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altération

J'ai vu alors qu'une énorme opacité noire comparable à une amibe pourvue de pseudopodes obscurcissait en partie ma vision centrale. Cette masse semblait se dilater, se contracter et pulser - mais son bord était aussi tranchant qu'une lame de rasoir. Quand j'ai porté mon index à sa hauteur, ce doigt a disparu aussi vite que si je l'avais enfoncé dans un trou noir ; puis, je suis allé contempler mon reflet dans la glace de ma salle de bains, je n'ai pas pu voir ma propre tête de l'oeil droit : seules mes épaules et l'extrémité de ma barbe étaient visibles [...].

Auteur: Sacks Oliver

Info: L'oeil de l'esprit

[ cerveau ] [ regard ]

 

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grotesque

Pour raser l'anus, c'était encore plus compliqué. Les pieds relevés et appuyés contre les parois carrelées de sa salle de bains industrielle, le torse bombé, pour pouvoir l'atteindre plus facilement, appuyé sur une main, le rasoir dans l'autre. À croire qu'il avait le bas de la colonne vertébrale montée sur charnière pour réussir à se plier en deux. Le rituel était identique : rasage, pause, rinçage dans une cuvette d'eau chaude. Il prenait son temps et restait parfois dans cette position quelques minutes avant de repasser la lame. Plus il enlevait de poils, plus il se sentait serein, et plus il lui était facile de conserver sa position. Il avait l'impression de se purifier, d'atteindre le salut.

Auteur: Zuiker Anthony E.

Info: Level 26

 

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hommes-par-femme

Ma mère relisait Anna Karénine. Selon elle, le roman prétendait qu'il existe deux types d'hommes : ceux qui aiment les femmes (Vronsky, Oblonski) et ceux qui ne les aiment pas vraiment (Lévine). Avec Vronski, Anna s'était sentie d'abord flattée par ce séducteur, mais comme il ne l'aimait pas elle spécialement, elle n'avait eu d'autre issue que de se tuer. A l'inverse, Lévine était maladroit, rasoir et pour le moins pénible, lui qui semblait s'intéressait davantage à l'agriculture qu'à Kitty, mais il était cependant un conjoint plus fiable, lui qui au fond de son coeur n'aimait guère les femmes. Anna avait donc fait le mauvais choix et Kitty, le bon. Voilà, selon ma mère, de quoi parlait Anna Karénine.

Auteur: Batuman Elif

Info: L'Idiote

[ personnages littéraires ]

 

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femmes-hommes

Et pourtant, malgré les déclarations récurrentes comme quoi les femmes ne sont pas des créatures particulièrement sexuelles, dans les cultures du monde entier, les hommes ont déployé des efforts extraordinaires pour contrôler la libido féminine : mutilations génitales, tchadors de la tête aux pieds, brûlures de sorcières au Moyen Âge, ceintures de chasteté, corsets asphyxiants, insultes à propos de putes dites "insatiables", diagnostics médicaux pathologiques et paternalistes parlant de nymphomanie ou d'hystérie, mépris débilitant pour toute femme qui choisit d'être généreuse avec sa sexualité. ...tous ces éléments sont partie d'une action mondiale qui vise à contrôler une libido féminine censée être discrète. Pourquoi cette clôture électrifiée de haute sécurité, coupante comme un fil de rasoir, pour contenir un petit minou ?

Auteur: Ryan Christopher

Info: Sex at Dawn: The Prehistoric Origins of Modern Sexuality

[ question ] [ patriarcat ] [ pulsions mâles ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

eau

Il pleuvait ici d'une autre façon qu'à Bergen. Dans le Vestland, la pluie se présente sous la forme d'une engueulade démesurée ou de douces caresses sur la peau, d'une douche d'abondance venue d'endroits paradisiaques, quelque part au-dessus des nuages. Ici, elle entaillait la peau comme des lames de rasoir usées, elle dessinait des lignes gelées sur votre visage et vous picotait comme après une attaque aux gaz lacrymogènes. Il y avait quelque chose de maladroit et de franchement grossier dans la façon dont il pleuvait à Oslo : on aurait pu croire que les dieux de la météo, se refusant à admettre qu'ils laissaient aussi de temps à autre tomber quelques gouttes sur la capitale, ne le faisaient donc que de façon précipitée et brutale.

Auteur: Staalesen Gunnar

Info: Les chiens enterrés ne mordent pas : Une enquête de Varg Veum, le privé norvégien

[ littérature ]

 

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paysage

Dorcha, qui est toujours aussi loin ou aussi près qu'on le désire. Dorcha gisait là, derrière l'éblouissement et le vertige, et ce fut avec ses yeux mi-clos qu'Angharad la vit pour la première fois. Pour Shimrod le paysage du fleuve noir, le fleuve de l'Est, aux rives semées de roseaux blêmes et de joncs d'ébène, avait le charme poignant de la terre natale. Pour Angharad, déjà, sous ce ciel d'ecchymose, il avait le visage bouleversant d'un amant.
Ils passèrent les prairies d'herbe vert de gris aux âmes de rasoir et entrèrent dans l'obscurité immense des bois. Pour parvenir à la cité obscure au sein du crépuscule, Irshem, celle dont le nom signifie Fleur-du-Venin, il fallait traverser cette ombre, ces futaies gigantesques dans lesquelles le bruit du vent incantait le roulement sans fin des vagues.

