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sécheresse

La famine donc était au village. Les pluies, trois années successives, avaient manqué au rendez-vous. Plus un seul nuage noir ne s'égarait dans le ciel. Les nuages, affamés, mouraient-ils en route? Le soleil, de colère, grillait tout, et le vent pour lui faire la cour, ne cessait de charrier du sable. Les herbes ne poussaient plus. La terre sèche, chaque jour se fendillait, se craquelait davantage. Non content d'incendier des forêts, le soleil flambait des cases. Les arbres dénudés, faisaient pitié à voir. Ils ressemblaient à une femme dont on aurait rasé la chevelure, enlevé les parures. Les branches, les rameaux, les ramilles, on les aurait pris pour des racines, des radicelles cherchant à puiser dans l'air surchauffé une sève qu'elles ne trouvaient plus dans un sol sans eau. La détresse était générale.

Auteur: Dadié Bernard B.

Info: Le pagne noir

[ paysage ] [ angoisse ] [ disette ]

 

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respect

Allons plus loin en affirmant que le végétal lui aussi a le droit à l'intégrité physique : il n'est pas justifiable d'entailler l'écorce de l'arbre jusqu'à la sève pour y graver, par amusement, des initiales entrelacées dans un coeur : que fait-on de l'amour de l'arbre ! Il n'est pas plus justifiable, en promenade, d'arracher au passage les têtes fleuries des plantes, ou de casser les rameaux des arbres. Bête ou bestiole, arbre ou plante sont des êtres vivants qui ont le droit de vivre comme la nature les a faits.
Permettons-nous d'aller plus loin encore. Quel être sensé aurait l'idée de lacérer un tableau de maître, de briser une sculpture, de dégager une quelconque oeuvre d'art, puisque ce ne sont que des choses ? Encore plus insensée doit être considérée la mutilation "gratuite" d'un être vivant, qui par définition n'est jamais une chose inerte, quel qu'il soit.

Auteur: Coulon Jean-Marie

Info: Les droits de l'animal

[ nature ] [ beaux-arts ]

 

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pacifisme

Sur la paroi encore criblée de balles, une fresque a arrêté mon attention, la colombe de la paix, celle qui avait livré à Noé le rameau annonçant la fin du Déluge. Elle plane là, ailes écartées, munie d'un gilet pare-balles, mais visée à la gorge par un tireur.

Banksy, artiste britannique de la rue, l'a peinte au pochoir en 2005. Il dénonçait la gestion militaire du différent et montrait que ce traitement ne réussirait qu'à tuer la paix. Banksy, à l'instar de Fantomas, de Zorro ou de Batman, se cache derrière une armure d'anonymat ; comme eux, il réfute l'ordre établi, opère dans la clandestinité, refuse de confondre le légal et le juste. L'art doit s'insérer partout, pour tous, il est une manifestation de la liberté. Sa candide colombe, qui ne croit pas au pouvoir des armes et qui vit ses derniers instants, m'a touché au cœur.

Auteur: Schmitt Eric-Emmanuel

Info: Le défi de Jérusalem

[ sédition ] [ Palestine-Israël ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

correspondances symboliques

[...] le rameau d’or qu’Énée, conduit par la Sibylle, va d’abord cueillir dans la forêt (cette même "selva selvaggia" où Dante situe aussi le début de son poème), c’est le rameau que portaient les initiés d’Éleusis, et que rappelle encore l’acacia de la Maçonnerie moderne, "gage de résurrection et d’immortalité". Mais il y a mieux, et le Christianisme même nous présente aussi un pareil symbolisme : dans la liturgie catholique, c’est par la fête des Rameaux que s’ouvre la semaine sainte, qui verra la mort du Christ et sa descente aux Enfers, puis sa résurrection, qui sera bientôt suivie de son ascension glorieuse ; et c’est précisément le lundi saint que commence le récit de Dante, comme pour indiquer que c’est en allant à la recherche du rameau mystérieux qu’il s’est égaré dans la forêt obscure où il va rencontrer Virgile ; et son voyage à travers les mondes durera jusqu’au dimanche de Pâques, c’est-à-dire jusqu’au jour de la résurrection.

Auteur: Guénon René

Info: Dans "L'Ésotérisme de Dante", éditions Gallimard, 1957, page 39

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

misogynie

Que t’importait, ange farouche,
Ardent, faible et voluptueux,
Ce que, loin de ta douce bouche,
Les vieux sages disaient entre eux.

Pendant leur morne promenade,
Sur les bords du Tigre, en été
Roulant leurs chapelets de jade,
Ils maudissaient la volupté.

Ils disaient que, puisque tout passe,
Puisque l’être est pareil au vent,
Il faut méditer dans l’espace,
Sous les platanes d’un couvent…

Mais toi, danseuse au clair délire,
Gâteau de miel, de lis et d’or,
Tu ris et dédaignes de lire
Leurs manuscrits où l’on s’endort.

Que leur corps usé se repose !
Mais toi, lorsque le rossignol
Se gorge du vin de la rose
Et tombe étourdi sur le sol,

Lorsque, sous la blanche églantine,
Dans l’épais tapis des cerfeuils,
La lune emplit d’ardeur divine
Les loups, les lynx et les chevreuils,

Tu t’élances sous le beau cèdre,
Tu caresses ses noirs rameaux,
Tu danses, grave comme un prêtre,
Chaude comme les animaux !

Auteur: Noailles Anna de

Info:

[ sauvage ] [ beauté ] [ rancoeur ] [ poème ]

 
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Ajouté à la BD par SFuchs

nature

Je respecte le sapin rouge comme l’habitant d’un pays sombre. Il vit sur les versants humides et dans les vallées de l’ombre. Avec l’humidité, il pousse comme une flèche : c’est un bois léger, spongieux, idéal pour protéger les maisons contre le froid. C’est un respect purement formel que le mien, envers un arbre que je ne comprendrai jamais vraiment. Son indifférence aux saisons me laisse perplexe, parce qu’une plante toujours verte est comme un visage impassible. Je me méfie de sa forme irréprochable, qui le rend pareil à tous les autres. Les grandes étendues de sapins rouges me rappellent les forêts nordiques, les lacs et les fjords, la neige. Mais un jour de juillet, j’ai escaladé un rocher et ai vu quelque chose que je ne suis pas près d’oublier : la cime d’un sapin – rien d’autre que les derniers rameaux au soleil – couverte de fleurs bleues, un spectacle que seuls les oiseaux pouvaient admirer.

Auteur: Cognetti Paolo

Info: Le garçon sauvage : Carnet de montagne

[ émerveillement ] [ résineux ] [ conifère ] [ arbre ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

admiration

Je respecte le sapin rouge comme l’habitant d’un pays sombre. Il vit sur les versants humides et dans les vallées de l’ombre. Avec l’humidité, il pousse comme une flèche : c’est un bois léger, spongieux, idéal pour protéger les maisons contre le froid. C’est un respect purement formel que le mien, envers un arbre que je ne comprendrai jamais vraiment. Son indifférence aux saisons me laisse perplexe, parce qu’une plante toujours verte est comme un visage impassible. Je me méfie de sa forme irréprochable, qui le rend pareil à tous les autres. Les grandes étendues de sapins rouges me rappellent les forêts nordiques, les lacs et les fjords, la neige. Mais un jour de juillet, j’ai escaladé un rocher et ai vu quelque chose que je ne suis pas près d’oublier : la cime d’un sapin – rien d’autre que les derniers rameaux au soleil – couverte de fleurs bleues, un spectacle que seuls les oiseaux pouvaient admirer.

