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femmes-hommes

Depuis l'âge de dix ou onze ans, j'ai commencé à m'apercevoir que les filles et les garçons avaient une manière de se tourner autour parfaitement ridicule. Tout ce qui ressemble de près ou de loin à un début de relation amoureuse s'apparente à une parade nuptiale digne des dindons. On se gonfle les plumes, on se rengorge (pour le mâle), on se tortille du derrière, on roucoule (pour la femelle). On en devient moche, on en devient con(ne), on laisse tomber ses ami(e)s, on prend des airs niais, on rit pour un rien, enfin on ne rit plus du tout. On fait des serments, on les viole, on ment, on se sépare. Au suivant ! Et ça recommence.

Auteur: Percin Anne

Info: Comment bien rater ses vacances

[ adolescent ]

 

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erreur

Avez vous remarqué que pas une fois Lacan n'utilise le terme de différence sexuelle.
Non, il n'est pas dans ce domaine. Si vous lisez ses formules de la sexuation, ce n'est pas qu'il y a une éternelle disharmonie entre la position masculine et la position féminine.
La disparité est a l'intérieur de chacune de ces positions elles mêmes.
Une identité deux fois ratée. C'est comme si pour Lacan il y a un sexe et deux façons de le rater, de manquer à l'être. Sinon on est dans le Da Vinci code et blablabla…
Vous savez tout ces trucs pour ramener l'élément féminin. C'est la pire chose qui puisse arriver au féminisme. Parce que si vous ramenez l'élément féminin de cette manière vous revenez à ce dualisme archaïque ou précisément le féminin perd toujours.

Auteur: Zizek Slavoj

Info: Birbeck, le 4 décembre 2015

[ explication ] [ sujet supposé savoir ] [ hommes-femmes ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

littérature

Le ciel seul offrait un peu de variété. Même lorsqu'il formait une parfaite unité bleue, pure toile de fond, scène vide, on sentait bien que les nuages patientaient en coulisse au-delà de l'horizon, préparant mille façons de ne pas rater leur entrée: par moutonnement eczémateux, par fils croisés, plaques tenaces, coulées, par zébrures ou par diffusion, se défaisant en fibrilles comme au contact de l'air, se tassant comme des semences en forme d'organes d'où jaillissait la pluie. On les voyait légers, profilés, étincelants, indécis, flous - entrouverts ou déchirés. S'ils survenaient principalement en bandes, certains anachorètes ou francs-tireurs passaient à d'autres altitudes sans se mêler, s'ignorant, tout enflés d'un dédain montgolfier. Parfois, sans prévenir, l'un d'eux se suicidait en soluté crémeux, laissant en souvenir de lui quelque nébulosité pellucide, flottant survêtement d'ange gardien."

Auteur: Echenoz Jean

Info: l'équipée malaise

[ nature ] [ eau ] [ vapeur ]

 

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négociations commerciales

Du temps où je vous parle, les affaires, quelles qu’elles soient, étaient décorées. Pas de chemin de fer sans vins d’honneur. Pas de ciment sans apéritifs. Pour déplacer la moindre benne, il fallait son poids de vespétro*. Tout se faisait dans un décor de café, de bistrot et de cantine. Ne pas boire le coup c’était rater neuf affaires sur dix. De là d’ailleurs, et par des quantités d’autres choses, le billard, nous y viendrons. La matière première, à la base, c’était l’absinthe. Entendons-nous : les plans, les projets, les trucs sur le papier, c’était peut-être fait par des gens sobres ou de petits estomacs, c’est possible, quoique pas même certain, mais dès qu’on disait : exécution ! c’était en premier lieu le bistrot. Pour acheter, pour transporter, pour placer le matériel, pour embaucher, débaucher, payer, rectifier, organiser : c’était le bistrot en premier lieu.

