Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 29
Temps de recherche: 0.039s

prémonition

En ce temps-là, je rêvai que j'entendais l'orgue dans l'église résonner tristement, comme aux enterrements. Et comme je cherchais la cause de cela, une tombe s'ouvrit rapidement et mon père apparut marchant dans son linceul. Il traversa l'église et revint bientôt avec un petit enfant dans les bras. [...] Dès le matin, je racontai ce rêve à ma mère bien-aimée. Peu après, mon petit frère Joseph tomba malade, il eut des attaques de nerfs et mourut en peu d'heures.

Auteur: Nietzsche Friedrich

Info: En août 1848, le père de Nietzsche faisait une chute, sa tête heurtant les marches de pierre d'un perron. Il meurt un an plus tard, l'esprit égaré. Quelque temps plus tard, en janvier 1850, le frère de Nietzsche meurt à son tour.

[ songe ]

 

Commentaires: 0

répartie

- Marie ?
- Je ne dors pas. Je rêve que je ne dors pas.
L'agent spécial Marie Parks a les yeux fermés. Elle est étendue sur un large divan et respire les odeurs de bois et de cigare qui imprègnent la pièce. Dehors, derrière la baie vitrée recouverte d'un film occultant, des enfants jouent au ballon sur la terrasse de la villa. Plus bas, Marie entend résonner des klaxons quelques sirènes dévalant les avenues. Les rumeurs plus lointaines de Rio de Janeiro, le grand bourdonnement des hommes. La lente respiration de la ville.

Auteur: Graham Patrick

Info: L'apocalypse selon Marie

[ sommeil ] [ onirisme ]

 

Commentaires: 0

musique

Elle avait appris dans sa jeunesse, à caresser les phrases, au long col sinueux et démesuré, de Chopin, si libres, si flexibles, si tactiles, qui commencent par chercher et essayer leur place en dehors et bien loin de la direction de leur départ, bien loin du point où on avait pu espérer qu'atteindrait leur attouchement, et qui ne se jouent dans cet écart de fantaisie que pour revenir plus délibérément - d'un retour plus prémédité, avec plus de précision, comme sur un cristal qui résonnerait jusqu'à faire crier - vous frapper au coeur.

Auteur: Proust Marcel

Info: Du côté de chez Swann

[ romantisme ] [ personnalisée ] [ chopinienne ]

 

Commentaires: 0

récit

Un roman c'est un ballet, la musique emporte tout et la musique c'est les mots ! On y croise des visages et des silhouettes. Des personnages dansent une chorégraphie qu'ils pensent être la leur, mais en vérité il n'y a que la musique, tout le reste est en fonction, rien n'existe en dehors d'elle. Ils obéissent, voilà tout ! Pour faire résonner la mélodie j'avais des tonnes de mots à faire valser, chuter dans les variations, escalader les clés, les triolets, en percutant les accords jusqu'à la dissonance. Comme le jazz. Tout pareil !

Auteur: Hector Mathis

Info: K.O.

[ définition ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

féminisme

Le message de la punition est très clair, qu'il s'agisse d'un acte sexuel imposé ou de coups ou de mots d'insulte ou de harcèlement dans la rue ou de harcèlement sexuel au travail : "Rentre à la maison. Ferme ta gueule. Fais ce que je te dis." Ce qui se résume d'habitude à : "Nettoie la maison et écarte les jambes." Beaucoup d'entre nous avons dit non. Nous le disons de différentes façons. Nous le disons à différents moments. Mais nous disons non, et nous l'avons dit suffisamment fort et de façon suffisamment collective pour que ce non ait commencé à résonner dans la sphère publique. Non, nous n'allons pas le faire. Non.

Auteur: Dworkin Andrea

Info: Pouvoir et violence sexiste, Editions Sisyphe

[ résistance ]

 

Commentaires: 0

art pictural

Écoutons Kandinsky : "L'artiste est la main qui, par l'usage convenable de telle ou telle touche, met l'âme humaine en vibration (...) Cézanne savait faire d'une tasse de thé une création douée d'une âme, ou plus exactement reconnaître dans cette tasse un être" (Du spirituel dans l'art et dans la peinture en particulier). Tous les êtres ne sont pas forcément artistes, mais toute âme a un chant. Elle est à même de répondre à d'autres chants qui lui parlent. À toutes les époques, dans toutes les cultures, chaque âme a une musique qu'elle aimerait entendre au moment de quitter le berceau terrestre. L'âme n'aura de cesse de résonner avec un chant plus vaste que soi.

