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réconfort sémantique

Aussi, pendant que les autres considèrent les lois de la physique comme une législation, et Dieu comme une forme humaine, dont la barbe se mesurerait en années-lumière et les sandales seraient de nébuleuse, ceux de la race de Fausto sont-ils seuls astreints à vivre dans un univers de choses qui, simplement, sont, et à draper cette indifférence innée de rassurantes et pieuses métaphores, afin que la moitié "pratique" de l'humanité puisse demeurer dans le Grand Mensonge, avec la conviction que leurs machines, leurs édifices, leurs rues et le temps qu'il fait partagent avec eux les mêmes mobiles humains, les mêmes traits de caractère et les mêmes accès de mauvaise humeur.

Auteur: Pynchon Thomas

Info: V.

[ consensuel rassurant ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

beaux-arts

C'est une théorie que j'ai souvent imposée à mes interlocuteurs, à savoir qu'il y a eu cette bascule - assez brutale dans notre civilisation - du passage du son à l'image, par l'apparition du cinéma et de la télé. Transition qui s'est passé grosso modo en milieu du vingtième siècle. Grande victime de ce virage technologique : la musique, maintenant passée à un rôle d'éclairage des images ou simplement à celui d'entrainement des masses dans des routines : danses, transes rassurantes où les individus se jettent pour s'oublier. Pour ce qui est de ce qui était une sorte de paysage mental sonore, soit il a disparu, soit il s'est grandement simplifié.

Auteur: MG

Info: aout 2008

[ vingtième siècle ] [ régression ] [ image-son ]

 

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adaptation

L'intelligence est alors la capacité d'atteindre des objectifs, malgré les obstacles, au moyen de décisions fondées sur l'obéissance à des règles rationnelles (vérités). Les informaticiens Allen Newell et Herbert Simon ont étoffés cette idée plus avant en notant que l'intelligence consiste à spécifier un objectif et à évaluer la situation en cours, afin de voir comment cette dernière diffère de l'objectif, pour ensuite mettre en oeuvre l'application d'un ensemble d'opérations qui réduisent la différence. Cette définition est peut-être rassurante pour des êtres humains puisque les étrangers ne sont pas les seuls intelligents. Nous avons des désirs, les poursuivons en utilisant des croyances, qui, quand tout va bien, sont au moins approximativement vraies selon les probabilités.

Auteur: Pinker Steven

Info: p. 62, Comment fonctionne l'esprit, 1997

[ artificielle ]

 

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litanie

— Ô Mensonge, dieu sans attraits, si difficile à servir, protecteur infiniment bon, ne détournez pas votre visage de la pauvre foule des hommes ! Venez à leur secours quand, humblement et pleins d’interrogations, ils pressentent votre charité. Veillez particulièrement sur ceux qui, pervertis par la doctrine rassurante et brutale de la bonne foi, et toujours tentés de vous fuir, ne trouveront cependant qu’en vous la solution profitable ! — Formule de l’intelligence, inspirez les esprits sans promptitude ! Principe de l’activité qui invente et préserve, animez les cœurs lents et négligents ! Veillez, ô Mensonge, sur ceux qui mésestiment vos sagaces instructions. Repoussez les plaintifs arguments de nos consciences grossières, Maître infaillible de la délicatesse !

Auteur: Noailles Anna de

Info: Les innocentes, ou La sagesse des femmes

[ divinité ] [ lyrisme ] [ condition humaine ] [ indispensable tromperie ] [ nécessaire ]

 

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Ajouté à la BD par SFuchs

homme-animal

J'ai fermé les yeux et j'ai plongé dans le regard de l'ours. Celui de la baie de Vibe. Un ours en vie dans une nature hostile, au milieu de l'océan Arctique, de la zone dite froide, Zona frigida, où l'amour n'existe pas, où les animaux deviennent blancs pour se fondre dans le paysage et souffrent pour trouver à manger, sans jamais connaître une seconde de répit ni se reposer sur leurs lauriers. Ils doivent toujours chasser pour survivre, depuis que, petites pelotes de fourrure, ils sont sortis de leur tanière protégée des vents sur le Kong Karls Land pour faire leurs premiers pas dans la neige à côté d'une maman grande et rassurante. C'était une vie rude où seuls les plus forts survivaient.

Auteur: Ragde Anne B.

Info: Zona Frigida

[ grand nord ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

repli sur soi

La communauté, si elle crée l’illusion rassurante d’un lien social renoué en dépit des failles que la technologie ne cesse d’ouvrir entre nous, érige au contraire des murs infranchissables. Assigné à une identité d’appartenance l’individu se trouve amputé de sa singularité – qui n’est pas un isolement, mais un enracinement dans une expérience propre. Il n’est plus unique, mais représentant – des musulmans/juifs/catholiques/athées ; des hommes/femmes/trans ; des valides/handicapés ; des Blancs/Noirs/Arabes/Asiatiques, etc. (rayer les mentions inutiles). Cette assignation à une catégorie lui interdit l’accès à l’universel, qui ne s’ouvre à chacun que par le biais de son enracinement. […]
L’art est, parmi les expériences qui nous sont données de vivre, une des voies d’appréhension les plus radicales de l’universel. Quand, de la rencontre entre la parole subjective de l’artiste et la subjectivité de celui qui la reçoit, naît la révélation d’une communion d’expérience.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: Dans "Techno, le son de la technopole", pages 48-49

[ peur de l'autre ] [ identitarisme ] [ cocooning ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

éducation

... ce qui est très angoissant pour un enfant, c'est qu'un méchant soit en fin de compte gentil, car l'enfant a besoin de valeurs manichéennes. Les bons doivent être pleinement bons, et les méchants vraiment méchants. Si le méchant est sympathique, et qu'en plus il fait rire, rien ne va plus ; l'enfant ne s'y retrouve pas. L'intention de ce genre de films, et qui se multiplie malheureusement de nos jours, c'est de désamorcer par l'humour les peurs constitutives de l'enfant. Comme chacun sait, l'enfer est pavé de bonnes intentions. Mais ce choix de l'humour me semble extrêmement pervers. L'ayant expérimenté moi-même, je crois qu'une trop grande mise à distance des affects par l'humour est toujours troublante pour les enfants, trop jeunes pour comprendre. Sans nostalgie aucune, j'aurais tendance à dire que les Walt Disney, malgré la bêtise inhérente à certaines histoires, proposent aux enfants des valeurs sûres car profondément rassurantes : Cruella, au moins, était foncièrement méchante, ce qui pouvait réellement aider les enfants à se construire.

Auteur: Stora Michael

Info: Guérir par le virtuel : Une nouvelle approche thérapeutique

[ clarté ] [ pédagogie ] [ intelligibilité ] [ bipolarité ]

 

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coteries

[...] à la fin des années 20, le mensonge envahit tout. Les mots abstraits tirent à eux toute la vie. On ne circule plus que parmi les paroles gelées, propices aux tyrans.
D'abord, elles ne nous inquiétèrent pas. On les sentait creuses: elles l'étaient, effectivement. Et Paris se refusait à l'inquiétude. Il avait vu passer bien des gens, bien des modes. On montrait encore à Montparnasse, les tables voisines, les ardoises fraternelles de Lénine et de Mussolini. Bolcheviste, fascisme, freudisme, cubisme, expressionnisme, populisme, tout cela rentrait dans les tiroirs multiples d'une tradition rassurante. Les affiches, fussent-elles criardes, se détachaient toutes sur un même fond neutre de compromis anciens. On trouvait très commode de se dire, les uns aux autres : "moi je suis ceci, toi tu es cela." "Vieil anarchiste, vieux communiste, vieux socialiste, vieux radical, cher vieux sale réac…", c'était sans conséquence et satisfaisait le goût de l'uniforme. On "prenait donc des positions". On ne s'apercevait pas que c'était au contraire la position qui venait de vous prendre.

Auteur: Berl Emmanuel

Info: Sylvia

[ possession ] [ pensée calcifiée ] [ rattachement identitaire ] [ chapelles ] [ clans ] [ labels refuges ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

nivellement par le bas

Jadis, c'était au public de s’élever à ce que l’œuvre avait saisi avec sa nécessité et sa cohérence propres. De nos jours c’est à l’œuvre de s’adapter aux limites du public. Un tel ajustement restrictif démontre que celui-ci ne désire pas que l’œuvre se réalise avec sa nécessité authentique. En définitive, l’œuvre reconduit l’imbécillité du public dans une insignifiante opération de vulgarisation. Une telle opération n’est pas gratuite car elle est prédéfinie par un faisceau d’attentes incessamment étudiées, visant à fabriquer des limites rassurantes pour un public de plus en plus limité, dont l’objectif est de sentir que son «Je» coïncide avec le «Je» de l’écrivain usiné à gros traits. Narcissisme fondamental, donc, et qu’il n'est presque plus permis de dénoncer, égocentrisme d'un public qui ne veut l'œuvre que pour qu’elle le maintienne dans le niveau originel qui est le sien – l’étiage des affects. Ainsi se dessine l’essentiel : la tambouille poétique doit correspondre au palais a minima du public qui va très vite la consommer, ainsi qu’au jury du Prix Apollinaire dont l’horizon d'attente est aligné sur ce palais populacier.

Auteur: Oustani Atmane

Info: "Cécile Coulon ou le nouveau golem de la littérature mercantile", http://www.juanasensio.com/archive/2018/11/24/lorsqu-hello-kitty-fait-de-la-poesie-cecile-coulon-floue-tous-les-couillons.html?

[ démagogie ] [ consumérisme ] [ médiocrité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

écrivains-par-écrivaine

Créer, pour ces outsiders, implique de cultiver sa sauvagerie intérieure, qui favorise la démystification du rationnel, la manifestation de phénomènes occultes, l'apparition de trajectoires dévoyées, l'exploitation du talent d'extravaguer, la fréquentation des régions suprasensibles, vraie patrie des voyants, l'accentuation des prédispositions à être le transcripteur de l'autre réalité, à penser l'errance de sorte que ce soit, note Édouard Glissant une pensée des ralliements, de la migration "des absolus de l'Être aux variations de la Relation où se révèle l'être-comme-étant, l'indistinction de l'essence et de la substance, de la demeure et du mouvement", à injecter un nouveau principe vital dans cet organisme sclérosé qu'est la littérature lorsqu'elle se nourrit uniquement de vérités rassurantes, sans faire d'elle une littérature universelle dans ce qu'elle aurait de plus abstrait, à force, prévient encore Édouard Glissant, de vouloir "récuser la présence des fructueuses intimités et des terribles assauts et antagonismes des lieux et des espèces entre eux et dans la totalité" ("Philosophie de la relation"), ou une littérature qui se serait proclamée recevable par tous, car possédant une dimension généralisante par quoi elle scellerait sa suprématie sur les autres formes d'expression des civilisations et des cultures.

Auteur: Lê Linda

Info: Par Ailleurs, (Exils), pp 55-56

[ régénérateurs ] [ expatriés ] [ immigrés ]

 

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Ajouté à la BD par miguel