Auteur: Giono Jean

Info: Les âmes fortes, Librairie Gallimard, 1949, page 149 *liqueur italienne d'origine savoyarde ancienne

[ alcool ] [ picole ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

littérature

Nous avons déboulé à Hall's Creek - la première des crottes de mouche signalées comme lieu habité sur ma carte - au son d'un Sweet Caroline remixé de façon très personnelle par Angie. Hall's Creek est le genre de trou dont vous risquez de rater l'entrée si vous avez le malheur de cligner les yeux: une grand-rue et deux transversales, un bureau de poste, une supérette et un pub - au comptoir duquel nous avons ingéré un steak incinéré garni de frites molles. On a fait descendre ce désastre culinaire avec un pack d'Export. Pour impressionner la galerie - moi -, Angie a séché quatre boîtes coup sur coup et a claqué un billet de dix dollars sur le zinc en réclamant six autres bières bien fraîches.
"T'as une sacrée descente ! j'ai fait.
- À Wollanup, on sait lever le coude."

Auteur: Kennedy Douglas

Info: cul-de-sac

[ fast food ]

 

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vacheries

Désireuse d'exister par la musique, la riche Florence Foster Jenkins reste dans l'histoire pour la très mauvaise qualité de ses prestations de chanteuse lyrique. Elle fut aussi un modèle. En effet, si Hergé n'a pas formulé explicitement la source de son inspiration, la silhouette de la Castafiore au même âge que Madame Jenkins, le fait que Tintin et ses acolytes ne supportent pas de l'entendre chanter, ses bijoux qui prouvent sa richesse et sa propension à s'écouter et à vouloir se produire, font d'elle un quasi sosie.
La critique de l'époque ne pouvait la rater non plus. "Elle peut tout chanter, sauf les notes", souligna le New York Post. "Florence Foster Jenkins avait la même voix que celle d'un marin ivre dans une tempête", précisa le magazine Newsweek. "Elle chante comme un million de porcs" renchérira Robert Rushmore dans son ouvrage "La voix chantante".

Auteur: Internet

Info:

[ cantatrice ]

 

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définition

Par l'exemple : "Improviser" - C'est quoi ça ? Est-ce que tout le monde n'improvise pas sans le savoir ? Le vivant, la vie, sont faits de milliers de moments improvisés. L'improvisation, c'est la chose face au temps réel, l'instant présent : un savant mélange de concepts, d'affects, de réflexes, d'impulsions et de passages à l'acte. Et pas grand-chose de plus, ni de moins. Improviser, c'est poursuivre une idée en acceptant que sa réalisation pratique sera semée d'embûches potentielles. C'est donc aussi comprendre que ça peut tout à fait rater, se perdre en route et ne jamais aboutir. C'est le petit plus du vivant sur la machine. Ce qui fait un grand improvisateur, en musique, c'est sa capacité à rester entier - entière - face au tout et n'importe quoi qui lui arrive. Refuser le jugement de valeur pour préserver le jeu. C'est ne pas se démobiliser devant un certain laisser-aller général. Au contraire : l'encourager, le laisser faire, voir jusqu'où ça se déverse sur la moquette, jusqu'où ça tache, colle ou pue.

 

Auteur: Akchoté Noël

Info: Préface de "Musique expérimentales" de Philippe Robert - éd. Le Mot et le Reste - p.11

[ indéfinissable ] [ aventure ] [ invention ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

persécutions

Je ne pouvais pas rater un spectacle aussi extraordinaire que la déportation des Juifs de Kiev. Dès l'aube, je me précipitai dans la rue. Ils étaient sortis avant le lever du jour, pour arriver le plus tôt possible au train et avoir des places. Pleurant et se querellant, la population juive du kolkhoze maraîcher se déversait dans la rue avec ses enfants qui hurlaient, ses vieillards, ses malades. Des paquets mal ficelés, de vieilles valises en contreplaqué, des sacs rapiécés, des caisses contenant des outils de charpentier... Des vieilles femmes portaient autour du cou des couronnes d'oignons, tels des colliers gigantesques : c'étaient les provisions de route... Vous comprenez, en temps normal, les infirmes, les malades, les vieillards, restent à la maison et on ne les voit pas. Mais là, tout le monde devait venir, et ils étaient tous là. [...] En proie à une agitation convulsive, je courais d'un groupe à l'autre, écoutant les conversations, et plus nous approchions du Podol, plus il y avait de monde dehors. Les habitants se tenaient sur le seuil de leur maison, regardaient, poussaient des soupirs, se moquaient des Juifs ou bien leur criaient des injures.

Auteur: Kuznetsov Anatoli

Info: Babi Yar, récit de Tolia, témoin alors qu'il était enfant

[ camps de concentration ] [ antisémitisme ]

 

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bourse

Ce qui me rappelle une histoire qui s'est passée un vendredi d'octobre 1987. Ce matin-là, tous les médias avaient annoncé que le plus grand krach boursier des six dernières décennies venait de commencer. Petit à petit, des milliers de gens venus de tous les coins de New-York confluèrent sur Wall Street. Sans trop comprendre, les policiers observaient cette masse immobile levant le nez au ciel. Jusqu'à ce que l'affaire s'éclaircisse. Tous attendaient que les premiers brokers désespérés se jettent par les fenêtres. Les images de 1929 étaient dans toutes les mémoires, et nul ne voulait rater l'événement en direct. La dépression des uns fait la joie morbide des autres. Certes, une crise financière n'aurait pas amélioré le sort des petites gens, du moins ne voulaient-ils pas rater le spectacle consolateur des maudits yuppies s'écrasant sur le bitume. La foule attendit longtemps sans que rien ne se passe. Et peu à peu, une rumeur circula: il n'allait rien se passer. Personne n'allait se défenestrer. Car depuis que la climatisation existe, il n'est plus possible d'ouvrir aucune fenêtre à Wall Street. Le petit peuple déçu rentra chez lui. Probablement pensèrent-ils: Foutre, même les joies les plus simples de l'existence sont gâchées par la technique moderne.

Auteur: Paoli Guillaume

Info: cofondateur des Chômeurs heureux, Ne vous laissez pas aller!, conférence à la Volksbühne à Berlin dans le cadre du cycle, capitalisme et dépression, mars 2001

 

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antiféminisme

Le féminisme en demande beaucoup trop aux femmes. Le féminisme exige des femmes qu’elles sortent de la torpeur millénaire qui leur a toujours été accordée de grâce. Tout ça pour obtenir le droit d’aller voter à la grande foire démocratique et pour gagner cent euros de plus par mois, alors qu’on pourrait très bien rester une femme au foyer et se la couler douce toute la journée. J’aime pouvoir profiter des avantages que me confère le sexe faible. Pouvoir cultiver un gros cul plein de graisse, pouvoir pécho même si je ressemble à un gros thon rien que parce que la plupart des hommes sont prêts à tout pour niquer, pouvoir dire que j’ai la migraine le soir au moment d’aller me pieuter sans qu’on remette en cause ma féminité, rater ma vie professionnelle sans en faire une question personnelle, avoir des occupations ménagères toutes trouvées les dimanches pluvieux, être capable de faire l’amour plusieurs fois par jour sans fatigue (avec des hommes différents de préférence), aller préparer le repas du soir plutôt que de me faire chier devant la télé. Et si je n’ai aucune ambition, pas besoin d’en trouver une : il me suffit de pondre un gosse ou deux pour qu’on me foute la paix tout le reste de mon existence. Seulement voilà, depuis quelques temps, des mecs qui veulent nous foutre dans la même merde qu’eux ouvrent leur grande gueule de bâtards pour nous dire ce que nous, les femmes, nous devrions devenir. Ils nous disent : vous pourriez devenir tellement d’autres choses. Vous pourriez devenir des hommes, par exemple.

Auteur: Colimasson

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Ajouté à la BD par miguel