esprit
Chaque cycle de pensée trace un sillon, et ce sillon peut-être aiguillera de prochains cycles. Les pensées sont comme des gouttes d’eau trouvant leur chemin de l’amont à l’aval, suivant les canaux du paysage, ravines, rivières ou fleuves. Et par son passage chaque goutte marque le canal un peu plus profondément. Le paysage est alors partiellement une histoire des flux ainsi qu’un guide de comment l’eau circulera dans le futur.
Auteur:
Chater Nick
Années: 197? -
Epoque – Courant religieux: Récent et libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: comportementaliste
Continent – Pays: Amérique du Nord - Usa
Info:
the mind is flat
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métaphore
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béhaviorisme
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intelligence
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itération
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gravitation
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couchant
L’ombre pareille à une encre malveillante glissait dans les ravines et donnait une forme sinistre aux totems de grès et aux rochers escarpés vêtus des débris rejetés par l’inondation, et il y avait bien assez de silhouettes pour peupler les rêves et les cauchemars des esprits, même les plus sains. Les érables et leurs ombres crépusculaires ressemblaient à des mandragores ou à des créatures griffues, les rapaces qui planaient dans le ciel leur donnaient voix, et les racines des pins sombres serpentaient sur le sol accidentés comme des vipères.
Auteur:
Zupan Kim
Années: 196? -
Epoque – Courant religieux: Récent et libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: menuisier, écrivain
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
Les Arpenteurs
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déclin
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femmes-hommes
- Hé, vieux, sois pas triste, d'accord ? Vous, les hommes plus âgés, des fois, vous savez, vous devenez tristes après. J'aime pas rendre les gens que je baise tristes, dit-elle d'un air aussi esseulé qu'une pluie fine sur des pins impassibles. D'accord ? - Tu ne me rends pas triste, dis-je, en me retenant de lui dire que la jeunesse était parfois plus triste que l'âge mûr, en me retenant de lui dire qu'elle me faisait me sentir vieux, plus vieux que les montagnes, plus érodé que les ravines qui serpentaient sur les versants grillés par le soleil. C'est une trop belle journée pour être triste. - Super, dit-elle d'une voix triste.
Auteur:
Crumley James
Années: 1939 - 2008
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
Fausse piste
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post coïtum
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dialogue
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extrémités
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désamour
J’ai cherché dans l’absence un remède à mes maux ;
J’ai fui les lieux charmants qu’embellit l’infidèle,
Caché dans ces forêts dont l’ombre est éternelle,
J’ai trouvé le silence, et jamais le repos.
Par les sombres détours d’une route inconnue
J’arrive sur ces monts qui divisent la nue :
De quel étonnement tous mes sens sont frappés !
Quel calme ! quels objets ! quelle immense étendue !
La mer paraît sans borne à mes regards trompés,
Et dans l’azur des cieux est au loin confondue.
Le zéphyr en ce lieu tempère les chaleurs,
De l’aquilon parfois on y sent les rigueurs,
Et tandis que l’hiver habite ces montagnes,
Plus bas l’été brûlant dessèche les campagnes.
Le volcan dans sa course a dévoré ces champs ;
La pierre calcinée atteste son passage :
L’arbre y croît avec peine, et l’oiseau par ses chants
N’a jamais égayé ce lieu triste et sauvage.
Tout se tait, tout est mort ; mourez, honteux soupirs,
Mourez importuns souvenirs
Qui me retracez l’infidèle ;
Mourez tumultueux désirs ;
Ou soyez volages comme elle.
Ces bois ne peuvent me cacher ;
Ici même, avec tous ses charmes,
L’ingrate encor me vient chercher ;
Et son nom fait couler des larmes
Que le temps aurait dû sécher.
O dieux ! ô rendez-moi ma raison égarée ;
Arrachez de mon cœur cette image adorée ;
Eteignez cet amour qu’elle vient rallumer,
Et qui remplit encor mon âme tout entière,
Ah ! l’on devrait cesser d’aimer
Au moment qu’on cesse de plaire.
Tandis qu’avec mes pleurs la plainte et les regrets
Coulent de mon âme attendrie,
J’avance, et de nouveaux objets
Interrompent ma rêverie.
Je vois naître à mes pieds ces ruisseaux différents
Qui, changés tout à coup en rapides torrents,
Traversent à grand bruit les ravines profondes,
Roulent avec leurs flots le ravage et l’horreur,
Fondent sur le rivage, et vont avec fureur
Dans l’océan troublé précipiter leurs ondes.
Je vois des rocs noircis, font le front orgueilleux
S’élève et va frapper les cieux.
Le temps a gravé sur leurs cimes
L’empreinte de la vétusté.
Mon œil rapidement porté
De torrents en torrents, d’abîmes en abîmes,
S’arrête épouvanté.
O nature ! qu’ici je ressens son empire !
J’aime de ce désert la sauvage âpreté ;
De tes travaux hardis j’aime la majesté ;
Oui, ton horreur me plaît, je frissonne et j’admire.
Dans ce séjour tranquille, aux regards des humains
Que ne puis-je cacher le reste de ma vie !
Que ne puis-je du moins y laisser mes chagrins !
Je venais oublier l’ingrate qui m’oublie,
Et ma bouche indiscrète a prononcé son nom ;
Je l’ai redit cent fois, et l’écho solitaire
De ma voix douloureuse a prolongé le son ;
Ma main l’a gravé sur la pierre ;
Au mien il est entrelacé.
Un jour, le voyageur sous la moussé légère,
De ces noms connus à Cythère
Verra quelque reste effacé.
Soudain il s’écriera : "Son amour fut extrême ;
Il chanta sa maîtresse au fond de ces déserts.
Pleurons sur ses malheurs et relisons les vers
Qu’il soupira dans ce lieu même."
Auteur:
Parny Evariste Désiré de Forges vicomte de
Années: 1753 - 1814
Epoque – Courant religieux: préindustriel
Sexe: H
Profession et précisions: poète
Continent – Pays: Europe - France
Info:
J'ai cherché, Élégies
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imprégnation
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mélancolie
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poème
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