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rationalisme

Mais, si les Grecs ont été nos premiers éducateurs, si nous leur devons une reconnaissance éternelle pour avoir, les premiers, proclamé les droits de la raison humaine et compris que le monde n’est pas gouverné par les Dieux ni par le hasard, nous savons aussi qu’ils ne se sont pas toujours exactement rendu compte des limites imposées à la raison par l’expérience, au possible par le réel. Dans le premier essor de son affranchissement, la raison a cru pouvoir, à elle seule, construire a priori le Monde, et de là sont nés les systèmes idéalistes où des esprits supérieurs, depuis Platon jusqu’à Hegel, ont montré à quelles aberrations peut aboutir l’intelligence humaine lorsqu’elle veut planer au-dessus et en dehors des réalités.

Auteur: Borel Félix Edouard Justin Emile

Info: Les exercices pratiques de mathématiques dans l’enseignement secondaire, Conférence au musée pédagogique, 3 mars 1904

[ déraisonnable ] [ extrémisme ] [ folie ] [ anthropocentrisme ] [ historique ]

 

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rationalisme

La science moderne est issue des (r)évolutions scientifiques du 11e au 17e siècle, à une époque où, comme nous l'avons vu précédemment, la philosophie européenne s'était elle-même rebellée contre la révélation et la vision religieuse du monde. L'arrière-plan de la science moderne est une perspective philosophique particulière qui considère les paramètres du monde physique, c'est-à-dire l'espace, le temps, la matière et l'énergie, comme des réalités indépendantes des ordres supérieurs de l'être et déconnectées du pouvoir de Dieu, du moins pour ce qui concerne le déroulement de l'histoire du cosmos. Elle considère le monde physique comme étant principalement sujet à mathématisation et quantification et, en un sens, elle absolutise l'étude mathématique de la nature, reléguant les aspects non quantifiables de l'existence physique à l'insignifiance.

Auteur: Hossein Nasr Seyyed

Info: A Young Muslim's Guide to the Modern World

[ historique ] [ factualisme ] [ désacralisation du monde ]

 

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Nous vivons dans une culture entièrement hypnotisée par l'illusion du temps, dans laquelle le soi-disant moment présent n'est ressenti que comme un cheveu infinitésimal entre un passé tout-puissant et causal et un futur absorbant et important. Nous n'avons pas de présent. Notre conscience est presque entièrement préoccupée par la mémoire et l'attente. Nous ne réalisons pas qu'il n'y a jamais eu, qu'il n'y a pas et qu'il n'y aura jamais d'autre expérience que l'expérience présente. Nous sommes donc déconnectés de la réalité. Nous confondons le monde tel qu'on en parle, tel qu'on le décrit, tel qu'on le mesure, avec le monde qui existe réellement. Nous sommes malades d'une fascination pour les outils utiles que sont les noms et les chiffres, les symboles, les signes, les conceptions et les idées.

Auteur: Watts Alan Wilson

Info:

[ chronos ] [ attente ] [ mémoire ]

 

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En conclusion, je voudrais dire pourquoi je pense que la question de savoir ce qui constitue une pseudo-science est importante. Contrairement aux positivistes logiques, je n'affute pas une hache anti-métaphysique, et contrairement à Popper, je n'affute pas une hache anti-freudienne ou anti-marxienne. Ma préoccupation est sociale : la société est confrontée au double problème du manque d'intérêt du public pour les progrès de la science et du manque d'intérêt du public pour les importantes questions éthiques qui se posent actuellement dans le domaine de la science et de la technologie... Une des raisons de ce double manque d'intérêt est la grande popularité de la pseudo-science et de l'occultisme auprès du grand public. L'élucidation de cette différence entre science et pseudo-science est ma manière philosophique pour tenter de surmonter la négligence du public à l'endroit de la vraie science. 

Auteur: Thagard Paul

Info:

[ raisonnable ] [ pondéré ] [ consensuel ]

 

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Comme nous l’avons fait remarquer en diverses occasions des phénomènes semblables peuvent procéder de causes entièrement différentes; c’est pourquoi les phénomènes en eux-mêmes, qui ne sont que de simples apparences extérieures, ne peuvent jamais être considérés comme constituant réellement la preuve de la vérité d’une doctrine ou d’une théorie quelconque, contrairement aux illusions que se fait à cet égard l’"expérimentalisme" moderne. Il en est de même en ce qui concerne les actions humaines, qui d’ailleurs sont aussi des phénomènes d’un certain genre: les mêmes actions, ou, pour parler plus exactement, des actions indiscernables extérieurement les unes des autres, peuvent répondre à des intentions très diverses chez ceux qui les accomplissent; et même, plus généralement, deux individus peuvent agir d’une façon similaire dans presque toutes les circonstances de leur vie, tout en se plaçant, pour régler leur conduite, à des points de vue qui en réalité n’ont à peu près rien de commun.

Auteur: Guénon René

Info: Initiation et réalisation spirituelle

[ illusion analogique ]

 

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rationalisme

Où est la théorie incompatible avec l'idée que la danse de la pluie fait pleuvoir? Bien entendu, cette idée va à l'encontre de quelques croyances de base de la plupart des scientifiques, mais, pour autant que je sache, ces croyances n'ont pas encore trouvé d'expression dans des théories spécifiques qui pourraient servir à les exclure. Tout ce que nous avons c'est le sentiment vague, bien que très solide, que, dans le monde, de la science, les danses de la pluie ne peuvent en aucun cas fonctionner. Pas plus qu'il n'existe aucun ensemble d'observations qui contredise l'idée. Et, remarquez le fait d'observer l'échec des danses de la pluie aujourd'hui n'est pas suffisant. Une danse de la pluie doit être menée après une préparation et dans des circonstances adéquates, et ces circonstances incluent les vieilles organisations tribales et les attitudes mentales qui y correspondent. La théorie hopi montre très clairement qu'avec la ruine de ces organisations, l'homme a perdu son pouvoir sur la nature. Donc rejeter l'idée de l'efficacité des danses de la pluie simplement parce qu'elles ne marchent pas dans les conditions présentes, c'est comme rejeter la loi de l'inertie parce qu'aucun objet ne peut vraiment se déplacer en ligne droite et avec une vitesse constante.

Auteur: Feyerabend Paul

Info: Dialogues sur la connaissance

[ fermeture ]

 

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C’est pour cela, avons-nous dit, que la science moderne réussit dans ses applications pratiques, et c’est pour cela aussi que la réalité ambiante ne semble pas lui infliger de démentis trop éclatants. Il n’aurait pas pu en être de même à des époques antérieures, où le monde n’était pas aussi "solide" qu’il l’est devenu aujourd’hui, et où la modalité corporelle et les modalités subtiles du domaine individuel n’étaient pas aussi complètement séparées (bien que, comme nous le verrons plus loin, il y ait, même dans l’état présent, certaines réserves à faire en ce qui concerne cette séparation). Non seulement l’homme, parce que ses facultés étaient beaucoup moins étroitement limitées, ne voyait pas le monde avec les mêmes yeux qu’aujourd’hui, et y percevait bien des choses qui lui échappent désormais entièrement ; mais, corrélativement, le monde même, en tant qu’ensemble cosmique, était vraiment différent qualitativement, parce que des possibilités d’un autre ordre se reflétaient dans le domaine corporel et le "transfiguraient" en quelque sorte ; et c’est ainsi que, quand certaines "légendes" disent par exemple qu’il y eut un temps où les pierres précieuses étaient aussi communes que le sont maintenant les cailloux les plus grossiers, cela ne doit peut-être pas être pris seulement en un sens tout symbolique. Bien entendu, ce sens symbolique existe toujours en pareil cas, mais ce n’est pas à dire qu’il soit le seul, car toute chose manifestée est nécessairement elle-même un symbole par rapport à une réalité supérieure […].

(Après avoir parlé du processus de solidification du monde, qui devrait précéder le processus de dissolution)

Auteur: Guénon René

Info: Le règne de la quantité, chapitre "Les limites de l'histoire et de la géographie", pp 128-129

[ aveuglement ]

 

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rationalisme

... L’étouffement de la contemplation représente la fin de la mystique, de la métaphysique, de l’esthétique qui sont le sommet et la floraison de la culture. La civilisation actuelle asservit la science et les arts en processus industriel et technique. Nous en voyons l’exemple dans la conception culturelle du communisme soviétique. C’est une crise culturelle profonde. L’avenir de l’homme dépend de son désir de se libérer, ne serait-ce que pour un instant, pour prendre conscience de soi et de sa vie, pour tourner ses regards vers le ciel. L’idée du travail et d’une société laborieuse est vraiment une grande idée parfaitement chrétienne. La contemplation aristocratique de l’élite privilégiée affranchie de la coopération au travail était trop souvent une fausse contemplation, et c’est pourquoi elle a peu de chance de reprendre sa place dans l’avenir. Mais chaque travailleur, chaque homme, en général, a ses moments de concentration intérieure, d’oraison et d’actions de grâce, de contemplation esthétique ou autre. Contemplation et action peuvent et doivent se rejoindre, seule leur union affirme et fortifie l’intégrité de la personne humaine. En se dépensant entièrement en action temporelle, l’homme se vide et la source d’énergie spirituelle en lui tarit. Dans son acceptation courante, l’activité n’est plus au service du prochain selon l’Évangile, mais plutôt au service des idoles. Le cycle liturgique de la vie religieuse représente l’alliance originale de la contemplation et de l’action, l’homme peut y puiser force et énergie.

Nous assistons à la transformation fatale de la personne, image de l’Être suprême, en un être absorbé par le collectif évoluant dans le temps et réclamant une activité accélérée. L’homme est un être créateur, mais la civilisation moderne lui demande une activité qui signifie une négation de sa nature humaine. L’acte créateur présuppose l’alliance de l’action et de la contemplation. Leur distinction même est relative, l’esprit étant essentiellement un élément actif et dynamique agissant encore dans la contemplation. Nous abordons ici le dernier problème de la situation spirituelle du monde contemporain, celui de l’homme en tant que problème religieux. La crise que nous traversons est celle de l’homme dont l’avenir est devenu problématique. Cette crise, il faut lui donner une interprétation spirituelle du dedans du christianisme. Ce n’est qu’ainsi qu’on saura comprendre la portée de ce qui se passe. La notion chrétienne de l’homme, que l’humanisme a gardée intacte, est ébranlée par la civilisation moderne. Le christianisme est fondé sur le mythe humano-divin théandrique, je n’use pas du mot mythe dans un sens qui l’opposerait à la réalité ; au contraire, le mythe correspond mieux à la réalité spirituelle que le concept, le mythe de Dieu et de l’homme, de la ressemblance divine dans l’homme, et de l’incarnation du Fils de Dieu. De là dérive la dignité de l’homme, mais l’homme déchu assimilait péniblement la révélation chrétienne dans sa plénitude et la doctrine humano-divine trop peu développée n’était pas assez actualisée dans la vie. C’est la raison pour laquelle un humanisme, à base chrétienne, fut inévitable. Une évolution commença fatalement, celle de la destruction du mythe chrétien intégral. On rejeta d’abord Dieu de ce mythe, restait toujours l’homme, son concept chrétien, comme nous le trouvons dans la pensée de L. Feuerbach. Il rejetait Dieu, mais gardait encore la ressemblance divine chez l’homme, en professant sa nature éternelle, comme tant d’autres humanistes. Mais la démolition du mythe théandrique allait son train, on atteignait maintenant le mythe de l’homme, l’apostasie touchait à l’homme et à Dieu. C’est l’homme qu’attaquèrent Marx et Nietzsche. Pour Marx, ce n’est plus l’homme, c’est le collectif social qui représente la valeur suprême. L’homme est évincé par la classe et le mythe nouveau du messianisme prolétarien. Marx et Nietzsche se rattachent à l’humanisme. Pour Nietzsche, l’homme doit être surmonté par le surhomme, une race plus haute. Ainsi l’homme – dernière valeur chrétienne jusque-là épargnée – est désavoué et les courants sociaux contemporains en témoignent. Après l’apostasie de Dieu, la civilisation moderne en est à la phase de l’apostasie de l’homme. Voilà l’essence de la crise contemporaine.

La technisation et la collectivisation de la personne se rattachent à cette crise. Toutes les hérésies et les défections de la vérité intégrale dans le christianisme historique posaient des problèmes importants qui n’ont pas encore trouvé de solution et qu’il faut résoudre du dedans du christianisme. Mais les hérésies contemporaines diffèrent des hérésies des premiers siècles chrétiens, elles ne sont pas théologiques, mais vitales. Elles prouvent l’urgence d’une réponse chrétienne aux problèmes existants de la technique, d’une juste organisation sociale, de la collectivisation par rapport à la valeur éternelle de la personne humaine, tous ces problèmes nécessitant la lumière de la vérité humano-divine. L’activité créatrice de l’homme dans le monde n’est pas sanctifiée. La crise mondiale rappelle aux chrétiens les tâches non accomplies, elle constitue donc un jugement non seulement sur le monde athée, mais aussi sur le christianisme lui-même. Le problème essentiel de nos jours n’est pas celui de Dieu, comme le croient beaucoup de chrétiens, qui invoquent l’urgence d’une renaissance religieuse. C’est avant tout le problème de l’homme qui importe aujourd’hui. Le problème de Dieu est éternel, c’est le premier et le dernier problème de tous les temps, mais celui de notre époque concerne le salut de la personne humaine qui se désagrège, sa vocation et sa mission, ainsi que les questions sociales et culturelles nécessitant une solution chrétienne. Ayant rejeté Dieu, on porte moins atteinte à la dignité de Dieu qu’à celle de l’homme qui, sans Dieu, ne peut se maintenir. Dieu est pour l’homme l’idée suprême et la réalité qui l’a formé. D’autre part, l’homme est l’idée suprême de Dieu. Ce n’est que le christianisme qui résout le problème des rapports de Dieu et de l’homme, ce n’est qu’en Christ que la race humaine peut être sauvée, seul l’esprit chrétien peut construire une société et une culture qui ne détruisent pas l’homme. Or, il faut que la vérité soit réalisée dans la vie...

Auteur: Berdiaev Nicolas

Info: De l’esprit bourgeois

[ consumérisme ] [ capitalisme ] [ antispiritualistes ]

 

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