Auteur: Cheng François

Info: De l'âme, p 114

[ beaux-arts ] [ réverbérations ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

rapports humains

La relativité du sens des mots est pour moi un carcan. Il m'arrive fréquemment de vouloir parler, mais je préfère me taire à l'idée que jamais mes paroles, loin de transmettre mon expérience ne feront naître chez mon interlocuteur une association d'idées qui résonnera avec son expérience personnelle, que jamais je ne parviendrai à lui communiquer aucune de mes pensées, aucuns de mes savoirs; au mieux je lui offrirai la confirmation de ce qu'il a vécu, lui, et qui m'est décidément étranger. En fin de compte, Nous ne nous seront rien dit, nous n'aurons rien découvert, nous ne nous connaîtrons pas mieux qu'auparavant. Voilà pourquoi le monologue est la forme la plus authentique de la confession.

Auteur: Hofman Branko

Info: La nuit jusqu'au matin

[ difficiles ] [ dialogue ] [ verbaux ] [ instables signifiants ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

crépuscule

La voûte du ciel se mirait dans ce jardin prodigieux, dont l'ardeur du soleil n'embrasait pas les profondeurs, car l'astre du jour, épuisé par sa course, allait au fond de l'abîme chercher le repos et, dans ses forges marines, aiguiser ses rayons émoussés. La lune envoyait sa clarté d'argent jusqu'aux confins de cette immense étendue, et se baignait avec volupté dans ses courants. Les Pléiades, avec une exquise et virginale pudeur, scintillaient jusque dans ses gouffres inexplorés, qu'elles traversaient comme des sondes lancées pour en mesurer la profondeur, pour en toucher le fond.
On entendait mille bruits résonner dans les grottes et les rochers qui entouraient cette surface immaculée - des gémissement de plaisir amoureux aussi bien que des fracas guerriers amplifiés par l'écho. Des sensations suaves, des parfums légers s'exhalaient de toutes parts et embaumaient les brises. Les embruns, le feu du soleil, colorant et durcissant les chairs, hâlaient les visages et leur donnaient un air viril.

Auteur: Papadiamándis Aléxandros

Info: L'ile d'Ouranitsa

[ océan ]

 

Commentaires: 0

tyrannie

On acclame depuis cinquante ans la chute des figures de l'autorité paternelle, mais ce n'est qu'une partie du processus, l'autre partie consiste en l'émergence d'une "loi" encore plus irrationnelle, plus cruelle, plus féroce: celle du Surmoi.

Le Surmoi ne proscrit pas en premier lieu, il inflige.

Il commande, recommande, ordonne la jouissance, il met la pression sur la "réussite sociale", la reconnaissance des seules "règles pour réussir", celles de la domination, l’exploitation des autres pour justifier ta propre assise narcissique, le Surmoi punit beaucoup plus sévèrement que "la voix de la conscience" (l'idéal du moi auquel il s'est substitué) provoquant chez le sujet des angoisses devenant insupportables, son auto-humiliation, un masochisme extrême qui peut conduire à la dépersonnalisation, la perte d'identité...

Le maître du capitalisme "digitalisé" n'apparaît plus depuis une position extérieure pour te dire: "je suis ton père", tu crois avoir digéré son autorité, mais sa voix caverneuse continue à résonner depuis ta propre intériorité: jouis!

Auteur: Dubuis Santini Christian

Info: Publication facebook du 18/10/20

[ intériorisation du pouvoir ] [ pression grégaire ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

vingtième siècle

On a tendance à oublier à quoi ressemblaient vraiment les années soixante-dix. On se souvient des cols pelle à tarte et du glam rock, on évoque, avec des larmes dans les voix, les Monty Python et les émissions pour enfants, mais on refoule toute la sinistre étrangeté de cette période, tous ces trucs bizarres qui se passaient tout le temps. On se rappelle le pouvoir qu'avaient les syndicats à l'époque, mais on oublie comment réagissaient les gens : tous ces tordus militaristes qui parlaient de mettre sur le pied des armées privées pour rétablir l'ordre et protéger la propriété quand la loi ne serait plus en mesure de le faire. On oublie l'arrivée des réfugiés indiens d'Ouganda à Heathrow en 1972, qui avait fait dire que Powell avait raison, à la fin des années soixante, de prophétiser un bain de sang ; on oublie à quel point sa rhétorique devait résonner pendant toute la décennie, jusqu'à cette remarque qu'un Eric Clapton ivre mort fit sur scène en 1976 au Birmingham Odeon. On oublie à l'époque, le National Front apparaissait comme une force avec laquelle il allait falloir compter.

Auteur: Coe Jonathan

Info: Bienvenue au club

 

Commentaires: 0