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vieillesse

On me demandait l'autre jour : "Qu'est-ce que vous faites ? - Je m'amuse à vieillir, répondis-je. C'est une occupation de tous les instants."

Auteur: Léautaud Paul

Info: Journal littéraire, Mercure de France 1986 31 décembre 1907 I p.464

[ passe-temps ]

 

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visage

- Merci. je ne sais pas pourquoi tu as fait ça, mais c'est la chose la plus gentille qu'on ait jamais fait pour moi depuis que je suis née.
- De rien Angelina, répondis-je, mal à l'aise.
Ses yeux sont magnifiques, pensai-je, quand elle ne s'en sert pas comme des armes.

Auteur: Williams Charles

Info: La Fille des collines

[ regard ] [ métaphores-comparaisons-etc ]

 

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dernières paroles

Les femmes et les enfants... ensuite les incroyants.... Puis le transatlantique s'enfonça dans les eaux. Un passager écossais qui se trouvait parmi les naufragés a raconté ce qui suit : Je flottais sur une pièce de bois quand un violent remous amena Harper près de moi, lui-même accroché à un objet flottant. Il me cria: Est-ce que vous êtes croyant? Non, répondis-je. Il continua d'une voix forte: Croyez au Seigneur Jésus et vous serez sauvé!

Auteur: Harper John

Info: Lors du naufrage du Titanic

[ Titanic ]

 

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vacherie

Cet épouvantable imbécile, cette très subalterne canaille de Guillaume Apollinaire, dont on a vu le rôle suspect dans les récentes affaires des tableaux volés au Louvre, me montrait un jour avec cette niaises suffisance, cet émerveillement stupide, peints sur sa figure de domestique, ce qu'il appelait "sa galerie" et cela avec les boniments ultra modernistes appropriés à la circonstance. Inutile d'inventorier les épouvantables horreurs dont il désignait ainsi l'absurde accumulation par ses soins, et l'insignifiance absolue...
- Eh bien, me dit-il, en présence de mon mutisme visiblement méprisant, maintenant c'est ça l'art...
- Eh bien, répondis-je fort tranquillement, si c'est ça l'art, je n'aime pas l'art !... C'est bien simple !...

Auteur: Groux Henry de

Info: Journal

[ beaux-arts ]

 

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pipi

- Tu n'as pas de sang dans les urines?
- Non ! répondis-je, effrayé.
- Alors, pisse donc dans la dame-Jeanne. C'est bon pour les dents.
- L'urine?
- Les Anciens le savaient déjà : l'urine de grand garçon est ce qu'il y a de mieux pour blanchir les dents.
- Ne me dis pas qu'il faut la boire?
- Non, on se rince la bouche. Si tu étais plus lettré, tu saurais que Strabon relevait déjà cette coutume des peuples ibériques de se laver les dents à l'urine..., coutume que Rome a adoptée, et l'urine espagnole y est devenue à la mode. Oui, monsieur, les pissades de nos aïeux se sont exportées au cœur de l'empire dans de riches vases d'onyx.

Auteur: Alfonso Mateo-Sagasta

Info: Voleurs d'encre

[ dentifrice ]

 

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géométrie

- Et permettez-moi de vous demander de ce que vous entendez par ces mots de "droite" et de "gauche". Je suppose que c'est votre façon de dire Septentrional et Austral.

- Non, répondis-je. Outre le déplacement Nord-Sud, il y en a un autre que j'appelle droite-gauche.

Le Roi. - Montrez-moi, je vous prie, le déplacement de gauche à droite.

Moi. - Non, c'est impossible, à moins que vous ne quittiez votre ligne.

Le Roi. - Ma ligne ? Voulez-vous dire quitter le monde ? Quitter l'Espace ?

Moi. - Eh bien oui. Votre Monde. Votre Espace. Car votre Espace n'est pas le véritable Espace. Le véritable Espace est un Plan, alors que le vôtre n'est qu'une Ligne.

Auteur: Abbott Edwin A.

Info: Flatland

[ relativité ]

 

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poltergeist

Pendant que Freud continuait sur son idée, j'eus une sensation étrange. J'avais l'impression que mon diaphragme était chauffé à blanc, comme une voûte incandescente. Et juste à ce moment, il se produisit dans la bibliothèque, juste à notre droite, une détonation si bruyante que nous nous levâmes tous les deux, effrayés, craignant qu'elle ne s'écroulât sur nous. Je dis à Freud : "Voilà un exemple de ce qu'on appelle un phénomène catalytique. - Allons donc, s'écria-t-il, c'est une blague. - Ce n'en est pas une, répondis-je. Vous vous trompez, professeur. Et pour le prouver, je prédis qu'il va y avoir une autre détonation aussi violente dans un moment." Naturellement, j'avais à peine prononcé ces mots qu'on entendit de nouveau la même détonation. J'ignore toujours ce qui me donna cette certitude. Mais je savais, sans aucun doute possible, que le bruit allait se reproduire. Freud se contenta de me regarder bouche bée. Je ne sais pas ce qui se passait dans son esprit, ni ce que signifiait son regard.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Ma Vie, souvenirs, rêves et pensées

[ psychanalyse ] [ synchronicité ] [ coïncidence ]

 

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querelle religieuse

En m’informant après de la doctrine des nouveaux Thomistes : Elle est bizarre, me dit-il. Ils sont d’accord avec les Jésuites d’admettre une grâce suffisante donnée à tous les hommes ; mais ils veulent néanmoins que les hommes n’agissent jamais avec cette seule grâce, et qu’il faille, pour les faire agir, que Dieu leur donne une grâce efficace qui détermine réellement leur volonté à l’action, et laquelle Dieu ne donne pas à tous. De sorte que, suivant cette doctrine, lui dis-je, cette grâce est suffisante sans l’être. Justement, me dit-il : car, si elle suffit, il n’en faut pas davantage pour agir ; et si elle ne suffit pas, elle n’est pas suffisante.

Mais, lui dis-je, quelle différence y a-t-il donc entre eux et les Jansénistes ? Ils diffèrent, me dit-il, en ce qu’au moins les Dominicains ont cela de bon qu’ils ne laissent pas de dire que tous les hommes ont la grâce suffisante. J’entends bien, répondis-je, mais ils le disent sans le penser, puisqu’ils ajoutent qu’il faut nécessairement, pour agir, avoir une grâce efficace, qui n’est pas donnée à tous : ainsi s’ils sont conformes aux Jésuites par un terme qui n’a pas de sens, ils leur sont contraires, et conformes aux Jansénistes dans la substance de la chose. Cela est vrai, dit-il. Comment donc, lui dis-je, les Jésuites sont-ils unis avec eux, et que ne les combattent-ils aussi bien que les Jansénistes, puisqu’ils auront toujours en eux de puissants adversaires, lesquels, soutenant la nécessité de la grâce efficace qui détermine, les empêcheront d’établir celle qu’ils veulent être seule suffisante ?

Les Dominicains sont trop puissants, me dit-il, et la Société des Jésuites est trop politique pour les choquer ouvertement. Elle se contente d’avoir gagné sur eux qu’ils admettent au moins le nom de grâce suffisante, quoiqu’ils l’entendent en un autre sens.

Auteur: Pascal Blaise

Info: Les " Provinciales ", Deuxième lettre, éditions Gallimard, 1987, pages 51-52

[ jansénisme ] [ sophisme ] [ intérêts temporels ] [ calculateurs ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

conte

La ruse suivante de Dhu'l-Nûn l'Égyptien a été racontée par Yoûsouf, fils d'al-Housayn.
J'avais entendu affirmer, dit celui-ci, que Dhu'l-Nûn l'Égyptien connaissait le Nom de Dieu le plus grand.
Alors je m'en allai en Égypte et me mis à le servir durant une année. Au bout de cette période, je lui déclarai : – Ô cheikh, cela fait une année que je te sers gratuitement. j'ai donc un droit sur toi auquel il devient obligatoire de rendre justice. Je voudrais que tu m'apprennes le Nom de Dieu le plus grand.
– Je ferai cela pour te récompenser et te combler d'honneurs, répondit-il.
Puis il resta un certain nombre de jours sans rien me dire. Au bout de ce temps, il me présenta un plateau avec un couvercle dessus, tous deux enveloppés dans un grand mouchoir, et me demanda :
– Connais-tu Untel ?
– Oui, répondis-je.
– Porte-lui ceci.
Je pris le plateau et m'en allai vers le personnage en question. Après avoir marché un peu, je me dis en moi-même : "Dhu'l-Nûn l'Égyptien envoie à un ami un cadeau qu'il ne veut semblable à aucune chose au monde. Par Dieu, je vais voir ce que c'est."Je dénouai le mouchoir. Une petite souris souleva alors le couvercle. Je voulus l'attraper, mais ne pus l'empêcher de prendre la fuite. Alors je fus saisi d'une grande colère. Je me dis : "Ainsi, après une année de service, Dhu'l-Nûn se moque de moi de cette manière-là en me chargeant d'aller porter une souris !"
Je revins vers lui. L'irritation transparaissait sur mon visage. Lorsqu'il me vit approcher de lui, il dit :
– Ô le malheureux ! Celui à qui l'on ne peut confier une souris, peut-on lui confier le Nom de Dieu le plus grand ?
Il me laissa et s'en alla à ses occupations ordinaires.

Auteur: Khawam René R.

Info: Le Livre des ruses

[ trop curieux ] [ indiscret ]

 

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décalage

Le vieux refrain du père qui tente de partager avec ses mômes les films et les livres qui l’ont marqué quand il avait leur âge. Un truc qui ne marche qu’à moitié. Un soir, je leur ai proposé de voir Le Cercle des poètes disparus. Le film qui a bouleversé mes quinze ans. C’était en 1989. Le mur de Berlin tombait, les Simpson naissaient, Dali et Cassavetes s’éteignaient. Et moi, je devais encore attendre quelques longs mois avant de perdre ma virginité. Dieu que c’était long l’adolescence. Et qu’il fut bon de découvrir Le Cercle des poètes disparus. Je fantasmai longtemps sur ces gamins qui se retrouvaient le soir pour réciter de la poésie, qui tentaient de comprendre l’amour et se promettaient de vivre fort.

Mes enfants avaient les yeux rivés sur l’écran. Personne ne bougeait. Avec eux, j’avais quinze ans. "Cueille dès maintenant les fleurs de la vie.". Je retrouvai intact l’émotion que cette phrase m’avait procurée près de vingt-cinq ans plus tôt. Et quand les élèves se levèrent un à un sur leur banc, déclamant chacun le fameux "Ô Capitaine, mon capitaine", je versai une larme.

- Regarde, y a papa qui pleure, dit ma fille à ses deux frères, qui me regardèrent avec compassion.

- Mais papa, pourquoi tu regardes des films s’ils te font pleurer ? demanda le petit.

- Tu as aimé ce truc quand tu étais ado ? enchaîna l’ainé, incrédule.

- Oui, répondis-je avec aplomb.

- Franchement, je comprends pas qu’on puisse aimer un film sur des mecs qui vont à l’école, lisent des bouquins et montent sur des bancs. Y a pas de bagnole, y a pas de bagarre, y a pas de gros mots. Y a même pas Vin Diesel.

- Ni Dany Boon, conclut le cadet.

Accablé, je décidai de me taire. Après le générique de fin, on a regardé cette pétasse d’Hannah Montana avec ses chansons à la con. Il n’y avait pas de sexe, pas de violence, pas de poésie. Rien. Personne n’a pleuré. Tout le monde était content.

Auteur: Colin Jérôme

Info: Éviter les péages

[ générations ]

 

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