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boussole

Les instruments de base sont très anciens. Seule la précision du compas a évolué depuis que les premiers marins chinois ont mis un petit morceau de magnétite sur un bout de bois et l'ont fait flotter dans une soucoupe.

Le compas moderne est une merveille de précision mais son principe est le même que celui de la magnétite sur un bout de bois — un aimant pointant vers le Nord magnétique. Le raffinement de Gioja au XIVe siècle n'a été suivi que par une longue série d'affinage et de rectifications, et les principes de l'arbalestrille et de l'astrolabe se retrouvent dans les sextants et octants modernes, extraordinaires de précision.

L'horloge radio-pilotée moderne est la petite fille perfectionnée du chronomètre, robuste et protégé, et le navigateur le fils du capitaine qui vise le soleil et les étoiles depuis la plage arrière de son navire, et guide son bateau au-delà de la courbe de la Terre jusqu'à un port invisible.

Auteur: Steinbeck John

Info: Bombes larguées

 

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Ajouté à la BD par miguel

cruauté

Joseph est chargé de tuer les poulets, les lapins, les canards. Il tue les canards, selon une antique méthode normande, en leur enfonçant une épingle dans la tête… Il pourrait les tuer, d’un coup, sans les faire souffrir. Mais il aime à prolonger leur supplice par de savants raffinements de torture ; il aime à sentir leur chair frissonner, leur cœur battre dans ses mains ; il aime à suivre, à compter, à recueillir dans ses mains leur souffrance, leurs frissons d’agonie, leur mort… Une fois, j’ai assisté à la mort d’un canard tué par Joseph… Il le tenait entre ses genoux. D’une main il lui serrait le col, de l’autre il lui enfonçait une épingle dans le crâne, puis tournait, tournait l’épingle dans le crâne, d’un mouvement lent et régulier… Il semblait moudre du café… Et en tournant l’épingle, Joseph disait avec une joie sauvage :
- Faut qu’il souffre… tant plus qu’il souffre, tant plus que le sang est bon au goût…

Auteur: Mirbeau Octave

Info: Le journal d'une femme de chambre

[ sadisme ]

 

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enracinement

Ecoutez les bruits qui nous sont familiers et qui montent du village voisin, martelage de la forge, piétinement du troupeau, raclement de la chaîne sur la mangeoire, mélopées de l’école, causeries du foyer, son de la cloche, et je ne fais pas fi du tintement des verres au cabaret, ou, dans le midi, du choc des quilles renversées par la boule sur la promenade. Tous ces bruits, d’inégale importance, montent, se réunissent, se confondent. C’est la rumeur du village français animant les mirabelliers de Lorraine, les pommiers de Normandie, les oliviers de Provence. Et qui de nous ne l’aimerait ! Tout y est vrai, crée par le temps, chargé de sens. C’est l’harmonie, la somme des expériences accumulées par les générations. L’individu y trouve sa nourriture complète. Toutes les parties de l’âme y sont cultivées, menées quasi au point de la perfection, juste assez loin de la barbarie, sans aller à ces raffinements qui ne tardent pas à débiliter une race. […] Mais certains veulent détruire l’église.

Auteur: Barrès Maurice

Info: La grande pitié des églises de France, pp.109-110

[ religion ] [ simplicité ] [ décor sonore ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

langage

Les Inuits vivent dans des conditions dont on peut se représenter la rudesse, par un climat qui atteint couramment -45°C, sur une calotte glaciaire qui n'offre aucune végétation. L'absence de repères, les incessantes variations de lumière, les forces oppressives de la nature contre lesquelles ces hommes sont en lutte constante, tel est l'ordinaire de leur existence. De là les efforts permanents pour défendre et maintenir la vie, au milieu d'une faune dont ils ne tirent assistance, mais aussi subsistance, que moyennant un travail opiniâtre de chaque jour. Les inuits ont donc déployé des merveilles d'imagination et de raffinement pour investir l'immense poésie dont ils sont capables dans le bien le plus précieux qu'ils possèdent : leur langue.
L'inuit, de même que les autres langues eskaléoutes, représente un type particulier de langue agglutinante appelé langue polysynthétique : elle "synthétise" sur un radical donné des suffixes et des morphèmes grammaticaux aboutissant à la formation de longs "mots-phrases". Il est coutume de dire que les Inuits ont une centaine de mots pour dire neige, mais il s'agit en fait de "mots-phrases" formés à partir de 'neige fondue' ou 'neige fraîche' par exemple.

Auteur: Internet

Info:

[ précision ]

 

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inventions

Ce matin, je crois bien avoir découvert la trace d'un nouveau pudendum, d'un nouveau motif de honte encore inconnu dans le passé. Pour le moment, je l'appelle "la honte prométhéenne", et j'entends par là "la honte qui s'empare de l'homme devant l'humiliante qualité des choses qu'il a lui-même fabriquées".

J’ai visité avec T. une exposition technique que l’on venait d’inaugurer dans le coin. T. s’est comporté d’une façon des plus étranges, si étrange que j’ai fini par l’observer, lui, plutôt que les machines exposées. Dès que l’une des machines les plus complexes de l’exposition a commencé à fonctionner, il a baissé les yeux et s’est tu. J’ai été encore plus frappé quand il a caché ses mains derrière son dos, comme s’il avait honte d’avoir introduit ses propres instruments balourds, grossiers et obsolètes dans une haute société composée d’appareils fonctionnant avec une telle précision et un tel raffinement. [...]

Si j’essaie d’approfondir cette "honte prométhéenne", il me semble que son objet fondamental, l’ "opprobre fondamental" qui donne à l’homme honte de lui-même, c’est son origine. T. a honte d’être devenu plutôt que d’avoir été fabriqué. Il a honte de devoir son existence – à la différence des produits qui, eux, sont irréprochables parce qu’ils ont été calculés dans les moindres détails – au processus aveugle, non calculé et ancestral de la procréation et de la naissance.

Auteur: Anders Günther Stern

Info: Dans "L'obsolescence de l'homme", trad. de l'allemand par Christophe David, éditions Ivrea, Paris, 2002, pages 37-38

[ rabaissement ] [ définie ] [ haine du hasard ] [ transhumanisme ] [ hommes-machines ]

 
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colonialisme

Moi, Burnum Burnum, noble de l'antique Australie, je prends ici possession de l'Angleterre au nom du peuple aborigène. En colonisant ce territoire, nous ne souhaitons pas vous faire de mal, peuple natif de l'Angleterre. Nous sommes venus pour vous apporter de bonnes manières, le raffinement et la possibilité d'un Koompartoo, d'un nouveau départ. Dorénavant, un visage aborigène apparaîtra sur vos pièces de monnaie et sur vos timbres pour signifier notre souveraineté sur ce domaine. Pour les plus intelligents d'entre vous, nous apportons la langue complexe des Pitjantjajara ; nous vous apprendrons comment trouver une relation spirituelle avec la terre, et comment trouver de la nourriture dans le bush.
Nous n'avons pas pour intention de prendre comme souvenir et de préserver les têtes de 2000 d'entre vous, ni d'exhiber en public le squelette de votre Altesse royale, comme vous l'aviez fait à notre reine [sic] Truganini pendant 80 ans. Nous n'avons pas non plus pour intention d'empoisonner vos points d'eau, de mettre de la strychnine dans votre farine, ni de vous faire connaître des drogues hautement toxiques.
Sur la base de notre culture vieille de 50 000 ans, nous reconnaissons la nécessité de préserver la race blanche, qui a un intérêt historique, mais nous aurons peut-être envie de nous livrer à des expériences en mesurant la taille de vos crânes pour évaluer votre intelligence. Nous promettons de ne pas stériliser vos femmes, et de ne pas enlever vos enfants à leurs familles. [...]

Auteur: Burnum Burnum

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[ revanche ]

 

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anti islam

Combien redoutables, les malédictions que le mahométanisme fait peser sur ses adeptes ! Outre la frénésie fanatique, qui est aussi dangereuse chez l'homme que l'hydrophobie chez le chien, il y a cette effrayante apathie fataliste. Les effets en sont visibles dans de nombreux pays. Partout où les adeptes du Prophète règnent ou vivent, on trouve des habitudes malhonnêtes, des systèmes d'agriculture négligés, de léthargiques méthodes commerciales couplées à une insécurité des biens. Un sensualisme dégradé prive cette vie de sa grâce et de son raffinement, ainsi que de sa dignité et de sa sainteté. Le fait que dans la loi mahométane chaque femme doive appartenir à un homme en tant que propriété absolue - soit comme enfant, épouse ou concubine - retardera l'extinction totale de l'esclavage tant que la foi musulmanne demeurera une grande puissance parmi les hommes. Des milliers de personnes deviennent les braves et loyaux soldats de cette foi : tous savent mourir, mais l'influence de la religion paralyse le développement social de ceux qui la suivent. Aucune force rétrograde plus forte n'existe dans le monde. Loin d'être moribond, le mahométanisme est une foi militante et prosélyte. Il s'est déjà répandu dans toute l'Afrique centrale, engendrant à chaque pas des guerriers intrépides ; et si le christianisme n'était pas abrité dans les bras puissants de la science, la science contre laquelle il avait vainement lutté, la civilisation de l'Europe moderne pourrait tomber, comme est tombée la civilisation de la Rome antique.

Auteur: Churchill Winston

Info: The River War

[ rationalisme triomphant ]

 

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involution

[Christopher] Lasch concevait le progrès comme le chas d'aiguille par lequel la rationalité abstraite du capitalisme est venue envahir tous les aspects de notre existence pour nous placer en état de banqueroute émotionnelle. Selon lui, l'idée de progrès se caractérise par deux composantes appartenant indissolublement à la même séquence historique engagée depuis le XVIIIe siècle.

D'un côté, il implique la levée de la condamnation morale de l'insatiabilité des désirs humains en tant que garantie de l'émancipation des liens de dépendance étroits des communautés familiales, claniques, villageoises ou de quartier, qui corsetaient ces désirs.

De l'autre, cette offensive contre toutes les formes d'autorité traditionnelle, qui encourageait, tout au moins au début, l'esprit critique et l'émancipation individuelle, s'est trouvée accompagnée de la création d'un marché universel de marchandises censé garantir le développement d'un progrès technique sans horizon temporel limité et l'accès de tous à un éventail de choix jadis réservé aux privilégiés.

Mais, par une ruse de la raison, loin d'aboutir à un raffinement sans cesse croissant des goûts et des plaisirs, les effets de ce marché universel furent au contraire un rétrécissement de l'imaginaire émancipateur et une homogénéisation des modes de vie dans une société de plus en plus soumise au règne de l'abstraction capitaliste.

En conclusion, le progrès a produit une catastrophe anthropologique en sécrétant un type de personnalité, le Narcisse, un type d'être à la mentalité servile et foncièrement dépendant du marché - nourricier- à la consommation. En somme, c'est sur la pente d'une nouvelle société hétéronome que nous a conduits le progrès.

Auteur: Beauchard Renaud

Info:

[ analyse ] [ résumé ]

 

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itérations linguistiques

REPETITION. Nabokov signale qu'au commencement d'Anna Karénine, dans le texte russe, le mot 'maison' revient huit fois en six phrases et que cette répétition est un artifice délibéré de la part de l'auteur. Pourtant, dans la traduction française, le mot 'maison' n'apparaît qu'une fois, dans la traduction tchèque pas plus de deux fois. Dans le même livre : partout où Tolstoï écrit 'skazal' (dit), je trouve dans la traduction proféra, rétorqua, reprit, cria, avait conclu, etc. Les traducteurs sont fous des synonymes. (Je récuse la notion même de synonyme : chaque mot a son sens propre et il est sémantiquement irremplaçable). Pascal : 'Quand dans un discours se trouvent des mots répétés et qu'essayant de les corriger on les trouve si propres qu'on gâterait le discours, il faut les laisser, c'en est la marque.' La richesse du vocabulaire n'est pas une valeur en soi : chez Hemingway c'est la limitation du vocabulaire, la répétition des mêmes mots dans le même paragraphe qui font la mélodie et la beauté de son style. 

Le raffinement ludique de la répétition dans l'incipit d'une des plus belles proses françaises : 'J'aimais éperdument la Comtesse de… ; j'avais vingt ans et j'étais ingénu ; elle me trompa, je me fâchai, elle me quitta. J'étais ingénu, je la regrettai ; j'avais vingt ans, elle me pardonna : et comme j'avais vingt ans, que j'étais ingénu, toujours trompé, mais plus quitté, je me croyais l'amant le plus aimé, partant le plus heureux des hommes…' Vivant Denon : Point de lendemain. 

(Voir : LITANIE.)

Auteur: Kundera Milan

Info: L'Art du roman

[ spécificités ] [ intraduisible ] [ idiomes musiques ]

 

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industrie du divertissement

Ce sont des Juifs qui ont imaginé la technique perverse des burlesque shows, l'exploitation systématique d'un érotisme que l'on exacerbe avec de diaboliques raffinements sans jamais lui permettre de se satisfaire. Ce sont eux qui ont inventé les taxi girls, cette forme de la traite des blanches plus avilissante que la prostitution. Ce sont eux qui ont multiplié à travers New-York ces gigantesques salles de spectacle dont la monstruosité est la honte de notre époque. À Paris, le Rex de M.Jacques Haïk, avec son plafond badigeonné au bleu d'outremer et piqué d'étoiles, avec ses nymphes de plâtre, ses minarets, ses balcons gothiques et ses pergolas, nous offre un assez bel exemple de ce que peut réaliser Israël lorsqu'il a les coudées franches. Les Juifs de New-York ne sont ni moins ni plus barbares que M.Jacques Haïk, mais comme ils sont beaucoup plus puissants que leurs compatriotes du ghetto de Paris, leur mauvais goût s'étale et s'impose avec plus d'insolence encore. C'est une débauche de colonnades corinthiennes et de gargouilles, d'ornements massifs outrageusement dorés, et de lambris aux couleurs criardes, l'accumulation forcenée de tout ce qu'il ne faut pas faire, de tout ce qu'il faut éviter. Le voyageur qui a visité le Paramount de New-York, ou le Roxy, ou l'Hippodrome, se hâte de conclure que les Américains ne conçoivent que des monstruosités. Ce qui est très injuste. Je ne prétends certes point que les Américains ont dans l'ensemble le goût très sûr. (Ils ont cependant créé en Nouvelle-Angleterre et dans les États du Sud un "style colonial" qui ne manque pas de charme). Mais les fautes de goût les plus visibles, les plus affligeantes que l'on note à New-York et ailleurs (je pense aux castels médiévaux des ploutocrates d'Hollywood) sont d'abord la manifestation de l'esthétique juive triomphante. Les vrais Américains — en ceci comme pour bien d'autres choses — supportent les conséquences de leur méconnaissance du problème juif. Ils se sont laissé asservir et on les tient pour responsables des attentats auxquels se livrent leurs conquérants. On dit également chez nous, pour flétrir l'immonde Paris-Soir des distingués industriels Beghin et Prouvost, qu'il a introduit dans notre presse les mœurs américaines. Américaines ? Allons donc... Il n'y a pas de journaux américains à New-York. Il n'y a que des journaux juifs. Et ceux qui ne le sont pas complètement ont bien été forcés de suivre le mouvement, de copier la formule qui réussit si merveilleusement, de tout sacrifier au scandale, au sensationnel, de fignoler des présentations tapageuses, d'élever à la hauteur d'un art le mépris du lecteur.

Auteur: Cousteau Pierre-Antoine

Info: l'Amérique Juive (1942, 100 p.)

[ laideur ] [ antisémitisme ] [ nouveau monde ] [ presse ] [ colonisation ] [ noyautage ] [ capitalisme ] [ cosmopolitisme ]

 

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