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genèse

Au commencement était la mer, qui recouvrait l'Afrique.
Au commencement était le désert, quand la mer se retira.
Une origine est toujours la fille d'une origine plus ancienne.

Auteur: Orsenna Erik Arnoult

Info: Madame Bâ

[ source ]

 

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cadavre

Au moment de repartir, je me retournai une dernière fois. Le drap recouvrait à nouveau le corps nu et sans défense de Caro.
- S'il vous plaît, mettez-lui quelque chose. Elle est tellement frileuse !
L'homme en blouse verte hocha la tête.
Sans objecter que les morts n'avaient plus jamais froid.
Je le pensai de moi-même. Et ce fut bien pire.

Auteur: Monika Feth

Info: Le cueilleur de fraises

[ tristesse ]

 

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vigne

Ayant grandi à Paris, le sol était pour moi un concept assez lointain : probablement ce que le bitume recouvrait ; cette terre avec laquelle, enfant, on se salit. L'étude du vin m'a appris qu'il y avait une différence importante entre de la terre et du sol : la terre est au sol ce que le zombie est à l'être humain. Le sol est plein de vie tandis que la terre en est dénuée.

Auteur: Magny Olivier

Info: Into wine : Une invitation au plaisir

[ nature ] [ mégapole ]

 

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hiver

À quelque cinq sagènes de nous, la terre était sur un vaste espace couverte d'une épaisse couche dense, grise et ondulée, comme une neige de printemps déjà en train de fondre. Il fallait un long examen attentif pour y reconnaître des moutons serrés les uns contre les autres. Il y en avait là quelques milliers, comprimés par le sommeil et par l'obscurité de la nuit en une pâte dense, chaude et épaisse qui recouvrait la steppe.

Auteur: Gorki Maxime

Info: Mon Compagnon, édition bilingue français-russe, Chapitre V.

[ littérature ] [ bétail ]

 

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cosmos

Il avait cette vision d'une humanité incapable de se voir telle qu'elle était réellement, à savoir quelques milliards de fourmis époilées, surgies du très fin gazon forestier qui recouvrait la troisième planète du système solaire. Etape comme une autre de l'évolution des atomes. Bref une de ces colonies de vies microscopiques, pleines de contrastes et de douleurs, mini cycles sans fin, sans sens, sans issue connue, mises à part quelques digressions métaphysiques des religieux et autres conteurs dominants de l'espèce...

Auteur: Mg

Info: 30 mai 2013

[ vie ] [ planète terre ] [ distanciation ]

 

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terroir

La veillée de Noël était particulière. On avait mis de côté depuis l'été, une bûche de taille respectable, mal dégrossie, de foyard (hêtre) appelée keuche ou queuche. Après le souper, on plaçait la bûche dans la cheminée et on la laissait se consumer le plus longtemps possible : on veillait la keuche. On la recouvrait de cendres lorsqu'on partait à la messe de minuit pour ralentir sa combustion. On ne travaillait pas cette soirée-là car "les souris mangeaient le travail fait cette nuit-là". On conservait un charbon de la queuche pour protéger la maison contre un incendie, souvenir d'un certain paganisme des premiers chrétiens.

Auteur: Forgeot Jacqueline

Info: Guyonelle, Histoire et anecdotes d'un petit village de Haute-Marne

[ christianisme ] [ superstition ] [ bûche ] [ traditions ]

 

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cerveau

La disparition des frontières de mon corps, plus subtile que le plus subtil des plaisirs à notre portée en tant que créatures de chair et de sang, m'a plongée dans un bonheur sans nom. Il m'a semblé évident, alors même que ma conscience se prélassait dans une quiétude bienfaisante, que l'immensité de mon esprit sans bornes ne parviendrait plus jamais à regagner le cadre étriqué de mon enveloppe charnelle. [...] Je n'existais plus que dans un lointain espace-temps indépendant de ma perception habituelle du monde. Ce que recouvrait jadis la notion de "moi" ne survivrait pas à une catastrophe neurologique d'une telle ampleur. le Dr Jill Bolte Taylor venait de disparaître à jamais ce matin-là. Qui donc avait survécu ?

Auteur: Bolte Taylor Jill

Info: Victime d'un accident vasculaire cérébral

[ gauche ] [ droit ] [ question ] [ NDE ] [ libération ]

 

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persécutions

Grand-mère revint de chez les voisins en racontant qu'un jeune garçon de 14 ans, qui avait réussi à s'enfuir en rampant du ravin, s'était réfugié dans la cour des maraîchers et racontait des choses atroces : là-bas, on déshabillait tout le monde, on alignait les gens au bord du ravin et on tirait dans la nuque du premier de façon à en tuer plusieurs avec une seule balle. On entassait les tués, on les recouvrait d'une couche de terre, et on recommençait l'opération. Mais beaucoup de fusillés étaient encore en vie, si bien que la terre bougeait et certains sortaient en rampant. Alors on les frappait sur la tête et on les poussait à nouveau dans le ravin. Mais lui, on ne l'avait pas vu, il était sorti en rampant et était accouru.

Auteur: Kuznetsov Anatoli

Info: Babi Yar

[ camps de concentration ] [ antisémitisme ]

 

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maturité

Suzanne disait qu'une vie d'adulte, ce n'était parfois rien d'autre que tous les mensonges dont on recouvrait avec une féroce patience l'illumination de l'adolescence. Une sorte de deuil intarissable qui tombait sur l'incrédulité qui avait mis fin à la jeunesse. Avec le sentiment terrible de retrouver enfin le scepticisme de notre père, celui qu'il opposait silencieusement, de façon détournée, à nos désirs de justice et de bien. Nous ne voulions pas le comprendre alors. On ne savait pas qu'il nous attendait, là-bas, depuis sa douleur de père, avec la certitude désolante de ceux qui souffrent d'avoir raison et voudraient tant avoir tort par amour. Il devait se dire que nous connaîtrions ça, à notre tour, que nous n'échapperions pas à ce moment de vertige quand la vérité nous rattrape sous les traits compassés de notre père, par un rebondissement cruel. Peut-être serait-il mort... et malgré tout, il aurait sa victoire.

Auteur: Boyer Frédéric

Info: Est-ce que tu m'aimes ?

[ décalage générationnel ] [ cycles ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

décor

JE VIS un arbre mort festonné de chiffons ou de fanions flottant au vent au bord d'une route côtière qui courait entre des étendues de désert et le rivage caillouteux de la mer Rouge, en direction de la ville portuaire yéménite d'Al-Hudaydah. Goudronnée sur de longues distances, se transformant par intervalles en une simple piste, la route se présentait à travers la vitre arrière du taxi-brousse comme un ruban de poussière ondoyant qui recouvrait tout ce que croisait la voiture avec ses cinq passagers et son chauffeur enturbanné et voilé pour se protéger du sable volant - dunes aplaties, criques encombrées d'épaves et de débris de verre, buissons épineux. Le ciel était couleur sable, les nuages étaient couleur sable, même la mer Rouge avait la couleur du sable, si bien que cet arbre dans le désert, le seul à des milles à la ronde, avec ses ornements multicolores évoquant des papillons, faisait l'effet d'une borne-frontière signalant la ville proche, l'annonce d'une fin imminente de l'uniformité et de la couleur unique.

Auteur: Ransmayr Christoph

Info: Atlas d'un homme inquiet

[ aride ] [ Sahara ]

 

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