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rêve

Quand elle eut un peu dormi, elle eut une vision qui lui fit pousser une plainte et tressaillir de sorte que le comte le sentit. Il lui demanda pourquoi elle se plaignait et tressaillait. "Sire," dit-elle, "Je ne sais pas si ce n'est que j'ai rêvé qu'un arbre sortait de mon corps et croissait vers le ciel. L'ombre qu'il faisait tout autour de lui ombrageait toute la Normandie." - C'est bien, dit-il, s'il plaît à Dieu. Il la réconforta, la tira vers lui. Arlot mit au monde un fils qui fut appelé Guillaume.

Auteur: Wace ou Guace ou Wistace

Info: Le Roman de Rou

[ accoucher ]

 

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rêve

Le monde était immobile et sublime, s'ouvrait docilement aux regards, comme les pages d'un livre feuilleté par une main impatiente. Avec un très léger effort de volonté, Bach s'éleva au-dessus des rives et les observa d'en haut - de si haut que les horizons s'arrondirent, se courbant vers le bas, et que la Volga se transforma en un long serpent avançant sur la terre par petites ondulations. Il redescendit - et son regard s'approcha tout près de la surface neigeuse, examinant la construction de chacun des cristaux, remarquant leur variété et leur géométrie irréprochable. 

Auteur: Iakhina Gouzel

Info: Les enfants de la Volga

[ envol ] [ songe ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rêve

Tous les soirs, quand je me mets au lit, une moitié de moi s'efface pour faire place à une autre. Le moi du jour s'endort. Le moi de la nuit s'éveille. Ce n'est pas un rendez-vous : c'est une relève. Le veilleur diurne passe la main au veilleur nocturne sans qu'ils se soient dit un mot. L'un retourne, à travers la nuit, vers un jour oublié. L'autre se tourne vers un jour qui doit naître. Les deux sentinelles qui gardent un même destin et se relaient, ne veulent pas se connaître. Elles se tournent le dos.

Auteur: Bodart Roger

Info: Journal

[ onirisme ] [ dualité ]

 

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rêve

Il y avait le corps d'un homme. Mort ? Non. Inanimé. En réparation plutôt ; un robot rond chatoyant de petit taille s'affairait autour de lui. Étonnamment il pouvait voir nettement les organes internes de l'être humain, tous au repos, à l'exception du sexe, du coeur et du cerveau, reliés par un fin fil lumineux, chacun pulsant une lumière violette de même intensité même si la source d'origine avait une forme différente. C'était étrange. Avec parfois comme un frisson lumineux qui montait en descendait faisant scintiller le long filament.
Et puis il réalisa que c'était son propre corps...

Auteur: Mg

Info: 22 déc. 2014

[ onirisme ]

 

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rêve

Les proches ont commencé à arriver et à se rassembler autour du cercueil ou du gâteau ou peu importe ce que c'était ; des femmes avec leurs petits et des bougies blanches, des hommes avec des noeuds noirs accrochés au revers de leur veste. Ils lui ont coupé la tête, dit La Voix. Un homme est sorti de la resplendeur de la cuisine et s'est mis à gratter les ongles du petit avec un couteau ; j'imagine qu'il lui en a extrait dix petits violons microscopiques. En outre, je suppose que l'homme était un ange. Le téléphone m'a réveillé.

Auteur: Polleri Felipe

Info: Baudelaire, p.15/16

[ onirisme ]

 

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Enfin, ce soir-là, deux jours avant Rome, alors qu'ils s'endormaient même avant d'entendre son cri, elle avait hurlé : "Uti !" Tout le monde s'était réveillé en sursaut, les yeux écarquillés au milieu de la nuit. Avec la lueur de la lune, on aurait dit des étoiles basses. Burbuja dormait paisiblement, et eux cherchaient à se rendormir, en vain. Ils s'étaient relevés si brutalement que le sommeil avait été comme catapulté trop loin pour qu'ils puissent le retrouver. Et puis, elle avait crié : "Uti."
Au matin, Burbuja avait eu un sourire de chaton attendrissant, et les autres des yeux de hibou fumasse.

Auteur: Levraud Murielle

Info: Cavalcades romaines

[ tapage nocturne ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rêve

Mais les rudiments de l'évolution ne sont pas forcément des structures comme l'appendice ou l'os caudal ; ils peuvent aussi prendre la forme de "processus". Ainsi peu de temps après la naissance, tous les nouveaux nés serrent naturellement leur minuscule poing autour du doigt qui s'offre à eux. Cette réponse universelle de saisie a du sauver leurs ancêtres primaires d'une chute mortelle en leur permettant de se tenir à la fourrure de leur mère ou à la branche la plus proche. De même, le sentiment de chute qui réveille parfois brutalement une personne en train de s'endormir est peut être une réponse psychologique héritée de l'époque de la vie arboricole.

