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chef d'oeuvre

La fondation de tout génie artistique est le pouvoir de concevoir l'humanité de manière nouvelle, frappante, réjouissante, de mettre un monde heureux, de sa propre création. à la place du monde moyen des jours communs, et de générer autour de lui une atmosphère avec un nouveau pouvoir de réfraction, sélectionnant, transformant, recombinant les images qu'elle transmet, selon le choix de l'intellect imaginatif. Dans l'exercice de ce pouvoir, la peinture et la poésie ont un choix de sujets quasi illimité.

Auteur: Pater Walter

Info: The Renaissance, p.113, Simon et Schuster 2013

[ définition ]

 

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interdépendance

Après le temps des rois est venu celui des individus. Du point de vue des connecteurs, un président élu au suffrage universel ne diffère guère d'un roi, sinon qu'une assemblée législative pondère sa toute-puissance. Ce pouvoir à deux têtes peut être considéré comme une oligarchie, plusieurs personnes exerçant ensemble l'autorité royale, ou comme un jeu de pouvoirs et de contre-pouvoirs qui se neutralisent. Aucune de ces deux perspectives n'est réjouissante. La seconde, synonyme d'impuissance, est caractéristique de la plupart des démocraties.

Auteur: Crouzet Thierry

Info: Le peuple des connecteurs, p.48, Bourin éditeur, 2006

 

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réconfort

Pendant que je m'occupais de l'étable, la vache était dans le pré et paissait. C'était un bel animal aux os fins, aux formes arrondies et d'un gris-brun. En quelque sorte elle produisait une impression gaie et juvénile. La façon qu'elle avait de tourner la tête de tous côtés, en arrachant les feuilles des buissons, me faisait penser à une jeune femme coquette qui regarde par-dessus son épaule avec des yeux bruns et humides. Cette vache m'alla droit au cœur, son aspect était vraiment trop réjouissant.

Auteur: Haushofer Marlen

Info: Le Mur invisible

[ bovidé ] [ homme-animal ]

 

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déchéance

Avoir lu le matin même dans le "Journal officiel" sa nomination au poste de substitut du procureur de la République dans une de nos grandes cités provinciales, et se trouver le soir, décolleté, empanaché comme une autruche, perché sur l'estrade d'une baraque foraine et obligé de montrer son mollet à tous les militaires, en leur disant : Vous pouvez tâter, ça ne vous brûlera pas les doigts... quel rêve ! ou mieux, quel cauchemar ! Défendre sa cuisse contre l'impertinence des indiscrets, quêter des sous dans une tirelire et entendre les plaisanteries cochonnes des gens mal élevés, quelle aggravation d'une situation déjà difficile. Comment M. Alcide des Oursins en était-il arrivé là ?

Auteur: Silvestre Armand

Info: In "Histoires réjouissantes", à La Librairie Illustrée, p. 224

[ mystère ] [ vicissitudes ] [ cocasse ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

débauche

Encore une confession et qui n'est pas la moins difficile : nous étions trois ou quatre compagnons de jeunesse qui passions là de longues et fréquentes heures avec l'excuse de nos vingt ans et de cette griserie des sens qui fait oublier à cet âge, non pas seulement les soucis de la morale, mais même les légitimes susceptibilités du dégoût. J'oserai donc réclamer pour nous l'indulgence des Latins pour ce genre de faiblesse et je rappellerai aux sévères, après Plutarque, ce mot du vieux Caton à un adolescent qui, surpris au seuil d'un de ces temples de Vénus Meretrix, rougissait devant lui : "Apprends, mon fils, que la honte n'est pas d'y entrer, mais de n'en pas savoir sortir."

Auteur: Silvestre Armand

Info: In "Histoires réjouissantes", à La Librairie Illustrée, p. 90

[ citation ] [ bordel ] [ dissipation ] [ justification ] [ conseil ] [ classiques latins ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

dynastie

Suis-moi donc au vieux château de la Pétardière, longtemps habité par une race de preux dont le plus anciennement connu mourut de peur du bruit qu'il fit lui-même, en s'asseyant, à Roncevaux, sur le cor de Roland ; dont le plus célèbre perdit glorieusement à Pavie, en prenant le premier la poudre d'escampette, ce que François Ier y avait gardé (*) ; sans omettre le fameux Gontran Pétaud de la Pétardière, grand oyseleur de Louis XI, spécialement préposé à la cage du cardinal La Balue (**), et Bernard Leloup de la Pétardière, nourrice sèche des petits chiens de Charles IX, et Guy Lechat de la Pétardière, qui rapporta de Palestine une gale dont trois femmes, les siennes, moururent successivement en se gratant. Cette suite non interrompue de héros avait porté très haut, dans les fastes nobiliaires, le nom des Pétaud de la Pétardière.

Auteur: Silvestre Armand

Info: "Histoire incongrue", dans "Histoires réjouissantes", éd. "A la librairie illustrée", p.244 - (*) François Ier, après avoir perdu la bataille de Pavie, écrivit : "Tout est perdu, fors l'honneur" (**) Jean de La Balue (1421-1491) : accusé de trahison, et emprisonné pendant 11 ans

[ généalogie ] [ hauts faits ] [ dérision ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

grèves de la faim

C'est de nuit qu'il est passé du coma à la mort. II avait fait promettre à ses parents de ne rien entreprendre pour le sauver dès qu'il perdrait conscience. Eux ne le reconnaissaient plus. Leur fils de 27 ans avait la peau d'un centenaire, il pesait 35 kilos, les os et les dents lui sortaient du visage. A l'annonce de son décès, les catholiques de Belfast rejoignent Falls Road. Les femmes de Belfast passent un manteau sur leur chemise de nuit, elles chantent, pleurent, et prient tandis que d'autres fabriquent des cocktails Molotov. Les voitures blindées de la police ont bouclé le quartier.

Les archives gouvernementales britanniques ont révélé la teneur d'un coup de téléphone entre Margaret Thatcher et son secrétaire d'Etat en charge de l'Irlande du Nord, Humphrey Atkins, juste après la mort de Bobby Sands.

- II y en a deux ou trois autres qui vont suivre après lui, n'est-ce pas Humphrey? demande la Première Ministre.

-  Oui, un nouveau va bientôt y passer.

- Je pense qu'ils vont finir par s'inquiéter, si un pre mier meurt, un deuxième meurt, puis un troisième meurt et que rien ne se passe.

-  Oui, ce n'est pas très réjouissant pour eux.

Dix se sont laissés mourir.

Auteur: Perrignon Judith

Info: Le jour où le monde a tourné, p 145

[ historique ] [ Irlande du nord ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

destin

Oui, certes, la matière est grave, presque triste, digne d'analyse surtout. Le fait que je vais vous révéler a, en effet, pour point de départ, l'existence d'une fatalité s'ajoutant au lourd faisceau déjà des fatalités humaines et longtemps méconnues par les observateurs superficiels. L'alphabet - ça a l'air innocent un alphabet : eh bien ! c'est tout simplement un succédané, comme disent les apothicaires, de la boîte de Pandore - est une source insondable de maux mystérieux ; car dans ses vingt-quatre caractères, chacun de nous a une lettre qui lui porte malheur. Ne vous récriez pas ! Voilà vingt ans que je pioche ma découverte et je suis sûr de ce que j'avance aujourd'hui. J'avais été moi-même l'objet de ma première observation. Mes maîtresses ne me trompaient jamais (oh ! non, elles s'en gênaient, les pauvres !) qu'avec des gens dont le nom commençait par un B. Bientôt je ne leur en voulus plus, car je sentais qu'elles subissaient, comme moi, une loi supérieure à leur volonté. Mais je ne leur aurais pas passé, par exemple, un amant ayant un C ou un D pour initiale. Je me contentai de fuir comme la peste les bonshommes qui s'appelaient Benoît, Bertrand, Barnabé, etc... Et maintenant encore, quand passant devant un corbillard surmonté d'un écusson, je vois un B se prélassant parmi les draperies noires, j'ai un accès secret et coupable de joie mauvaise, quelque chose comme une voix qui me dit intérieurement : Enfin ! en voilà encore un de moins !

Auteur: Silvestre Armand

Info: in "Histoires réjouissantes", éd. A la Librairie illustrée, p. 143-144

[ signes prémonitoires ] [ humour ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

double

Une fois par an, au printemps, le capitaine Luiso Ferrauto change de peau ; il émerge de sa vieille peau tout brillant et rose comme un nouveau-né, mais quelques heures plus tard la nouvelle peau reprend son teint habituel, qui est mat, tandis que les cheveux, disparus avec le scalp du crâne, repoussent eux aussi rapidement, comme il convient à un officier de la Sécurité Publique. Sa femme, qui est attachée à lui d'un amour inaccoutumé par les temps qui courent, a l'habitude de conserver ces peaux usées de son mari et de les remplir de mousse synthétique de couleur chair, de façon à en faire une sorte de mannequin assez présentable, bien cousu et rembourré, vêtu de l'uniforme. Dans le garage, elle en a désormais rassemblé une quinzaine : autant d'officiers de police, si semblables à son mari qu'il est réjouissant de les voir tous ensemble, si dignes, si droits, si imperméables à la corruption. Madame a fait installer un appareil stéréo dans le garage et lorsque le capitaine est hors de la maison pour raison de service, elle descend faire écouter à ses ex-maris les meilleures pages de la lyrique mondiale. Ravis, extatiques, les quinze policiers écoutent, immobiles, la mort de Desdémone, le meurtre mérité de Scarpia, la dispute finale entre Carmen et Don José, autant de délits qui exigent l'arrestation immédiate du coupable, autant de faits de sang et de violence tels qu'ils en ont vu maintes fois dans leur carrière. Comme ces grands poupons faits de peau policière sont produits une fois par an et chacun à un âge plus avancé que le précédent, ils présentent une caractéristique insolite : des quinze, le plus jeune est aussi le plus vieux.

Auteur: Wilcock Juan Rodolfo

Info: In "Le livre des monstres", éd. Arbre Vengeur, p. 33-34 - il obtint la nationalité italienne à la fin de sa vie, mais naquit argentin

[ temps ] [ vestiges ] [ un-multiple ] [ opéra ] [ mue ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

légende

Il [Saint François d’Assise] parvint à un endroit, près de Bevagna, où se trouvait assemblée une très grande multitude d’oiseaux d’espèces diverses : colombes, corneilles et d’autres qu’on appelle ordinairement des moineaux. En les voyant, le très bienheureux serviteur de Dieu François, en homme d’une très grande ferveur qui portait un grand sentiment de piété et de douceur même aux créatures inférieures et privée de raison, courut vers eux avec allégresse, laissant ses compagnons sur le chemin. Une fois qu’il fut assez près, voyant que les oiseaux l’attendaient, il les salua à sa manière habituelle. Mais voyant non sans étonnement que les oiseaux ne prenaient pas la fuite comme ils le font d’ordinaire, il fut rempli d’une joie immense et les pria humblement, disant qu’ils devaient écouter la parole de Dieu. Parmi les nombreuses choses qu’il leur dit, il ajouta encore celles-ci : "Mes frères les oiseaux, vous devez beaucoup louer votre Créateur et l’aimer toujours, lui qui vous a donné des plumes pour vous revêtir, des ailes pour voler et tout ce dont vous avez besoin. Dieu vous a rendus nobles parmi ses créatures et il vous a accordé d’habiter dans la pureté de l’air ; car comme vous ne semez ni ne moissonnez, lui-même ne vous en protège et ne gouverne pas moins, sans que vous vous en souciiez le moins du monde." A ces paroles, les petits oiseaux – à ce qu’il disait, lui et les frères qui se trouvaient avec lui – exultèrent de façon étonnante, selon leur nature : ils commencèrent à allonger le cou, à étendre leurs ailes, à ouvrir le bec et à regarder vers lui. Mais lui, passant au milieu d’eux, allait et venait, touchant leurs têtes et leurs corps de sa tunique. Enfin, il les bénit et, après avoir fait un signe de croix, il leur donna congé de s’envoler dans un autre lieu. Quant au bienheureux père, il allait avec ses compagnons, se réjouissant sur le chemin, et rendant grâce à Dieu que toutes les créatures vénèrent par une confession suppliante.

Auteur: Celano Thomas de

Info: Vita prima, 58

[ christianisme ] [ animaux ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson