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sagesse

L'amour est folie passagère, qui entre en éruption comme un volcan, puis se calme. Et quand ça s'apaise, il faut prendre une décision. Déterminer si vos racines se sont tellement entremêlées qu'il est inconcevable que vous vous sépariez un jour. Parce que c'est ça, l'amour. L'amour, ce n'est pas l'essoufflement, ce n'est pas l'excitation, ce n'est pas la promulgation de promesses de passion éternelle, ce n'est pas le désir de s'accoupler à chaque seconde de la journée, ce n'est pas rester éveillé la nuit en imaginant qu'il embrasse chaque recoin de ton corps. Non, ne rougis pas, je t'énonce des vérités. Etre simplement "amoureux", n'importe quel idiot peut le vivre. L'amour c'est ce qui reste lorsque l'être amoureux s'est consumé, c'est donc en même temps un art et un heureux accident.

Auteur: Shawn Slovo

Info: La Mandoline du Capitaine Corelli

[ distanciation ] [ passion ] [ attachement ] [ affection ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

travail

John Milton avait vraiment un boulot de merde. Tout le monde n'arrêtait pas de le lui dire. Les couvreurs qui goudronnaient les toitures en plein mois de juillet à Miami le lui disaient. Les vidangeurs de fosses septiques aussi. Et les types chargés de réparer les lignes à haute tension rompues par temps de pluie. Et les gars qui fouillent les petits recoins dans les aéroports. Et les membres de l'équipe qui accompagne les Harlem Globetrotters et doit faire semblant d'avoir une chance. Et l'acteur incarnant le personnage de Star Treck qui n'a aucune réplique à dire et qui doit descendre sur la planète hostile avec Kirk, Spock et Bones... Tous lui répétaient la même chose : "John, t'as vraiment un boulot de merde !"
John était professeur suppléant dans l'enseignement public.

Auteur: Dorsey Tim

Info: Triggerfish Twist

[ enseignement ] [ dénigrement ]

 

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conscience

La vérité palpite, subjuguée et silencieuse. Dissimulée dans les recoins les plus sombres de son esprit, oubliée dans d'anciennes archives judiciaires, recouverte par les confus rapports oraculaires ou simplement prisonnière de la répression ou de l'ignorance, comme s'il s'agissait de l'un de ces animaux qui hibernent longtemps sans se manifester, mais qui même dans cet état restent vivants. (...)
La vérité. Cette chose si désirée et en même temps si redoutée. Parfois par méchanceté, d'autres fois par douleur ou simplement parce que le temps a étendu dessus son voile fatal pour la dissimuler, elle gît, opprimée, d'autant plus forte qu'elle est cachée. Parce qu'elle ne sait pas mourir. Elle a beau pouvoir être réduite au silence, dissimulée ou oubliée, elle n'en crie pas moins, à sa façon, pour se faire remarquer, pour rappeler son existence.

Auteur: Rolon Gabriel

Info: La maison des belles personnes

[ exactitude ]

 

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couple

Aimer quelqu'un, c'est comme emménager dans une maison, disait Sonja. Au début, on tombe amoureux de la nouveauté. On s'étonne chaque matin que tout cela ne vous appartienne, comme si on craignait qu'on n'annonce qu'il y a eu méprise, que nous ne sommes en réalité pas autorisés à habiter une si belle demeure. Puis les années passent et la façade se ternit, le bois se fissure par endroit, et on commence à aimer la maison moins pour sa perfection que pour ses imperfections. On apprend par coeur chacun de ses coins et recoins ; comment éviter de coincer la clé dans la serrure quand il fait froid ; quelles lattes du parquet ploient quand on marche dessus ; comment ouvrir la penderie sans faire grincer la porte. Ce sont tous ces petits secrets qui font que c'est notre maison.

Auteur: Backman Fredrik

Info: Vieux, râleur et suicidaire : La vie selon Ove

[ temps ] [ complicité ] [ littérature ] [ analogie ]

 

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postérité

Le succès tient beaucoup aux circonstances, un peu à nous-mêmes et pas du tout à la valeur intrinsèque de nos oeuvres. Charlotte Corday tue Marat : et voilà célèbre à toute éternité, parce que c'est Marat qu'elle a tué. Le même meurtre - et il s'en est certainement commis des milliers de cet ordre - exécuté avec le même courage, sous l'empire des mêmes mobiles, sur quelque tyran domestique, serait resté profondément inconnu. Tel fait d'armes héroïque, ayant des témoins, devient la proie de la renommée ; sans témoins, et partant plus héroïque encore, il demeure ignoré. un pamphlet médiocre, bien lancé et venant à point, soulève un peuple et ruine un empire. Et parfois, dans quelque recoin poudreux de bibliothèque, nous découvrons de merveilleuses pages, dont l'auteur, parfaitement obscur, avait certainement plus de génie que douze de nos romanciers à la mode.

Auteur: Dumur Louis

Info: Petits aphorismes, Sur le succès, 1, p.223, Mercure de France T. 4, Mars 1892

[ hasard ]

 

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hypersensibilité

Mais c'étaient surtout les images imperceptibles de mon esprit, les rares syllabes que je prononçais qui me faisaient peur. Il suffisait d'une pensée que je ne parvenais pas même à fixer, d'un simple frétillement de signification violacé, un hiéroglyphe vert de mon cerveau, pour que le malaise réapparaisse et que la panique croisse en moi. Qu'en certains recoins de la maison revinssent des ombres trop drues, humides, avec leurs murmures, les mouvements rapides de masses sombres et j'étais saisie d'épouvante. Alors, je me surprenais à allumer et à éteindre mécaniquement la télévision, rien que pour me tenir compagnie, à chantonner une berceuse dans le dialecte de mon enfance, ou l'écuelle vide d'Otto près du réfrigérateur me causait une souffrance insupportable, ou bien, en proie à une somnolence immotivée, je me retrouvais étendue sur le divan, occupée à me caresser les bras non sans les marquer du tranchant de mes ongles.

Auteur: Ferrante Elena

Info: Les Jours de mon abandon

[ angoisse ] [ déclic ]

 

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orient-occident

Quelle peut être l’origine d’une différence aussi radicale dans les goûts ? Tout bien pesé, c’est parce que nous autres, Orientaux, nous cherchons à nous accommoder des limites qui nous sont imposées que nous nous sommes de tout temps contentés de notre condition présente ; nous n’éprouvons par conséquent nulle répulsion à l’égard de ce qui est obscur, nous nous y résignons comme à l’inévitable : si la lumière est pauvre, eh bien, qu’elle le soit ! Mieux, nous nous enfonçons avec délice dans les ténèbres et nous leur découvrons une beauté qui leur est propre. Les Occidentaux par contre, toujours à l’affût du progrès, s’agitent sans cesse à la poursuite d’un état meilleur que le présent. Toujours à la recherche d’une clarté plus vive, ils se sont évertués, passant de la bougie à la lampe à pétrole, du pétrole au bec de gaz, du gaz à l’éclairage électrique, à traquer le moindre recoin, l’ultime refuge de l’ombre.

Auteur: Tanizaki Junichiro

Info: Éloge de l’ombre (1933). Lagrasse : Éditions Verdier. p. 72

[ visions du monde opposées ] [ introversion-extraversion ] [ développement technique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

corniche basque

Saint-Jean-de-Luz conserve encore quelques recoins charmants, quelques tranquilles et honnêtes petites rues, empreintes du cachet local : toits débordants ; façades peintes à la chaux, où s'entrecroisent des poutres vertes ou rouges ; grands arbres passant par-dessus des clôtures de jardins ; échappées de vue sur la mer bleue ou les Pyrénées brunes ; paix et silence, entre des murs blancs, sur un pavage de galets marins...

Mais l'horreur des constructions modernes va se multipliant chaque jour. Pas un bout de plage, pas une gentille colline que ne déshonore à présent quelque grande bâtisse coûteuse, conçue par des rastaquouères extravagants, par des snobs en délire...

Quand ce serait si simple, mon Dieu, pour ne pas défigurer ce pays, de bâtir des maisons basques, comme certains rares artistes ont eu le bon goût de le faire !...

Hélas ! hélas ! qui nous sauvera de la pacotille moderne, du faux luxe, de l'uniformité et des imbéciles !...

Auteur: Loti Pierre

Info: Figures et choses qui passaient, 1898

[ urbanisation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mauvais goût

J’arrive dans une petite boutique nommée L’Étoile Souvenirs, c’est un gros rectangle creux...

Les tours Eiffel sont de toutes les tailles et toutes les couleurs du monde, on trouve dans chaque recoin des cendriers de poche, miroirs de poche, accroches sac à main pour fixer à la table du bistrot, magnets, porte-clefs de tout et n’importe quoi, petits carnets pour écrire, sacs en tissu, dés à coudre, plaques en métal chat noir, marque-pages, T-shirts, macarons en plastique, fausses Jocondes, faux Van Gogh sans son oreille dans des petits cadres, bols pour le petit déjeuner, bavoirs tour Eiffel, briquets en forme de Notre-Dame… c’est écœurant, je veux sortir d’ici.

Mais je consulte la liste que mon cousin m’a dictée et je passe ma commande au vieux monsieur chinois derrière le comptoir. La règle d’or selon Bokné : plus c’est moche plus ça se vend, " donc si tu vois deux ou trois nouveautés moches qui pourraient faire de l’effet et qu’il te reste un peu de sous, tente le coup ".

Auteur: Goudeau Camille

Info: Les Chats éraflés

[ babioles ] [ bibelots déclinés ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

homme-animal

Portée par de jeunes militants anticapitalistes et petit-bourgeois, l'idéologie antispéciste m'apparaissait délirante parce qu'en abolissant la pratique de l'élevage, elle prétendait mettre fin à une histoire liant l'homme à l'animal depuis dix mille ans, depuis la domestication de la chèvre dans la région du croissant fertile. Dépasser la révolution néolithique constituait un objectif pour le moins ambitieux, on pouvait laisser cela à ses promoteurs végétaliens, généralement des étudiants en sciences humaines ayant perdu tout lien à la terre et son travail.

Je me souviens qu'à l'école primaire, dans le cadre d'un cours de sciences naturelles, le maître avait tué puis disséqué une grenouille face à un parterre de garçons et de filles ricanant, plus ou moins intéressés ou dégoûtés : une telle leçon de choses serait-elle possible aujourd'hui, sans que les réseaux sociaux ne s'embrasent ?

Étrange monde dans lequel on s'apitoie sur le sort d'une oie gavée en détournant le regard des greniers à foin, recoins où se balancent les corps pendus et déjà assaillis de mouches des paysans endettés.

Auteur: Sansonnens Julien

Info: Septembre éternel

[ ségrégation ] [ discrimination ]

 

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Ajouté à la BD par miguel