Auteur: Cognetti Paolo

Info: Dans "Le garçon sauvage", pages 117-118

[ description ] [ surprise ] [ vivant ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

déclarations d'amour

Que tes pieds sont beaux dans ta chaussure, fille de prince ! Les contours de tes hanches sont comme des joyaux, ouvrage des mains d'un artiste. Ton nombril est une coupe arrondie, où le vin aromatique ne manque pas ; ton ventre, un tas de froment, entouré de lis. Tes deux seins sont comme deux faons jumeaux d'une gazelle. Ton cou est comme une tour d'ivoire ; tes yeux sont comme les étangs [qui sont] à Hesbon, vers la porte de Bath-Rabbim ; ton nez est comme la tour du Liban, qui regarde vers Damas ; ta tête, sur toi, comme le Carmel, et les cheveux de ta tête comme la pourpre. Un roi est enchaîné par [tes] boucles. Que tu es belle, et que tu es agréable, mon amour, dans tes délices ! Ta taille ressemble à un palmier, et tes seins à des grappes. J'ai dit : Je monterai sur le palmier, je saisirai ses rameaux ; et que tes seins soient comme les grappes de la vigne, et le parfum de ton nez comme des pommes.

Auteur: La Bible

Info: Cantique des Cantiques, Extraits du Chapitre 7, 1 à 8

[ . ]

 

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étymologie

Il est d’ailleurs reconnu que Lug était primitivement non pas l’un des dieux des Gaulois mais le dieu principal des Ibères qui, pour Arz Bro Naoned et un certain nombre de chercheurs dont Joseph Karst, s’identifiaient à des Ligures […]. Ces Ligures furent les constructeurs des mégalithes qui avaient précédé l’irruption des Gaulois et des Celtes sur les terres occidentales de la côte atlantique, bien que ces deux peuples aient pu constituer primitivement les deux rameaux d’un même arbre […]. […] au cours des âges, les Ligures qui occupèrent toute l’Europe de l’ouest et du sud laisseront de nombreux lieux dédiés à leur dieu Lug, tels que : Luc, Lux, Lusignan, Loudun, Lugny, Lusigny pour n’en citer que quelques-unes. Quant à la parèdre de Lug, Lusine, Mère Lusine, Mélusine, son culte a duré jusqu’au Moyen Age où elle tenait le rôle de fée ou de Vouivre protectrice de la maison des Lusignan. Louis Charpentier relevait qu’une grande part des noms de rivières des Gaules proviendrait du souvenir du lieu Lug et des Ligures qui sanctifièrent les pierres, les monts et les rivières dans tout l’hexagone. Ainsi, la Loire fut une Lig-ara, une "rivière de Lug".

Auteur: Anonyme

Info: Dans "Les magiciens du nouveau siècle" page 662

[ archéologie mystérieuse ] [ toponymes ] [ légendes ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

dératiseur

Une flûte, fit-elle avec mépris. Une jolie flûte, mais rien de plus qu’une flûte.

– Les rats ont l’ouïe fine et ma flûte sonne juste.

Les yeux du Chasseur flamboyèrent d’un feu étrange.

La fille à sa porte recula malgré elle. Le rameau de jasmin tremblait dans sa main.

- J’ai un don particulier pour chasser les rats, reprit le Chasseur. De temps en temps, je joue sur ma flûte des chansons très tristes, des chansons de toutes les contrées que j’ai traversées. Et j’en ai traversé beaucoup ; certaines ensoleillées, d’autres maussades, des plaines et des montagnes. Ma flûte siffle très bas. Les rats l’entendent et la suivent. À part moi, il n’y a pas chasseur de rats qui vaille. Je vais vous dire quelque chose, Étrangère, vous qui avez un rire si cristallin. Jamais je n’ai soufflé de tout mon souffle mais toujours en le retenant un peu. Si je soufflais à fond, les rats ne seraient pas seuls à me suivre. 

Le Chasseur de rats se tut. Ses yeux s’éteignirent, et il laissa machinalement retomber ses mains qui tenaient toujours la flûte.

Auteur: Dyk Viktor

Info: Le chasseur de rats

[ sorcier ] [ enchanteur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel