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canicule

Il y avait des jours d'incandescence. Le monde écrasé sous une lumière insoutenable. Le sirocco souffle du désert qui prend la mer à rebrousse-poil, sans une ride, exténuée, expire à la lisière du sable chauffé à blanc, l'haleine suspendue, on oscille dans la vibration immobile de l'air.

Auteur: Bécheur Ali

Info: Le Paradis des Femmes

[ torride ] [ chaleur ]

 

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déclaration d'amour

Tu dors et moi je veille immobile et pourtant sans plus rester en place
que l'herbe dans les près quand le vent en passant la rebrousse et l'efface
Je retiens mon souffle j'ai peur que tu ne t'éveilles
Le vent m'empêche de dormir si tu es loin de moi
ton coeur m'empêche de mourir s'il bat tout près du mien

Auteur: Roy Claude

Info: Poésies

[ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

guerre

On chante "Maréchal nous voilà" dans les écoles, certains enfants portent une étoile jaune sur leur blouse, on écoute Radio Londres le soir, on élève un lapin dans les toilettes pour améliorer l'ordinaire. On attend, on espère, on protège le petit des angoisses des grandes personnes. La liesse de la Libération permet surtout à Jean de voir l'instituteur qui chantait la gloire du Maréchal arborer fièrement un brassard FFI.

Auteur: Dicale Bertrand

Info: Jean Yanne : A rebrousse-poil

[ inversion ] [ retourner sa veste ]

 

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couleur

Mais nul autre peintre que Van Gogh n’aura su comme lui trouver, pour peindre ses corbeaux, ce noir de truffes, ce noir "de gueuleton de riche" et en même temps comme excrémentiel des ailes de corbeaux surpris par la lueur descendante du soir.
[…] Van Gogh a lâché ses corbeaux comme les microbes noirs de sa rate de suicidé à quelques centimètres du haut et comme du bas de la toile, suivant la balafre noire de la ligne où le battement de leur plumage riche fait peser sur le rebroussement de la tempête terrestre les menaces d’une suffocation d’en-haut.

Auteur: Artaud Antonin

Info: Van Gogh, le suicidé de la société

[ art pictural ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

enquête

Quand aucune catastrophe ne survient, on avance sans se retourner, on fixe la ligne d'horizon, droit devant. Quand un drame surgit, on rebrousse chemin, on revient hanter les lieux, on procède à la reconstitution. On veut comprendre l'origine de chaque geste, chaque décision. On rembobine cent fois. On devient le spécialiste du cause à effet. On traque, on dissèque, on autopsie. On veut tout savoir de la nature humaine, des ressorts intimes et collectifs qui font que ce qui arrive, arrive. Sociologue, flic ou écrivain, on ne sait plus, on délire, on veut comprendre comment on devient un chiffre dans des statistiques, une virgule dans le grand tout. Alors qu'on se croyait unique et immortel.


Auteur: Giraud Brigitte

Info: Vivre vite, Flammarion, p. 23

[ induction ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

amour impossible

... vous savez bien que je n'en voudrai pas de cet homme car je ne veux que ce que je ne peux pas avoir, comme vous par exemple, je vous veux parce je ne vous aurai jamais, c'est simple et sans issue, c'est désespérément logique, le désir qui ne connaît de réalité que lui-même, et vous voyez bien que je mérite la mort pour cet entêtement de rat qui ne sait pas rebrousser chemin, pour cet acharnement de bestiole aveugle qui finira par crever d'avoir trop avancé, vous verrez bien, je mourrai de ce compromis que je ne veux pas faire, et tant pis pour tous les hommes sains et équilibrés qui m'aimeront et tant pis pour moi surtout qui en aimerai d'autres, on finit tous par mourir de la discordance de nos amours.

Auteur: Arcan Nelly

Info: Putain

[ suicide inexprimé ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

océan

Découvrez-la. Elle est secrète.
Vous ne la verrez pas aisément. Votre voiture ne vous y porterait que de point en point, comme pour des sondages.
Elle passera le long de l'anse de Crabec : saurez-vous comprendre ce fouillis de roches basses ?
Elle vous ménera au pied de l'immense baguette qu'est le phare de Gatteville.
Ayez le courage de monter ses 71 mètres : le plus prodigieux horizon marin vous attend en haut.
Voyez les courants du raz rebrousser les lames, gicler au travers de la herse infinie des roches.
Longez - là, il vous faudra marcher - longez le cordon de galets entre la mer et l'étang de Gattemare. Oh ! pardon, j'oubliais : puisque vous êtes à pied, vous avez "tourné" le petit havre de Roubaril.
Vous vous y êtes baigné, comme on se baigne dans une crique de Port-Cros, qui serait de sable astiqué de frais...

