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femmes-hommes

Un homme dit à son ami: -... Je l'ai amenée au plus chic restaurant, lui ai payé les meilleurs mets, avec champagne, lui ai acheté une douzaine de roses, l'ai ramenée chez elle, et, sais-tu ce qu'elle a dit ?
- Non.
- Exactement !

Auteur: Internet

Info:

[ humour ] [ râteau ] [ féministe ]

 

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pédante

A la fermeture du bar, je l'ai ramenée chez elle dans l'espoir d'accéder à ses muqueuses. Mais une fois à destination, sur la banquette du passager, elle s'est mise à délirer sur l'état du monde et la laideur des âmes. Ce qui m'a empêché de surmonter ma timidité pour passer à l'attaque. Pas tant à cause de ses opinions, de son désespoir ou de son hystérie, qui n'avaient rien pour me déplaire, mais de sa condescendance.

Auteur: Beaulieu Jimmy

Info: Le temps des siestes

[ refroidir ] [ séduction ] [ drague ] [ repoussoir ]

 

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Gaulois

Le Français est rarement aimable de premier jet ; on dirait toujours qu'il est aimable par ordre, par calcul. Si, par exemple, il voit la nécessité d'être, à l'encontre de l'ordinaire, fantaisiste, original, la fantaisie la plus absurde et le plus artificielle revêt chez lui des formes admises d'avance et depuis longtemps ramenées au rang des banalités. À l'état naturel, le Français ressort au positivisme le plus bourgeois, le plus ennuyeux, le plus plat. C'est, somme toute, l'être le plus ennuyeux qui soit au monde.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Le Joueur, p.259, in Les oeuvres littéraires de Dostoïevsky, vol. V, Éd. Rencontre

[ conventionnels ]

 

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graphomane

Dans son cent vingt mètres carrés en face de chez moi, Rémy écrivait, écrivait. A la suite de cette conversation, je me mis à imaginer sa vie. Il n'était pas contre l'époque, non, il luttait juste contre l'ennui. Il tentait de "rendre la vie supportable". Il avait voulu se suicider après son accident aux genoux, sous prétexte qu'il était un bon à rien, et puis il avait croupi dans le désoeuvrement. Alors, au bout de quelques mois de gamberge, il avait eu une idée fixe : écrire, écrire, écrire, comme s'il n'y avait plus que ça. "Ecrrrire !" s'égosillait-il sur son lit d'hôpital et sur sa chaise roulante, quand sa maman l'avait ramené à la maison. En touchant pour la première fois ses béquilles, aussi. Ecrire pour survivre atrophié. Ne plus faire la vaisselle, ne plus faire la lessive, écrire." Maman, repasse-moi mes chemises, toi qui sait si bien faire. Moi j'écrrris et j'invite des filles chez moi, pour rendre la vie supportable."

Auteur: Bied-Charreton Solange

Info: Dans "Enjoy", éditions Stock, 2012, pages 88-89

[ posture artistique ] [ compensation ] [ dandysme ] [ passe-temps ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

subversion

Jung, par exemple, n’a certes pas ramené les figures du mythe sexuel à de simples fantaisies et inventions poétiques, il a même pressenti en elles la dramatisation d’"archétypes", précisément, ayant un haut degré d’universalité et une réalité autonome ; mais cette réalité, il l’a comprise en des termes purement psychologiques, réduisant tout à des projections mentales de l’inconscient collectif et aux "exigences" que ferait valoir, chez l’homme, la part obscure et atavique de son psychisme, contre la part consciente et personnelle. Il n’y a pas là seulement une évidente confusion de plans ; il y a là également, à travers le recours abusif à la notion d’inconscient et la mobilisation d’une phénoménologie de psychopathes, la confirmation de la tendance générale moderne à ramener toutes choses à des mesures purement humaines. Si tout principe ayant, d’une manière ou d’une autre, un caractère transcendant, doit pourtant devenir, pour pouvoir être expérimenté, un "phénomène psychologique", il y a toutefois une différence fondamentale entre les deux attitudes suivantes : ou bien l’on fait tout commencer et finir dans la psychologie, ou bien l’on interprète la psychologie en fonction de l’ontologie. De fait, toutes les interprétations de Jung s’achèvent sur un plan très banal, et son intuition de la réalité supra-individuelle et éternelle des "archétypes" sexuels est vaine, ou bien tombe au niveau de quelque chose de contrefait, à cause d’une déformation mentale professionnelle (il s’agit d’un psychiatre et d’un psychanalyste) et de l’absence de références doctrinales adéquates.

Auteur: Evola Julius

Info: Dans "La métaphysique du sexe", éd. L'âge d'homme, page 159

[ critique ] [ incohérence ] [ dénigrement ] [ théories hors-sol ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

amour-propre

Les moeurs et leurs victimes. - L'origine des moeurs doit être ramenée à deux idées : "la communauté a plus de valeur que l'individu", et "il faut préférer l'avantage durable à l'avantage passager" ; d'où il faut conclure que l'on doit placer, d'une façon absolue, l'avantage durable de la communauté avant l'avantage de l'individu, surtout avant son bien-être momentané, mais aussi avant son avantage durable et même avant sa survie. Que l'individu souffre d'une institution qui profite à l'ensemble de la communauté, soit que cette institution le force à s'étioler ou même qu'il en meure, peu importe, - les moeurs doivent être préservées, il faut faire le sacrifice. Mais un pareil sentiment ne prend naissance que chez ceux qui ne sont pas victimes, - car la victime fait valoir, dans son propre cas, que l'individu peut être d'une valeur supérieure au nombre, et, de même, que la jouissance du présent, du moment paradisiaque pourrait être estimée supérieure à la médiocre perpétuation d'états sans douleur et de conditions de bien-être. La philosophie de la victime se fait cependant toujours entendre trop tard, on s'en tient donc aux moeurs et à la moralité : la moralité n'étant que le sentiment que l'on a de l'ensemble des moeurs, sous l'égide desquelles on vit et l'on a été élevé - élevé, non en tant qu'individu, mais comme membre d'un tout, comme chiffre d'une majorité. - C'est ainsi qu'il arrive sans cesse que l'individu se majore lui-même au moyen de sa moralité.

Auteur: Nietzsche Friedrich

Info: Humain, trop humain 1879/Oeuvres I/Robert Laffont/Bouquins 1990 <89 p.730>

 

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maternité

Un jour, il s'est produit à la maison un événement terrible. Dans ma famille. Une émotion violente, un tremblement de terre qui a bouleversé tout notre équilibre.
Mon frère aîné Claudio, tout juste âgé de douze ans, est mort. Moi j'avais six ans. Ce fut le drame de toute mon enfance.
Mes parents ont tout fait pour le sauver. Ils auraient donné leur vie. Pendant six ou sept ans, ils l'ont amené voir tous les spécialistes susceptibles de lui offrir une planche de salut. Mais il était atteint d'une maladie incurable. Un après-midi, il est allé faire la sieste comme d'habitude et il ne s'est pas réveillé.
Avant l'âge de six ans, je n'ai aucun souvenir, excepté celui-ci. Ce jour-là, j'avais dans ma chambre des ballons ramenés d'une fête et de rage, je les ai tous crevés. Ce fut mon premier vrai chagrin.
Ma mère s'est effondrée de douleur ; elle subissait la pire des malédictions, celle de survivre à son enfant. J'ai été envoyé pendant quelques mois à Milan chez une tante. Cinq ou six mois plus tard, le calme était à peu près revenu et j'ai pu rentrer à Ortona. Mais quand j'ai vu ma mère mettre le couvert pour tout le monde, y compris Claudio, comme s'il était encore parmi nous, ça m'a fait un choc.
Mon père a essayé par tous les moyens de la ramener à la réalité, mais ma mère s'est obstinée jour après jour à remplir cette assiette devant une place vouée à rester vide...

Auteur: Siffredi Rocco

Info: Rocco raconte Rocco, L'histoire de ma vie

[ deuil ] [ famille ]

 

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coup d'un soir

[...] elle m’a ramené

chez elle, un endroit très chic

avec deux lits, parquet ciré

dans la cuisine, et une télé qui se déplaçait

comme un tigre, alors j’ai déposé les steaks,

le whisky et les bières sur la table,

ensuite on a mangé, elle a fait une bonne salade,

on a descendu quelques verres en regardant

le tigre se déplacer et puis j’ai cassé l’ambiance

j’ai dit à l’abeille que j’étais en train de mourir,

qu’ils m’avaient brisé les ailes,

que poursuivre me semblait peine perdue,

que la picole me conduisait juste

d’échec en échec,

mais ça elle ne l’a pas compris,

et plus tard sur le lit,

elle m’a grimpé dessus

cette abeille

je lui ai empoigné les fesses

et c’était assez réel, elle avait le dard

baissé, et j’ai dit,

magnifique o magnifique

mais je pouvais rien faire,

j’étais en train de mourir et elle était morte,

et plus tard une fois rhabillés,

je lui ai dit au revoir à la porte,

j’ai dit pardonne-moi, et puis la porte

m’a claqué au nez

alors j’ai traversé le hall en courant         j’ai couru

dehors en mal d’oxygène

ces petits yeux de pierre cliquetaient dans

ma tête, alors j’ai pris la route

30 bornes vers le sud jusqu’à la plage

arrivé là je me suis posté sur la jetée

j’ai regardé les vagues,

imaginé de gigantesques batailles navales,

je me suis changé en sel en sable en son,

et rapidement les yeux ont disparu

alors j’ai allumé une cigarette,

j’ai toussé, et marché

vers la voiture.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Tempête pour les morts et les vivants", au diable vauvert, trad. Romain Monnery, 2019

[ baise ] [ impuissance ] [ femmes-hommes ] [ terreur ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

après coup

J'ai manqué les deux dernière semaines parce que j'ai été enlevé par un groupe d'écureuils complètement cinglés qui m'ont kidnappé avant de m'enfermer dans une pièce sombre et froide. Heureusement il y a eu un tremblement de terre et j'ai pu m'échapper et courir vers une cabine téléphonique pour vous appeler. Mais par dommage, pile au même moment, il y eut une éclipse de soleil, et l'obscurité m'a fait me perdre de sorte que je suis tombé dans une grande caisse en bois qui a été mise immédiatement dans un bateau en partance pour les USA. Là-bas j'ai été arrêté comme illégal et mis en prison pour deux jours avant d'être extradé vers la France. J'allais arriver chez moi quand un camion fou m'a renversé, et j'ai eu les 2 jambes abîmées. L'ambulance qui me conduisait à l'hôpital a alors percuté un van et le choc m'a éjecté et propulsé dans la mer. La, heureusement, un groupe de dauphins a pu me sauver la vie et m'a ramené en Angleterre. Mais du coup je n'avais plus mes papiers. J'ai essayé de l'expliquer mais mon anglais est tellement mauvais qu'ils ont compris que je préparai une mission secrète pour déstabiliser leur gouvernement. Donc je me suis à nouveau retrouvé en prison. Heureusement j'y ai trouvé une cuillère en acier qui m'a permis de creuser un trou pour m'échapper. Après quatre jours de planque à Brighton, j'ai réussi à trouver un bateau et à me cacher dedans. Manque de pot, ce bateau a heurté un rocher et a coulé à mi-chemin dans la manche, ainsi ai-je du m'accrocher à un morceau de bois et attendre et me laisser dériver jusqu'au Havre. Deux jours ont passé et finalement j'ai vu la terre. Sur le rivage, j'étais sans connaissance. Je ne savais plus trop ou j'en étais. Un pêcheur m'a porté dans sa petite maison où, avec son épouse, ils m'ont nourri et redonné la santé. Je souffrais aussi d'un peu d'amnésie. Alors, après trois jours, ils m'ont amené à la police qui m'a arrêté - vous n'allez pas me croire - parce que je ressemble à un gangster célèbre. Bref il a fallu les convaincre que je n'étais pas la bonne personne. Ils m'ont laissé partir et j'ai pu rentrer à la maison. Mais, à cause de tous ces malheurs j'avais perdu mes clefs. Alors j'ai dû escalader le mur pour atteindre une fenêtre ouverte et suis tombé, me cassant un bras. Donc, si tout va bien, je serai là la semaine prochaine.