Auteur: Margulis Lynn

Info: L'univers bactériel, L'homme égocentrique, p. 229

[ évolution ] [ spéculation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rêve

Cléandre donc, s'approchant de sa femme, lui demanda comment elle se trouvait, et elle dit que sa fièvre avait augmenté depuis le souper faute de dormir, et qu'elle croyait que sa guérison consistait en son repos. Cléandre lui prit la main, et lui trouvant le pouls ému (comme il ne pouvait faillir de l'être, en l'appréhension où elle était) lui dit néanmoins que cela ne serait rien. Qu'il ne soit vrai, dit-il, je suis ému comme vous, mais mon émotion procède d'ailleurs : car je songeais tout maintenant que je vous avais perdue, et qu'il y avait un dragon ici qui vous enlevait; tellement que cela m'a éveillé tout tremblant : et puis me souvenant que vous vous trouviez mal hier au soir, interprétant moi-même mon propre songe, j'ai craint que votre mal ne fût le dragon que j'ai vu vous emporter, et c'est ce qui m'a fait venir à cette heure pour voir comment vous vous trouvez : mais dieu merci, vous n'êtes pas aussi mal que j'avais songé, ce dont je suis bien aise. Je m'en vais coucher une petite heure avec vous, et puis je vous laisserai reposer. Quand Lysandre ouï le songe de Cléandre, il crut infailliblement être découvert, jusqu'à ce qu'il entendit l'explication qu'il en fit.

Auteur: Audiguier de la Menor Vital

Info: Histoire tragi-comique de nôtre temps... alors que son amant Lysandre est caché dans la chambre, surpris par l'arrivée du mari, Cléandre

[ justification ]

 

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Cette nuit-là, Richie fit un cauchemar.
Complètement nu, il se faisait dérouiller par deux gigantesques Noirs portant des lunettes de soleil qui lui enfonçaient la tête dans le béton du terrain de jeu. Tambours vaudous. L'âcre odeur de pisse de l'ascenseur le faisait hoqueter. On l'avait mis à cuire dedans, dans une grande marmite noire au-dessus d'un feu roulant. Clinton Stitch, le chef des Extras, remuait le pipi avec une longue louche terminée par une tête de mort. On l'attacha ensuite sur un chevalet et les Wong lui assouplirent la couenne du tranchant de la main. Teddy les regardait faire en tunique brodée et calotte de soie noire ; il avait les yeux maquillés et une moustache mécheuse de soixante centimètres de long, les mains jointes, cachées dans les manches du vêtement. Soudain, elles apparurent, avec des ongles de cinq centimètres au vernis noir. Il les claqua deux fois l'une contre l'autre et deux gros chinetoques chauves amenèrent P., nue elle aussi, les mains liées derrière le dos. Ils la tirèrent par les cheveux, la forcèrent à s'agenouiller devant Teddy, qui ouvrit sa tunique. Son énorme dard se dressait, orné de chaque côté de tatouages de dragon crachant le feu. P. reçut l'ordre de le sucer, ce qu'elle fit avec avidité, ne s'arrêtant que brièvement pour respirer et gémir : "J'aime ça, j'aime ça."
Richie se réveilla avec la plus grosse trique de sa vie que quelques coups de poignet transformèrent en giclées couleur nacre.

Auteur: Price Richard

Info: Les seigneurs

[ érection ] [ masturbation ]

 

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Je suis de nouveau au bord de la mer. Tout est exactement comme je me le rappelle. L'océan et la plage, le soleil et la grande maison en rondins noircis au goudron avec sa longue véranda ; je me souviens de tout dans les moindres détails. L'escalier qui mène à la galerie, et sa rampe étroite. La troisième marche qui grince quand on descend vers la grève. La digue de pierres polies par les marées sur lesquelles je me suis blessé en tombant à la fin de l'été 1924. Les rochers sont comme dans mon souvenir. Le sable, le sable chauffé par le soleil et qui va de la digue jusqu'au rivage. Les oiseaux de mer aux pattes raides et aux becs allongés, qui picorent dans les congères d'algues échouées. Les vagues qui lèchent le rivage, s'étirent, essayant en vain d'atteindre les oiseaux, puis refluent, déçues, et meurent sous la lame suivante. Je n'ai rien oublié. Je suis revenu sur cette plage d'hier, et je cours, heureux bondissant au-dessus des goémons. Je me jette à l'eau, les embruns me giflent de leurs gouttelettes glacées. Je nage, je nage, le plus loin possible, au-delà de la troisième lagune où mon père m'interdit d'aller, et me laisse tomber dans l'océan froid et salé. Il m'embrasse, m'immerge dans son astringente verdure. Je nage, je plonge dans sa froidure, frotte mon ventre contre son fond sablonneux, traverse les rais de lumière oblique, brasse jusqu'à ce que mes poumons crient grâce et m'obligent à remonter. J'explose le miroir de la surface où se reflète le soleil. Le sel me brûle les yeux, je les ferme et jouis de la chaleur de l'air sur ma poitrine. Je suis là, les yeux fermés, et autour de moi je sens l'océan et le soleil et l'écume des brisants et les vagues qui me font osciller d'avant en arrière, d'arrière en avant.
Quand je m'éveille, l'océan n'est plus là. Le fracas que j'entends est celui des roues du train à bestiaux, le flux et le reflux du wagon qui grince et tangue. Chaque embranchement des rails se répercute à travers les lattes du plancher et martèle ma colonne vertébrale.

Auteur: Brask Morten

Info: Terezin plage

[ mémoire ]

 

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