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froid

La vieille couverture ne pouvait plus me garantir du courant d'air et je me réveillais le matin parce que l'acerbe vent de frimas qui entrait chez moi m'avait enchifrené.

Auteur: Hamsun Knut

Info: La Faim, p 152

[ rhume ]

 

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songe

Je rêvais qu'on me fusillait, et j'en étais au moment où les fusils étaient en joue et j'avais l'émotion que j'aurais, si j'étais vraiment fusillé... avec toutefois la curiosité de connaître l'effet descriptif - pour moi seul, hélas! - que ce foudroiement allait produire dans mon individu...
Mais je me réveillais au moment où on allait commander le feu.

Auteur: Goncourt Edmond

Info: mémoires 13 août 1890

[ mourir ]

 

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fatigue

La baise acrobatique , c'est génial au milieu de la nuit , mais depuis Morris , dans le Minnesota , je me réveillais tous les matins avec un torticolis et les membres lourds . Mon ami Dr A blaguait volontiers sur la fréquence des crises cardiaques chez les hommes âgés ayant une liaison avec une femme plus jeune , mais ça ne le freinait pas pour autant . J'ai pensé que dans quelques jours , quand j'aurai déposé Marybelle à Bozeman , je louerais un chalet au bord d'une rivière pour consacrer une semaine au sommeil et à la pêche , et détail crucial , accorder relâche à ma bite endolorie .

Auteur: Harrison Jim

Info: Une odyssée américaine

[ sexe ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

flemmarder

Lors des vingt premières années de ma vie, je me berçais pour m'endormir. C'était un passe-temps assez inoffensif, mais j'ai finalement dû y renoncer. Pendant les vingt-deux années suivantes, je restais allongé et ai découvert qu'après quelques minutes, je pouvais m'endormir sans problème. Après sept bières, quelques scotchs et un peu de bonne marijuana, c'est amusant de constater que le sommeil vient tout seul. Souvent, je n'allais même pas jusqu'au lit. Je me mettais accroupi pour caresser le chat et me réveillais huit heures plus tard au sol, ayant perdu une bonne raison de me changer. On me dit maintenant que ce n'est pas ce qu'on appelle "s'endormir", mais plutôt "s'évanouir", expression qui  porte en elle comme un soupçon de réprobabtion.

Auteur: Sedaris David

Info: Me Talk Pretty One Day

[ paresser ] [ légumer ] [ flemme ] [ humour ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

zen

Je me réveillais après ces douze heures de nuit avec Joyce qui me tripotait la corde à nœuds sous les géraniums et je disais : "Où est Picasso ? [le chien]".
"Oh, au diable Picasso !" qu’elle disait.
Je sortais du lit, à poil, avec ce gros engin-là devant moi.
"Regarde, tu l’as encore laissé dans le jardin ! Je t’ai déjà dit de ne pas le laisser dehors dans la journée !"
Alors je sortais dans le jardin, à poil, trop fatigué pour m’habiller. C’était plutôt bien abrité des regards. Et ce pauvre Picasso était là, recouvert par 500 mouches, des mouches qui couraient en rond partout sur lui. Je sortais en courant toujours avec mon bidule (qui à ce moment-là piquait du nez) et j’engueulais les mouches. Il en avait dans les yeux, sous le poil, dans les oreilles, sur les parties, dans la bouche… partout. Et il restait assis là à me sourire. A me faire des risettes pendant que les mouches le dévoraient. Peut-être qu’il en savait plus long que nous tous.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Le Postier", pages 81-82

[ passivité ] [ innocence ] [ joie ] [ trivial ] [ homme-animal ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

baise

Je me glissais sur le lit avec mes yeux flasques, avec un understatement qui ne pouvait pas être dit plus clairement. J’enlevais la couverture, et elle était là, et déployait ses jambes, autour de mon corps, et je glissais le plus silencieusement possible en elle, de manière à sentir le fluide de ma queue érigée contre la chatte qui était là comme une fleur couverte de rosée, rouge et ouverte devant moi. Orgasmes glissants et jus et sueur, jusqu’à ce que tout sombre. Je me réveillais lentement au son de The Eternal Herbie Hancock, Jibali, Jibali, et la fumée de la Camel. Je me rappelle la Camel et la voix cassante d’Herbie, You will know when you get there, et une vodka glacée, et corps contre corps, et la bouche et les seins de Nana, et ma langue enroulée autour d’un clitoris qui était, je crois, plus vivant que toute autre chose. Un clitoris qui remuait et mouillait tout seul, sauvage, et ce jus… jus… jus sur mon cou. Et ma queue brillante, dévorée et dévorée. Je présume que nous faisions l’amour et fumions jusqu’à frôler l’anéantissement. En tout cas, la nuit était là. Une nuit de dimanche, mais le nom des jours était sans importance.

Auteur: Eriksen Jens-Martin

Info: Nani

[ fusion ]

 

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Ajouté à la BD par miguel