Auteur: Silhol Léa

Info: La sève et le givre, p. 59

[ littérature ]

 

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départ

Je crois que tout est prêt.

J’ai passé à la chaux

les murs de l’antichambre.

J’ai débranché le téléphone.

J’ai vidé la corbeille :

lettres d’amour, romans abandonnés,

factures…

J’ai appelé quelques voisins :

"Emportez, je vous prie,

le tourne-disque, les rasoirs,

les abat-jour."

J’ai jeté du balcon,

aux bambins qui passaient,

mes poèmes récents.

L’un d’eux m’a dit :

"Les mandarines, c’est meilleur."

Puis, j’ai fait mes adieux à la baignoire,

obèse, obscène.

La porte,

je ne l’ai pas fermée :

les chats aimeront la moquette.

Quant à la clef, je l’ai remise

au vieux clochard d’en face.

L’appartement est propre,

de même que mon âme.

Je vais mourir très loin de moi.

Auteur: Bosquet Anatole Bisk dit Alain

Info:

[ mise en ordre ] [ poème ] [ évacuation ]

 

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femmes-par-femmes

Dire qu'il y avait des gens assez bêtes pour se marier au bout de quelques semaines ! Fallait vraiment être givré...
Je sais de quoi je parle. Les promesses qu'on fait quand on est sur un petit nuage. Les cartons et les valises montés par l'escalier, les commodes et placards vidés pour faire de la place aux affaires d'un nouvel homme. L'espoir, toujours déçu, que cette fois, c'est du sérieux. Enfin un homme qui ne se défilera pas à la première occasion. Qui comprendra qu'il y a des jours avec et des jours sans. Son rasoir dans la salle de bain, son peigne, sa brosse. Ses vêtements à mettre à la machine avec les étiquettes à vérifier pour laver à la bonne température. Les CD inconnus alignés à côté des miens. Les plantes. Les tableaux à accrocher aux murs. En revanche, j'ai toujours refusé les meubles. Un petit bureau à la limite, un ordinateur. Le reste, il fallait le laisser au garde-meuble ou ailleurs.

Auteur: Ragde Anne B.

Info: Zona Frigida

[ couple ] [ emménager ]

 

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spiritualité

Le Non-manifesté (avyakta) est plus subtil que le majestueux Atman, et encore plus subtil que le non-manifesté est l'Esprit suprême (Purusha). Il n'est rien qui soit plus subtil que le Purusha, il est l'ultime fin, il est le but suprême. L'Atman, qui est occulté au plus profond de tous les êtres, ne dégage pas d'éclat lumineux. Mais il est visible pour ceux dont l'intellect bien affûté peut pénétrer le plan subtil.
Le sage doit unir son discours à son mental, et son mental à son intellect. Il doit encore unir son intellect à l'Atman majestueux, et enfin arriver à unir ce dernier à paix suprême du Non-manifesté.
Lève-toi ! Éveille-toi ! Va trouver les plus grands maîtres et apprends auprès d'eux. Car ce sentier est aussi affûté que le fil du rasoir, périlleux et difficile à traverser, disent les sages.
Par la réalisation de l'Atman, inaudible, intangible, invisible, inaltérable, sans saveur, inodore, éternel, sans commencement ni fin, plus grand que toute grandeur et parfaitement constant, l'homme se libère des mâchoires de la mort.

Auteur: Buttex Martine

Info: Les 108 upanishads, Kaṭha Upanishad, 1, III, 11-15, p. 249, 1, III, 11-15, p. 249

[ hindouisme ] [ nirvana ] [ hiérarchie ]

 

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femmes-entre-elles

Le Djembé serait une sorte de syndicat contre l'élément mâle. Son rôle est de faire pendant au préexistant Bwiti, société secrète des hommes permettant d'asseoir l'ordre social en s'assurant l'obéissance des femmes, des enfants et des esclaves. Les femmes, comme une revanche, et cependant toujours selon le même principe de société secrète, acquièrent le pouvoir de contrer l'appétit de puissance de leurs hommes. L'initiation des jeunes filles se fait dans les bois et revêt un caractère effrayant ; il s'agit d'éprouver si ces futures initiées peuvent supporter la douleur, consistant entre autres en des incisions au rasoir sur les cuisses, en frottements du corps avec des orties, en tatouages spéciaux. On ne connait pas très bien ces séances nocturnes, il semblerait tout de même que les jeunes filles, en âge de se marier, soient initiées au secret de l'amour ou, pour parler plus vrai, du sexe. Ces secrets ne peuvent être dévoilés sous peine de mort.

Ce que j'ai vu au village n'était donc pas une séance de guérison mais, bien au contraire, une séance d'initiation à la société du Djembé.

Auteur: Romero Francine

Info: Troublantes racines - Les femmes du Djembé d'abord

[ rite de passage ] [ gabonais ] [ femmes-entre-elles ]

 

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