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vacherie

Vous avez résolu d'épargner à votre descendance la responsabilité de votre beauté racornie.

Auteur: Deck Julia

Info: Viviane Elisabeth Fauville

[ célibataire ] [ vieille fille ]

 

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abrutissement

L'amour est à l'homme ce que le gril est au pain rassis. Il le dore à l'extérieur, le ramollit à l'intérieur et le laisse plus racorni que jamais.

Auteur: Wolfromm Georges

Info:

[ amollissant ]

 

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habituation

A côté d’une seule fossette de la femme convoitée, Rembrandt n’est rien. Confronté à la nuque de celle qui va s’offrir, Mozart s’écrase, se racornit, se ratatine. Rien n’égale la musique du sang qui bat.
Mais le désir retombe. Et la paranoïa du désir se brise. Et la vision totalitaire du monde qui est la vision du désir vole en éclats. Les seins de Sophie baisant étaient la beauté sur la terre. C’est Rembrandt et Mozart qu’on ressuscite. Dans les veines, le sang ne bat plus, il coule. Coulé, le désir.

Auteur: Zufferey Jean-Gabriel

Info: Dans "Le livre de Zob" page 118

[ sublimation ] [ fascination amoureuse ] [ délitement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

poème

La campagne éclatait, embrasée ; et les blés
Jaunis succombaient sous leurs épis d'or brûlés ;
Il faisait un août à racornir les arbres,
Les cieux semblaient plaqués de pierres et de marbres,
Rien ne bougeait en haut, rien ne bougeait en bas,
Et si tout respirait, on ne l'entendait pas ;
(...)
Les grands bois font sonner leurs cimes inégales ;
Et l'on entend des chants incertains de cigales
Et mille bruits charmants errant par-ci par-là :
Soudain, - j'en pleure encore, - un brave oiseau parla
Dans un arbre !

Auteur: Cladel Léon

Info: En Quercy, l'été

[ saison ] [ nature ]

 

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médias

Dans une ferme au fond de la vallée, des gens assis dans la pièce commune lisaient le journal. Ils ne manifestaient aucune émotion particulière pendant leur lecture. Cependant, ils étaient en train d'apprendre des horreurs capables de racornir l'âme d'un démon. C'étaient des gens à l'air quelconque. Ils lisaient pour se délasser avant d'aller au lit. C'était là leur façon de vivre. On leur disait qu'une seule bombe peut tuer cent mille personnes, et ils bâillaient et se délassaient avant d'aller au lit. Combien de neiges et de printemps reste-t-il pour le monde des hommes ?

Auteur: Patchen Kenneth

Info: A demain, mon amour..

[ lecture ] [ abrutissement ]

 

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espérance

A midi, sur les pentes à demi sableuses et couvertes d’héliotropes comme d’une écume qu’auraient laissée en se retirant les vagues furieuses des derniers jours, je regardais la mer qui, à cette heure, se soulevait à peine d’un mouvement épuisé et je rassasiais les deux soifs qu’on ne peut tromper longtemps sans que l’être se dessèche, je veux dire aimer et admirer.

Car il y a seulement de la malchance à n’être pas aimé : il y a du malheur à ne point aimer. Nous tous, aujourd’hui, mourons de ce malheur. C’est que le sang, les haines décharnent le cœur lui-même ; la longue revendication de la justice épuise l’amour qui pourtant lui a donné naissance. Dans la clameur où nous vivons, l’amour est impossible et la justice ne suffit pas. C’est pourquoi l’Europe hait le jour et ne sait qu’opposer l’injustice à elle-même. Mais pour empêcher que la justice se racornisse, beau fruit orange qui ne contient qu’une pulpe amère et sèche, je redécouvrais à Tipasa qu’il fallait garder intactes en soi une fraîcheur, une source de joie, aimer le jour qui échappe à l’injustice, et retourner au combat avec cette lumière conquise. Je retrouvais ici l’ancienne beauté, un ciel jeune, et je mesurais ma chance, comprenant enfin que dans les pires années de notre folie le souvenir de ce ciel ne m’avait jamais quitté. C’était lui qui pour finir m’avait empêché de désespérer. J’avais toujours su que les ruines de Tipasa étaient plus jeunes que nos chantiers ou nos décombres. Le monde y recommençait tous les jours dans une lumière toujours neuve. Ô lumière ! c’est le cri de tous les personnages placés, dans le drame antique, devant leur destin. Ce recours dernier était aussi le nôtre et je le savais maintenant.

Au milieu de l’hiver, j’apprenais enfin qu’il y avait en moi un été invincible

Auteur: Camus Albert

Info: L'été, retour à Tipasa, 1952

[ cyclique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel