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mégalomanie

Un mois auparavant, des voisins ayant porté plainte, il avait signé ses explications à la milice : "Serge Ivanovitch Kalmykov, génie nº1 de la Terre et de la Galaxie, décorateur des ballets Abaï." En ces temps où un seul être passait pour être le génie de l'humanité, pareille audace pouvait coûter cher, marquant soit une dérision, soit une intention de concurrence. Des hypothèses de cet ordre avaient, semble-t-il, été émises en haut lieu. Les choses en restèrent là. Un personnage important, ayant croisé Kalmykov dans la rue, s’était dit sans doute que cette tête-là ne lui rapporterait pas lourd. Il avait tort. Que le peintre fit son apparition dans la rue, et il se produisait aussitôt un brouhaha. La circulation ralentissait. Les gens s'arrêtaient. Un être insolite s'offrait à leurs regards : rouge, jaune, vert, bleu, couvert de passepoils, de franges, de rubans. "Imaginez, disait-il, qu'on nous regarde du fin fond de l'Univers. Que verrait-on ? Une masse rampante, morne et grise. Mais, soudain, comme un coup de feu, éclaterait une tache de lumière. Et ce serait moi !"

Auteur: Dombrovskij Ûrij Osipovic

Info: La faculté de l'inutile

[ égoïsme ] [ humour ] [ exagération ]

 

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indéterminisme

Certains artistes n'aiment pas photographier ou peindre un individu qui a eu de la chirurgie plastique - ils trouvent que c'est difficile à traiter parce que ça n'a jamais l'air... juste. Cette remarque me remet en mémoire l'observation d'une astrologue qui affirmait qu'on ne peut établir le profil astrologique de quelqu'un dont l'instant de la naissance a été modifié par une césarienne.

Qu'est-ce qui est naturel, qu'est-ce qui est artificiel ?

Balayant ces fariboles humaines j'aurai tendance à penser qu'il y a "ce qui est". Disons : une entité en interaction avec les autres entités et l'environnement général. Cette interaction étant, par effet miroir, le principe même de l'existence de qui rapporterait l'observation, quelle que soit la profondeur et l'étendue de l'univers qu'il refléterait, le contraste et la finesse du calibrage de ses examens. Comme on mesurerait les dimensions de sa prison jusqu'à l'absurde. Que reste-t'il alors ? L'esprit ? Comme un point infini qui ne s'arrête jamais.

Nous sommes un principe d'action... en action. Sitôt qu'on stoppe le temps, comme par exemple lors de la mesure du lieu et de la vitesse d'un électron en physique quantique, on perd les repères. Le temps arrêté n'a aucun sens. Je suis un point infime de l'univers, planté au milieu de ses 800 octaves. (Sa taille telle que nous somme capable de la mesurer ce jour, considérant que la plus petite est l'électron et la plus grande l'étendue maximale du cosmos).

Alors : constat de l'observateur humain. Si je vais vers le minuscule visuel, tout s'accélère, alors que vers l'immense je m'englue dans un ralentissement majestueux et d'apparence quasi figée (Pensons ici aux extraordinaires images d'Eta Carinae en train d'exploser depuis 160 ans.)

Comme dans la musique. N'est qu'en musique plus on monte en vitesse de vibrations plus ça devient lumineux, ça s'élève. Au contraire du grave, sombre, lent et profond, qui possède quelque chose du tellurique de la "roche mère". Il y a là une inversion qui fait immanquablement penser à celle des couleurs lumières et des couleurs matières... devant nos sens ébahis. Nous sommes de complexes robots, limités. La mesure de la réalité, sous forme de temps et d'espace, n'est que la durée de nos vies, éventuellement de l'espèce et du monde couplée à la portée de nos yeux et celle de notre imagination.

Auteur: Mg

Info: 5 novembre 2012

[ limitation ] [ quête ] [ corps-esprit ] [ symbole ] [ contingences ] [ synthèse additive soustractive ] [ humano solipsisme ] [ arrêt sur image ]

 
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conte spirituel

Une légende raconte qu’un jour Nârada demanda à Krishna : "Seigneur, montrez-moi Mâyâ." Quelques jours passèrent, puis Krishna emmena Nârada se promener avec lui dans un désert. Après qu’ils eurent marché pendant plusieurs kilomètres, Krishna dit : "Nârada, j’ai soif ; peux-tu aller me chercher un peu d’eau ? – J’y vais, Seigneur, je vous rapporterai de l’eau." Nârada partir. A une petite distance de là se trouvait un village ; Nârada y entra pour demander de l’eau et frappa à une porte. Une jeune fille extrêmement belle vint lui ouvrir ; à sa vue Nârada oublia tout aussitôt que son Maître attendait de l’eau, qu’il mourait peut-être de soif. Il oublia tout et lia conversation avec la jeune fille. De toute la journée il ne retourna pas vers son Maître. Le lendemain, il était revenu à cette maison et causait avec la jeune fille. Ces entretiens virent naître l’amour. Nârada demanda au père la main de la jeune fille, ils se marièrent, vécurent là et eurent des enfants. Ainsi douze années passèrent, pendant lesquelles le beau-père mourut et Nârada hérita de ses biens. Il menait, à ce qu’il semblait croire, une vie très heureuse avec sa femme et ses enfants, ses champs et son bétail. Puis il se produisit une inondation. Une nuit la rivière monta, elle passa par-dessus les berges et envahit tout le village. Des maisons s’écroulèrent, des hommes et des animaux furent emportés et noyés, tout était balayé par le courant. Nârada dut fuir. D’une main il tenait sa femme, et de l’autre deux de ses enfants, tandis qu’un autre enfant était sur ses épaules ; il essaya ainsi de traverser à gué ces terribles flots. Au bout de quelques pas, il vit que le courant était trop violent ; l’enfant qui était sur ses épaules tomba et fut emporté. Nârada poussa un cri de désespoir. En essayant de sauver cet enfant, il lâcha l’un des autres, qui disparut aussi. Enfin, sa femme, qu’il retenait de toute sa force, fut arrachée par le torrent, et lui-même fut rejeté sur la rive, sanglotant, se lamentant amèrement. Alors derrière lui se fit entendre une voix très douce : "Mon enfant, où est l’eau ? Tu es allé chercher une cruche d’eau, et je t’attends ; voilà une bonne demi-heure que tu es parti. – Une demi-heure, s’écria Nârada !" Douze années entières s’étaient écoulées dans son esprit, tandis que toutes ces scènes s’étaient passées en une demi-heure ! Et cela c’est Mâyâ.

Auteur: Vivekânanda Swâmi

Info: Dans "Jnâna-Yoga", pages 88-89

[ psychique ] [ identification ] [ définition ] [ temps relatif ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson