcription, qui active ou réprime l'expression des gènes. La séquence d'ADN varie toutefois d'un individu à l'autre, entraînant ainsi une variation moléculaire entre les états de la chromatine des individus. Cela finit par causer des variations dans la manière dont les humains répondent à l'environnement. Comprendre les processus génétiques et moléculaires régissant la variabilité de la chromatine est l'un des défis les plus importants dans le domaine des sciences de la vie qui permettrait de découvrir comment les variations génétiques prédisposent les individus à certaines maladies comme le cancer, le diabète ou les maladies auto-immunes.
L'étude publiée dans Cell montre comment les variations génétiques ont affecté trois couches moléculaires dans les lignées cellulaires immunes chez 47 individus dont les génomes ont été entièrement séquencés: au niveau des interactions entre l'ADN et les facteurs de transcription, des états de la chromatine et de l'expression des gènes. "Nous avons observé que les variations génétiques à un endroit précis du génome impactent plusieurs éléments régulateurs, pourtant séparés, en même temps. Cette coordination surprenante peut être comparée à un chef d'orchestre (ici le variant génétique) qui coordonne tous les instrumentistes (ici les facteurs de transcription et les modifications de la chromatine) pour changer le volume (ici l'expression des gènes) de la musique," explique le professeur Bart Deplancke de l'EPFL. Contrairement au modèle traditionnel qui suppose que l'impact des éléments régulateurs sur l'expression des gènes se fait de façon quasiment indépendante, les chercheurs suisses ont identifié un comportement bien plus harmonieux et synergique.
Les généticiens suisses montrent que le génome n'est pas juste un ensemble linéaire d'éléments qui interagissent par paires ; il s'organise de manière complexe et en réseaux. Si un élément n'agit pas correctement, c'est l'ensemble du système qui sera perturbé. "Nous avons découvert les règles biologiques de base sur le fonctionnement du génome et la manière dont les séquences régulatrices agissent ensemble pour impacter l'expression d'un gène," résume le professeur Alexandre Reymond de l'UNIL.
Si la route vers de potentielles applications médicales est encore longue, les principes mécaniques que les chercheurs viennent de découvrir mettent en lumière les aspects fondamentaux de la biologie du génome. "Il est encore trop tôt pour déterminer si nous serons un jour en mesure de moduler l'expression des gènes de manière ciblée, mais cette étude révèle un niveau de complexité de la fonction du génome qui n'avait pas été anticipé", conclut le professeur Emmanouil Dermitzakis de l'UNIGE. "Appliquer notre découverte à la médecine signifierait identifier un seul chef d'orchestre et définir son rôle parmi tous les autres chefs d'orchestre pour chaque ensemble musical - plutôt que simplement lister tous les artistes jouant dans notre orchestre de génomes."

Auteur: Internet

Info: 21 aout 2015

[ pilotage ] [ guidage ] [ lamanage ] [ gouvernance ] [ méta-moteur ]

 

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spiritualisme

Dans La Crise du monde moderne, Guénon explique que l’intellectualité et la société occidentales sont corrompues par des déviances anormales, opposées à l’ordre traditionnel qui était celui du Moyen Âge occidental et de l’Orient dans son ensemble. D’une part, il explique que la crise intellectuelle de l’Occident moderne prend sa source dans "l’individualisme", qu’il définit comme "la négation de tout principe supérieur à l’individualité". Cette attitude mentale caractérise la pensée moderne comme une erreur ou un système de pensée faux. En effet, l’individualisme consiste, au point de vue du connaître, à refuser de reconnaître l’existence d’une "faculté de connaissance supérieure à la raison individuelle", en même temps que, du point de vue de l’être, elle est un "refus d’admettre une autorité supérieure à l’individu". Ce lien étroit entre la connaissance et l’autorité s’explique par le fait que Guénon entend la tradition dans son sens le plus purement étymologique, comme un dépôt qui, étant transmis (tradere en latin), n’est pas inventé, mais reçu, et qui, pour cette raison, ne provient originairement pas de l’être humain par innovation, mais du supra-humain par révélation. La tradition est donc sacrée par définition selon Guénon, qui la distingue bien pour cette raison de la simple coutume : nier le fondement sacré ou divin de la tradition, c’est nier ce qui en légitimait l’autorité.

Ainsi la première forme de cette négation, dans l’ordre du connaître, se caractérise par le "rationalisme", c’est-à-dire par la "négation de l’intuition intellectuelle" et conséquemment le fait de "mettre la raison au-dessus de tout". Les Anciens en effet, de Platon à saint Thomas d’Aquin en passant par Plotin et saint Augustin, enseignaient l’existence, au-dessus de la raison humaine individuelle, d’une faculté de connaissance synthétique appartenant à l’esprit par laquelle sont intuitivement saisis les principes universels de l’être et du connaître. Par opposition, les Modernes ont cessé de reconnaître l’existence et l’efficience de l’intellect, pour le confondre à partir de Descartes avec la raison, jusqu’ici considérée comme faculté humaine et individuelle de connaissance discursive appartenant à l’âme dans son enquête des lois générales de la nature. Le mouvement amorcé par Descartes devait se confirmer avec Kant qui, renversant la hiérarchie, plaça l’intellect au-dessous de la raison sous la forme de l’entendement et déclara "inconnaissables" les objets traditionnels de la métaphysique intellectualiste d’antan, au premier rang desquels Dieu.

Rationalisme et libre-examen

Cette négation de l’intuition intellectuelle explique ainsi le passage des sciences traditionnelles aux sciences modernes : "La conception traditionnelle, écrit Guénon, rattache toutes les sciences aux principes comme autant d’applications particulières, et c’est ce rattachement que n’admet pas la conception moderne. Pour Aristote, la physique n’était que “seconde” par rapport à la métaphysique, c’est-à-dire qu’elle en était dépendante, qu’elle n’était au fond qu’une application, au domaine de la nature, des principes supérieurs à la nature et qui se reflètent dans ses lois ; et l’on peut en dire autant de la ”cosmologie“ du moyen âge. La conception moderne, au contraire, prétend rendre les sciences indépendantes, en niant tout ce qui les dépasse, ou tout au moins en le déclarant “inconnaissable” et en refusant d’en tenir compte, ce qui revient encore à le nier pratiquement.

Ce qui s’est produit dans l’ordre des sciences devait donc se produire à l’égard de l’autorité religieuse, car la raison individuelle, ne reconnaissant plus de faculté supérieure la régissant, devait prétendre se substituer à l’expertise de l’Église en matière de foi, par la pratique protestante du "libre-examen". C’était donc, dans le domaine religieux, l’analogue de ce qu’allait être le “rationalisme” en philosophie ; c’était la porte ouverte à toutes les discussions, à toutes les divergences, à toutes les déviations ; et le résultat fut ce qu’il devait être : la dispersion en une multitude toujours croissante de sectes, dont chacune ne représente que l’opinion particulière de quelques individus. Comme il était, dans ces conditions, impossible de s’entendre sur la doctrine, celle-ci passa vite au second plan, et c’est le côté secondaire de la religion, nous voulons dire la morale, qui prit la première place : de là cette dégénérescence en “moralisme” qui est si sensible dans le Protestantisme actuel. 

Le matérialisme

La négation de l’intuition intellectuelle a selon Guénon des conséquences beaucoup plus tangibles et étendues que des ruptures dans le domaine théorique. Pratiquement, en effet, c’est la conception de la nature humaine et de sa place dans l’univers qui est engagée : si l’Homme n’est plus capable d’apercevoir intellectuellement et de communier spirituellement avec les réalités surnaturelles, il se met naturellement (et comment lui en vouloir ?) à borner sa vie et ses idéaux à tout ce qui ressortit au plan matériel de l’existence (...)

Auteur: Ducay Paul

Info: Sur philitt.fr, René Guénon et la réforme de l’Occident, 27 juin 2022 - extrait

[ anti-rationalisme ] [ traditionalisme ] [ post-cybernétisme ] [ christianisme diachronique ]

 

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évolution biologique

Une nouvelle étude de Yale sur la levure montre comment des facteurs non génétiques sont impliqués dans l'évolution en temps réel.

Dans l'étude, publiée dans la revue Cell Reports du 27 octobre, des chercheurs de l'Institut de biologie systémique de Yale ont montré comment les mécanismes épigénétiques - des modifications du phénotype d'un organisme non causées par des altérations de sa séquence d'ADN - contribuent à l'évolution du réseau de gènes chez la levure qui est responsable de la régulation de l'utilisation du sucre galactose. L'étude a montré qu'un changement épigénétique dans l'activité des gènes se transmettait à travers des centaines de générations de levure, et elle a des implications plus larges concernant le rôle de l'épigénétique dans l'évolution.

"La nature est futée", a déclaré Murat Acar, auteur principal de l'article et professeur associé de biologie moléculaire, cellulaire et du développement, ainsi que de physique. "Elle trouve toujours une solution chaque fois qu'elle est mise au défi par quelque chose. Vous voulez avoir une sorte de gagnant parmi votre population pour surmonter cet environnement difficile".

Jusqu'à récemment, l'explication de l'évolution reposait uniquement sur des mutations génétiques spontanées stimulant des adaptations avantageuses dans les organismes, selon David Moreno Fortuno, associé postdoctoral à l'Institut de biologie des systèmes et l'un des co-auteurs de l'article. Il a expliqué que cette théorie est connue sous le nom de néodarwinisme parce que la nature des gènes n'avait pas encore été découverte à l'époque de Darwin.

La théorie darwinienne de l'évolution contraste avec l'idée de Jean-Baptiste Lamarck, autrefois largement discréditée, selon laquelle l'évolution consiste à transmettre de petits changements qui sont acquis au cours de la vie d'un organisme, selon le PBS. Lamarck a publié sa théorie au début du 19ème siècle en France, et l'exactitude de cette théorie est toujours débattue aujourd'hui, surtout au vu de la résurgence, au cours des deux dernières décennies, de l'étude des influences épigénétiques - ou pas - sur l'évolution.

Les chercheurs ont utilisé un marquage fluorescent dans les cellules de levure pour suivre l'expression des gènes codant du galactose, des cellules plus brillantes correspondant à une plus grande expression de ces gènes. Ils ont observé les niveaux de fluorescence sur une période de sept jours et ont sélectionné à plusieurs reprises les cellules les plus faibles de la population. Les chercheurs nomment cette séparation des cellules plus faibles de la population générale de "pression sélective". Par rapport à la population de levure d'origine, ils ont constaté une diminution dans le temps de la quantité d'expression de ces marqueurs au sein de la population expérimentale.

 "Cette diminution s'est maintenue, même lorsque  la pression sélective fut supprimée pendant plus de 200 générations", a déclaré M. Fortuno.

Du fait que le génome de la levure soit si petit - seulement 12 millions de paires de bases contre 3 milliards pour l'homme - l'analyse de l'ensemble du génome de l'organisme pour les mutations génétiques est beaucoup plus facile à réaliser dans les cellules de levure.

Certaines des cellules de levure qui avaient modifié l'expression du gène codant pour le galactose ne présentèrent aucune mutation dans le réseau de gènes spécifié. Les chercheurs ont donc pu exclure les contributions génétiques à leurs observations.

"En fin de compte, nous avons vu que les théories darwiniennes de l'évolution génétique ne sont pas en mesure d'expliquer ces résultats par elles-mêmes", a déclaré M. Acar. "Il est nécessaire d'y inclure la théorie évolutionniste lamarckienne pour expliquer tout le spectre de nos résultats".

M. Fortuno a abordé les implications potentielles de l'étude, en prédisant que les cellules cancéreuses malignes sont similaires aux cellules de levure dans la mesure où les deux types de cellules sont en "évolution constante". Il a ajouté que la compréhension du rôle des mécanismes épigénétiques dans les génomes des cellules de levure pourrait ouvrir des pistes de recherche pour développer des traitements contre le cancer ou déterminer le stade du cancer dont souffre un patient.

Il note également que certains scientifiques pensent que la culture est un mécanisme épigénétique. Bien que la culture soit non génétique, il est possible qu'elle ait un impact mesurable sur nos marques épigénétiques si ces experts ont raison.

Le document indique également que les mécanismes génétiques et épigénétiques "n'ont pas à s'exclure mutuellement". 

"En réponse à une condition environnementale particulière, les deux types de mécanismes peuvent jouer un rôle et se compléter l'un l'autre", peut-on lire dans le document.

Le document explique également que les mécanismes épigénétiques peuvent provoquer des adaptations plus rapides à un environnement changeant, ils agissent généralement sur une échelle de temps plus courte que les mécanismes génétiques. À l'inverse, les mécanismes génétiques sont en jeu sur des périodes plus longues et entraînent des changements plus permanents dans un organisme.

M. Acar souligne que cette étude n'est qu'une première étape vers une meilleure compréhension du rôle des facteurs épigénétiques et qu'il attend avec impatience de voir des expériences similaires être réalisées sur d'autres organismes.

"Ce n'est qu'alors que nous verrons si ces résultats peuvent être généralisés, qu'ils soient darwiniens, lamarckiens ou hybrides - une théorie unifiée de l'évolution régissant l'évolution des organismes", a-t-il déclaré.

Les cellules de levure se reproduisent de manière asexuée toutes les 90 à 100 minutes.

Auteur: Jalbert Jonathan

Info: https://yaledailynews.com/ NOV 12, 2020

[ biophysique ]

 

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