Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 699
Temps de recherche: 0.057s

brouhaha

Quand j'ouvre le journal, je constate que tout s'effondre, l'industrie, les valeurs, l'oxygène, le nombre de mots que nous utilisons, l'orthographe, la confiance, surtout celle des hommes, le moral des ménages ….

Quand je mets la radio, tout le monde hurle en même temps. Ils hurlent tous la même chose, ils veulent tous avoir raison.

Quand j'allume la télé c'est encore plus terrifiant. Des torrents de boue envahissent les villes, midi et soir, et les terroristes sont partout.

Quand je vais chez Isabelle, le mercredi et le dimanche, je découvre une planète dont personne ne parle. Elle n'est pas médiatique, pas scandaleuse, elle ne fait pas peur. Elle est discrète et profonde. La plupart des gens veulent avoir peur. Autour de la petite ferme d'Isabelle, ils ne verraient que silence et ennui. Au bout d'une heure, ils seraient en manque de catastrophes et s'enfuiraient chez eux, retrouver un monde en flammes.

Auteur: Frégni René

Info: Je me souviens de tous vos rêves, p 71

[ dépendance ] [ addiction ] [ loupe médiatique ] [ ville ] [ campagne ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

prostitution

Moi, j'allais me coucher dans une minuscule alcôve à l'arrière du tripot et je faisais des rêves fantastiques. Des putes splendides s'agenouillaient devant moi en me suppliant avec des sanglots dans la voix de prendre leur argent.
Depuis plusieurs semaines, je baisais une fille très sexy dont le père, un musicien connu, avait un orchestre. Elle avait quinze ans. Elle s'appelait June et m'aimait à la folie. Elle avait l'habitude d'attendre dans la rue que Jimmy soit parti, puis elle venait me rejoindre dans mon lit de camp militaire et restait avec moi jusqu'à sept heures du soir. Elle savait que je devais faire le ménage pour que le tripot puisse ouvrir vers neuf heures.
Un jour, vers midi, je lui posai une question :
- Est que tu m'aimes suffisamment pour faire n'importe quoi pour moi?
- Oui, répondit-elle.
- Même te taper un micheton?
- N'importe quoi, je te dis.

Auteur: Iceberg Slim

Info: Pimp : Mémoires d'un maquereau, p 53

[ proxénète ]

 

Commentaires: 0

superficialité

La nécessité d’un échange vital entre le sujet et l’objet domine notre idée du réalisme… Ce paysan est réaliste parce que sa connaissance, son amour et son travail de la terre procèdent d’un contact intime entre la terre et lui ; cet homme politique est réaliste parce que les lois qui régissent le fait social se reflètent fidèlement dans son esprit ; et les saints sont les plus grands réalistes parce qu’ils sont unis à la réalité suprême. Inversement, nos pensées, nos affections et nos actes sont entachés d’irréalisme lorsqu’ils ne sont pas nourris par un contact suffisant avec leur objet. Ce citadin qui s’enivre d’un "retour à la terre" comme d’une idylle ou d’une féerie, ce politicien qui croit qu’un changement d’institutions suffira à ramener sur terre l’âge d’or, ce faux mystique au rayonnement malsain sont irréalistes parce qu’ils n’ont pas de liens vitaux avec la nature, avec l’homme, ou avec Dieu, et qu’ils substituent leurs rêves à la vérité objective. 

Auteur: Thibon Gustave

Info: L’irréalisme moderne, in Les hommes de l’éternel : Conférences au grand public (1940−1985), éditions Mame, Coll. Raisons d’Être, 2012

[ théorie-pratique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

mourir

Un dernier mot enfin, avant de déposer la plume, pour protester contre cette éternelle comparaison du sommeil et de la mort dont les auteurs anciens et modernes ont fait un si étrange abus. Que ce soit au point de vue matériel ou bien au point de vue matérialiste qu'on l'envisage; que ce soit l'apparence d'un cadavre que l'on veuille chercher dans l'aspect d'un homme endormi, ou bien un exemple de l'anéantissement possible du Moi qu'on imagine trouver dans une absence momentanée de la pensée, une telle comparaison est également fausse à tous égards. N'est-ce point d'ailleurs une idée bizarre que celle de prétendre comparer une situation qu'on ne connaît guère, avec un autre état qu'on ne connaît pas? Je préfère de beaucoup le vieil axiome qui nous dit: La vie est un rêve. A ceux pour qui c'est un rêve pénible, elle laisse du moins l'heureuse pensée de se réveiller dans la mort.

Auteur: Hervey de Saint-Denys Léon d'

Info: Les rêves et les moyens de les diriger

[ libération ]

 

Commentaires: 0

femmes-par-homme

Il y en aurait des choses à voir dans ce pays. Cinq jours d'escale dont trois de service laissent peu de place à la curiosité. Alors l'homme de la mer va s'enfouir dans la chair des femmes, pas celle des rêves qui ressemble à l'inconnue sublime ou à la sœur du copain, la fiancée immaculée un peu timide qu'il avait aperçue à Brest ou Toulon un dimanche de visite, celle qui avait osé le regarder en rougissant avec un sourire de frayeur émouvant et chez qui on devinait déjà que l'interdit était une perdition voluptueuse, non, mais celle qui se fane chaque nuit à calmer les hommes des bateaux qui passent. Celle qui a déjà des rides au coin de la bouche et du bleu nuit autour des yeux, des cernes définitifs comme des papillons morts. Quand la vulgarité n'a pas balayé les illusions, la gentillesse lui donne un sourire triste de madone épuisée.