Auteur: Internet

Info:

[ enfumage ] [ provocation ]

 

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mythe brésilien

En 1896, Belém s'enrichit en vendant le caoutchouc amazonien au monde entier, enrichissant du jour au lendemain les paysans qui construisent leurs riches demeures avec des matériaux venus d'Europe, tandis que leurs femmes et leurs filles envoient leurs vêtements se faire laver sur le vieux continent et importent de l'eau minérale de Londres pour leurs bains.

Le "Theatro da Paz" était le centre de la vie culturelle en Amazonie, avec des concerts d'artistes européens. Parmi eux, l'un d'entre eux attirait particulièrement l'attention du public, la belle chanteuse d'opéra française Camille Monfort (1869 - 1896), qui suscitait des désirs inavouables chez les riches seigneurs de la région, et une jalousie atroce chez ses épouses en raison de sa grande beauté.

Camille Monfort a également suscité l'indignation pour son comportement affranchi des conventions sociales de son époque. La légende raconte qu'on l'a vue, à moitié nue, danser dans les rues de Belém, alors qu'elle se rafraîchissait sous la pluie de l'après-midi, et la curiosité a également été attisée par ses promenades nocturnes solitaires, lorsqu'on l'a vue dans ses longues robes noires et fluides, sous la pleine lune, sur les rives du fleuve Guajará, vers l'Igarapé das Almas.

Bientôt, autour d'elle, des rumeurs se créent et des commentaires malveillants prennent vie. On disait qu'elle était l'amante d'un certain Francisco Bolonha (1872 - 1938, fameux architecte qui l'avait ramenée d'Europe), et qu'il la baignait avec de coûteux champagnes importés, dans la baignoire de son manoir.

On disait aussi qu'elle avait été attaquée par le vampirisme à Londres, à cause de sa pâleur et de son apparence maladive, et qu'elle avait apporté ce grand mal à l'Amazonie, ayant une mystérieuse envie de boire du sang humain, au point d'hypnotiser les jeunes femmes avec sa voix lors de ses concerts, les faisant s'endormir dans sa loge, pour que la mystérieuse dame puisse leur atteindre le cou. Ce qui, curieusement, coïncidait avec des rapports d'évanouissements dans le théâtre pendant ses concerts, expliqués simplement comme un effet de la forte émotion que sa musique produisait dans les oreilles du public.

On disait aussi qu'elle avait le pouvoir de communiquer avec les morts et de matérialiser ses esprits dans des brumes éthérées denses de matériaux ectoplasmiques expulsés de son propre corps, lors de séances de médiumnité. Il s'agit sans aucun doute des premières manifestations en Amazonie de ce que l'on appellera plus tard le spiritisme, pratiqué dans des cultes mystérieux dans des palais de Belém, comme le Palacete Pinho.

À la fin de l'année 1896, une terrible épidémie de choléra ravagea la ville de Belém, faisant de Camille Monfort l'une de ses victimes, qui fut enterrée dans le cimetière de Soledade.

Aujourd'hui, sa tombe est toujours là, couverte de boue, de mousse et de feuilles sèches, sous un énorme manguier qui la fait plonger dans l'obscurité de son ombre, seulement éclairée par quelques rayons de soleil projetés à travers les feuilles vertes.

Il s'agit d'un mausolée néoclassique dont la porte est fermée par un vieux cadenas rouillé, d'où l'on peut voir un buste de femme en marbre blanc sur le large couvercle de la tombe abandonnée, et attachée au mur, une petite image encadrée d'une femme vêtue de noir.

Sur sa pierre tombale, on peut lire l'inscription :

"Ci-gît

Camille Marie Monfort (1869 - 1896)

La voix qui a charmé le monde".

Mais certains affirment encore aujourd'hui que sa tombe est vide, que sa mort et son enterrement n'étaient rien d'autre qu'un acte visant à dissimuler son cas de vampirisme, et que Camille Monfort vit toujours en Europe, aujourd'hui à l'âge de 154 ans.

Auteur: Internet

Info: Camille Monfort, la légende du "Vampire de l'Amazonie" (1896).

[ rumeurs ] [ cantatrice ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste