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récurrence

Pour tenir et contrôler le pouvoir il faut soit une mentalité de gangster, soit en utiliser. La seconde proposition est la moins risquée. Les exemples sont multiples, comme aux USA lorsque Roosevelt installa Joseph Kennedy Sr. au contrôle des finances (SEC). Il mettait le plus connaisseur et le plus retors au meilleur endroit. De même on engage de nos jours les meilleurs hackers pour développer la sécurité informatique...
La première proposition a été exposée avec cynisme par Cioran, qui prétend que l'Eglise catholique tenait mieux son monopole alors que ses haut dignitaires organisaient des partouzes tous azimuts.
Nous avons là toutes les problématiques du pouvoir, de sa conservation, et des garde-fous qu'il nécessite ou génère. Nous sommes ici dans un domaine où les forces et faiblesses humaines sont les plus évidentes, mises à profit par les plus malins et les plus travailleurs. Un monde ondoyant où naïveté et bonne volonté sont des termes creux. Un monde où règnent des notions comme cautèle, ambiguïté, trahison, astuce, duplicité, fausseté, finesse, méfiance.
Le monde des hommes.

Auteur: Mg

Info: 29 mai 2014

[ domination ] [ influence ] [ rapports humains ] [ machiavélisme ] [ manipulation ]

 

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écrivain

Celui-ci qui, au début du XVIe siècle, a fait des études médicales fort poussées [...] a écrit sous le nom d’Angelus Silesius un certain nombre de distiques des plus saisissants. Mystiques ? Ce n’est peut-être pas le terme le plus exact. Il y est question de la déité, et de ses rapports avec la créativité qui tient par essence à la parole humaine, et qui va aussi loin que la parole, jusqu’au point même où elle finit par se taire. La perspective peu orthodoxe dans laquelle Angelus Silesius s’est toujours affirmé est en fait une énigme pour les historiens de la pensée religieuse. [...]

La fin de sa vie a été troublée par les guerres dogmatiques de la Réforme et de la Contre-Réforme dans lesquelles il a pris une attitude extrêmement passionnée. Mais les livres du Pèlerin chérubinique rendent un son transparent, cristallin. C’est un des moments les plus significatifs de la méditation humaine sur l’être, un moment pour nous plus riche de résonances que La nuit obscure de saint Jean de la Croix, que tout le monde lit et personne ne comprend.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre I", "Les écrits techniques de Freud (1953-1954)", éditions du Seuil, 1975, pages 357-358

[ résumé ] [ éloge ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

savoirs

Les "sciences humaines" ne sont des sciences que par une flatteuse imposture. Elles se heurtent à une limite infranchissable, car les réalités qu'elles aspirent à connaître sont du même ordre de complexité que les moyens intellectuels qu'elles mettent en oeuvre. De ce fait, elles sont et seront toujours incapables de maîtriser leur objet.

Jusqu'au XIXe siècle au moins, la chance des sciences "dures" a été que leurs objets furent considérés comme moins complexes que les moyens dont l'esprit dispose pour les étudier. La physique quantique est en train de nous apprendre que cela n'est plus vrai et qu'à cet égard une convergence apparaît entre les différentes sciences (ou prétendues telles). Seulement, même si les réalités dernières du monde physique sont inconnaissables, le physicien parvient à découvrir entre elles des rapports exprimables en termes mathématiques, et dont des expériences lui permettent de démontrer l'exactitude.

Pour nous autres des sciences humaines, ces expériences sont hors de portée. Aussi, quand nous nous efforçons - et c'est le sens de l'entreprise structuraliste - de substituer, à la connaissance illusoire de réalités impénétrables, la connaissance - possible, celle-ci - des relations qui les unissent, nous en sommes réduits aux tentatives maladroites et aux balbutiements. 

Auteur: Lévi-Strauss Claude

Info: Le Monde, 8 octobre 1991.

