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pleine présence

"Faites-vous quelques efforts pour vous discipliner dans la vérité ?", demanda le moine.
"Oui, j’en fais."
"Comment ?"
"Quand j’ai faim, je mange, quand je suis fatigué, je dors."
"C’est ce que chacun fait. Ne pourrait-on dire, en ce cas, que tous les humains s’exercent comme vous le faites ?"
"Non."
"Pourquoi ?"
"Parce que lorsqu’ils mangent, ils ne mangent pas, mais pensent à différentes autres choses et par cela se laissent troubler. Quand ils dorment, ils ne dorment pas, mais rêvent à mille et une choses. Voilà pourquoi ils ne font pas comme moi."

Auteur: Suzuki Daisetz Téitaro

Info: Introduction to Zen Buddhism, page 86

[ simplicité ] [ immédiateté ] [ zen ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

jouet

Kiffe kiffe demain Quand j'étais petite, je coupais les cheveux des Barbie, parce qu'elles étaient blondes, et je leur coupais aussi les seins, parce que j'en avais pas. En plus c'était même pas de vraies Barbie. C'était des poupées de pauvre que ma mère m'achetait à Giga Store. Des poupées toutes nazes. Tu jouais avec deux jours, elles devenaient mutilées de guerre. Même leur prénom, c'était de la merde : Françoise. C'est pas un prénom pour faire rêver les petites filles, ça ! Françoise, c'est la poupée des petites filles qui rêvent pas.

Auteur: Guène Faïza

Info: Kiffe kiffe demain

[ frustration ] [ fillette ]

 

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progrès technologique

[...] les technologies trament notre monde depuis si longtemps qu'il est erroné de séparer les humains de leur environnement socio-technique. Des premiers outils préhistoriques à l'invention de l'écriture, de la mécanisation de l'imprimerie à la numérisation de l'information, de la création des listes et des tableaux comptables au calcul scientifique, la longue histoire des technologies intellectuelles est au cœur de l'évolution de l'humanité. Il serait naïf de croire qu'elles n'ont pas transformé profondément ce que nous sommes, ce que nous savons, nos manières de penser et les représentations que nous avons de nous-mêmes.

Auteur: Cardon Dominique

Info: A quoi rêvent les algorithmes : Nos vies à l'heure des big data

[ dépendance ] [ behaviorisme ] [ miroir ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

tribal

Oui nous avons le droit d’imposer qui nous voulons [qu’elle épouse] à Kany parce que Kany a quelque chose de nous : elle porte notre nom, le nom de notre famille. Qu’elle se conduise mal et la honte rejaillit sur notre famille. Il ne s’agit donc pas d’une personne, mais de tout le monde. Tu me parles de ton camarade ? Voyons, qui est-ce qui l’a choisi ? Kany, me diras-tu ; mais, dis-moi, crois-tu que Kany, à elle seule, puisse mieux juger que nous tous réunis ? Le mariage n’est pas une plaisanterie, il ne peux être réglé par ceux qui ne rêvent que de cinéma, de cigarettes et de bals.

Auteur: Badian Seydou Kouyaté

Info: Sous l'orage ; suivi de La mort p. 54-55, Chapitre 5

[ noces ] [ Afrique ] [ union forcée ]

 

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rapports humains

La grande idée de Vincente Minnelli sur le rêve, c'est que le rêve concerne avant tout ceux qui ne rêvent pas. Le rêve de ceux qui rêvent concerne ceux qui ne rêvent pas. Parce que dès qu'il y a rêve de l'autre, il y a danger. A savoir que le rêve des gens est toujours un rêve dévorant qui risque de nous engloutir. Que les autres rêvent, c'est très dangereux. Le rêve est une terrible volonté de puissance. Chacun de nous est plus ou moins victime du rêve des autres. Même quand c'est la plus gracieuse jeune fille, c'est une terrible dévorante, par ses rêves. Méfiez-vous du rêve de l'autre, parce que si vous êtes pris dans le rêve de l'autre, vous êtes foutu.

Auteur: Deleuze Gilles

Info: Qu'est-ce qu'un acte de création, 1987

[ ambitions ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

mondialisation

La publicité voudrait faire croire qu'elle est nécessaire à la satisfaction des besoins humains alors qu'elle est l'esclave des plus grandes sociétés transnationales. Le terme même de globalisation a été inventé par Theodore Levitt, l'un des grands gourous américains du marketing. Sa thèse est simple : "Les différences de cultures, de goûts nationaux, d'environnement institutionnel des affaires sont des vestiges du passé."
On a vite compris : plus une tête ne doit dépasser. La globalisation c'est la pensée unique mise au carré. Les partisans de la globalisation rêvent de réaliser tout ce qu'on accusait les communistes de vouloir faire. La globalisation, c'est un véritable communisme à la Ubu. Ils ne rêvent que de publicités "globales" pour des produits "globaux" type McDo, Nike ou Disney imposés à des consommateurs tout aussi "globaux".

Auteur: Ariès Paul

Info: Démarque-toi !, Petit manuel anti-pub, p. 23-24

[ normalisation ] [ absurde ] [ propagande ]

 

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femmes-hommes

''Il ne me parle plus d'amour'' : mot de femmes, désespoir de femmes. La survalorisation féminine de l'amour a pour corrélat la ''longue plainte des femmes en mal d'amour'', les défilés de récriminations à l'endroit des hommes accusés d'être égoïstes, de manquer de romantisme, de ne pas extérioriser leurs sentiments, de négliger la vie affective au profit du travail professionnel. (…) Parce que les hommes ne sont pas socialisés au romanesque, ils s'accommodent plus facilement des relations plus ''routinières'', d'une moindre théâtralisation des sentiments. Les femmes vivent plus difficilement le manque de mots d'amour, le déficit de sentimentalité ; elles rêvent plus que les hommes de connaître le grand amour et reprochent aux hommes, fréquemment, de se protéger, de fuir, de ne pas se donner pleinement. La culture égalitaire n'a pas réussi à rendre similaires les exigences amoureuses des deux sexes.

Auteur: Lipovetsky Gilles

Info: La troisième femme : Permanence et révolution du féminin

[ décalés ]

 

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exister

Je voulais être danseuse. Je crois que ce qui m'importait le plus, à l'époque, c'était qu'on me regarde. Je passais des heures devant la glace, touchant mes hanches, attrapant mes seins. Je maîtrisais à merveille toutes les moues sexy des actrices qui paradaient sur les cartes postales en noir et blanc épinglées sur mon mur. J'étais Bardot, j'étais Monroe. Je me trouvais aussi belle qu'elles, et mon avenir était tout tracé. Danseuse, puis actrice. Je danserais, puis je serais repérée, puis je serais adulée et malheureuse et je mourrais. (...)
Montrer mon corps, que je trouvais sublime, est devenu, à cette époque, un besoin, une urgence. Oui, j'étais celle qui finit nue sur la table quand la musique est trop belle. J'étais une Marilyn de province, prête à tout montrer à chaque instant pour être "repérée", pour qu'on me regarde.

Auteur: Julie Bonnie

Info: Chambre 2, p. 29-30, aux jeunes filles/femmes qui rêvent de gloire et se brûlent les ailes

[ adolescence ] [ espérance ]

 

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amoureuse

Beaucoup de gens noircissent des pages et des pages pour raconter la magie de leur premier baiser, avec tous les détails possibles sur l'ambiance - couchers de soleil, plages paradisiaques, flocons de neige, etc. —, mais personne n'explique jamais que le moment unique, incroyable et indescriptible a lieu plus tard, quand on rentre chez soi. Le trajet. Les pieds qui ne touchent pas terre, le cœur qui s'emballe.

Parce que, quand cela arrive à ceux qui en rêvent depuis une éternité, qui pleurent devant les comédies romantiques, qui attendent leur première histoire depuis longtemps, tout est beau et émouvant. Mais quand cela arrive à une fille de dix-sept ans, née en 1999, qui écoute les Pink Floyd et la musique grunge des années quatre-vingt-dix, qui n'a jamais mis de jupe, qui ne se maquille pas et qui préfère mille fois Fight Club à Twilight, eh bien, "émouvant" n'est pas le mot juste.

Ça la retourne comme une chaussette. Ça lui arrache les tripes. Ça détruit ses certitudes.

Auteur: Galiano Enrico

Info: Et pourtant, le bonheur est là

[ éprise ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

gaspillage

Nous possédons, avec la volonté, une force de pétrissage, de réfection, de refonte organique dont nous ne soupçonnons pas encore l'importance. J'appelle application de la volonté non le fait de répéter : - Je veux... en serrant les dents et les poings, mais l'exercice quotidien appuyé, précis, portant au même endroit, de la faculté qui meut toute notre machine. L'assiduité et l'attention sont deux rebouteuses de premier ordre. Chacun de nous, s'il se guette avec clairvoyance et s'il a le courage de se prendre en main, a en soi le docteur idéal, le docteur passionné pour son client, le docteur toujours prêt, dont rêvent les pauvres neurasthéniques et les vieilles dames couvertes de petites lésions. L'homme ignore les trois quarts de ses ressources et il meurt sans les avoir employées, comme il meurt sans avoir joué de la centième partie des combinaisons intellectuelles que lui permettrait la souplesse infinie de son cerveau. Nous sommes comparables à des laboureurs qui vivraient sur un hectare de culture, abandonnant cinq cents hectares à la friche.

Auteur: Daudet Léon

Info: Souvenirs

[ détermination ]

 

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