Auteur: Giraudeau Bernard

Info: Les hommes à terre

[ prostituées ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

finances

Mai 1981 fut un mois de grande activité, car c'était la préparation de l'arrivée au pouvoir de François. J'essayais d'apporter tout ce qu'il y a de meilleur en moi, pour que ces rêves d'avoir une société socialiste, quoique à l'européenne, deviennent réalité. Mais bien vite j'ai commencé à voir que cette France juste et équitable ne pouvait pas s'établir. Alors je lui demandais à François : Pourquoi maintenant que tu en as le pouvoir ne fais-tu pas ce que tu avais offert ? Il me répondait qu'il n'avait pas le pouvoir d'affronter la Banque mondiale, le capitalisme, le néolibéralisme. Qu'il avait gagné un gouvernement mais non pas le pouvoir.
J'appris ainsi que d'être le gouvernement, être président, ne sert pas à grand-chose dans ces sociétés sujettes, soumises au capitalisme. J'ai vécu l'expérience directement durant 14 ans. Même s'il essayait d'éviter le côté le plus négatif du capitalisme, les rêves ont commencé à se briser très rapidement.

Auteur: Mitterrand Danielle

Info: interviewée par Hernando Calvo Ospina le 28 oct. 2005

[ puissance ] [ impuissance ] [ France ] [ Gaule ] [ USA ]

 

Commentaires: 0

bavard

Requiem était le contraire de Lucien qui énervait tout le Tram par sa langue de bois, hypocrite à griffonner sur des bouts de papier au lieu de nous dire la vérité en face et paresseux à l'égard des filles. Il nous fatiguait, Lucien. Il exagérait ! A quoi bon faire son intellectuel partout s'il l'équation doit rester la même. Les routes qui mènent vers la vérité et l'honnêteté sont coupées par des inondations, crasses, croûtes de chiens, mensonges, délestages, mais pourquoi s'entêtait-il à croire en un monde possible ? Pourquoi s'efforçait-il de réduire l'humanité aux rêves et citations qu'il glanait sur ses paperasses ? Ça s'appelle lâcheté, peut-être même amnésie ou même le mélange des deux. Le monde est irrécupérable, dixit Requiem… Supposons… Mettons au tiroir nos sentiments personnels, peut-être qu'il a raison Lucien… Réfléchissons… Que ferions-nous à la place de ce poète maudit ? Réponse de Requiem : la tragédie est déjà écrite, on préface. Alors, préfaçons…

Auteur: Fiston Mwanza Mujila

Info: Tram 83

[ question ]

 

Commentaires: 0

désillusion

La première chose que j'ai vu en arrivant en bateau de Hambourg, c'est la statue de la liberté, racontait toujours son père dans ses élucubrations d'ivrogne. C'était le soir et on ne voyait rien de la ville. Mais la silhouette de cette statue, cette escroquerie, se détachait sur le ciel. C'est la première chose que j'ai vue, et j'ai pas compris que c'était une foutue torche qu'elle tenait à la main : j'ai cru qu'elle montrait une liasse de billets ! J'ai cru que c'était mon fric, le fric que je voulais gagner dans le Nouveau Monde, l'unique raison pour laquelle j'avais quitter ma mère et mon père.... et non seulement j'ai trouvé ni fric ni liberté dans cette ville merdique... et chaque fois que je lève les yeux, au marché, je vois cette connasse de statue qui est là-bas et se fout de ma gueule. Avec sa torche, elle a brûlé tous mes rêves.

Auteur: Di Fulvio Luca

Info: Le gang des rêves

[ colère ] [ Usa ]

 

Commentaires: 0

anti-psychanalyse

Lowenstein, vous tenez là la raison pour laquelle je hais le siècle où je suis né. Pourquoi a-t-il fallu que je voie le jour au siècle de Sigmund Freud ? Je méprise son jargon, ses disciples fanatiques, ses obscures incantations au psychisme, ses improuvables et rêveuses théories, ses catégorisations à n'en plus finir de tout ce qui est humain.
Je tiens donc à faire une déclaration solennelle, fruit d'une mûre réflexion et d'une longue délibération. J'emmerde Sigmund Freud. J'emmerde sa mère, son père, ses enfants et ses grands-parents. J'emmerde son chien, son chat, son perroquet et tous les animaux du zoo de Vienne. J'emmerde ses livres, ses idées, ses théories, ses rêves éveillés, ses fantasmes cochons et la chaise où il s'asseyait. J'emmerde ce siècle, année par année, jour par jour, heure par heure, et j'englobe tout dans ce misérable avortement de cent années de temps que je balance dans l'odorante chaise percée de Sigmund Freud.

Auteur: Conroy Pat

Info: Le Prince des Marées

[ dénigrement ]

 

Commentaires: 0

conte

C'est alors qu'apparaissaient le chat-tigre, annonciateur de naufrage, le poisson-volant qui parle, auquel il ne faisait pas bon de désobéir sous peine de perdre sa route, le Hollandais Volant et son équipage de forcenés, les présages, les fantômes, les sirènes et les pirates, en un mot toutes les fables qui occupent le loisir du marin quand le temps est au calme plat ou qu'il trinque dans son cabaret favori. Londgren parlait également des victimes des naufrages, des hommes retournés à l'état sauvage, qui avaient désappris à parler, des trésors secrets, des mutineries de forçats et de bien d'autres sujets encore que la fillette écoutait avec plus d'attention peut-être qu'on en montra en entendant pour la première fois le récit que fit Colomb de la découverte d'un nouveau continent. "Allez, raconte encore" demandait Assol lorsque Longren venait à se taire, soudain absorbé dans ses pensées, puis elle s'endormait contre lui, la tête emplie de rêves prodigieux."

Auteur: Grine Alexandre

Info: Les Voiles écarlates, pages 31-32

[ berceuse ]

 

Commentaires: 0