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rapports humains

Les études m'ont donné un langage, pas une langue. En société, dès que la contrainte se desserre, je reprends mes travers : les idées ordinaires, des raisonnements relâchés et des jugements de valeur. Je suis heureux comme ça. Et dès que la contrainte se resserre, dans mon milieu professionnel, ou pour impressionner le bourgeois, je donne le change: vocabulaire choisi, jugements cohérents, peu d'affectivité, et un peu d'humour. Mais je n'exprime pas ce que je suis avec ce type de langage. je suis un homme de mots et d'idées simples, qui peut se corriger, pas se transformer.

Auteur: Alter Norbert

Info: Sans classe ni place

[ hiérarchie ] [ comédie ] [ contrainte ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

introspection

Je pense, je pense sans cesse ; mais ma pensée ne contient pas de raisonnements, mon émotion ne contient pas d'émotion. Je tombe sans fin, du fond de la trappe située tout là-haut, à travers l'espace infini, dans une chute qui ne suit aucune direction, infinie, multiple et vide. Mon âme est un maelström noir, vaste vertige tournoyant autour du vide, mouvement d'un océan infini, autour d'un trou dans du rien ; et dans toutes ces eaux, qui sont un tournoiement bien plus que de l'eau, nagent toutes les images de ce que j'ai vu et entendu dans le monde - défilent des maisons, des visages, des livres, des caisses, des lambeaux de musique et des syllabes éparses, dans un tourbillon sinistre et sans fin.


Auteur: Pessoa Fernando (Alv. de Campos)

Info: Le livre de l'intranquillité, p. 36. 1988

[ vertige ]

 

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société

Pour exister comme individu on exhibe son intelligence, sa verve... ou sa classe, sa beauté, sa force, souplesse féline, humour... mélange de tout ça...
Mais ceux qui sont revenus de ce besoin se distinguer et de paraitre, qui donc se consacrent aux autres, à l'organisation de l'avenir, qui ainsi s'oublient par l'abandon de leur singularité et de leur égoïsme, deviennent souvent chiants comme la mort. Parce qu'ils ont perdu leur véritable enthousiasme interne et que leurs raisonnements, voulant s'appliquer au grand nombre et réguler la société, prennent une tournure mécanique. Mécanique parce qu'ils prennent refuge dans des raisonnements de comptables. Car c'est ainsi que sont organisée les rapports humains, vus d'en haut, dans nos sociétés consuméristes.
Et c'est ainsi qu'on crée un carcan, on nie l'intelligence de l'être. On bride.
Le pire étant qu'avec une propagande bien sous contrôle, ça marche.

Auteur: MG

Info: 16 aout 2012

[ politiquement correct ]

 

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exactitude

En examinant les raisonnements des physiciens qui ont aidé à l'envol initial d'une science moderne qui perdure sainement depuis lors, nous sommes frappés par la grande importance, même si pas décisive, qu'ils laissèrent aux jugements instinctifs. Galilée fait appel à "il lume naturale" aux étapes les plus critiques de son raisonnement. Kepler, Gilbert et Harvey - sans parler de Copernic - s'appuient substantiellement sur une sorte de puissance intérieure, non suffisante pour atteindre la vérité par elle-même, mais constituant néanmoins un facteur essentiel quant aux influences qui menèrent leur esprit à la vérité. Il est évident que le seul espoir de raisonnement rétroductif* qui puisse jamais approcher la vérité est qu'il puisse y avoir une tendance naturelle vers un concordance entre les idées qui se proposent au mental humain et celles qui ont un lien avec les lois de la nature.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: Lessons of the History of Science. MS [R] 1288. (1896) *qui prend en compte tous les éléments, à l'image d'une enquête de police

[ unicité ] [ logique formelle ] [ sciences ] [ quête ] [ aléthique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

réfléxivité

Ne t'étonnes pas si tu vois mes yeux vagabonder. En fait, c'est ma façon de lire, et c'est seulement ainsi que la lecture s'avère fructueuse pour moi. Si un livre m'intéresse vraiment, je ne peux le suivre plus de quelques lignes sans que mon esprit, ayant saisi une idée que le texte lui suggère, ou un sentiment, ou une question, ou une image, parte sur une tangente qui oblique de pensée en pensée, d'image en image, via un itinéraire de raisonnements et de fantasmes que je ressens le besoin de poursuivre jusqu'au bout, en m'éloignant du livre jusqu'à le perdre de vue. Le stimulus de la lecture m'est indispensable, de la lecture charnelle, même si, de chaque livre, je n'arrive à lire que quelques pages. Mais ces quelques pages renferment déjà pour moi des univers entiers, que je ne pourrai jamais épuiser.

Auteur: Calvino Italo

Info: Si par une nuit d'hiver un voyageur

[ déclenchée ] [ soliloque ] [ déductions ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

gouvernement libéral

Souvent, les auteurs libéraux classiques, d’Adam Smith à Friedrich Hayek ou Milton Friedman, considèrent qu’une puissance publique doit, a minima, garantir les droits de propriété contre les agressions extérieures, et donc assumer certaines fonctions en matière de défense nationale, de police ou de justice. Il y a donc bien là une forme de restriction : établir et garantir la propriété des uns réduit nécessairement la liberté des autres [...]. Quelques auteurs dits "anarcho-capitalistes", notamment Murray Rothbard, David Friedman et Hans-Hermann Hoppe, ont tenté de penser l’absence totale de restrictions publiques à la liberté de l’individu, par la privatisation des armées, de la police et des tribunaux. Cependant, leurs raisonnements mènent vite à des apories : si je dois embaucher une entreprise de policiers privés pour garantir ma défense, qu’est-ce qui empêche cette entreprise de reformer tôt ou tard un "monopole de la violence physique" sur un territoire donné, c’est-à-dire de recréer un État ?

Auteur: Travers Guillaume

Info: Dans "La société de surveillance, stade ultime du libéralisme", La nouvelle librairie, Paris, 2021, pages 20-21

[ problème ] [ question ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

partage des biens de la succession

Un des moyens les plus efficaces pour faire disparaître les grandes familles, est le partage égal forcé des biens paternels. Le Code Napoléon qui sur plusieurs points capitaux a perpétué et consolidé la Révolution, nous a maintenu jusqu’à présent sous ce régime de destruction. [...] Bonald s’élève contre un tel régime. "Le philosophe, écrit-il, vous prouvera par de doctes raisonnements qu’il faut que tous les enfants partagent également le bien de la famille ; la nature vous prouvera par de grands malheurs qu’il faut, pour que le corps social subsiste, conserver les familles et consommer les individus." Or le partage égal détruit forcément au bout de peu de temps toute la famille. "Dans les pays, écrit Bonald, où, par l’égalité du partage, la loi force les enfants de vendre tout ce qui pourrait leur rappeler leurs pères, il n’y a jamais de famille ; je dirai plus, il n’y a jamais de société, parce qu’à chaque génération la société finit et recommence. [...]"

Auteur: Montesquiou Léon de

Info: Dans "Le réalisme de Bonald", La délégation des siècles, 2021, page 104

[ historique ] [ individualisme ] [ égalité inéquitable ] [ héritage matériel ] [ législation ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

question

Le temps : c'est la complexité qui se développe, souvent organique. Les mots : des univers mathématiques symbolisés. 

Le mélange des deux : points de vues sémantiques humains, issus de perspectivismes limitants. 

Problème : si les mots sont des mondes, la diachronie nous montre qu'ils glissent au fil du temps, changent de sens ("quelqu'un" devient "personne", etc ) et par là même induisent tout un tas de biais dans nos raisonnements.

De plus nos idiomes sont dépendants d'une logique trop simple, boléenne, donc incapables constituer une continuité acceptable en terme scientifique. 

En ce sens il est évidemment difficile et dangereux d'user (de citer) des pensées issues de collègues homo sapiens non contemporains. Sauf si elles abordent les rapports entre humains. 

Ici alors on pourra éventuellement étudier notre évolution propre, et probablement l'égarement que représente l'anthropocentisme primaire qui aura piloté tant de philosophies, et les langages, de l'humanité. 

La tétravalence montrée par le carbone est-elle la voie ?

Auteur: Mg

Info: 28.7.2023

[ chronos défini ] [ linguistique ]

 

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bipolarité

le principe du tiers exclu
En logique, il s'agit de mettre en évidence non seulement les conditions d'un jugement vrai, mais encore les règles du raisonnement juste, universellement valable. Un certain nombre de principes rationnels, vérités fondamentales et évidentes par elles-mêmes, servent de base à tous nos raisonnements et démonstrations.
Parmi ces principes figure le principe du tiers exclu qui remonte aux travaux d'Aristote et selon lequel "de deux propositions contradictoires, si l'une est vraie, l'autre est fausse et réciproquement". Notons toutefois que ce principe n'exclut nullement que deux propositions contraires ("Tout P est S"; "Nul P n'est S") soient fausses simultanément (notamment si "Quelque P est S").
D'autre part, en logique intuitionniste (l'une des alternatives à la logique classique), la loi du tiers exclu n'est pas nécessairement valide. En effet, selon la philosophie intuitionniste, on ne peut admettre p ‰øp que dans le cas fini, celui où il est possible de vérifier effectivement et de construire p ou øp. Dans le cas infini, cette vérification n'est pas possible.

Auteur: Internet

Info:

 

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justice divine

Ceux qui prétendent que les règles pour être vertueux sont absolument les mêmes que pour être heureux, pressés d’expliquer leur doctrine, et d’en faire l’application à l’état vrai de l’homme et de la société, croient échapper aux raisonnements de leurs adversaires, en soutenant que la vertu trouve toujours en elle-même sa récompense, et le crime son châtiment, et que le méchant est malheureux par ses remords, comme l’homme juste est heureux de la beauté idéale de la vertu. Ce sont de fausses idées, sans application possible à la société, et dont l’effet inévitable, partout où elles se répandent, est de ruiner toutes les maximes sur lesquelles reposent l’ordre public et la sûreté personnelle. Sans doute, la vertu a ses joies saines, et même au sein des souffrances ; c’est la mère qui enfante avec douleur, et qui, même en expirant, sourit à celui qui lui cause la mort ; mais la vertu n’est pas le bonheur. Si elle était essentiellement heureuse dans ce monde, elle ne serait pas vertu, parce qu’elle ne serait pas un combat, et, comme la gloire, elle n’a de prix qu’autant qu’elle est chèrement achetée.

Auteur: Bonald Louis-Ambroise de

Info:

[ décorrélation ] [ indice d'évaluation trompeur ] [ plaisir ]

 

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