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commerce

Pas de quoi effrayer Devanlay qui dispose, grâce à la licence Lacoste, d'un cash confortable. Il faut dire que ce groupe de textile-habillement a fait de Lacoste une pépite grâce au polo, une véritable cash machine. Il s'en vend plus de 11 millions d'unités par an. Fabriqué en Chine, au Pérou et à Troyes, "le prix de revient industriel du polo ne dépasse pas... 10 euros!" révèle un ancien cadre de l'entreprise. Or il est vendu environ 75 euros. De quoi grossir un résultat brut d'exploitation du licencié, qui affiche 350 millions d'euros au compteur. En face, le holding Lacoste SA, rémunéré 8% environ pour chacun de ses huit contrats de licence, est valorisé autour de 500 millions d'euros. "Le double si l'on tient compte de la puissance de la marque", note un banquier. Mais pour prendre le contrôle, Maus n'a besoin que de racheter 16% du capital.

Auteur: Internet

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[ image ] [ marque ] [ profit ] [ immoral ]

 

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cuirasse sentimentale

Longtemps je me suis senti seul. Ou plutôt : isolé. La solitude, chacun l’éprouve pour peu qu’il aime ou qu’il désire aimer, pour peu qu’il existe. Mon isolement me paraissait plus injuste et plus douloureux, pareil à celui des sourds, des étrangers. J’étais en exil dans mon époque. Il me semblait que personne de ma génération ne partageait mes colères ni mes désirs. Et les mots que j’aimais le mieux, que j’employais le plus souvent – volonté, ou tendresse, ou honneur – me fermaient les cœurs que je voulais gagner. Des jeunes gens raisonnables me répondaient : lucidité, lucidité, lucidité. La lucidité est une valeur dangereuse si l’on s’en contente ; elle nous rassure trop facilement ; nous croyons racheter nos faiblesses par la conscience que nous en avons. Parfois ils ajoutaient : objectivité. Et je me souvenais de ce mot de Nietzsche : "objectivité : manque de personnalité, manque de volonté, incapacité d’aimer".

Auteur: Huguenin Jean-René

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[ modérés ] [ incrédules ] [ défenses ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

sérendipité

La fonction de bibliothèque est fondée sur un malentendu, à savoir qu’on irait à la bibliothèque pour chercher un livre dont on connaît le titre. […] mais il n’y a rien de plus révélateur et de plus passionnant que d’explorer des rayons […] et de trouver à côté du livre qu’on était allé chercher un autre livre qu’on ne cherchait pas et qui se révèle être fondamental (Umberto Eco, De Biblioteca - L'échoppe- 1986).

Ainsi je me souviens très bien que, cherchant un livre de Gary, j’ai découvert Sylvie Germain. C’était à la librairie Compagnie, dans cet antre magnifique occupé par Mme Josette Vial. Une autre fois, voulant racheter un exemplaire des Maximes, mon œil rencontra non le noble patronyme du duc de La Rochefoucauld, mais le nom aquatique de la romancière Linda Lê. La chose advint cette fois-ci à la Terrasse de Gutenberg à l’heure de la fermeture, dans cette belle librairie du faubourg Saint-Antoine tenue par une autre Circé, Michelle Farradou.

Auteur: Ladjali Cécile

Info: Ma bibliothèque : Lire, écrire, transmettre

[ littérature ] [ citation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

christianisme

DIEU sentit lui-même qu'il n'était pas capable de gagner le cœur des hommes libres et des esprits polis, alors il usa de ruse. Pour séduire les âmes, il imagina une fable qui, sans être aussi ingénieuse que les mythes dont nous avons orné l'esprit de nos disciples antiques, pouvait toucher les intelligences débiles qui, partout, se trouvent en foule épaisse.
Il proclama que les hommes, ayant tous commis un crime envers lui, un crime héréditaire, en porteraient la peine dans leur vie présente et dans leur vie future (car les mortels s'imaginent follement que leur existence se prolonge dans les enfers).
Et l'astucieux Yahwveh fit connaitre qu'il avait envoyé son propre fils sur la terre pour racheter de son sang la dette des hommes.
Il n'est pas croyable que la peine rachète la faute, il est moins croyable encore que l'innocent puisse payer pour le coupable. Les souffrances d'un innocent ne compensent rien et ne font ajouter un mal à un mal. ..Cependant,.. il se trouva de malheureux êtres pour adorer Iahveh et son fils expiateur, et pour annoncer leurs mystères comme une bonne nouvelle.

Auteur: France Anatole

Info: La révolte des Anges

[ réfutation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

science des sentiments

Cette fascination projetée, si l'on peut dire, par les Don Juan sur les Elvire, - pour rappeler le symbole immortel qu'en a donné Molière - a été bien souvent signalée et aussi souvent déplorée. Elle demeure un problème encore insoluble. Quelques-uns veulent y voir un pendant féminin de cette folie masculine qu'un misanthrope humoriste a nommée le rédemptorisme, le désir de racheter les courtisanes par l'amour. D'autres y diagnostiquent une simple vanité. En se faisant adorer par un libertin, une honnête femme n'a-t-elle pas l'orgueil de l'emporter sur d'innombrables rivales et de celles que sa vertu lui rend le plus haïssables ? Peut-être tiendrions-nous le mot de cette énigme, en admettant qu'il existe comme une loi de saturation. Nous n'avons qu'une capacité limitée de recevoir des impressions d'un certain ordre. Cette capacité une fois comblée, c'est en nous une impuissance d'admettre des impressions identiques et un irrésistible besoin d'impressions contraires. Un petit fait corrobore cette hypothèse : cet attrait du libertin ne commence, chez les honnêtes femmes, que vers la trentième année et lorsque la vie vertueuse leur a donné tout ce qu'elle comporte de joies un peu sévères.

Auteur: Bourget Paul Charles Joseph

Info: in "Un coeur de femme", éd. Alphonse Lemerre, p. 33

[ séduction ] [ femmes-par-homme ] [ référence littéraire ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

france

A leur franchise, à leur fougue naturelle les Gaulois joignent une grande légèreté et beaucoup de fanfaronnade, ainsi que la passion de la parure, car ils se couvrent de bijoux d'or, portent des colliers d'or autour du cou, des anneaux d'or autour des bras et des poignets, et leurs chefs s'habillent d'étoffes teintes de couleurs éclatantes et brochées d'or. Cette frivolité de caractère fait que la victoire rend les Gaulois insupportables d'orgueil, tandis que la défaite les consterne. Avec leurs habitudes de légèreté, ils ont cependant certaines coutumes qui dénotent quelque chose de féroce et de sauvage dans leur caractère, mais qui se retrouvent, il faut le dire, chez la plupart des nations du Nord. Celle-ci est du nombre : au sortir du combat, ils suspendent au cou de leurs chevaux les têtes des ennemis qu'ils ont tués et les rapportent avec eux pour les clouer, comme autant de trophées, aux portes de leurs maisons. Posidonies dit avoir été souvent témoin de ce spectacle, il avait été long à s'y faire, toutefois l'habitude avait fini par l'y rendre insensible. Les têtes des chefs ou personnages illustres étaient conservées dans de l'huile de cèdre et ils les montraient avec orgueil aux étrangers, refusant de les rendre même quand on voulait les leur racheter au poids de l'or.

Auteur: Thollard Patrick

Info: La Gaule selon Strabon : du texte à l'archéologie : Géographie, livre IV, traduction et études

[ historique ]

 

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quête

Oui, vous me faites rire, hommes actuels et surtout quand vous vous étonnez de vous-mêmes. Malheur à moi si je ne pouvais rire de votre étonnement et s'il me fallait avaler tout ce que vos écuelles contiennent de répugnant ! Mais je vous prends à la légère, puisque j'ai des choses lourdes à porter ; et que m'importe si des mouches se posent sur mon fardeau. En vérité mon fardeau n'en sera pas plus lourd. Et ce n'est pas de vous, mes contemporains, que me viendra la grande fatigue. Hélas ! Où dois-je encore monter avec mon désir ? Je regarde du haut de tous les sommets pour m'enquérir de patries et de terres natales. Mais je n'en ai trouvé nulle part : je suis errant dans toutes les villes, et, à toutes les portes, je suis sur mon départ. Les hommes actuels vers qui tout à l'heure mon coeur était poussé, sont maintenant pour moi des étrangers qu'excitent mon rire ; je suis chassé des patries et des terres natales. Je n'aime plus que le pays de mes enfants, terre inconnue parmi les mers lointaines : et c'est elle que je demande à ma voile de chercher et de chercher encore, afin de me racheter aux yeux de mes enfants d'être le fils de mes pères, et de tout avenir, je veux racheter... ce présent !

Auteur: Nietzsche Friedrich

Info: Ainsi Parlait Zarathoustra - 1885

[ espoir ] [ misanthropie ] [ lucidité ]

 

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Ajouté à la BD par Neshouma

légende

Voici l'histoire de la très sainte coupe qu'on nomme le Graal, dans laquelle fut recueilli le précieux sang du Sauveur le jour où Il fut crucifié pour racheter les hommes. C'est Joséphé qui en a écrit le récit, sous la dictée d'un ange, afin que par son témoignage soit connue la vérité sur les chevaliers et les saints hommes qui acceptèrent de souffrir peines et tourments pour glorifier la religion que Jésus-Christ a voulu instituer par Sa mort sur la Croix.
Voici le commencement du Haut Livre du Graal, au nom du père, du Fils et du Saint-Esprit. Ces trois personnes ne sont qu'une substance, et cette substance est Dieu, et de Dieu procède le Haut Conte du Graal. Tous ceux qui l'entendent doivent s'efforcer d'en comprendre la signification et oublier tout le mal qu'ils ont dans leur cœur, à cause des saints hommes et des bons chevaliers dont ils entendront raconter les actions. Joséphé nous rapporte cette sainte histoire en l'honneur du lignage d'un bon chevalier qui vécut après la mort du Christ Notre-Seigneur. C'était véritablement un bon chevalier, car il était chaste et vierge dans son corps, hardi et généreux de cœur, et ses qualités étaient sans tâche. Il ne parlait pas volontiers, et, à le voir, on ne l'aurait pas cru d'aussi grande vertu. Mais faute d'avoir prononcé quelques paroles au moment opportun, il fut cause de graves infortunes pour la Grande Bretagne: toutes les îles, tous les royaumes furent dans le malheur, mais par la suite il leur rendit la joie par la vertu de ses qualités chevaleresques.

Auteur: Strubel Armand

Info: Le Haut Livre du Graal : [Perlesvaus]

[ trinité ] [ mythologie chrétienne ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

oligarchie

L’enquête expose la figure de Michèle Marchand, pièce centrale d’une immense entreprise de communication qui fut mise en place avec l’aide d’un milliardaire, un certain Xavier Niel, dans le but de faire connaître et adouber par le peuple français un inconnu absolu qui venait d’être coopté par les élites parisiennes, pur produit du système transformé en quelques mois en icône adulée par les rédactions de Gala, VSD, Paris Match et de quelques autres magazines mobilisés avec soin.
Un être dont la notoriété, égale en nature à celles des célébrités de télé-réalité, ne pouvait, par ce dispositif, que s’effondrer.
[...]
Rappelons que Xavier Niel est aujourd’hui détenteur des plus importants médias de notre pays, et qu’il a placé à leur tête un homme de main, Louis Dreyfus, chargé non pas de censurer ou de faire dire directement, mais de recruter et de licencier, promouvoir et sanctionner. Ce qui nous le verrons, est bien plus important.
Ce premier étonnement ne saurait suffire. En effet, les moeurs irrégulières des plus riches de notre pays ne font plus scandale depuis qu’ils se sont pris de caprice d’être aimés, et ont commencé pour cela à racheter l’ensemble des médias du pays – moins de dix d’entre eux possède 90% de la presse écrite, rappelons-le – pour contrôler leur image, ou comme le dit M. Niel, pour "ne pas être emmerdé". Et si Xavier Niel s’est recouvert de quelques noirceurs auxquelles échappent la plupart de ses congénères, sous forme d’enveloppes ayant alimenté un réseau de prostitution dont il dirait ne rien avoir su, l’on sait depuis bien longtemps que les fortunes sont plus souvent le fruit de putréfactions cadavériques que d’actes qualifiant aux béatifications.

Auteur: Branco Juan

Info: Crépuscule

[ manipulation ] [ France ] [ homme de paille ] [ compromission médiatique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

détachement

Dès le lendemain matin, je me mis à faire les petites annonces ; il fallait plutôt chercher dans les quartiers sud, pour le travail de Valérie. Une semaine plus tard, j’avais trouvé : c’était un grand quatre-pièces au trentième étage de la tour Opale, près de la porte de Choisy. Je n’avais jamais eu, auparavant, de belle vue sur Paris ; je ne l’avais jamais tellement recherché non plus, à vrai dire. Au moment du déménagement, je pris conscience que je ne tenais à rien de ce qui se trouvait dans mon appartement. J’aurais pu en tirer une certaine joie, ressentir quelque chose qui s’apparente à l’ivresse de l’indépendance ; j’en fus au contraire légèrement effrayé. Ainsi, j’avais pu vivre quarante ans sans établir le moindre contact un tant soi peu personnel avec un objet. J’avais en tout et pour tout deux costumes, que je portais à tour de rôle. Des livres, oui, j’avais des livres ; mais j’aurais pu facilement les racheter, aucun d’entre eux n’avait quoi que ce soit de précieux ni de rare. Plusieurs femmes avaient croisé mon chemin ; je n’en conservais aucune photo, ni aucune lettre. Je n’avais pas non plus de photos de moi : ce que j’avais pu être à quinze, vingt ou trente ans, je n’en gardais aucun souvenir. Pas non plus de papiers véritablement personnels : mon identité tenait en quelques dossiers, aisément contenus dans une chemise cartonnée de format usuel. Il est faux de prétendre que les êtres humains sont uniques, qu’ils portent en eux une singularité irremplaçable ; en ce qui me concerne, en tout cas, je ne percevais aucune trace de cette singularité. C’est en vain, le plus souvent, qu’on s’épuise à distinguer des destins individuels, des caractères. En somme, l’idée d’unicité de la personne humaine n’est qu’une pompeuse absurdité. On se souvient de sa propre vie, écrit quelque part Schopenhauer, un peu plus que d’un roman qu’on aurait lu par le passé. Oui, c’est cela : un peu plus seulement.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Plateforme

[ vie morne ] [ terne existence ]

 
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Ajouté à la BD par Bandini