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alcool

- Le seul obstacle entre nous, disait-elle, c'est la boisson.
- Je boirai l'obstacle, répondais-je.

Auteur: Blondin Antoine

Info: Un singe en hiver

[ humour ] [ poivrot ]

 

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dialogue

Lui ne me disait mot, je ne répondais rien; c'est ainsi que finit ce superbe entretien.

Auteur: Scholl Aurélien

Info:

[ silence ]

 

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rencontre

J'étais tombé amoureux. Ce que je veux dire, c'est que j'avais commencé à reconnaître, à isoler les signes de quelqu'un au milieu des autres, en fait j'attendais ces signes que j'avais commencé à reconnaître, je les cherchais, je répondais à ces signes que j'attendais par d'autres signes que je faisais moi-même, ou plutôt c'était moi qui les suscitais, ces signes d'elle, auxquels je répondais par d'autres signes de mon cru...

Auteur: Calvino Italo

Info: Cosmicomics

[ communication ] [ sémiotique ]

 
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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

logique globale

Je ne suis pas d'accord pour tout montrer, de façon claire et continue au spectateur. Au début, je voyais le chef opérateur couper une séquence et dire : "L'acteur a tourné la tête. Je ne vois plus son visage." Je répondais alors : "Quelle importance ? Nous avons déjà présenté cet acteur. Aucun problème si pour une fois il tourne le dos à la caméra. Qu'est-ce que c'est que ce public qui veut, à tous les moments, voir de près le visage de l'acteur ?"

Auteur: Kiarostami Abbas

Info: "Le monde d'A.K.", compilation parue dans les "Cahiers du Cinéma", n°493, juillet/août 1995

[ technicien ] [ gros plan ] [ cinéma ] [ point de vue ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

imagination active

Au début, n’utilisez la rétine de l’œil qu’en surface, de manière à objectiver. Ensuite, au lieu de vous obstiner à vouloir faire sortir les images par force, contentez-vous de les considérer attentivement. Et puis, lorsque vous observez ces images, essayez de les retenir, de voir dans quoi elles vont vous entraîner – voyez comment elles évoluent. Pour finir, vous allez essayer de pénétrer vous-même dans l’image – de devenir l’un des acteurs de la scène. Lorsque j’ai moi-même commencé à faire ça, j’ai d’abord vu des paysages. Puis, j’ai appris à m’introduire dans le paysage, et les personnages se mettaient à me parler, alors je leur répondais.

Auteur: Morgan Christiana

Info: Notes d'une patiente de Jung à propos de la technique de l'imagination active

[ processus ] [ description ] [ fusionnement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

s'ennuyer

Quand j’étais enfant surtout, l’ennui assumait des formes tout à fait obscures pour moi et pour les autres, formes que j’étais incapable d’expliquer. En ces années-là, il m’arrivait de cesser brusquement de jouer et de rester des heures entières immobile, comme engourdi, accablé en réalité par le malaise que m’inspirait ce que j’ai appelé la flétrissure des objets, c’est-à-dire par l’obscure conscience qu’entre moi et les choses, il n’existait aucun rapport. Si, en de tels moments, ma mère entrait dans la chambre et me voyant muet, inerte et pâle de souffrance, me demandait ce que j’avais, je répondais invariablement: "je m’ennuie" expliquant ainsi, par un mot de sens clair et étroit, un état d’âme vaste et obscur.

Auteur: Moravia Alberto

Info: L'ennui

[ désintérêt ]

 

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égoïsme

Par bien des chemins et de bien des façons j'ai découvert ma sagesse : Ce n'est pas par une seule échelle que j'ai atteint la hauteur d'où j'ai pu plonger mon regard dans mes lointains. Et ce n'est que de mauvais gré que je demandais mon chemin. Cela me contrariait toujours ! Je préférais interroger et essayer les chemins moi-même. Une tentative et une interrogation, voilà ce que fut ma marche, et en vérité il faut aussi apprendre à répondre à une telle interrogation ! Cela est mon goût : ni bon, ni mauvais, mais mon goût, dont je n'ai plus honte et que je ne cache plus. "Or ceci est mon chemin, où est donc le vôtre ?" Voilà ce que je répondais à ceux qui me demandaient le chemin. Le chemin, en effet, il n'existe pas. Ainsi parlait Zarathoustra.

Auteur: Nietzsche Friedrich

Info:

[ indépendance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

complexe de supériorité

"N'est-ce pas que vous autres gens de l'Iran, vous êtes plus bêtes que nos chevaux ?

- Oui, maîtresse, répondais-je avec humilité, c'est bien vrai. Dieu l'a voulu ainsi !

- Les Turcomans, continuait-elle, vous pillent, vous volent, vous emportent vous-mêmes, et vous vendent à qui ils veulent, et vous ne savez pas trouver un moyen de les en empêcher.

- C'est vrai, maîtresse, répliquais-je encore ; mais c'est que les Turcomans sont des gens d'esprit, et nous nous sommes des ânes."

Alors elle recommençait à rire aux éclats et ne s'apercevait jamais que son lait et son beurre diminuaient à mon profit. J'ai toujours remarqué que les gens les plus forts sont toujours les moins intelligents. Ainsi voyez les Européens ! On les trompe tant que l'on veut, et, partout où ils vont, ils s'imaginent qu'ils sont supérieurs à nous, parce qu'ils sont les maîtres ; ils ne savent pas et ne sauront jamais apprécier cette vérité que l'esprit est bien au-dessus de la matière.

Auteur: Gobineau Joseph Arthur

Info: Nouvelles Asiatiques - Gobineau et l'Orient

[ stupidité ] [ cause-effet ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

poème

Ce jour-là, quand je t'ai vue,
j'étais comme quand on regarde le soleil;
j'avais un grand feu dans la tête,
je ne savais plus ce que je faisais,
j'allais tout de travers comme un qui à trop bu,
et mes mains tremblaient.

Je suis allé tout seul par le sentier des bois,
je croyais te voir marcher devant moi,
et je te parlais,
mais tu ne me répondais pas.

J'avais peur de te voir, j'avais peur de t’entendre,
j'avais peur du bruit de tes pieds dans l'herbe,
j'avais peur de ton rire dans les branches;
et je me disais:" Tu es fou,
ah! si on te voyait, comme on se moquerait de toi!"
Ca ne servait à rien du tout.

Et, quand je suis rentré, c'était minuit passé,
mais je n'ai pas pu m'endormir.
Et le lendemain, en soignant mes bêtes,
je répétais ton nom, je disais:" Marianne..."
Les bêtes tournaient la tête pour entendre;
je me fâchais, je leur criais:" Ça vous regarde ?
allons, tranquilles, eh! Comtesse, eh l la Rousse."
et je les prenais par les cornes.

Ça a duré ainsi trois jours
et puis je n'ai plus eu la force.
Il a fallu que je la revoie.
Elle est venue, elle a passé,
elle n'a pas pris garde à moi.

Auteur: Ramuz Charles-Ferdinand

Info: Le Petit Village

[ pensée-d'homme ] [ femmes-hommes ]

 

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femmes-entre-elles

Mon père gueule "je te cause ! t'as donc pas marre de tes romans !", elle se défend "laisse-moi finir mon histoire !". Vivement que je sache lire, puis vivement que je comprenne ces longues histoires sans images qui la passionnent. Un jour vient où les mots de ses livres à elle perdent leur lourdeur ânonnante. Et le miracle a lieu, je ne lis plus des mots, je suis en Amérique, j'ai dix-huit ans, des serviteurs noirs, et je m'appelle Scarlett, les phrases se mettent à courir vers une fin que je voudrais retarder. Ça s'appelle "Autant en emporte le vent". Elle s'exclamait devant les clientes, "pensez qu'elle a seulement neuf ans et demi" et à moi elle disait "c'est bien hein ?". Je répondais "oui" Rien d'autre. Elle n'a jamais su s'expliquer merveilleusement. Mais on se comprenait. A partir de ce moment il y a eu entre nous ces existences imaginaires que mon père ignore ou méprise suivant les jours "perdre son temps à des menteries, tout de même". Elle rétorquait qu'il était jaloux. Je lui prête ma Bibliothèque verte, Jane Eyre et Le Petit Chose, elle me file La Veillée des chaumières et je lui vole dans l'armoire ceux qu'elle m'interdit, Une vie ou Les dieux ont soif. On regardait ensemble la devanture du libraire de la place des Belges, parfois elle proposait "veux-tu que je t'en achète un ?". Pareil qu'à la pâtisserie, devant les meringues et les nougatines, le même appétit, la même impression aussi que c'était pas très raisonnable. "Dis, ça te ferait plaisir ?"

Auteur: Ernaux Annie

Info: La femme gelée, pp 24-25, Folio, 2018

[ lectrices ]

 

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Ajouté à la BD par miguel