Auteur: Merrien Jean,

Info: Le livre des côtes de France, La côte de Hougue

[ littoral ] [ Normandie ]

 

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quête

La recherche est une aventure dont il est impossible de fixer le point d'arrivée avant de s'y être engagé pleinement. Qu'une vague idée lui serve de départ ou que ce soit une source précise, le bon chercheur est celui qui entreprend un voyage incertain. La destination qu'il s'était fixée est souvent bien éloignée de la terre où ses pas le conduiront. Il doit quitter le dernier hameau connu. D'abord l'allée est large, toujours entretenue ; il y croise encore quelques promeneurs attardés. L'allée fait place à un chemin, puis à un sentier envahi de broussailles, qui finit par se perdre dans une forêt épaisse. Le soir tombe. Lorsqu'il n'y aura plus personne à qui demander sa route, c'est là, dans une solitude aussi angoissante qu'exaltante, que se jouera l'épreuve de son initiation : soit il rebroussera chemin, soit il s'égarera, soit il saura atteindre cette clairière insoupçonnée, ce village oublié, ce palais secret qui l'attendaient quelque part au-delà des confins du monde connu.

Auteur: Weill-Parot Nicolas

Info: La Magie des grimoires, Petite flânerie dans le secret des bibliothèques

[ courage ] [ espérance ]

 

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rétro-évolution

Il est une faculté que très peu d’hommes connaissent et que presque personne n’exerce ; je l’appellerai la faculté. — Pouvoir se simplifier graduellement et sans limites ; pouvoir revivre réellement les formes évanouies de la conscience et de l’existence ; par exemple, se dépouiller de son époque et rebrousser en soi sa race jusqu’à redevenir son ancêtre ; bien plus, se dégager de son individualité jusqu’à se sentir positivement un autre ; bien mieux, se défaire de son organisation actuelle en oubliant et éteignant de proche en proche ses divers sens et rentrant sympathiquement, par une sorte de résorption merveilleuse, dans l’état psychique antérieur à la vue et à l’ouïe ; plus encore, redescendre dans cet enveloppement jusqu’à l’état élémentaire d’animal et même de plante, - et plus profondément encore, par une simplification croissante, se réduire à l’état de germe, de point, d’existence latente ; c’est-à-dire, s’affranchir de l’espace, du temps, du corps et de la vie, en replongeant de cercle en cercle jusqu’aux ténèbres de son être primitif, en rééprouvant, par d’indéfinies métamorphoses, l'émotion de sa propre genèse et en se retirant et se condensant en soi jusqu’à la virtualité des limbes : faculté précieuse et trop rare, privilège suprême de l’intelligence, jeunesse spirituelle à volonté !

Auteur: Amiel Henri-Frédéric

Info: "Poésies et pensées"

[ régression positive ] [ introversion ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

nature

Ainsi on rebrousse chemin, après avoir amarré la barque dans une trouée des roseaux, et s'être étendu un moment sur l'herbe de la berge. Le soleil réchauffe encore le vallon de toute sa vigueur ; il n'y a pas un souffle d'air, mais une barre de fraîcheur s'allonge déjà au pied de chaque arbre en travers de la rivière, aussi distincte qu'une ombre portée. Souvent j'ai entendu chanter dans les barques qui revenaient de Coulènes ; ainsi que l'eau lisse par-dessus la crête du barrage, ce qui s'épanchait dans ce chant, c'était comme un excédent tranquille ; seulement ce qui débordait à la fin, sans violence, de l'engrangement d'une journée sans nuages. Les voix, que le soir isole et rend plus liquides, font résonner au retour l'écho de la Roche qui Boit ; la tour quadrangulaire de la chapelle enfin est en vue par-dessus les roselières : le bronze de sa cloche qui sonne languissamment l'heure retentit toujours plus proche qu'on ne s'y attendait et semble élargir sur l'eau, amortir sans hâte ses vibrations comme un caillou qui tombe dans une mare. C'est d'ici seulement, encadrée entre les bouquets plumeux des roseaux, reflétée sur l'eau tremblante, et cassée comme une mosaïque par les feuilles des macres et des nénuphars, que cette laide bâtisse de pèlerinage n'est pas tout à fait indigne qu'on la regarde, et mérite le nom secret que je lui conserve dans mon souvenir, nom que j'ai volé à une pauvre bourgade de la Brière : la chapelle-des-Marais.

Auteur: Gracq Julien

Info: "Les eaux étroites", librairie José Corti, 1976 – pages 70-71]

[ moire ] [ réverbération ] [ littérature ]

 

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Ajouté à la BD par miguel