[ rationalisme miroir ] [ limitation cognitive ] [ solipsisme anthropique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

anthro-syntonisation

Il y a ce mot russe, un peu daté selon ceux qui parlent la langue : bytié. Il vient du verbe "byt" qui signifie être. Mais au-delà de la vie ou l’existence, "bytié" exprime la présence d'une réalité objective indépendante de la conscience humaine. (On est pas loin du noumène kantien au passage). Concept admirable, comme s'il englobait tous les Umwelts humains, et bien au-delà puisqu'on pourra y mettre TOUT l'inconnaissable.

Maintenant cette réalité qui existe, a existé - et existera sans l'observateur-, apparaît quand même comme mouvante et instable au regard des savoirs humains, ces rapports collectifs anthropomorphes rassemblés et confortés au cours des générations.

Il y a maintenant MOI, qui écrit ces lignes, être-chair, incarnation éphémère et fragile bientôt disparue. Mais aussi "esprit formulant" qui laisse ces phrases, phrases peut-être lues un jour par TOI, ce MOI du présent ou du futur. En ce sens on a l'impression que la trace écrite laissée par l'esprit d'une incarnation dérisoire, apporte sa pierre à l'édifice des limites de la représentation humaine face à ce mot : "bytié".

Et par la magie de la littérature, ce message de MOI à TOI est un reflet supplémentaire au sein du grand interféromètre d'un Umwelt humain en constante métamorphose.

Auteur: Mg

Info: 5 novembre 2017

[ postérité ] [ solipsisme ethnique ]

 

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points de vue

Pour Madame Univers l'espèce humaine n'existait pas. Parce qu'il aurait fallu que Médème Kosmos soit moins distraite, pour avoir la moindre chance de percevoir l'imperceptible et fugace trace/reflet laissé par Gaïa au sein d'un banal système stellaire en ceinture de la terne Galaxie BO-FIU29-83FSD878/5234//u, ainsi répertoriée dans les assommantes classifications de sa méta intendance. De plus selon les spécialistes, on trouvait très peu d'observations de ce genre consignées dans les annales des Dames Kosmos. Et Dieu, de ces mémères... de ces archives... Il y en avait.

De la perspective du Cervin l'humanité confinait au prurit : en général invisible, capable de vous agacer, démanger, se faire oublier... Pour revenir vous chatouiller au gré des cycles saisonniers. Des sortes de fourmis qui vous grimpent dessus, affirmait parfois l'énorme pic rocheux à cheval sur la frontière Italo-Suisse. Agréables même à l'occasion, comme si chacune avait un petit outil grattoir pour vous faire des guili-guilis, précisait-il.

Sous l'angle du virus asexué chaque homme se présente comme une multitude d'univers... Ouvertures, ouvertures, ouvertures... propices aux mutations, progressions, propagations... et autres développements de ses chapelets de soeurs-sphères à ventouses. Têtes-de-pont ; vite civilisation devenues. Et puis ces humains "univers agrégés-ouvertures" en croisent d'autres, de la même race donc. Parfois ressemblants... Ou pas. Souvent étranges, déroutants... Incompréhensibles.
Il faut s'adapter.

Auteur: Mg

Info: 28 avril 2020

[ rapports d'échelles ] [ science-fiction ] [ nano-monde ] [ fantaisie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rapports humains

Les travaux fondamentaux antérieurs de Whitehead, Russell, Wittgenstein, Carnap, Whorf, etc., ainsi que ma propre tentative d'utiliser cette pensée antérieure comme base épistémologique pour la théorie psychiatrique, ont conduit à une série de généralisations : La communication verbale humaine peut fonctionner et fonctionne toujours à de nombreux niveaux d'abstraction contrastés. Ceux-ci vont dans deux directions à partir du niveau apparemment simple de description ("Le chat est sur le tapis").

Une série ou un ensemble de ces niveaux plus abstraits comprend les messages explicites ou implicites où le sujet du discours est la langue. Nous les appellerons métalinguistiques (par exemple, "Le son verbal 'chat' représente tout membre de telle ou telle classe d'objets", ou "Le mot 'chat' n'a pas de poils et ne peut pas gratter").

L'autre ensemble de niveaux d'abstraction, nous l'appellerons métacommunicatif (par exemple, "Le fait que je t'aie dit où trouver le chat était amical", ou "Ceci est un jeu"). Dans ceux-ci, le sujet du discours est la relation entre les locuteurs. On notera que la grande majorité des messages métalinguistiques et métacommunicationnels restent implicites ; et aussi que, en particulier dans l'entretien psychiatrique, apparait une autre classe de messages implicites quant à la façon dont les signaux métacommunicationnels d'amitié et d'hostilité doivent être interprétés.

Auteur: Bateson Gregory

Info:

[ complexes ] [ miroirs ] [ échelles mélangées ] [ sémiotiques ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

société

L'humaine fourmilière facilite l'inhumanité. A l'image des mégapoles sur bétonnées qui favorisent la cassure du lien social tribal et permettent l'éclosion de milliers de bulles de solitude, une société de masse où subsiste encore un peu de liberté est un milieu où le terroriste pourra aisément évoluer tel le virus dissimulé au sein d'une multitude de cellules. Une foule par exemple. Pour frapper là où ça fait mal.

Nous sommes un cran plus haut que le cas du meurtre de village ou dans un bourg de province, qu'on nommera vengeance, crime prémédité motivé par une frustration, folie passagère, pulsion ou autre... Pour les attentats de Paris d'avant-hier il s'agissait de terrorisme de masse. L'étage au-dessous de l'ethnocide, organisation rationnelle au niveau de l'Etat dans le but d'éliminer une population entière X ou Y. L'augmentation démographique au sein de ces grands ensembles diminue de fait l'espace de chacun d'autant plus que le pouvoir est obligé de réguler les rapports sociétaux via des réglementations toujours plus contraignantes. Autre forme, certes plus soft et délayée, d'inhumanité.

Notre espèce, en se développant avec populations trop nombreuses au niveau géographique et des densifications locales trop fortes, bascule gentiment vers l'inhumain. Nous sommes déjà dans la société de contrôle annoncée en son temps par Deleuze, si j'ai bonne mémoire.

Auteur: Mg

Info: 15 nov. 2015

[ quête ] [ équilibre ]

 

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progrès

Claude Lévi-Strauss identifiait trois humanismes en conclusion à ses analyses des rapports entre les sciences et les sciences sociales. Pour Lévi-Strauss, ces trois humanismes ont toujours été anthropologiques. L'humanisme de la Renaissance, ancrée dans la redécouverte des textes de l'Antiquité classique, l'humanisme exotique, associé à la connaissance des cultures de l'Orient et de l'Extrême-Orient, et finalement l'humanisme démocratique, celui de l'anthropologue qui fait appel, dans ses analyses, à la totalité des activités des sociétés humaines... Ces trois humanismes sont aussi des évolutions politiques : le premier, aristocratique, car restreint à un petit nombre privilégié, le second, bourgeois, car il accompagne le développement industriel de l'Occident, et le troisième, démocratique, car il n'exclut aucune personne, aucune culture et surtout, aucun fait ou geste humains.
(...)
Le numérique peut être considéré comme un quatrième humanisme, car il modifie nos rapports avec l'héritage des trois premiers en introduisant de nouvelles perspectives politiques. L'humanisme numérique est le résultat d'une convergence inédite entre notre héritage culturel complexe et une technique devenue un lieu de sociabilité sans précédent. Une convergence qui, au lieu de tout simplement renouer l'antique et l'actuel, redistribue les concepts, les catégories, et les objets, tout comme les comportements et les pratiques qui leur sont associés, dans un environnement nouveau. L'humanisme numérique est l'affirmation que la technique actuelle, dans sa dimension globale, est une culture, dans le sens où elle met en place un nouveau contexte, à l'échelle mondiale.

Auteur: Milad Doueihi

Info: Article de juin 2013 sur le site InaGlobal, La Revue des industries créatives et des médias.

[ historique ] [ vingt-et-unième siècle ]

 

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science-fiction

Et puis il y avait eu l'arrivée de Piel Essiarf. Ce fou. Son excentricité essentielle et l'immense fortune héritée de ses parents avaient offert une ouverture incroyable, vrai coup de lumière dans la pénombre d'un solipsisme anthropomorphique sans issue.

Inspiré des travaux de Millar Gaichel, explorateur marginal du siècle précédent (un ufologiste passionné qui ingérait de très calculées doses de DMT tout en utilisant des lunettes spéciales afin d'élargir sa vision dans l'infrarouge et l'ultraviolet, tout ceci après s'être longuement rééduqué pour s'extraire au possible des préjugés culturels qui obstruaient ses sens), Piel Essiarf fit faire un bond immense à l'aventure du dépassement cognitif en combinant trois idées de recherches qu'il put faire développer "ensemble" via l'engagement de brillants chercheurs créateurs et l'intelligente utilisation des progrès technologiques de son époque.

Sa première idée, la plus originale et la plus difficile, déverrouillait tout. On la nomme encore aujourd'hui "Désyntonisation et reconversion syntones des formes de vie a-syntones." Les deux autres, non moins aventureuses, étaient plus facile d'accès puisque nous parlons des biens connues MTCC (Modélisations théoriques de civilisations non issues du carbone) et ERENAM (Etude des rapports d'échelles entre nano, anthro et macro monde.)

Dès les premières découvertes issues de cette tri-méthodologie la science des "techno-signatures non humaines" prit son envol. Et beaucoup d'autres disciplines. Énorme remise en perspective pour l'hubris des primates glabres de la 3e planète du système solaire. Mais c'est une autre histoire.

Auteur: Mg

Info: A la recherche de Zoul, 5 et 6 décembre 2018

[ dépassement ] [ anthro-syntonisation ]

 

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déception

Car les expériences de la vie sont incommunicables, et c'est ce qui cause toute la solitude, toute la tristesse humaine.

Sans cesse des étrangers entrent, des gens que nous ne reverrons jamais plus, et dont la familiarité, l'indifférence nous bousculent au passage, nous donnent le sentiment désagréable d'un monde qui se passe de nous. Nous ne pouvons que sombrer, nous ne pouvons pas oublier nos propres visages. Même moi, qui suis sans visage, moi qui ne transforme pas les gens quand j'entre dans une chambre...

Même moi, je crois flotter sans attaches, incapable de m'ancrer en un lieu ou de prendre appui nulle part, incapable de fournir à ces gens un mur blanc et lisse contre lequel ils puissent projeter leurs ombres.

Je suis pourtant obligée de regarder mes voisins, pour tâcher de faire comme ces gens-là...

Tous les excès sont vains : j'ai en face de moi la moyenne, la médiocrité...

Si c'est cela la vie, elle ne vaut pas la peine d'être vécue. Et cependant, même le petit restaurant a son rythme.

Où est la solution dans cette continuité ?... Où est la fente, par où l'on peut apercevoir l'universel désastre ?

Nous ne sommes pas simples, comme nos amis le souhaitent pour que nous répondions au besoin qu'ils ont de nous. Et cependant, l'amour est simple.

Tout change. Tout passe, et la jeunesse, et l'amour.

Je n'ai pas le pouvoir de me concilier la bienveillance des gens.

J'aime mieux dénoncer une fois pour toutes ce monde de gens obtus, occupés de rien, lourdement satisfaits d'eux-mêmes...

J'ai en moi une force qui les consumera tous, tant qu'ils sont.

Auteur: Woolf Virginia

Info: Les Vagues, 1931

[ rapprochement impossible ] [ rapports humains ]

 
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