Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 25
Temps de recherche: 0.0496s

concept psychanalytique

Or le mot de castration, en psychanalyse, rend compte du processus qui s’accomplit chez un être humain lorsqu’un autre être humain lui signifie que l’accomplissement de son désir, sous la forme qu’il voudrait lui donner, est interdit par la Loi. [...]

C’est donc par interdit que le sujet désirant est initié à la puissance de son désir, qui est une valeur, en même temps qu’il s’initie ainsi à la Loi, laquelle lui donne d’autres voies à l’identification des autres humains, marqués, eux aussi, par la Loi.

Cela entraîne un processus que l’on peut dire de mutation pour le sujet, et de renforcement pour le désir. La Loi dont il s’agit n’est pas seulement une Loi répressive. Il s’agit d’une Loi qui, si même elle paraît momentanément répressive pour l’agir, est en fait une Loi promotionnante du sujet pour son agir dans la communauté des humains. Ce ne peut jamais être la Loi de tel adulte qui la profère à son profit contre l’enfant. C’est la Loi à laquelle est soumis cet adulte, autant que l’est l’enfant.

Auteur: Dolto Françoise

Info: "L'image inconsciente du corps", éditions du Seuil, 1983, pages 78-79

[ définition ] [ symboligène ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

expression individuelle

Il est évident qu’on peut pratiquer les activités non répressives dans le cadre de la société donnée, par exemple dans le domaine de l’habillement et du déshabillage, dans l’attirail débridé de la vie hot ou cool, du beatnick. Mais dans la société actuelle, ce genre de protestation devient facilement le véhicule de la stabilisation et même du conformisme, non seulement parce qu’il laisse intactes les racines du mal, mais aussi parce qu’il cautionne l’oppression générale en montrant qu’on peut exercer dans ses cadres les libertés personnelles. Il est bien que ces libertés privées puissent encore être pratiquées et qu’elles le soient, néanmoins la servitude générale leur donne un contenu répressif. Jadis la liberté à l’égard de la répression était le privilège exclusif d’une couche supérieure faible numériquement ; dans des conditions exceptionnelles, elle était également permise à la couche la plus défavorisée de la population et utilisée par cette couche pour abattre un ennemi désigné. Au contraire, la civilisation industrielle avancée démocratise la liberté utile, et cette compensation sert à renforcer le gouvernement qui la permet et les institutions qui la dispensent et l’organisent.

Auteur: Marcuse Herbert

Info: Dans "Eros et civilisation", trad. de l'anglais par Jean-Guy Nény et Boris Fraenkel, éditions de Minuit, Paris, 1963, pages 11-12

[ piège ] [ insignifiance ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

développement personnel

[...] on constate que les méthodes du management parviennent à se loger au cœur de l’être pour en faire un sujet gouvernable, prédictible, calculable, classifiable, réflexif et responsable. C’est pourquoi le "management de soi" peut aussi bien être défendu par des responsables des ressources humaines soucieux du bon fonctionnement des entreprises que par des "coachs de vie" soucieux d’optimiser les qualités de leurs clients en mal d’épanouissement. Avec ce dispositif, la société n’a plus besoin de s’appuyer sur toute une série d’institutions répressives (écoles, asiles, prisons, etc.) pour domestiquer les sujets et les intégrer au parc humain – comme le croyait encore Michel Foucault. Au contraire, il lui suffit de mettre en avant la liberté individuelle pour que chaque sujet se transforme en un "moi-projet", isolé et interchangeable avec tous les autres, qui réussit l’exploit de se gouverner et de se contrôler lui-même en fonction de paramètres intériorisés. "La liberté de pouvoir-faire, écrit Byung-Chul Han, engendre même davantage de contraintes que le devoir-faire disciplinaire avec ses commandements et ses interdictions". En définitive, cette forme raffinée d’exploitation de soi par soi, entre un "ego manageant" et un "ego managé", constitue un modèle parfait de servitude volontaire.

Auteur: Internet

Info: https://idiocratie2012.blogspot.com/2019/05/management-de-soi-la-servitude.html?

[ conformisation ] [ égoïsme participatif ] [ fabrication du consentement ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

totalitarisme

Je suis né en dictature.

J’ai vécu en dictature jusqu’à l’âge de vingt-six ans.

Je sais ce que c’est. Je sais comment ça s’installe. C’est très simple, quoique pensent les optimistes irrécupérables. Étonnamment simple. Et quand elle est là, on ne la chasse pas en écrivant des articles - aussi brillants, aussi virulents soient-ils. D’ailleurs, il y a un temps où les articles, on ne les écrit plus que pour soi-même.

Interdictions absurdes et obligations humiliantes sont faciles à imposer.

On vous laisse vivre ; on vous défend seulement d’exister. Tout est dans cette nuance tragique.

Vous n’êtes plus qu’un dossier dans lequel s’accumulent résolutions et notes informatives. La bureaucratie répressive étend son ombre sur vous, vous contrôle, mais vous ne pouvez rien contre elle.

Mais elle peut prendre d’autres formes, elle peut même, en décorant joliment sa vitrine, faire semblant de ne pas être ce qu’elle est. Cela ne change rien à sa substance misérable. Il y a tant de manières d’écraser les gens !

Les temps derniers, ce que j’ai vécu se retrouve de plus en plus dans ce que nous vivons. Autrement, mais pareil.

Auteur: Portocala Radu

Info: Publication facebook du 06.01.2022

[ témoignage ] [ répétition historique ] [ tyrannie sanitaire ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-hommes

A propos du clitoris.
Alors que la culture occidentale valorise à outrance les organes sexuels masculins, on préfère passer sous silence un élément essentiel de l'identité sexuelle féminine. La plupart des filles le découvrent par hasard dans leur enfance, en se lavant ou en faisant du sport, par exemple en grimpant à la corde ou en montant à cheval. Est-ce pour leur éviter cette révélation que jusqu'au XXème siècle il était interdit aux cavalières de monter autrement qu'en amazone, les jambes serrées sur le côté ? Est-ce pour cette raison supplémentaire que les conservateurs ont combattu la liberté féminine apportée au XIXème siècle par la bicyclette ?
Pour trop de femmes, cette découverte, faute d'informations, reste un secret, entaché de la culpabilité liée trop souvent au plaisir. Quelle révolution ce serait si les mères, au lieu d'être prisonnières du silence et d'une éducation répressive, transmettaient à leurs filles leur fierté de disposer d'un organe aussi riche, doté d'autant de terminaisons nerveuses !
Si chaque femme prenait conscience de sa chance d'être née fille, et donc dotée d'une telle source de plaisir ! D'où la plaisanterie féminine au sujet de la "petite différence" entre les hommes et les femmes. Réponse : le clitoris, qui manque aux hommes !

Auteur: Montreynaud Florence

Info: Appeler une chatte... Mots et plaisirs du sexe

[ organes ]

 

Commentaires: 0

portrait

Jesse Lemisch est bien sûr largement et justement connu pour son travail de pionnier avec son “History from the bottom up,” (l'histoire de la base au sommet), parue en fin des années 1960 et début des années 1970, et évidemment vue comme une nouvelle approche de l'histoire sociale. Lui et d'autres personnes qui ont contribué à créer cette nouvelle forme d'"histoire des peuples" (Herbert G. Gutman, Staughton Lynd, Alfred F. Young) faisaient partie d'une nouvelle gauche, répondant aux, et exprimant les demandes d'une nouvelle approche historique, alors exprimées par les Afro-Américains, les étudiants, les femmes et les travailleurs, réunis dans divers mouvements pour la paix, la justice et le pouvoir. Son "histoire par la base"  apparut donc comme un défi explicite aux traditions élitistes de l'écriture historique au sein des académies américaines, plus particulièrement l'approche "consensuelle" du passé américain qui s'était développée dans l'atmosphère répressive de la guerre froide. Lemisch a contribué à définir et à écrire cette nouvelle histoire, plus généreuse et plus inclusive, se battant (très durement) pour sa place au sein des disciplines de la profession de l'histoire et de la société en général, en opposition aux hypothèses et pratiques conservatrices alors dominantes. Il l'a fait à un coût personnel considérable, puisqu'il fut licencié par l'Université de Chicago en 1966.

Auteur: Rediker Marcus Buford

Info:

[ historien réaliste ] [ mémorialiste collectiviste ] [ hommage ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

psycho-sociologie

Par l’intermédiaire de la lutte contre le père et la mère, en tant que cibles personnelles d’amour et d’agression, la jeune génération entrait dans la vie sociale avec des impulsions, des idées, des besoins qui, dans une large mesure, lui appartenaient en propre. Par conséquent, la formation du surmoi, la modification répressive des instincts, la renonciation et la sublimation étaient des expériences très personnelles. Justement à cause de ça, leur adaptation laissait des cicatrices douloureuses, et la vie sous le principe de rendement conservait encore une sphère de non-conformisme privé.



Maintenant, sous le règne des monopoles culturels, économiques et politiques, la formation du surmoi adulte semble sauter l’étape de l’individualisation : l’unité génétique devient directement une unité sociale. L’organisation répressive des instincts semble être collective et le moi semble être prématurément socialisé par tout un système d’agents et d’agences extra-familiaux. Dès le niveau pré-scolaire, les "bandes", la radio et la télévision fixent le modèle du conformisme et de la rébellion ; les incartades commises par rapport à ce modèle sont punies non pas tant à l’intérieur de la famille qu’à l’extérieur et contre elle. Les experts des mass-media transmettent les valeurs exigées : ils offrent une parfaite éducation de l’efficacité, de la ténacité, de la personnalité, de la rêverie et du sentimentalisme. Contre une telle éducation, la famille n’est plus capable de lutter. Dans la lutte entre les générations, les rôles semblent être inversés : le fils a une connaissance meilleure ; il représente le principe de réalité la plus moderne, contre les formes paternelles désuètes. Le père, premier objet d’agression dans la situation œdipienne, apparaît maintenant comme un but d’agression plutôt inadéquat. Son autorité comme dispensateur de la richesse, de l’habileté et de l’expérience se trouve considérablement réduite. 

Auteur: Marcuse Herbert

Info: Dans "Eros et civilisation", trad. de l'anglais par Jean-Guy Nény et Boris Fraenkel, éditions de Minuit, Paris, 1963, pages 91-92

[ évolution ] [ économie psychologique ] [ identifications ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

rationalisation technicienne

A chacun, il devrait être possible d’aller jusqu’au terme de son "capital" biologique, de jouir "jusqu’au bout" de sa vie, sans violence ni mort précoce. Comme si chacun avait son petit schéma de vie imprimé, son "espérance normale" de vie, un "contrat de vie" au fond – d’où la revendication sociale de cette qualité de vie dont fait partie la mort naturelle. Nouveau contrat social : c’est toute la société, avec sa science, sa technique, qui devient solidairement responsable de la mort de chaque individu. Cette revendication peut d’ailleurs impliquer une mise en cause de l’ordre existant, du même type que les revendications salariales et quantitatives : c’est l’exigence d’une juste durée de vie, comme d’une juste rétribution de la force de travail. Pour l’essentiel, ce droit, comme tous les autres, cache une juridiction répressive. Chacun a droit, mais en même temps devoir de mort naturelle. Car celle-ci est la mort caractéristique du système de l’économie politique, son type de mort obligé :


  1. Comme système de maximisation des forces productives [...].

  2. Bien plus important : que chacun ait droit à sa vie (habeas corpus – habeas vitam) – c’est la juridiction sociale étendue à la mort. La mort est socialisée comme tout le reste : elle ne peut plus être que naturelle, car toute autre mort est un scandale social : on n’a pas fait ce qu’il fallait. Progrès social ? Non : progrès du social, qui s’annexe même la mort. [...] Le principe de la mort naturelle équivaut à une neutralisation de la vie tout court. De même pour la question de l’égalité devant la mort : il faut réduire la vie à la quantité (et donc la mort à rien) pour l’ajuster à la démocratie et à la loi des équivalences. 

Auteur: Baudrillard Jean

Info: Dans "L'échange symbolique et la mort", éditions Gallimard, 1976, pages 266-267

[ société de contrôle ] [ gestion ] [ survie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

révolution française

Les puissances de l’air paraissaient en complicité avec la canaille dont c’était le grand jubilé. Le solstice tempérait ses feux, pour que six cent mille goujats se soûlassent confortablement au milieu des rues transformées en cabarets ; la rose des vents bouclait son pistil, ne laissant flotter qu’un léger souffle pour l’ondulation des oriflammes et des étendards ; les nuages et le tonnerre étaient refoulés, pourchassés au-delà des monts lointains, chez les peuples sans liberté, pour que les bombes et les pétards de l’Anniversaire des Assassins pussent être ouïs exclusivement sur le territoire de la République.

Cette fête, vraiment nationale, comme l’imbécillité et l’avilissement de la France, n’a rien qui l’égale dans l’histoire de la sottise des hommes et ne sera certainement jamais surpassée par aucun délire.

Les boucans annuels et lamentables qui ont suivi ce premier anniversaire ne peuvent en donner l’idée. Il leur manque la bénédiction d’En Bas. Elles ne sont plus activées, actionnées par cette force étrangère à l’homme que Dieu, quelquefois, déchaîne, pour un peu de temps, sur une nation, et qui pourrait s’appeler l’Enthousiasme de l’Ignominie.

Qu’on se rappelle cette hystérie, cette frénésie sans camisole qui dura huit jours ; cette folie furieuse d’illuminations, de drapeaux, jusque dans les mansardes où s’accroupissait la famine ; ces pères et ces mères faisant agenouiller leurs enfants devant le buste plâtreux d’une salope en bonnet phrygien qu’on trouvait partout ; et l’odieuse tyrannie de cette racaille que ne menaçait aucune force répressive.

Dans les autres fêtes publiques, à la réception d’un empereur, par exemple, et lorsque les républicains les plus fiers s’écrasent aux roues du potentat, il est trop facile d’observer que chacun ment effrontément, et tant qu’il peut, aux autres et à lui-même.

Ici, on se trouva en présence de la plus effroyable candeur universelle. En glorifiant par des apothéoses jusqu’alors inouïes la plus malpropre des victoires, cette multitude fraîchement vaincue se persuada, en vérité, qu’elle accomplissait quelque chose de grand, et les rares protestations furent si aphones, si indistinctes, si submergées par le déluge, qu’il n’y eut, sans doute, que le grand Archange penché sur son glaive, Protecteur, quand même, de la parricide Enfant des Rois, qui les pût entendre !

Auteur: Bloy Léon

Info: Dans "La femme Pauvre", Mercure de France, 1972, pages 261-262

[ commémoration ] [ décadence ] [ critique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

individu-collectif

Et dès le début du siècle une nouvelle science, la psychanalyse, explorant le vaste monde de l'inconscient, confirme que la solitude accompagne le processus de civilisation, et qu'elle ne peut que s'accroître dans la société moderne. C'est dans Le malaise de la culture que Freud établit le plus clairement ce fait. Le sentiment de solitude est une forme d'isolement volontaire – tout en étant inconscient – qui est lui-même une stratégie de défense de l'individu face aux agressions de la société civilisée. Celle-ci est en effet de plus en plus contraignante et répressive : "Il est impossible de ne pas voir dans quelle mesure la culture est édifié sur du renoncement pulsionnel, à quel point elle présuppose précisément la non-satisfaction (répression, refoulement et quoi d'autre encore ?) de puissantes pulsions. Ce refusement par la culture exerce sa domination sur le grand domaine des relations des hommes."

Dans l'état de civilisation, de culture, le principe de réalité entre en conflit avec le principe de plaisir, en multipliant les interdits. Dans le monde primitif, la satisfaction de nos instincts n'avait pour limite que notre faiblesse face à la nature et nos capacités physiques. Avec la civilisation, l'organisation sociale met en place une morale répressive qui nous empêche de satisfaire nos instincts naturels égoïstes. C'est pourquoi, selon Freud, "nous serions beaucoup plus heureux si nous l'abandonnions et retournions à des conditions primitives". Mais cela n'est pas possible. Alors les hommes mettent en place inconsciemment des stratégies "d'évitement du déplaisir." Elles sont de deux types contraires : aller vers les autres ou éviter les autres.

[…]

Et puis, il y a une autre stratégie d'isolement : le narcissisme, qui consiste à investir sur le moi toute l'énergie libidinale : "Le stade narcissique consiste en ceci : l'individu en voie de développement,[...] afin de conquérir un objet d'amour, se prend d'abord lui-même, il prend son propre corps pour objet d'amour." C'est le narcissisme primaire. Dans le narcissisme secondaire, c'est le moi entier qui est l'objet de l'investissement de l'énergie. L'individu atteint alors la solitude, il jouit de lui-même. Il s'agit d'une conduite régressive, un retrait de la libido du sujet vers lui-même, souvent causé par une déception due à l'objet extérieur du désir : celui-ci est désinvesti de sa charge libidinale, qui reflue vers le moi. C'est une réaction du moi face à un objet décevant et non fiable. La stratégie de l'ermite rejoint alors celle de Narcisse dans une conduite de bernard-l’hermite qui rentre dans sa coquille. Il se réfugie dans un monde qui, selon Lacan, "ne contient pas d'autrui". Protection bien fragile toutefois : la solitude narcissique est un leurre de plus. Freud l'avait bien vu dans sa description des "types libidinaux", où il décrit le caractère narcissique comme plus indépendant mais plus vulnérable. 

"Le danger du repli narcissique et du désinvestissement de l'objet expose le moi à des angoisses très menaçantes, les angoisses narcissiques", écrit André Green.


Auteur: Minois Georges

Info: Histoire de la solitude et des solitaires. XXe siècle

[ analysés ] [ surmoi ] [ sublimation ] [ vingtième siècle ]

 
Commentaires: 3
Ajouté à la BD par miguel